Caroux, Equipement

Bonjour tout le monde,

J’utilise le nouveau topo du Caroux depuis pas mal de sorties et il est vraiment mieux que l’ancien.
On ne se perd plus : s’en est presque décevant ! :slight_smile:
Le nouvel équipement me surprend souvent mais dans l’ensemble je trouve le boulot plutôt bien fait étant donné les contraintes.
Je trouve par contre que pour un même classement « Semi TA » on rencontre une grande disparité d’équipement

  • La directe blanc au pilier du Bosc j’ai eu besoin d’ajouté 1 coinceur par longueur.
  • La classique à la Madeleine il y à 3 scellements pour 3 longueurs (ça se protège très bien par ailleurs).
    Je ne remet pas en cause l’équipement !!!
    J’ai peur que ce grand écart finisse par provoqué un accident.

Je pense que sur la prochaine édition du topo il faudrait préciser le nombre de scellements en places dans la voie ou par longueur.

D’accord ou pas ?

Je confirme, j’ai eu la même surprise dans des voies semi TA l’année dernière :
https://www.camptocamp.org/outings/875373/fr/caroux-arete-des-charbonniers-arete-des-charbonniers-w-et-main-de-farrieres-voie-de-la-breche
Pas d’accident, mais une bonne dose d’adrénaline !

Le Caroux est un massif où l’escalade TA se pratique depuis toujours.
Malheureusement , depuis le rééquipement, le terme aventure est discutable, et n’est plus trop applicable au Caroux?
Comme tu le dis, on ne se perd plus, on ne cherche même plus le cheminement car les énormes broches posées se voit à des dizaines de mètres. Ensuite, si tu veux plus de précisions sur l’équipement, regardes les topos C2C. Entre P1 et P3, on voit la différence.
Avant, j’y allais régulièrement. Depuis le rééquipement, je n’y suis revenu que 2 séjours et je trouve mieux en Espagne et c’est moins loin. Moi, je remets en cause l’équipement.

C’est variable en effet d’un secteur à un autre. Donner des infos supplémentaires serait peut être utile. Pour sur il faudrait éviter que ça pousse à mieux équiper. Même si je suis peureux et adepte des points tout les mètres, le Caroux est un peu unique, il ne faudrait pas le dénaturer encore plus.

Content de partager ce sentiment avec quelqu’un Mc.Guiloo!
C’est sur il ne faudrait pas davantage d’équipement.
Il faudrait en parler avec les gens qui s’occupent du topo.

Sont-ils sur le forum ?
Est ce que vous les connaissez ?

s’ils sont par la, on va les feliciter pour ce travail qui rend le carroux plus accessible … sans passer a la falaise.

et puis on peut faire l’arete des charboniers sans clipper le spit du depart …

En tout cas l’info sur le nombre de point par longueur peut être rajoutée dans les topos c2c : c’est ça aussi intérêt des topos collaboratifs.

Aïe Aïe Aïe… Est-ce que je me laisse tenter…

Disons qu’il y avait la possibilité de faire un truc génial au Caroux à l’occasion du rééquipement. Il a été décidé de faire du point par point pour essayer de contenter tout le monde, sachant que le panel des voies de P1 à P4 était très fourni et que chaque chapelle pourrait alors y trouver son compte. J’ai tendance à être de l’avis inverse -je l’étais déjà à l’époque-, mais les retours sur C2C ou bien sur le terrain montrent que c’est plutôt le calcul de base qui a fonctionné; problème, personne, selon son rapport au TA (j’emploie le mot sans emphase ni connotation de quelque sorte que ce soit), n’a changé d’avis post-rééquipement (l’intervention de Ricovert ici étant un cas typique).

Par ailleurs, la logique était également pécuniaire : à partir du moment où le CD FFME 34 avait eu des crédits pour ce très gros projet de réhabilitation, il était difficile de revenir en arrière (sous la pression des opposants) car alors la crédibilité de cette instance se serait évaporée aux yeux des institutionnels. Pas sûr en revanche que la fréquentation ait explosé comme cela avait été vendu aux politiques pour justifier la somme initiale…

Après pour le topo, c’est vrai qu’il y a de grandes disparités pour un même classement dans la nature de la voie. Comme le dit Eric, il faut combiner avec C2C.

Comment ne pas terminer pas une remarque de vieux con has been : avant, tu partais au Caroux avec tout le matos, le marteau au bodard, le vieux topo dans la main (source inépuisable de rêverie que les photos de l’actuel ont gommé), et tu ne te posais pas trop de questions du genre « c’est P1 ou c’est P4 ? ». T’étais armé pour faire face au terrain. Et si t’avais un carton, tu ne pouvais qu’incriminer ton manque de compétences et non l’état de l’équipement ou sa philosophie…

Là, je sens que je vais me fâcher!!!
Le Caroux a toujours été accessible et c’était même pour cela que l’on y allait car on trouvait des voies faciles, sauvages, assez courtes. On y amenait même des débutants.

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En bref, c’était mieux avant !

