Chasseurs et randonneurs, comment cohabiter en montagne?

[quote=« Paul G, id: 1800903, post:64, topic:160518 »]

[quote=« vref, id: 1800857, post:56, topic:160518 »]

cela n’implique rien du tout
et cela rendrait le pays moins dangereux ![/quote]

Si tu le dis, ce dois être vrai… Mais qd même :
500.000 sangliers tués par an. N’y en aura-t-il pas un peu moins ?
60.000 collisions véhicules-sangliers par an, n’y en aura-t-il pas un peu plus ?
Combien de dégâts en plus sur les cultures ?
Tu pourras peut-être me renseigner : combien d’accidents mortels ds ces collisions ? de combien cela risque-t-il d’augmenter ? Plus ou moins que les accidents de chasse ?

Ce sont les stés de chasse qui indemnisent ces accidents, ainsi que les agriculteurs pour les dégâts liés au gibier. Si interdiction, tu crois qu’ils vont continuer à payer, alors qu’ils auront plus de difficultés à réguler ?

A mon avis, le pb n’est pas aussi simple que ça…[/quote]

On a quand même le droit de s’interroger sur l’efficacité réelle des chasseurs dans la régulation du gros gibier (et notamment le sanglier) - voire même sur leur responsabilité de leur surpopulation.

Tant bien même que le préfet de l’Ardèche a interdit à une acca du nord Ardèche toute action de chasse jusqu’à la fin de la saison, comme sanction à leur inefficacité (ainsi que quelques autres broutilles comme des violences envers les gardes chasses - ce n’est pas la première fois en Ardèche d’ailleurs, même si les choses se sont un peu calmées par rapport à l’époque où les chasseurs ardèchois, leur responsable en tête, séquestraient des gardes chasses au col de l’Escrinet).

C’est bien de rappeler par réflexe le problème des dégâts dus au gibier à chaque fois que survient ce genre de discussion ; néanmoins, on peut aussi penser que le gros gibier a parfois bon dos lorsqu’il est manié comme instrument de lobbying.

Oui.
Il les a sanctionné pour diverses incivilités, et… parce qu’ils ne tuaient pas assez !

L’important, me semble-t-il, est de se poser toutes les questions avant de choisir : sécurité des randonneurs, mais aussi dégât sur l’agriculture, sécurité routière, droits de libre circulation, de propriété privée et… droit des chasseurs, qu’on ne doit pas juger ds leur totalité à cause de qqs imbéciles.

Mais qd je lis d’un C2C iste que l’interdiction n’aura aucune conséquence négative, ca me laisse pantois sur son degré de réflexion !

Bonjour,

Par expérience personnelle, pour moi qui suis un conducteur considéré comme très prudent et respectueux : 2 jeunes sangliers ont sauté depuis le fossé dans lequel ils étaient complètement invisibles de nuit, et sont passés juste devant ma voiture. Je roulais en pleine ligne droite, à environ 70 km/h. Malgré le freinage quasiment instantané, j’ai heurté le deuxième. Pas trop violemment, puisqu’il est immédiatement parti rejoindre le premier sur la gauche de la route. J’ai pu garer la voiture sur l’accotement à droite, puis j’ai attendu un peu pour être sûr qu’ils s’éloignent avant d’aller récupérer les pièces arrachées (tout le pare-choc, toute la calandre, une partie de l’aile). La voiture a été réparée, mais l’expert m’a dit que j’avais vraiment de la chance, dans presque tous les chocs qu’il a vu d’une voiture contre un ou des sangliers, la voiture n’est pas réparable tellement le choc fait de dégâts.

L’assurance (tous risques) a tout payé, sauf 240 € de franchise (en octobre 2012).

Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais un an après, le moteur s’est mis à faire un bruit bizarre, et le concessionnaire a décidé qu’il n’était pas réparable et devait être changé (à 15 jours avant la fin de l’extension à 5 ans de garantie que j’avais souscrite). L’échange standard a été pris en charge par l’extension de garantie et ne m’a donc rien coûté non plus.

