J’ai pas dû être assez clair : je voulais dire que Bernard m’avait bien dit qu’il préférait des scellements pour ses vieux jours. Soyons honnête en précisant que dans sa pensée il était aussi question du vieillissement des pitons, si problématique au Caroux (influence marine + facteur aggravant de corrosion due à la roche). Je le rejoins sur ce dernier point.
Oui, oui, je l’ai dit plus haut dans une réponse à la Maurelle : sa génération, comme celle d’Henri Blanc précédemment, ne sont pas choquées par des scellements car dans leur point de vue, c’est ainsi qu’ils considéraient les pitons. Il y a la une forme de désaccord « anciens contre modernes » qui n’est pas nouvelle. Bruno Fara s’est exprimé là-dessus pour le Caroux (sur ce sujet-même), pour le Vercors; d’autres l’ont fait pour le rééquipement du Mercantour, etc…
Certes, d’accord avec toi, mais c’est quand même un peu spécieux comme argument pour le Caroux, où 99% des voies anciennes suivent des lignes de fissures… Avant les spits, ils n’avaient guère les moyens de s’aventurer dans les dalles.
En revanche, là, pas d’accord du tout, en tout cas pour le Caroux. Que de temps en temps, il arrive qu’un point soit moins bon que d’autres, oui, mais au Caroux, dans toutes les voies existantes, il y aura toujours moyen d’assurer la sécurité de la cordée à 100%. Mais comme c’est un terrain montagne, tu auras des passages « engagés ». Le spit ou la broche détruise cette notion, en pouvant être placé n’importe où.
Aujourd’hui, prôner une grimpe qui ne soit pas « tout sécuritaire » passe mal. J’assume. Le Caroux n’a jamais été un terrain aseptisé et je me bats pour qu’il ne le devienne pas. Il suffit d’y aller en connaissance de cause. Et gardons bien en tête que les passages engagés sont extrêmement minoritaires.