J’ai eu le droit à forum en décrivant les conditions rencontrées sur ma sortie du 29 janvier (voir Dent de Valerette).
Les personnes qui m’on appris la montagne ont tout appris avec des guides, ce qui me donne une approche de la montagne basée sur la sécurité tout en recherchant les meilleurs conditions possibles et dans des endroits souvent reculés. La vitesse à laquelle on arrive au sommet n’est pas important mais c’est le timing qui l’est. Parfois la descente peut être mortelle en cas de chute et un lien se créé automatiquement avec la montagne, on se sent tout petit et cela nous oblige à avoir un regard plus profond sur nous-mêmes, la montagne devient en quelque sorte très spirituelle.
Je n’ai absolument rien contre les collants-pipette et ça serait intéressant de connaître différentes approches de la montagne…
'Collants-pipette'
[quote=« Jérémy Cherix, id: 1808049, post:1, topic:161468 »]J’ai eu le droit à forum en décrivant les conditions rencontrées sur ma sortie du 29 janvier (voir Dent de Valerette).
Les personnes qui m’on appris la montagne ont tout appris avec des guides, ce qui me donne une approche de la montagne basée sur la sécurité tout en recherchant les meilleurs conditions possibles et dans des endroits souvent reculés. La vitesse à laquelle on arrive au sommet n’est pas important mais c’est le timing qui l’est. Parfois la descente peut être mortelle en cas de chute et un lien se créé automatiquement avec la montagne, on se sent tout petit et cela nous oblige à avoir un regard plus profond sur nous-mêmes, la montagne devient en quelque sorte très spirituelle.
Je n’ai absolument rien contre les collants-pipette et ça serait intéressant de connaître différentes approches de la montagne…[/quote]
Oui, très intéressant et très vaste sujet souvent développé par les auteurs d’ouvrages traitant des choses de la montagne. Pour certains l’alpinisme est une philosophie, pour d’autres un sport, une profession, un défouloir (une psychothérapie), une vitrine, un loisir occasionnel parmi plusieurs autres, une activité de compétition, une occasion de contemplation et de méditation…
Ben je crois que c’est pas le même sport…
Y’a les skieurs de randonnée, qui ont des skis et des sacs plus ou moins lourds selon le plaisir recherché pendent la sortie (gros skis pour profiter de la descente, skis léger pour ne pas se flinguer à la montée et profiter de la descente, bouteille de petite Arvine dans le sac pour partager avec les copains ou les gens rencontrés en cours de route, doudoune et matos de sécurité pour sortir hors des autoroutes de la montagne, etc…).
En général ces gens sont des amateurs de montagne en toute saison, donc des montagnards.
Et y’a les collants-pipettes, qui suivent les traces autoroutes déjà existantes, le plus vite possible, avec le matos le plus léger possible pour aller le plus vite possible en haut et en bas. Donc avec un sac (quand encore ils en ont un…) sans rien d’utile dedans, sans dire bonjour ou merci pour la trace, et surtout en profitant des autres skieurs de randonnée en cas de pépin… ou de simple question pour savoir sur quel sommet on est en fait (histoires vécues à plusieurs reprises)!
En général ces gens sont des sportifs, souvent venant des sports d’endurance, vélo, ski de fond, course à pied, qui ont besoin de s’occuper et de s’entraîner aussi en hiver. Et qui accessoirement font des courses pour flatter leur ego.
petite arvine <3 :lol:
c’est clair que c’est pas le même sport, ni la même mentalité. Mais il ne faut pas non plus mettre tout le monde dans le même sac J’ai personnellement rencontré des montagnards extrêmement antipathique, tout comme j’ai un copain plutôt « collant-pipette » et qui fait des courses et qui pourtant fait des hautes routes avec nous.
Mais c’est vrai que ce n’est pas la même approche de la montagne, ni les mêmes raisons qui poussent à pratiquer le sport!
[quote=« Chti nain, id: 1808158, post:3, topic:161468 »]Ben je crois que c’est pas le même sport…
Y’a les skieurs de randonnée, qui ont des skis et des sacs plus ou moins lourds selon le plaisir recherché pendent la sortie (gros skis pour profiter de la descente, skis léger pour ne pas se flinguer à la montée et profiter de la descente, bouteille de petite Arvine dans le sac pour partager avec les copains ou les gens rencontrés en cours de route, doudoune et matos de sécurité pour sortir hors des autoroutes de la montagne, etc…).
