Choisir son Guide et quelle préparation pour une première course d'alpi

Nous on fait pas mal de courses (alpi / GV uniquement) avec nos 2 guides,et on est très loin de ce ressenti…certes pas de demande de notre part d’être vraiment autonomes (puisque, trop peureux, on souhaite rester en second), mais on discute énormément en amont du choix de la course, de l’équipement, des conditions, des horaires…et sur place l’un comme l’autre ont toujours plaisir à nous réapprendre des petits trucs (style engager le rappel d’avance, mieux trianguler le relais, la gestion des traversées à 3, le dernier avis ENSA sur le french death-knot, etc…). Bon c’est peut-être aussi lié à la complicité qui se créé en grimpant année après année avec les mêmes guides qui finissent parfois par devenir des amis.

bien sûr,
en surtout (enfin je n’espère pas, ils sont sans doute simplement sympas) vous avez la relation que j’évoquais plus haut : vous étes les employeurs, libres ou pas de revenir et donc vous maltraiter aurait des conséquences …

J’ai beaucoup skié avec des guides à mes débuts en rando : pour les raids ou séjour en étoile proposés par les bureaux, les clients, souvent, ne connaissent pas le guide et ne se connaissent pas entre eux et c’est plutôt des gros groupes de 5-7 clients.
C’est typiquement ce qui se fait pour les grands classiques comme la Haute Route et le cas du groupe qui s’est fait prendre au Pigne d’Arolla.
Dans ce type d’organisation la plupart du temps le guide mène son troupeau et il ne partage ses décisions (et ses questionnements) que si tu insistes.
D’ailleurs la plupart des clients ne demandent rien de plus que d’être conduits en sécurité, beaucoup ne jetteront qu’un oeil très lointain sur la carte.

Ca n’a rien à voir avec l’engagement d’un guide que tu connais bien avec un ou deux clients par guide, En particulier si tu as une longue expérience avec lui et que tu est toi-même assez expérimenté et compétent pour comprendre et discuter des choix.

@bens @DB2
Je pense qu’il y a simplement autant de styles de guides que de clients :slight_smile: Certains encouragent au maximum l’autonomie et font de la formation « continue » si le client est réceptif, d’autres ne vont même pas te laisser te vacher ou jeter un œil à la carte… Certains parlent d’autres pas, sourient ou gueulent, …
Et du coup même si parfois on se demande bien où certains trouvent encore des clients, ça marche peut être très bien avec leur clientèle :yum:

Pour ma part je trouve que donner de l’autonomie et former ses clients, c’est la façon la plus sympa de bosser : derrière c’est plus fluide, et ça implique les personnes ! Qui ont beau être moins expérimentés, parfois ils ont des choses très intéressantes à dire et un rôle à jouer pour la sécu :slight_smile:
Et parfois c’est le pied de passer la journée derrière à faire du coaching et des photos, même si c’est une toute petite part des journées !!

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:rofl: On se pose effectivement parfois la même question en en croisant certains…visiblement il y a des gens qui aiment se faire rudoyer, ça remplace peut-être le service militaire aboli…

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A Durier, j’avais discuté une soirée avec un guidos, hyper sympa et mal vu dans son bureau par ses collègues :
Il aimait avant tout la montagne, bien avant les revenus qu’il pouvait en tirer, et s’était fait tout jeune une clientèle de son profil qu’il avait fait évoluer.
Du coup, il faisait au tarif journée des courses qui normalement valent la peau des fesses
Du style de l’intégrale au tarif journée … hurlement des collègues …

Mais lui, à un age où ces mêmes collègues regardaient avec nostalgie leur niveau d’origine, n’avait rien perdu !
Et, contrairement au discours assez généralisé, ne se plaignait jamais de s’emmerder à faire des Mont-Blanc tout l’été …

