J’ai un peu le même problème, je trouve l’« iconographie » moins claire que le texte.
Je vois la loupe en haut, je sais qu’elle va m’ouvrir un champ de recherche, mais elle pourrait tout aussi bien grossir la page… Quant aux différents « hamburgers », sur certains sites ils ouvrent des menus, sur d’autres ils sont fléchés plus directement vers les « paramètres de compte ». Quant à cliquer sur mon avatar en haut à droite, on ne sait pas trop ce que ça va faire, ce qu’il y aura dans la fenêtre. L’agrafe sous mes messages, « partager », signifie ailleurs « éditer un lien », voire « joindre un fichier ». On s’habitue, mais vu qu’il existe énormément de variantes selon les sites, et qu’on finit par avoir beaucoup de comptes un peu partout (le nombre de sites qui sont prévus avec un sous-fonctionnement minimal hors identification, et qui ne sont utilisables correctement qu’une fois connecté avec identifiant et mot de passe), c’est un peu fatigant. Paroles d’un vieux dinosaure de l’écrit…
Je retombe sur les vieilles discussions de CRAS : on a un langage précis et nuancé, on le remplace par quelque chose d’efficace et simple mais censément univoque, alors qu’il demeure des ambiguïtés. D’ailleurs vu qu’on est encore entre les deux on surcharge le tout en proposant une traduction « texte » au passage de souris, mais tous les sites ne le font pas…
Au passage, et là je vais assumer encore plus ma posture de vieux croûton, pour lire des écrits de jeunes tous les ans, je remarque aussi une simplification lexicale et syntaxique dans l’écrit qui commence à poser des problèmes de compréhension intergénérationnelle (en ce moment, première génération biberonnée au smartphone et tablette avec menu iconique). Pour l’instant ceci porte sur des nuances, de la finesse, mais ce phénomène commence à toucher un plan plus « basique » de communication. J’ai l’impression de passer de plus en plus de temps et d’énergie à résoudre des quiproquos.