dans tout le Jura, c’est l’inverse: les nombreuses plantations des années 50 et 60 ont grandi et sont maintenant des forêts
et très peu de surfaces ont été replantées depuis
on assiste là à une légère reprise agricole, les fromages franc comtois se vendant très bien
et les zones de « fourrés » sont devenues très rares
mais c’est là les traces de la migration des campagnards vers les villes
cela date de la première moitié du 20ème siècle
depuis, le mouvement s’est inversé et on trouve de moins en moins de maisons abandonnées; elles ont toutes été retapées, les locaux préférant faire des trajets importants pour aller travailler à la ville et vivre dans leur village
ce qui signifie, si cette progression est linéaire (mais il me semble qu’elle s’est surtout faite dans les années 50/60), une progression d’environ 15% dans les 30 dernières années
de plus, une part importante de cette progression est plantée en résineux; et il ne me semble pas que le gros gibier apprécie les pives et autres pommes de pin
tout cela est à comparer à la disparition de nombreux hectares de surfaces naturelles dues à l’artificialisation (urbanisation, voies de communication, …) des sols
en France, les sols artificiels s’étendent de 600 km2 par an, soit l’équivalent d’un département comme la Seine et Marne tous les 10 ans
je ne pense vraiment pas que la quantité de nourriture produite hors agriculture soit en augmentation ces 30 dernières années
et pourtant, les sangliers ont vu leur nombre multiplié par DIX
il faut bien qu’ils trouve leur nourriture quelque part
ce que tu dis là est valable pour le petit gibier: lapins, faisans, et les rongeurs
le gros gibier a besoin de plus d’espace, et ne saurait se contenter d’un mince ruban de 100 m de large
encore moins pour le sanglier, animal qui voyage beaucoup