C'est quoi donc l'Extrême?

Posté en tant qu’invité par âlex:

Une question que je me pose parfois quand j’entends les gens parler de leurs activités :

C’est quoi un sport extrême ? Ca commence quand ? N’est ce pas un bien grand mot pour se faire reluire, plutôt du ressort du monde du spectacle ou des médias plutôt que du sport en lui même (genre X-Games etc.) ? N’est-il pas un mot complètement galvaudé pour vendre des stages de sports à sensation à M ou Mme Toutlemonde tout en garantissant une sécurité totale ? Un truc pour faire branché et d’jeune (alors que d’un autre côté on montre du doigt les gus qui grimpent en solo comme des dépravateurs de la jeunesse) ?
Quels sont à votre avis les sports (ou les composantes de sports) qui « mériteraient » le label « extreme » (à part les fights oratoires Pyrénées-Alpes) ? Un sport dit « extreme » le reste-t-il avec l’évolution (vulgarisation) de la pratique ?

Posté en tant qu’invité par zozo:

c quand on met sa vie en jeu ! ex: base jump, saut à l’elastique, escalade, saut de barre rocheuse en surf… A différencier des sports « fun » : roller, skate… qui peuvent devenir extrême selon la pratique…

Posté en tant qu’invité par âlex:

En voila une réponse comme je l’attendais ! Merci zozo !! =D
Justement dans les sports que tu cites (à part le BASE), je vois pas ce qu’il y a d’extreme…
C’est pas pasque y a un accident plus ou moins mortel de temps en temps que c’est EXTREME…

Le saut à l’élastique, niveau sécurité c’est quand même pas mal au point et c’est à la portée de n’importe qui ou presque. Pour moi c’est plus un sport à sensation ou sport « fun » comme tu dis.

Pareil l’escalade… En falaise ou en SAE où se concentre la majorité de l’activité, y a en général plus de peur que de mal surtout pour ceux qui grimpent en moul. Après faut étudier le cas du solo, du terrain d’aventure (la difficulté intervient aussi etc.)…

Le roller ou le skate (c’était justement à ca que je pensais en parlant de X-Games) : y a moyen de se mettre une bonne taule mais est-ce vraiment aussi engagé qu’une descente à ski d’une pente très raide au dessus de grande falaise. Après tout aux X-games, les compétiteurs aussi se prennent des gamelles parfois…

Pour donner un exemple concret : je suis à la fois parachutiste et skirandonneur et je peux sans hésiter affirmer que le skirando c’est plus dangereux que la chute libre, meme sans faire du couloir (d’ailleurs y a de nombreuses descentes a ski qui ne sont pas classées extremes où si tu te gauffres t’es très mal).

Pour moi le para c’est pas extreme. Mais c’est aussi une question de comportement et d’expériences personnel…

Posté en tant qu’invité par Eric:

tu mets plus ta vie en jeux en prenant ta voiture qu’en faisant du saut a l’elastique. J’ai saute des barres rocheuses en ski, et je n’ai jamais eut l’impression de mettre ma vie en jeux. Mais peut etre que c’est different en surf.

La definition d’un sport extreme est toute relative, elle depend essentiellement du marketing que tu veux mettre derriere.
Encore une question de definition a la mord moi le noued pour les jour de pluies

Posté en tant qu’invité par mathieu:

extrême, ça veut dire que t’as pas droit à l’erreur!! C’est Marco Siffredi en snowboard, ou le duo Rhem-Ruby il y a quelques années. Tardivel en ski. En escalade, c’est par exemple, l’allemand Huber en aout dans les Dolomites… Y en a pas beaucoup qui font que ça. Les sauts de barre, c’est clair que tu peux te viander propre en ordre, mais c’est rarement mortel…

Posté en tant qu’invité par zozo:

Pour moi le saut à l’elastique ça reste extreme même si la sécurité est ok. Les sensations sont fortes. Peut-être que « sport extreme » = danger + sensations fortes ?
Je pense qu’il n’y a pas de réponse tranchée.

