Bonjour Gegout,
Le sujet du post est « chiens en liberté en montagne », et c’est à ça qu’on réagit.
C’est très facile de disqualifier un discours en le traitant d’intégriste.
Je comprends que l’on puisse s’attacher à un animal et avoir plaisir à partager ce qu’il ressent (ou que l’on imagine qu’il ressent).
Mais certains ici ont tendance à faire de l’anthropomorphisme (cf Quayrat: le chien est un être humain comme nous) ou plus simplement à oublier certaines réalités biologiques.
Un chien et un homme, c’est pas pareil, surtout vu par un gibier potentiel.
Le chien est un animal proche du loup. Son odeur perçue même à grande distance déclenche un stress (au sens biologique du terme, i.e. activation du système sympathique et des glandes surrénales) et des réactions de fuite qui peuvent être épuisantes. L’un et l’autre vont fragiliser l’animal et peuvent même entrainer sa mort, surtout en conditions hivernales.
Autrement dit, ce n’est pas seulement quand le chien se met à courir après les chamois ou les tétras qu’il fait des dégâts. Donc, le fait que le maître contrôle bien son chien ne suffit pas.
Je suis d’accord avec toi, nous sommes destructeurs dès que nous agissons. La présence humaine dérange aussi la faune. Le fait que le ski de montagne se pratique maintenant toute l’année et plus seulement au printemps, ou le fait que la promenade en raquette à moyenne altitude se soit développée ces deniers années ne sont pas totalement sans conséquence.
Mais, n’en déplaise à certains, quantitativement c’est pas la même chose. Pour déclencher la même réaction de fuite et provoquer les mêmes dégâts, il faudra toujours qu’un homme s’approche des animaux sauvages beaucoup, beaucoup plus qu’un chien.
Est ce que le rappeler, et demander aux « être humains qui ont un chien » de de se promener avec eux en plaine ou en fond de vallée plutôt qu’en montagne en hiver, est de l’intégrisme?