Choisir son Guide et quelle préparation pour une première course d'alpi

Pour une premiére course, je ne le ferai pas… Tu sais vraiment pas sur qui tu tombes, et sans expérience, ça peut vite devenir galère. Avec le guide, pas de problèmes, c’est son métier, il se mettra à ton niveau.

Autant, quand tu as plus d’expérience, tu peux te permettre de partir avec des inconnus, d’abord sur des courses faciles en se disant : de toute façon, si c’est un charlot, je peux finir en gardant la tête tout le long (voir en solo).

Merci!

Pour répondre dans le désordre :

Plutôt d’accord avec lo_biarnes, il me semble plus prudent d’effectuer une première course (et même plusieurs) avec un professionnel, (l’apprentissage des bons gestes et techniques me semble important)

« Le bureau sera à même de te mettre en contact avec le ou la guide disponible à cette période, en fonction de tes dates et de ton projet. Et c’est avec lui (elle) que vous vous organiserez. » :
J’ai contacté le bureau des guides, le choix sera fait en fonction des disponibilités de chacun, et en effet, l’apprentissage de l’utilisation des crampons fait parti de la prestation, ouf!

« Annonce ta vitesse en dénivelé moyen à l’heure en rando facile » : je ne sais même pas ce que ça veut dire!

« Le problème d’une veste de quart est sa totale imperméabilité et son poids » : pour l’occasion, je vais m’offrir une veste adaptée, mais… d’occasion pour le reste, pour l’équipement spécifique, ce sera de la location

« J’ajoute que si tu t’entraines une semaine avant tu peux monter aussi au refuge du Pelvoux, refuge du Sélé, à Clapouse, au glacier noir ou au lac de l’Eychauda…Une prochaine fois va à la Bérarde (grande variété de vallons à randonner entre Bourg d’Aru et la Bérarde) et ensuite en Valgaudemar, etc, etc ! » :
Ce n’est plus deux vacances qu’il faut, mais une année sabbatique!

En effectuant mes petites recherches, je suis tombée sur cette vidéo, où la relation guide/client est évoquée.

Après, tu n’es pas obligé de passer tout le temps par un professionnel. Il y a pas mal de clubs qui proposent des cycles initiations (dont le plus connu, le Club Alpin Français, il y en a quasiment dans chaque département)

a Valence, on organise quelques sorties initiations (on est entrain de mettre en place un cycle initiation alpi), donc certaines avec un guide (Jean René Minelli, guide dans l’Oisan, si tu as l’occasion de faire une sortie avec lui, il est très bon, et participe à la formation et recyclage des guides il me semble). Le coût du guide est en grande parti financé par le club, il reste une petite part à la charge des stagiaires. Mais ça permet d’apprendre sans trop dépenser. Et ça fait aussi un tremplin pour rencontrer des gens avec qui sortir plus tard.

C’est sûr, pour une première cette solution me convient et comme je ne compte pas m’arrêter là, je verrai sur place selon mon ressenti, les rencontres etc :wink:

J’ai aussi reçu pas mal de réponses en MP,
Tous ces retours participent au voyage et montrent l’envie de partage, la solidarité et la passion qui vous anime,

Alors, un grand merci!

Si les gens prennent un guide, c’est pour que celui-ci gère l’affaire de A à Z (c’est son boulot) pas pour prendre la place du guide. Ça n’a donc rien d’étonnant que les clients n’aient pas de gps ou ne sachent pas s’en servir.

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Il y a aussi le fait que très souvent le guide rechigne à l’autonomie des autres.
J’ai été surpris d’arriver à me faire un très bon pote d’un guide il y a déjà qqes décennies tant, jusques là, mes relations avec la corporation étaient plutôt difficiles …
De ce que j’ai pu voir, sauf exception, une analyse autonome est rarement « encouragée » pour rester soft …

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Bof, ça doit dépendre sur qui tu tombes. Pour les 2 que je connais et pratique, ils sont plutôt pour l’apprentissage de l’autonomie.

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C’est le genre de chose à définir avant avec ton guide.
Certains guides rechignent d’autre non.
Beaucoup de clients veulent juste se faire prendre en charge de A à Z, d’autres (moins nombreux je crois) prennent au contraire un guide pour apprendre.
Dans le cas d’Arolla il y avait 8 clients plus le guide et sa compagne, c’était un peu la config classique d’un Cham-Zermatt où les clients ne demandent rien d’autre que de se faire prendre en charge.

En fait, mon pote guide m’a expliqué que je les cotoyais dans un contexte particulier où ils peuvent nier la notion de « client », je m’explique …

Je n’ai jamais pris de guide « perso ».
Ils étaient toujours là en encadrement de stages avec un employeur type UCPA/FFME/CAF
Ils n’avaient donc pas à se soucier du gus devant eux qui n’était pas vraiment leur employeur …

Ce que je racontais à mon pote du déroulé de ces « contacts » le faisait écrouler de rire … pour lui, un guidos avec ces comportement en clientèle l’enverrait vite fait au chomage …

Bref, c’est du passé tout ça
Et j’ai aussi, un exemple caricatural, lors des 3 cols à ski, pendant la queue du rappel au col du Chardonnet où le gus arrive, remonte toute la queue avec ses deux clients et devant ma remarque rétorque « je bosse moi ! »
Dans le plus pur style camionneur …
Effectivement, ça ne s’est pas conclu à coups de piolets parce qu’être con ne l’empéchait pas de savoir compter les effectifs en présence …
Mais toutes ces histoires datent tant que les nouvelles générations de guides sont peut-être différentes …