Posté en tant qu’invité par steven:

Le saut a l’elastique est exactement le « sport » non-extreme par excellence. A part quelque rare accident on ne voit jamais de mort bien que des milliers (millions ?) de sauts se pratiquent dans le monde chaque annee.

Faire une couenne spitee au bord de la route et du snack a Julot, c’est puissament extreme en effet…

Il y a tres peu de sport fondamentalement extreme (base jump) mais c’est plus la pratiques de certain sport qui est poussee a l’extreme. ex: un saut de barre de 30 metres devient extreme, un solo en escalade, un saut a l’elastique avec une corde statique…

L’extreme c’est bon pour les medias et les scotches de la tele.
L’extreme c’est souvent extrement banal chez les grandes gueules.

Posté en tant qu’invité par Oups:

Pour moi la déf du sport extrême c’est le cycliste dans les rues de Paris, pollution et accrobaties pour éviter la chute et là croyez moi, on peut touver des situations ou tu mets ta vie en jeu.
L’escalade, mis à part le solo, certaines voies sur coinceurs et l’engagement de la haute montagne (glace/rocher), tu ne mets pas franchement ta vie en jeu même si certaines situations pourraient entrainer un accident. Mais bon, faudrait aussi parler sécurité.
A+
Oups

Posté en tant qu’invité par steven:

Il ne faut pas confondre sensation forte avec extreme.
La foire du trone c’est extreme…yeah

Posté en tant qu’invité par Caroline:

Je crois que comme tu as l’air de le sous entendre dans ton message, Alex, le mot de sport extreme est souvent un mot totalement frime pour vendre des sports dits « à sensation forte » au grand public… (sports vendus justement parce qu’ils n’ont en fait rien d’extrême) Je trouve personnellement que ce qualificatif est souvent appliqué à tout et n’importe quoi… (Voire le mail de Zozo qui qualifie le saut à l’elastique et l’escalade de sports extrêmes, c’est à se demander si il sait vraiment ce que sont ces activités…) En escalade on ne met pas sa vie en jeu… quand au saut à l’élastique ce n’est pas un sport!
Pour moi, l’expression se justifie pour des pratiques comme le KL, le base jump, le ski de pente raide, et l’alpinisme dur et engagé, ou à très haute altitude sans oxygène, passage de rapides ou de chutes qualifiés d’infranchissables en kayak, ou la planche et le surf dans des vagues énormes au dessus de récifs coraliens… bref, effectivement des sports où l’on met vraiment sa vie en jeu et qui demandent des aptitudes élevées

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Bon alors voila mon avis :

Je considere comme extreme toute pratique dans lesquelles je depasse mes limites connues de competence, et je les depasse de facon inconnue. C’est a dire que je ne sais pas ou je vais. Ceci est different de juste franchir la limite, dans ce cas on peut extrapoler d’apres ce qu’on sait deja sans de gros risques d’erreur.

Donc aucun sport ou activite n’est extreme en soit, on peut le pratiquer de facon extreme (en faisant qqch pour laquelle on n’a pas le niveau) ou non. Et si on juge qu’a partir de tel niveau c’est extreme, c’est qu’on est mauvais, mais lorsque on atteint ce niveau, l’extreme est plus haut.

Le glacier du Milieu a ete skie la premiere fois dans la meme ambiance que les premieres d’aujourd’hui : personne n’avait fait cela avant, et il y avait toujours qqun pour dire que c’etait sucidaire (si on n’apprecie pas) ou que c’est extreme (si on apprecie mais qu’on n’a pas le niveau). Aujourd’hui, c’est fait a la journee en passant a Cham…

Ensuite, selon les activites, les competences humaines saturent et un certain niveau se pratiquera toujours ou souvent au dela de la limite (dans ce cas, c’est les competences qui s’eloigne de la difficulte par un entrainement insuffisant a un moment donne).