Ça me fait penser à une autre anecdote dans le même sens :
été 1988 : stage initiateur, guide évaluateur « jacques Kelle »
Ravi de cotoyer ce nom dont on croisait déjà les voies à son nom …
Milieu de semaine, il se fait une entorse !
Bon, on se dit que vu le nb de guides qu’on croise se plaignant de faire l’usine sur cette voie normale, on devrait facilement en trouver un pour encadrer un stage d’initiateurs …
Que nenni !
C’était oui jusqu’à la question : on rentre bien à la maison le soir ?
Hé non, on avait choisi une semaine en haut …
Résultat : personne !!!
Jaques Kelle avec sa cheville explosée s’est planté au milieu du glacier et a tenté de voir, à la jumelle, comment on se débrouillait dans les courses autour du plateau …

Je trouve le titre de ce post obscène et il serait bien de le changer !
« Choisir son Guide » , on se croirait sur Disons Demain …
Lorsque je travaillais comme Guide, personne ne m’a jamais choisi, c’est moi qui choisissais mes clients mais j’ai toujours eu la décence de garder mes choix pour moi et surtout ne pas l’écrire …
Prochain sujet : " choisir son pilote avant de prendre l’avion ?
Ou bien choisir son Capitaine avant de faire une croisière ?

Qu’est-ce qu’il y a d’obscène ? Et en quoi choisir son guide serait plus obscène que choisir son client ?

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On choisit [modéré] pas un Guide …
Bon, j’ai peut être une vision un peu ancienne de la chose mais ça me choque !
Je serais curieux d’avoir l’avis d’autres professionnels ?
Après si ça te va, je veux bien remplacer le mot obscène par un autre mot …
Mais le sentiment restera le même
Après si les Guides New Age acceptent d’être choisis comme des pommes sur un étal de grande surface, c’est leur droit !

A mon avis c’est bien un accord commun entre 2 parties.
Autant le guide est en droit de refuser un client, autant c’est pareil dans l’autre sens.

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Ben je ne trouve vraiment pas ça choquant : j’ai vu des comportements qui auraient mis la personne en question sur une liste rouge écarlate !

C’est bien cette notion sous-jascente de demi-dieu intouchable que je trouve insupportable

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Je n’ai pas envie (car ce serait vraiment trop long à l’écrit) de raconter mon stage « grandes courses » de la FFME qui fût un long calvaire relationnel avec le guide (très très fort par ailleurs) à l’époque.
Mais, 2 ans plus tard et les plaies encore bien ouvertes et donc une sensibilité sur le sujet à fleur de peau, je suis reparti sur le stage instructeur avec Luc Jourjon que j’ai déjà cité.
Comme souvent au cours d’un stage, il y a eu un moment un poil chaud. Luc a eu une réaction que sur le moment j’ai trouvé extraordinaire et que donc j’ai parfaitement entendu et suivie :
Comme il était assez énervé (pas contre moi), sa réaction n’a pas été de me convaincre que sa décision était parfaite et adaptée et donc indiscutable (ce qu’elle n’était pas) mais il m’a expliqué que vu le contexte, si on ne voulait pas que ça dégénère dans tous les sens, il était important de lui rendre la main sans discussion. Que ça ne voulait pas dire qu’il avait raison à 100 % mais que c’était le moment de laisser tomber les choix techniques pour préserver son calme.
Bien evidemment, rien que le fait de dire ça, en qqes minutes, tout s’apaise.
Ok, tu sais que tu n’as pas forcément raison mais tu as besoin qu’on te foute la paix et tu le formules « correctement » … Bingo, avec du respect, tout s’arrange …

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Et encore … on est bien d’accord qu’on n’évoque pas ici les guides Suisses du Cervin …

ça permet de rester calme !

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Moi j’ai trouvé ton post extrêmement condescendant, vis à vis des Guides et vis à vis des clients ( depuis que les modos sont passés ça fait moins mal aux yeux :slight_smile: )
Il des millions de gens qui proposent des services et sont choisis par leurs clients parce qui les considèrent comment de bons professionnels et qui sont satisfaits, pour autant ça ne fait pas de ces professionnels des prostit… ou des « pommes sur l’étal »

Je n’ai jamais fait de courses d’alpi engagées avec un guide ( là je peux comprendre que le guide ait à « choisir son client » et réciproquement)
Mais j’ai pratiqué avec une bonne vingtaine de Guides différents (ski de rando, formation, alpi facile, expé ) je n’en connais aucun qui « choisissent » leur clients sauf très exceptionnellement.
Et pourtant la plupart ont l’air très contents d’exercer le métier de cette façon, même si forcément ils ont plus de plaisir à sortir avec certains clients qu’avec d’autres.

