Cavités artificielles pour coinceurs

Posté en tant qu’invité par yak:

Au hasard de mes grimpes en terrain d’aventure, il m’est arrivé de rencontrer dans des passages engagés, impossible à protéger autrement qu’avec un piton (ou parfois avec rien en dalle lisse), des cavités artificielles façonnées par les grimpeurs locaux et adaptées spécialement pour la pose d’un coinceur.
Que pensez-vous de cette pratique?

Posté en tant qu’invité par Zorg:

J’approuve à 100% cette pratique. De tels grimpeurs ouvrent de nouvelles prespectives pour la grimpe en terrain d’aventure, discipline qui sans cela semble sans avenir.

Pour améliorer la sécurité en TA, ne serait il pas possible de laisser les coinceurs à demeure en les fixant avec du sica ?

Je précise cependant que je ne pratique pas le TA, préférant me spécialiser dans les couenes de haute difficulté (j’ai d’ailleur réalisé cet après midi mon premier 6b/6b+).

Posté en tant qu’invité par âlex:

Désolé de chipauter mais associer « couen[n]es de haute difficulté » et « 6b/6b+ » dans la même phrase, ca risque d’en faire sourire certain… =D

Posté en tant qu’invité par âlex:

Remarque « Pour améliorer la sécurité en TA, ne serait il pas possible de laisser les coinceurs à demeure en les fixant avec du sica ? », c’est joli aussi comme pensée du jour !
=D

Je suggèrerai aussi que pour éviter le polissage des prises dans les grandes voies fréquentées, on installe des échelles (à demeure en les fixant avec du sica)…

Posté en tant qu’invité par Ciza:

Je ne voie pas trop la différence éthique entre prises taillées dans une voie équipée et point d’assurage taillé dans du TA. Si on n’a rien pour s’assurer on cherche un autre itinéraire. N’est ce pas ce que faisaient nos anciens ?

Bref je suis contre !!!

Posté en tant qu’invité par Grimpeur Fou:

Sur les voies protégeables par pitons, au lieu de tailler des cavitées, il aurait été plutot judicieux soit de laisser les pitons en place soit de précisé sur le topo qu’il était nécessaire de prendre des pitons.

Posté en tant qu’invité par Charles:

Sacré Zorg : je suis sûr que tu es employé par le webmaster de ce site pour l’animer !!

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

C’est vrai que tailler le rocher pour y poser un coinceur, c’est assez minable…
Mais restons nuancés, car planter un piton, c’est bien souvent élargir la fissure… Le Nose (El Capitan) en libre il y a 30 ans, même avec les mutants d’aujourd’hui, c’était impossible, parce que les fissures clefs étaient trop étroites pour les doigts…
Le clean-climbing, c’est sans piton… et encore, en Europe de l’Est, il y a des intégristes anti-coinceurs (peut-être que le métal raye le rocher ?), n’autorisant que le coincement de noeuds de cordes !
En fait, en dehors du solo intégral, il est difficile de prétendre qu’on grimpe propre à 100%. On fait au mieux avec ce qu’on a là où on est. Si on se retrouve en 17ème longueur, à la rue, sans piton parce qu’on les a déjà tous posés, avec un friend un peu trop grand au seul endroit où on peut mettre quelque chose, donner quelques coups de marteau dans le rocher vaut peut-être mieux qu’une gamelle aléatoire ? Mais il faut vraiment que ce soit en dernier recourt ! Sinon, autant monter avec le perfo !

Posté en tant qu’invité par boris:

c’est p’t’être Zorg le webmaster !

Posté en tant qu’invité par Francois:

Sacré Zorge! Il a plein de bonnes zidées! Mais où va-t-il chercher tout ça?

Posté en tant qu’invité par catherine:

Zorg a écrit:

Je précise cependant que je ne pratique pas le TA, préférant
me spécialiser dans les couenes de haute difficulté (j’ai
d’ailleur réalisé cet après midi mon premier 6b/6b+).

moi, je fais du 85b :wink:

je rigole bien avec les messages de zorg, et ce qui me fait bien rigoler, c’est le sérieux (et parfois l’agressivité) des réponses que ça déclanche chez certains !

Posté en tant qu’invité par Dom:

Jean-Marc a écrit:

Le Nose (El Capitan) en libre
il y a 30 ans, même avec les mutants d’aujourd’hui, c’était
impossible, parce que les fissures clefs étaient trop
étroites pour les doigts…

pour les hommes tu veux dire ;-)))

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Lorsque Lynn Hill a libéré le Nose, elle a reconnu être avantagée par la petitesse de ses doigts (ce qui n’enlève rien à la qualité de son exploit !), mais dans les années 60, ils auraient encore été trop gros…

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Ce n’est pas Lynn Hill qui raconte cela. C’est plutot tous les hommes qui n’ont pas reussi le Nose en libre. C’est peut etre vrai mais cela fait partie de sa morphologie (elle fait avec). Comme elle fait avec sa petite taille. Au hommes grands et fort de faire avec leur doigt velu et leur gros biceps. :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Qu’est-ce qu’ils râlent, encore, les aventuristes?
Un trou, c’est moins visible qu’un spit, non?
Si on en rate un, on se fait de bonnes chaleurs comme on aime?
Et quand on l’a trouvé, ce n’est pas fini, il faut encore trouver le coinceur qui va avec?