En résumé, pour un accident avec relativement peu de dégâts initialement, heureusement que j’avais à la fois une bonne assurance et une extension de garantie, sinon je me retrouvais à devoir payer de très grosses réparations ou même à changer de voiture.

Et pour moi qui avait jusqu’à présent réussi à éviter tous les animaux, y compris les chats qui surgissent en ville entre les véhicules en stationnement, depuis 35 ans de conduite, çà m’a fait découvrir que les sangliers pouvaient être encore plus surprenants que les autres animaux.

Bernard

hum …
réfléchit un peu …
le nombre de sangliers abattus a été multipliée par 10 en 40 ans (60 000 par an en 1977, 600 000 aujourd’hui )
le nombre de chasseurs ayant dans le même temps fortement diminué, ainsi que leur activité, il est évident que la population de sangliers a été multipliée par 10 au minimum
la chasse est un moyen vraiment très efficace … pour multiplier les sangliers (pas pour réguler les populations)
c’est logique : l’intérêt des chasseurs est d’avoir toujours plus de bêtes à tirer, pas de limiter leur nombre
quand je suggère qu’ils en font l’élevage, ce n’est pas qu’une boutade

donc, si l’on interdit la chasse, les chasseurs cesseront de nourrir ces bestiaux (plus d’agrainage, …) : ils n’auront plus intérêt à voir leur nombre augmenter; comme ce sont souvent des paysans, ils auront même intérêt à le voir diminuer
et la situation s’améliorera progressivement, y compris sur les routes
ajoutons à cela le retour du loup, qui lui saura à terme réguler correctement les populations d’animaux sauvages, et le problème disparaitra
peut être même aurait on avantage, dans certains secteurs très (trop) giboyeux (Sologne, …), à faire de la réintroduction volontariste du loup

le problème de la chasse, c’est le problème d’un lobby dangereux qui créé un problème pour justifier son existence et tirer profit de ce même problème (subventions, indemnisations, … )

vref, je suis d’accord avec toi (même si tout le monde s’en fou). d’ailleurs le peu de sangliers qu’il resterait à abattre pourrait l’être par des gardes chasse… tiens, pour le coup c’est eux qui auraient des fusils :smiley:

Oui mais eux compteraient tous des pro expérimentés, sans petits jeunes et incompétents; de plus ils n’emmerderaient pas les promeneurs le WE.

Et sans petits vieux bourrés à mort qui confondent le fusil avec le couvert à salade.

[quote=« vref, id: 1801500, post:84, topic:160518 »]

hum …
réfléchit un peu …
le nombre de sangliers abattus a été multipliée par 10 en 40 ans (60 000 par an en 1977, 600 000 aujourd’hui )
le nombre de chasseurs ayant dans le même temps fortement diminué, ainsi que leur activité, il est évident que la population de sangliers a été multipliée par 10 au minimum
la chasse est un moyen vraiment très efficace … pour multiplier les sangliers (pas pour réguler les populations)
c’est logique : l’intérêt des chasseurs est d’avoir toujours plus de bêtes à tirer, pas de limiter leur nombre
quand je suggère qu’ils en font l’élevage, ce n’est pas qu’une boutade

donc, si l’on interdit la chasse, les chasseurs cesseront de nourrir ces bestiaux (plus d’agrainage, …) : ils n’auront plus intérêt à voir leur nombre augmenter; comme ce sont souvent des paysans, ils auront même intérêt à le voir diminuer
et la situation s’améliorera progressivement, y compris sur les routes
ajoutons à cela le retour du loup, qui lui saura à terme réguler correctement les populations d’animaux sauvages, et le problème disparaitra
peut être même aurait on avantage, dans certains secteurs très (trop) giboyeux (Sologne, …), à faire de la réintroduction volontariste du loup

le problème de la chasse, c’est le problème d’un lobby dangereux qui créé un problème pour justifier son existence et tirer profit de ce même problème (subventions, indemnisations, … )[/quote]