Un de mes grand moment de sport extreme : mes premieres minutes en velo sans roulettes…

Posté en tant qu’invité par ölivier:

D’accord avec Bubu, l’extrême est le niveau à partir duquel on vit dans l’incertitude de savoir si on va maîtriser la situation qui se déroule.

La concentration est exacerbée, le corps répond par réflexe, ça va trop vite et l’intellect se contente d’enregistrer ces nouvelles données (tient c’est cool ça passe encore là).

J’ai longtemps tricoté en ne faisant que des points droits, un jour lassé par tant de monotonie je me suis lâché et j’ai exécuté une série de points croisés, comme ça, d’un coup. Ôh bonheur ! Ôh extase ! Moment magique, irréel que l’on voudrait prolonger le plus longtemps possible comme un orgasme éternel. Je ne faisais que des écharpes, c’est facile c’est un rectangle avec un très long côté. Fort de ma nouvelle expérience j’ai voulu explorer plus avant le tricot extrême et je me suis lancé dans la chaussette, la pratique de l’extrême m’a permis d’accroître mes capacités de créer, elle m’a ouvert sur l’existence d’un potentiel de croissance. Un jour peut être j’essayerai de tricoter des gants. Oui je sais vous aller rire et dire que je pousse la barre un peu haut, les gants c’est vachement balaise. Mais on peut toujours rêver !

Posté en tant qu’invité par âlex:

On a l’impression que pour vous, c’est relatif au niveau de chacun : pour un skieur moyen, l’incertitude quand à la maitrise de la situation va arriver plus vite que pour un skieur pro (typiquement cette histoire de première fois sans les roulettes…). D’où peut être des notions d’« extrême » un peu rapides dans le grand public qui n’a pas vraiment de repères solides en la matière.

perso, ca m’écorche un peu la bouche de parler de « sports extremes » d’une part pasque le terme est complètement galvaudé par toutes ces utilisations abusives des médias ou des sportifs eux-mêmes (quand on voit ce que certains appellent « extreme », on a du mal à imaginer comment ils désigneraient certaines autres activités autrement plus hallucinantes).

J’aime bien cette vision du sport extreme comme une pratique « aux limites » d’un sport qui en soit n’a rien d’extreme (typiquement le ski ou l’escalade). Mais ca implique aussi que cette notion d’extreme evolue avec la vulgarisation de la pratique (d’où ma dernière question). Bon exemple de Bubu à propos du Glacier du Milieu qui devait représenter un challenge plus que respectable lors de la première, avant guerre, alors que maintenant c’est une classique. Après tout, « extreme » ca veut dire que c’est le point ultime jusque la atteint dans la pratique. La fameuse limite des possibilités humaines.
En fait j’ai l’impression que ce qui est vraiment « extreme », c’est plutot le fait d’innover et d’aller chercher des limites encore jamais tutoyées. C’est le fameux déclic mental. Faire un truc super dur mais qui a déjà été fait, c’est déjà moins dur.

Je suis pas pratiquant mais j’aime bien fureter sur le site de la French BASE Association (http://fba.base-jump.org/). Visiblement pour beaucoup d’entre vous, le BASE n’usurpe pas sa réputation de sport extrême. Ce qui est marrant c’est que la question a déjà été posé sur leur forum, et la réponse qu’il en ressortait etait que « non, c’est pas extreme » (encore cette histoire de point de vue différent d’un individu a l’autre, vous me direz). D’ailleurs ce sport subit aussi quelques problèmes de croissance avec de plus en plus de gens qui veulent en faire (surement attirés par cette image d’extreme et libérés du déclic mental par les pionniers de l’activités) alors qu’il n’ont surement pas ou pas encore assez de marge pour ca. Une dérive notable : des stages d’initiation au BASE sont organisés par un fabricant américain de matos, Basic Research, style initiation UCPA à l’alpinisme. T’allonges les dollars et on t’emmène sauter en Norvège…

Ne se dirige-t-on pas vers un encadrement de plus en plus accru des activités « extremes » avec par conséquent un controle toujours plus présent des autorités et un déchargement de la responsabilité individuelle alors que tout ceci devrait resté une démarche hautement personnelle ?