J’ai beaucoup de mal à imaginer qu’on puisse exercer aujourd’hui le métier de guide à plein temps toute l’année uniquement en « choisissant ses clients » (était-ce ton cas ? j’en doute)
Ceux que je connais choisissent le type d’activité qu’ils proposent ou les services qu’ils acceptent ( formation ou activité avec les clubs par exemple) mais ils prennent tous les clients ayant le niveau suffisant pour l’activité.

Et le comble pour toi peut-être : de nombreux encadrants bénévoles ne choisissent pas les membres du club qu’ils emmènent en montagne ! Et pourtant dans l’immense majorité des cas ils ont du plaisir à leur permettre de pratiquer et leur faire découvrir l’activité.

De nombreux guides proposent des initiations à l’alpinisme et je ne vois pas du tout ce qu’il y a d’obscène à ce que leur client choisissent un guide plutôt qu’un autre, par exemple parce qu’il ont plus d’affinités avec l’un ou qu’ils préfèrent l’approche d’un autre.

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Après, sans vouloir défendre la profession (ça serait un comble) qui le fait très bien elle même, j’ai fait une fois un stage avec l’ENSA comme hébergement (sympa le sauna d’ailleurs !).
Et à cette occasion, on mangeait avec les jeunes en formation/évaluation pour passer pro.
J’étais sidéré de leur méconnaissance du milieu associatif/bénévole !
Attention, je parle de jeunes sympas, ouverts et de relations sans aucun conflit …
Donc, ces jeunes n’avaient AUCUNE idée de nos pratiques en club, de nos prérogatives, de nos responsabilités, etc !
Pour eux, on ne devait avoir le droit de rien d’autre qu’une sorte de jardinage, d’école d’initiation puisque c’était leur jardin privé de faire tout ce qui était technique !
Et plus encore, leur formation devait tellement mettre l’accent sur les responsabilités accablantes en cas de pépin, qu’ils ne comprenaient pas qu’on puisse faire des courses de niveau correct, avec les risques associés « pour rien »
C’était très intéressant et je m’étais dit à l’époque que cette école, au niveau impressionnant, manquait sans doute d’ouverture sur le monde « normal » …

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C’est surprenant. Comment étaient-ils arrivés là? Car pour entrer en formation il faut déjà un bon niveau de pratique, et une liste de courses réalisées en autonomie.
Ils ne peuvent ignorer que la pratique autonome de loisir existe.

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ben non, pas de surprise : les jeunes ayant le niveau adéquat sortent entre eux
Et ça se comprend

J’ai un pote qui encadre un groupe espoir, entre soi total
La participation active, bénévole, à une structure type FFCAM existe sans doute mais reste exceptionnelle

J’aurais bien un exemple très local pour illustrer mais je n’ai pas envie de personnaliser mes propos …

Oui bien sur. Mais ils ont bien débuté un jour, même très doués, ils n’ont pas instantannément commencé par les courses du proba de guide.

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certes …
je ne sais pas … faudrait qu’ils s’expriment …
perso, je ne les cotoie pas …

je demanderai à mon pote d’où ils viennent à l’occasion, s’il le sait …

Pour grimper comme ils grimpent, je pense qu’il s’agit plus de purs grimpeurs, de club, ayant une fibre montagne
Que nos vieux profil où tu faisais de la montagne dès le début, et où, petit à petit, tu montais le niveau des courses d’alpi (sans jamais arriver à être de ce niveau de grimpe) …
Et je crois que beaucoup envisagent une carrière pro (mais là, je fais état de vagues souvenirs de conversations … ça ne vaut pas grand chose niveau fiabilité)

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