En général ces gens sont des amateurs de montagne en toute saison, donc des montagnards.
Et y’a les collants-pipettes, qui suivent les traces autoroutes déjà existantes, le plus vite possible, avec le matos le plus léger possible pour aller le plus vite possible en haut et en bas. Donc avec un sac (quand encore ils en ont un…) sans rien d’utile dedans, sans dire bonjour ou merci pour la trace, et surtout en profitant des autres skieurs de randonnée en cas de pépin… ou de simple question pour savoir sur quel sommet on est en fait (histoires vécues à plusieurs reprises)!
En général ces gens sont des sportifs, souvent venant des sports d’endurance, vélo, ski de fond, course à pied, qui ont besoin de s’occuper et de s’entraîner aussi en hiver. Et qui accessoirement font des courses pour flatter leur ego.[/quote]
dans le joli pamphlet ‹ ‹ les dix lois de la stupidite › humaine ›’ l’auteur postule comme le pourcentage de stupides soit toujours le meme n’importe quelle soit la categorie humaine que l’on analyse…noblesse ou proletariat, paysans ou academiceins…montagnards ou sportifs
En étant plus positif, je citerai Olivier Haudegond : « Y’en a des biens. »
Les quelques guides de haute-montagnes, « collants-pipettes » à leurs heures perdues, apprécieront d’apprendre que selon certains ils ne sont pas des ‹ vrais › montagnards… C’est quand même beau les clichés!
C’est pas le même sport ? Vraiment ? Pourquoi vouloir faire cette distinction, séparer les pratiques ? Ueli Steck qui fait la FN de l’Eiger il ne fait plus de l’alpi parce qu’il ne fait pas de bivouac et part light? Qui ose prétendre qu’il n’est pas montagnard? Pourquoi vouloir séparer la dimension d’engagement physique du plaisir ? Chacun son approche sur une sortie donnée! Elle ne sont pas incompatibles, au contraire:une même personne peut pratiquer les deux.
Qui a dit qu’il n’y avait pas de génép’ dans la pipette ?
Je trouve aussi séctaire de s’indigner de l’info de Jérémy Cherix dans son CR qu’un iti est surtracé par une course (info pertinente, et collant-pipette n’est pas péjoratif), que de réduire la pratique du ski de rando sportive à des bouffeurs de trace sans respect pour la montagne et ses autres pratiquants.
Il serait peut-etre de ne pas toujours chercher à s’opposer aux pratiques un peu différentes, et au contraire s’en enrichir? Ne pas se faire un préjugé sur une mauvaise rencontre ?
ha ya du génép’? c’est pour ça qu’ils vont aussi vite :lol:
Au lieu de commenter les commentaires, décrivez votre approche de la montagne que vous soyez collants-pipette ou pas je crois que tous les membres de C2C sont montagnards.
Perso je n’ai pas la même expérience. Les « collants-pipettes » de mon entourage ont bien du matériel ultra léger, s’entrainent en nocturne le long des pistes sans sacs à dos ni matériel de sécurité (les fous! ), font des intensités, et ont du plaisir à se faire péter le cœur lors des compétitions. Mais mes amis-là, le week-end venu, sortent les gros skis, la doudoune et tout ce qu’il faut pour faire de vraies belles sorties entre amis (et oui, il y a même une bouteille dans le sac, mais c’est vrai que c’est plutôt du rouge ). Ils connaissent la montagne, la politesse et la géographie aussi bien (voire bien mieux pour certains) que tes « montagnards ».
Ils sont peut-être pas tous comme ça, mais de de loin pas tous comme ta description. Tout comme il y a de tout dans tes « montagnards ».