Des sources ?
Je sais que la population de sanglier augmente, mais pour moi c’est lié aux modifications des pratiques agricoles (zones en friches bcp + étendues…).
Pour moi, la chasse ne fait que limiter le phénomène, et les bestiaux n’ont guère besoin d’être nourris pour proliférer.

dans ce cas, il faut re-modifier les pratiques agricoles: reboiser les zones en friches, protéger les cultures, et … réintroduire le loup

non
elle l’amplifie
par l’agrainage, par l’indemnisation des cultures (du coup, les paysans ne se sentent plus concernés par les dégâts ), par les friches volontairement préservées pour le gibier …

Tu fais une fixette sur le loup !
Il ne sera jamais officiellement réintroduit vu les problèmes qu’il soulève dans les zones où il est présent.

[quote]La distribution de maïs à des fins dissuasives (agrainage de dissuasion) à montré son efficacité pour la protection de différents type de cultures sensibles. Ainsi, les conditions d’application de l’agrainage dissuasif ont été clairement exposées (se référer à la fiche technique de l’ONCFS N°92 et rappelées dans la circulaire ministérielle du 18 février 2012). Toutefois des dérives vers une utilisation abusive existent et discréditent le bien fondé de cette pratique dans de nombreux secteurs.

Cette circulaire ministérielle du 18 février 2012 retient ainsi deux formules : l’agrainage de dissuasion et l’agrainage cynégétique. Le premier correspond à une distribution visant à réduire les dégâts aux cultures. Il ne doit être utilisé qu’à certains stades de vulnérabilité des cultures sensées être protégées. Les autres formes d’apport correspondent au second.

Dans l’état actuel des connaissances, il n’est pas prouvé que l’agrainage de dissuasion soit « le » facteur prépondérant dans l’augmentation des effectifs de sanglier et il semble illusoire de vouloir diminuer brutalement les populations déjà présentes uniquement en ne jouant que sur ce levier. /…[/quote]

Franchement ça coûterait très cher en aménagements pour éviter que volailles, moutons, chèvres, veaux … se fassent croquer. En montagne, passe, car à part quelques troupeaux, mais en plaine, hum! Il y en aurait pour des milliards d’aménagements et de surveillances.
Et puis, je vois mal le loup actuel beaucoup bouloter les sangliers. Pour l’heure il serait plus facile de bouloter les animaux d’élevage.
Car comme chacun sait, un prédateur attrape ce qui lui coûte le moins d’énergie et de risque.

Sinon, la silviculture n’arrange rien en matière de taillis, dans certains coins du moins. Les zones de grands feuillus avec peu de taillis ont diminué, il me semble.

mais cela VA couter (un peu) pour éviter cela
le loup va revenir partout, ce n’est en tout cas pas le manque de nourriture ni la (bien faible) présence de l’homme sur le terrain qui va le freiner
ce n’est qu’une question d’années
ceci dit, de là à attaquer des poulaillers …
il a trop peur de l’homme pour venir très prés des maisons
et puis il y a tellement de gibiers …

des adultes, peut être
mais les jeunes sont des proies faciles, et c’est là que se joue la régulation d’une espèce

hum…
d’un autre coté …
s’il faut 100 pour nourrir un sanglier, il faut 1000 pour en nourrir 10
si, il y a 40 ans, un sanglier trouvait sa nourriture pour 70 % dans les bois et pour 30 % dans les champs cultivés, l’unique sanglier d’autrefois utilisait 30 unités de nourriture prises dans les champs cultivés
mais la quantité de nourriture présente dans la nature (forêts, jachères, … ) n’a pas changé depuis cette époque
nos 10 sangliers d’aujourd’hui ne trouvent toujours que 70 unités de nourriture dans la nature
ce qui veut dire qu’ils doivent trouver 930 unités ailleurs, dans les champs cultivés
or, même si les rendements agricole ont augmenté, les machines modernes sont censées laisser moins de choses sur le terrain que les méthodes archaïques
et les sangliers trouvent 930 unités aujourd’hui, là où ils n’en trouvaient que 30 autrefois
c’est une multiplication par 31 de ce qui est laissé dans les champs …
inconcevable !!!
mais alors, d’où vient toute cette nourriture qui permet la prolifération du gibier ?

non
mais il a le mérite de revenir tout seul
en plus, je crois que c’est le seul prédateur capable à la fois de s’attaquer à de gros animaux, de s’adapter à l’environnement très morcelé d’aujourd’hui et aux climats européens, et qui n’est pas (trop) dangereux pour l’homme
tu as d’autres suggestions ?