Donc le concept est génial.

Je vois deux solutions contradictoires pour l’améliorer:

  • soit on complique le jeu en les cachant ssous un treillis de camouflage.
  • soit on les laisse bien visibles, mais pour que ça ait l’air naturel on taille carrément des fissures dans les dalles. Qu’on marquerait avec des pointillés, comme à Bleau, pour bien indiquer qu’on n’a pas le droit de s’en servir comme prises.

Vous préférez laquelle???

Posté en tant qu’invité par Francois:

Moi je préfère la 3° solution:
On fait des trous et on les rebouche pour pas qu’on les voit. C’est encore plus difficile comme jeu…

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Et pi, et pi, on devrait les creuser à la pelle en plastique, d’abord.

Et les boucher avec des pâtés de sable.

Quoique…

On risque d’attirer ceux qui vont en vacances à la plage.

Déjà qu’on se bouscule dans la centrale du Soreiller…

Posté en tant qu’invité par yak:

Après avoir effectué une voie en TA dans un site protégé pour sa faune sa flore et bien sûr la beauté de son paysage, je discutai avec l’ouvreur des heureuses (miraculeuses ?) possibilités de protection avec coinceurs en des endroits particulièrement exposés.
Voici ses réflexions :
La roche du site, me dit-il,granite altéré (granite pourri) et/ou gneiss, est fragile et la pose d’un piton, en plus d’éclater la roche, risque de ne pas jouer son rôle en cas de vol. De plus, le site étant écologiquement sensible, les quelques fanas de TA locaux ont choisi de ne laisser aucune quincaillerie dans la paroi,de grimper discret et en silence.
C’est ainsi qu’ils ont décidé d’aménager des emplacements pour coinceurs aux endroits les plus exposés lorsque aucune autre protection naturelle n’est possible.
La qualité du travail fait que ces cavités artificielles, judicieusement placées, sont juste à la mesure d’un coinceur et paraissent… naturelles.
De plus les relations avec les autres usagers - ornithologues, promeneurs, écolos divers- s’en trouvent simplifiées.
Le site reste dans son état sauvage naturel.
Que vive longtemps ces sites qui deviennent de plus en plus rares !
Dans ce cas précis, OUI, je suis POUR les cavités artificielles adaptées aux coinceurs.

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Bluffé!

J’avais cru à un canular de plus, d’où mes vannes.

Je reste partagé sur le bien-fondé de la démarche, qui paraît tout de même un peu tordue.

Je ne suis pas sûr que ce soit l’usage ou non de coinceurs qui pose le plus de problèmes avec les ornithologues.

Qu’est-ce que ça veut dire: cavité à la mesure d’un coinceur? Il existe des tas de formes et de tailles de coinceurs pour en avoir un à la mesure de la cavité.

Tous les coinceurs sollicitent-ils forcément moins la résistance de la roche en cas de vol qu’un piton à demeure
?

Faut voir… Ca se passe où, ton histoire? à moins que les ouvreurs veuillent garder leur site vraiment secret.

Posté en tant qu’invité par yak:

Etienne: Je ne suis pas sûr que ce soit l’usage ou non de coinceurs qui pose le plus de problèmes avec les ornithologues (?)

Rép: Bien sûr, mais dans le cas particulier présenté,la bonne entente avec les ornythologues repose en partie sur notre discrétion à pratiquer l’escalade - hors périodes de nidification - L’usage du piton et donc du marteau est un exercice bruyant qui dérange les oiseaux etla faune en général.

Etienne: Qu’est-ce que ça veut dire: cavité à la mesure d’un coinceur?

Rép: Les cavités (exceptionnelles, faut-il le rappeler) ont été aménagées au mieux, c’est à dire que leur importance a été estimée en fonction de la qualité de la roche à l’endroit visé de façon à ce que la surface de contact coinceur-rocher soit jugée suffisante pour éviter l’éclatement du rocher. Mais bon, mieux vaut éviter de voler en TA …

Etienne: … Ca se passe où, ton histoire? à moins que les ouvreurs veuillent garder leur site vraiment secret.

Rép: Il n’y a rien de secret, mais ce site protégé , très modeste d’ailleurs par son ampleur - quelques voies d’une ou deux longueurs - reste confidentiel pour éviter les dégradations inévitables en cas de forte fréqentation. Il n’y a pas de topo.

Mais qui le veut vraiment découvre un jour ou l’autre dans sa région un site resté sauvage.

Au fait, qui peut affirmer n’avoir jamais placé un coinceur dans
une cavité artificielle à l’aspect naturel ?
Dans le cas particulier présenté, je ne me doutais pas que certaines cavités étaient artificielles, je ne l’ai su qu’après !
Quel praticant TA n’a jamais « nettoyé » en partie une fissure avec son extracteur pour y adapter parfaitement lecoinceurquivabien ? Et dans ce cas,la cavité est-elle naturelle ou artificielle ?

J’ajoute pour la petite histoire que les cordées grimpent en silence, c’est à dire sans beugler comme des malades (comme on le constate souvent) et en particulier aux relais pour inviter le second à suivre. Chacun à ses méthodes pour éviter les cris en paroi, cela mériterait sans doute un forum…

Mais assez bavasser,
je vais vous lasser
(ça rime)