Posté en tant qu’invité par Manolito:

âlex a écrit:

Ne se dirige-t-on pas vers un encadrement de plus en plus
accru des activités « extremes » avec par conséquent un
controle toujours plus présent des autorités et un
déchargement de la responsabilité individuelle alors que tout
ceci devrait resté une démarche hautement personnelle
?

Il peuvent encadrer, ce qui fait le charme de beaucoup de pratiques, c’est l’autonomie.

Cela ne me dérange pas que des gens se payent un guide pour faire Bostan par la voie normale, cela n’influence pas ma pratique; cela influence tout au plus l’idée que les gens se font de mon sport, mais cela, qu’est-ce que je m’en fiche…

Posté en tant qu’invité par titi:

« Sport extreme » c’est une expression qui a ete inventée par Thierry Donard pour la promo de ses films(la nuit de la glisse) Je cite « Ils(les sportifs de l’extreme) recherchent l’INSTANT PARFAIT, celui qui rassemble toutes les composantes de la glisse idéale , du dépassement de soi ».Allez les sponsors, REGALEZ vous!!!

Posté en tant qu’invité par Bière Ardivel:

comme le dit un peu manolito, l’extrème c’est pour moi un engagement total, de toutes ses facultés, parfois « agrémenté » d’une certitude de non retour possible… ça passe ou ça plante pour toujours.
une pratique encadrée voir trop préparée et aidée n’en fait par définition pas partie, car on se décharge largement d’une grosse part de l’engagement sur un ou des autres.
ça veut également dire que l’extrème est relatif à chaque individu, si tant est que son engagement est réellement total, ce qui se voit bien sûr beaucoup moins aux niveaux de pratique inférieurs.
d’un autre côté extrème reste associé à l’idée de limite des possibilités humaines, ne concernant que les tout meilleurs de chaque discipline lorsqu’ils donnent le meilleur d’eux même… le débat est ouvert!

Posté en tant qu’invité par arno:

euhhh… La voiture???

Posté en tant qu’invité par zozo:

« En escalade on ne met pas sa vie en jeu… », je dirais qu’on essaye de ne pas la mettre en jeu ! Mais être pendu par un fil à plusieurs mettre de hauteur pour moi c la mettre un peu en jeu.
Idem pour l’elastique (ok c pas un sport).

Inutile d’être désagréable ça n’apporte rien : « Zozo qui qualifie le saut à l’elastique et l’escalade de sports extrêmes, c’est à se demander si il sait vraiment ce que sont ces activités…) » Oui je sais et je les ai pratiqué.

C’est une question de perception, voilà tout. On a chacun nos limites et lorsqu’on s’en rapproche on les qualifie d’extreme ?

Posté en tant qu’invité par Caroline:

D’abord on n’est pas pendu par un fil, mais à une corde qui tient plusieurs tonnes… C’est justement ce type d’expression qui m’agace toujours un peu « Escalade à main nues, pendu par un fil… »
Par contre, je ne suis pas d’accord avec tous ceux qui disent que la notion d’extrême dépend du niveau de chacun mis en relation avec la difficulté abordée… C’est sûr, on mettra sa vie en jeu si on va dans les Droites sans savoir planter un piolet ou si on conduit bourré sur le périph parisien à 19 heures… Mais pour moi, le terme d’extrême devrait être réservé aux sports et aventures exeptionnels, demandant un haut niveau de compétences et un engagement hors normes… Je regrette, mais skier de la pente raide si on ne sait pas aligner deux virages sans tomber, cela ne fait pas de vous un skieur extrême mais un inconscient, ce qui est différent…

Posté en tant qu’invité par l’insupportable alain:

on pourrait d’abord poser la question!
extremement quoi???