[quote=« vref, id: 1802128, post:94, topic:160518 »][
hum…
d’un autre coté …
s’il faut 100 pour nourrir un sanglier, il faut 1000 pour en nourrir 10
si, il y a 40 ans, un sanglier trouvait sa nourriture pour 70 % dans les bois et pour 30 % dans les champs cultivés, l’unique sanglier d’autrefois utilisait 30 unités de nourriture prises dans les champs cultivés
mais la quantité de nourriture présente dans la nature (forêts, jachères, … ) n’a pas changé depuis cette époque
nos 10 sangliers d’aujourd’hui ne trouvent toujours que 70 unités de nourriture dans la nature
ce qui veut dire qu’ils doivent trouver 930 unités ailleurs, dans les champs cultivés
or, même si les rendements agricole ont augmenté, les machines modernes sont censées laisser moins de choses sur le terrain que les méthodes archaïques
et les sangliers trouvent 930 unités aujourd’hui, là où ils n’en trouvaient que 30 autrefois
c’est une multiplication par 31 de ce qui est laissé dans les champs …
inconcevable !!!
mais alors, d’où vient toute cette nourriture qui permet la prolifération du gibier ?[/quote]

Je ne comprends pas du tout ton calcul…
Les zones de jachères sont + importantes.
Le sanglier bouffe à peu près tout : s’il trouve moins de qq chose, il peut trouver plus d’autre chose.
Qu’est ce qui te fait dire que la quantité de nourriture n’a pas changé ?

où as tu vu cela ?
dans les Alpes ou encore plus le Jura, c’est l’inverse
ailleurs je ne sais pas trop
mais une jachère qui dure trop longtemps se transforme peu à peu en forêt
et nos paysans sont plutôt en recherche de terres

et pour quelle raison aurait elle changé ?
si elle a changé, elle a diminué; conséquence de la bétonnisation et de l’urbanisation

Evolution de la forêt en France : 1/3 de plus depuis 1950

Par ailleurs, une des causes de l’explosion de la population de sangliers est sue l’éspèce s’adapte à tous les milieux, dont certains où il ne peut être chassé : parcs naturels, périphéries de villes, bordure d’autoroute ou de voies ferrées…
Je pense que ces zones là aussi s’étendent…

[quote=« Paul G, id: 1802200, post:97, topic:160518 »][/quote]
Il est aussi possible que la proportion de « fourrés » (au sens sylvicole: Semis, fourrés, gaulis,perchis, futaie) soit plus importante qu’avant.
J’extrapole seulement à partir d’un forêt domaniale que je connais.
Est-ce qu’un pro de la sylviculture a des chiffres à donner concernant les forêts françaises?

Paradoxe, c’est aussi la pression de la chasse qui fait migrer le gibier vers des endroits non chassés, entrainant une surpopulation à ces endroits là…

[quote=« oli974, id: 1802207, post:98, topic:160518 »]

[quote=« Paul G, id: 1802200, post:97, topic:160518 »][/quote]
Il est aussi possible que la proportion de « fourrés » (au sens sylvicole: Semis, fourrés, gaulis,perchis, futaie) soit plus importante qu’avant.
J’extrapole seulement à partir d’un forêt domaniale que je connais.
Est-ce qu’un pro de la sylviculture a des chiffres à donner concernant les forêts françaises?[/quote]

C’est quand « avant » ? Si c’est les années 60, il me semble (j’ai 0 source actuellement sous la main) qu’avec la spécialisation de l’agriculture, énormément d’espaces sont revenues à un stade de « friche » repartant en forêt (faut voir en se baladant en forêt tous les anciens murs, etc.).