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Cette appellation « collants-pipette » a une connotation péjorative qui réduit son pratiquant, à tort, à une sorte d’électron libre déguisé (je n’ose pas écrire travesti référence aux collants, article d’habillement anachronique en montagne) et qui évolue nez dans le guidon insensible ou indifférent à ce qui l’entoure. …le collants-pipette est au ski de rando ce que le trailer est à la randonnée pédestre classique: deux philosophies qui ont du mal à cohabiter. Le c-p et le trailer souffrent sans doute de l’image de sportifs dont la discipline reste liée au barnum invasif nécessaire à son organisation et la méfiance qu’ils peuvent susciter en termes de respect de l’environnement, occupation du terrain, agitation dans un milieu où d’autres viennent chercher la solitude et le silence. C’est mon ressenti sur la question et je pense qu’il y a une dénomination plus élégante à trouver pour parler de ces sportifs qui ont leur place dans la diversité des pratiques.
+1
je suis fasciné par l’énergie que mettent certains à critiquer des approches différentes des autres, souvent sans rien connaitre des individus concernés.
Si encore on se gênait mutuellement entre pratiquants plus sportifs ou plus contemplatifs mais ça n’est pas le cas ( se faire doubler par un mec en plein effort et qui ne dit pas bonjour n’est quand même pas un drame national…)
Et il ne faut pas oublier que les énormes progrès en terme de matériel dont nous bénéficions tous ont été réalisés en bonne partie grâce à la compétition.
Quelle jolie collection de clichés et d’idées reçues, c’est bien connu que
- les vrais montagnards ne sont pas sportifs et ne pratiquent pas les sports d’endurance
- on fait de la compétition avant tout pour flatter son égo
- les vrais montagnards eux, ne flattent jamais leur ego…
Par ailleurs, si les croiser te donne de l’urticaire, sais-tu qu’on peut skier toute la saison sans jamais voir l’ombre d’un collant-pipette ? Il suffit juste de s’éloigner un peu des autoroutes.
[quote=« bens, id: 1808184, post:13, topic:161468 »]
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je suis fasciné par l’énergie que mettent certains à critiquer des approches différentes des autres, souvent sans rien connaitre des individus concernés.
Si encore on se gênait mutuellement entre pratiquants plus sportifs ou plus contemplatifs mais ça n’est pas le cas ( se faire doubler par un mec en plein effort et qui ne dit pas bonjour n’est quand même pas un drame national…)
Et il ne faut pas oublier que les énormes progrès en terme de matériel dont nous bénéficions tous ont été réalisés en bonne partie grâce à la compétition.
Quelle jolie collection de clichés et d’idées reçues, c’est bien connu que
- les vrais montagnards ne sont pas sportifs et ne pratiquent pas les sports d’endurance
- on fait de la compétition avant tout pour flatter son égo
- les vrais montagnards eux, ne flattent jamais leur ego…
Par ailleurs, si les croiser te donne de l’urticaire, sais-tu qu’on peut skier toute la saison sans jamais voir l’ombre d’un collant-pipette ? Il suffit juste de s’éloigner un peu des autoroutes.[/quote]
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Toujours sidérant à lire … Comme un peu pour tout ce qui sort du mainstream (dry etc.)
J’espère qu’il vont virer le forum dans la nouvelle version
Eh ben, Chti nain, si les oreilles ne te sifflent pas après tout ça !
Vous en avez déjà vu beaucoup des collants pipettes faire des sommets comme le Finsteraarhorn ou la Pointe Dufour?
Non, car le but recherché n’est pas le même ça ne veut pas pour autant dire que ce sont tous des cons qui ne respectent pas la nature. Il y en a, c’est sûr! Mais faut pas faire une généralité…
Oh ben ptet que le collant pipette se fringuera en vrai montagnard pour faire ces sommets, ptet même qu’il y a des collants pipettes montagnards !
Bah oui, tout ces efforts à l’entrainement, c’est juste pour pouvoir être le premier à aller cueillir soigneusement les brins mi aout!
Et partager avec les copains
Pour gravir une montagne, il me faut la connaitre. La voir, connaitre ses histoires, comprendre sa géologie, sa faune, établir un lien pour pouvoir la respecter. Ça fait la différence entre gravir une montagne ou un tas de caillou -qu’elle qu’en soit la manière, collant ou gros sac.
[quote=« fab1, id: 1808213, post:18, topic:161468 »]
Oh ben ptet que le collant pipette se fringuera en vrai montagnard pour faire ces sommets, ptet même qu’il y a des collants pipettes montagnards ![/quote]
Oui j’en connais. Ils mettent peut-etre une couche de plus sur le collant, mais le type d’effort et d’approche est le même.