Nous on fait pas mal de courses (alpi / GV uniquement) avec nos 2 guides,et on est très loin de ce ressenti…certes pas de demande de notre part d’être vraiment autonomes (puisque, trop peureux, on souhaite rester en second), mais on discute énormément en amont du choix de la course, de l’équipement, des conditions, des horaires…et sur place l’un comme l’autre ont toujours plaisir à nous réapprendre des petits trucs (style engager le rappel d’avance, mieux trianguler le relais, la gestion des traversées à 3, le dernier avis ENSA sur le french death-knot, etc…). Bon c’est peut-être aussi lié à la complicité qui se créé en grimpant année après année avec les mêmes guides qui finissent parfois par devenir des amis.

bien sûr,
en surtout (enfin je n’espère pas, ils sont sans doute simplement sympas) vous avez la relation que j’évoquais plus haut : vous étes les employeurs, libres ou pas de revenir et donc vous maltraiter aurait des conséquences …

J’ai beaucoup skié avec des guides à mes débuts en rando : pour les raids ou séjour en étoile proposés par les bureaux, les clients, souvent, ne connaissent pas le guide et ne se connaissent pas entre eux et c’est plutôt des gros groupes de 5-7 clients.
C’est typiquement ce qui se fait pour les grands classiques comme la Haute Route et le cas du groupe qui s’est fait prendre au Pigne d’Arolla.
Dans ce type d’organisation la plupart du temps le guide mène son troupeau et il ne partage ses décisions (et ses questionnements) que si tu insistes.
D’ailleurs la plupart des clients ne demandent rien de plus que d’être conduits en sécurité, beaucoup ne jetteront qu’un oeil très lointain sur la carte.

Ca n’a rien à voir avec l’engagement d’un guide que tu connais bien avec un ou deux clients par guide, En particulier si tu as une longue expérience avec lui et que tu est toi-même assez expérimenté et compétent pour comprendre et discuter des choix.

@bens @DB2
Je pense qu’il y a simplement autant de styles de guides que de clients :slight_smile: Certains encouragent au maximum l’autonomie et font de la formation « continue » si le client est réceptif, d’autres ne vont même pas te laisser te vacher ou jeter un œil à la carte… Certains parlent d’autres pas, sourient ou gueulent, …
Et du coup même si parfois on se demande bien où certains trouvent encore des clients, ça marche peut être très bien avec leur clientèle :yum:

Pour ma part je trouve que donner de l’autonomie et former ses clients, c’est la façon la plus sympa de bosser : derrière c’est plus fluide, et ça implique les personnes ! Qui ont beau être moins expérimentés, parfois ils ont des choses très intéressantes à dire et un rôle à jouer pour la sécu :slight_smile:
Et parfois c’est le pied de passer la journée derrière à faire du coaching et des photos, même si c’est une toute petite part des journées !!

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:rofl: On se pose effectivement parfois la même question en en croisant certains…visiblement il y a des gens qui aiment se faire rudoyer, ça remplace peut-être le service militaire aboli…

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A Durier, j’avais discuté une soirée avec un guidos, hyper sympa et mal vu dans son bureau par ses collègues :
Il aimait avant tout la montagne, bien avant les revenus qu’il pouvait en tirer, et s’était fait tout jeune une clientèle de son profil qu’il avait fait évoluer.
Du coup, il faisait au tarif journée des courses qui normalement valent la peau des fesses
Du style de l’intégrale au tarif journée … hurlement des collègues …

Mais lui, à un age où ces mêmes collègues regardaient avec nostalgie leur niveau d’origine, n’avait rien perdu !
Et, contrairement au discours assez généralisé, ne se plaignait jamais de s’emmerder à faire des Mont-Blanc tout l’été …

Ça me fait penser à une autre anecdote dans le même sens :
été 1988 : stage initiateur, guide évaluateur « jacques Kelle »
Ravi de cotoyer ce nom dont on croisait déjà les voies à son nom …
Milieu de semaine, il se fait une entorse !
Bon, on se dit que vu le nb de guides qu’on croise se plaignant de faire l’usine sur cette voie normale, on devrait facilement en trouver un pour encadrer un stage d’initiateurs …
Que nenni !
C’était oui jusqu’à la question : on rentre bien à la maison le soir ?
Hé non, on avait choisi une semaine en haut …
Résultat : personne !!!
Jaques Kelle avec sa cheville explosée s’est planté au milieu du glacier et a tenté de voir, à la jumelle, comment on se débrouillait dans les courses autour du plateau …

Je trouve le titre de ce post obscène et il serait bien de le changer !
« Choisir son Guide » , on se croirait sur Disons Demain …
Lorsque je travaillais comme Guide, personne ne m’a jamais choisi, c’est moi qui choisissais mes clients mais j’ai toujours eu la décence de garder mes choix pour moi et surtout ne pas l’écrire …
Prochain sujet : " choisir son pilote avant de prendre l’avion ?
Ou bien choisir son Capitaine avant de faire une croisière ?

Qu’est-ce qu’il y a d’obscène ? Et en quoi choisir son guide serait plus obscène que choisir son client ?

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On choisit [modéré] pas un Guide …
Bon, j’ai peut être une vision un peu ancienne de la chose mais ça me choque !
Je serais curieux d’avoir l’avis d’autres professionnels ?
Après si ça te va, je veux bien remplacer le mot obscène par un autre mot …
Mais le sentiment restera le même
Après si les Guides New Age acceptent d’être choisis comme des pommes sur un étal de grande surface, c’est leur droit !

A mon avis c’est bien un accord commun entre 2 parties.
Autant le guide est en droit de refuser un client, autant c’est pareil dans l’autre sens.

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