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A titre personnel j’estime, au vu de ce que j’ai pu constater (je n’ai pas fait le tour de tout le massif), que ce rééquipement a totalement dénaturé la grimpe au Caroux.
Pour les grimpeurs de petit niveau (comme moi), cet endroit était un paradis : des voies accessibles, sur du super rocher, où on pouvait jouer aux apprentis alpinistes avec un engagement minimum (et justifier ainsi l’achat des ses coinceurs et de sa poignée de friends).
Au terme de la campagne de rééquipement, je m’attendais à trouver deux trois points par voie … Tu parles ! C’est deux trois points par longueur oui ! Et parfois juste à côté d’une fissure accueillante …
Les points positifs que je retiens sont le balisage des sentiers et le nouveau topo (j’ai jamais été fan de l’ancien).

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Je partage complètement ton point de vue.

Mon opposition de l’époque était basée sur ce même constat, qui est aussi celui de Ricovert : le Caroux, par tout un ensemble de caractéristiques, s’adresse à des néophytes souhaitant apprendre l’autonomie, avec, par le jeu d’un certain nombre de voies plus sauvages, la possibilité d’y faire une transition vers une pratique montagnarde plus hardie, plus « corsée », avec toujours l’avantage de petites voies et d’un engagement limité.

Pour tout un nombre de voies, je veux bien concevoir qu’un certain lifting, à base de scellements inox, se justifiaient, notamment aux relais. Pour ceux qui connaissent, c’est le cas de pas mal de relais à la Grande Paroi. Mais au final ça donnait bien peu de choses à retoucher… J’ai longtemps rêvé d’une éthique claire -et simple- : fissure = pas de point, dans la limite d’un jeu de friends et de coinceurs du 0.0 au 3 camalot.

Il reste quelques lieux sauvages où il est encore possible d’apprendre ou d’approfondir son initiation montagnarde, au Bastion ou à l’Esquino d’aze. Mais c’est quand même dommage que tous les autres sites se soient vus abâtardis par la fausse bonne idée que du semi-équipé allait attirer en grand nombre toute une population de grimpeurs rebutés par le TA…

Force est de reconnaître que beaucoup de voies ont perdu leur caractère mais que leur fréquentation n’a pas varié d’un iota entre avant et maintenant.

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Selon mon point de vue, mais bon, je ne prétends pas avoir la science infuse…

Néanmoins, lors de notre mobilisation contre le projet, au cœur de notre engagement, il y avait cette idée qu’on souhaitait que ce qui avait été possible pour nous, apprendre in situ toutes les techniques propres à l’alpiniste, soit également possible pour d’autres.

Notre démarche n’était pas dictée que par une vision partisane et conservatrice.

En ce qui concerne le topo, maintenant que le nouveau existe, après avoir longtemps pesté contre l’ancien avec ses schemas approximatifs et ses seuls textes descriptifs, je trouve qu’il est bien plus utile que le nouveau!
Bon j’exagère un peu, mais en fait avoir les deux est une bonne chose et je les trouve complémentaires. Si le nouveau est très bien pour ses photos permettant de situer les voies, je le trouve très légers dans la description des voies « montagne », montrant juste un vague trait rouge sur une photo vue de loin, alors que le topo des années héroïques propose un vrai descriptive des itinéraires et permet de s’orienter dans les approaches et les voies.

Pour ma part je vais au Caroux pour poser des friends et des coinceurs, donc j’emporte toujours la panoplie complète, donc j’ai pas vraiment trouvé de grandes disparités dans l’équipement, ou en tout cas pas été surpris de ne pas croiser beaucoup de points.
De ma maigre experience de grimpe et de ce massif, je ne trouve pas que l’équipement asseptise quoi que ce soit, les points que j’y ai rencontré étaient plutôt du type vieux pitons rouillés que « broche inox bien brillant se voyant à 10m ». Le fait d’avoir remplacé des relais indispensables, pour les rappels notamment, par du matos recent et sécurisant ne me semble pas non plus une aberration vu qu’il devait déjà y avoir de l’équipement à demeure avant le reéquipement…

Le point de vue depend peut-être de ce qu’on vient y chercher et des voies parcourues.

bon dia
Le projet de réhabilitation caroux: projet de locaux réalisé par des locaux (pourquoi pas, mais que cela leur était dû: a voir)en catimini.
Le résultat est très disparate autant en qualité qu’en homogénéité=du correct au médiocre et de l’ équipement,judicieux et semi ta logique a l’équipement illogique,incompréhensible et exposé.
Voies réussies: dans le travail comme dans l’esprit: directe du pilier,pilier rouge,les plâtriers,pilier du bosc,voie desmaison,directe face sud est tete de braque,minaret arete nord,rocher vergues dans l’ensemble…
Voies ratées et dangereuses: voie dainat et maurel(réalisé juste après son rééquipement )chute d’un gros bloc et plusieurs blocs branlants(non purgée) ; rappel petite paroi (nettoyage d’une pile de pierre)dans le second rappel(non nettoyé), plusieurs relais dans les arbres non néttoyées(clairounette);sabot des mazamétains au départ expo ,les gauchers et la bien nommée(devenues engagées),…etc
Le topo moderne et raffraichissant mais aussi bourré d’errreur

Y a beaucoup de voies dont tu parles que je n’ai parcourues qu’avant leur réhabilitation. Pour la Dainat et la Maurel, c’est certain que lorsque tu y allais à l’époque, tu ne te laissais pas avoir par la fausse sécurité induite par la présence des broches; le terrain était à surveiller et l’équipement en place à éviter: tout de suite, y avait plus de confusion sur la nature de la grimpe que tu y pratiquais…

Gauchers, Bien-nommée et sabot des Mazamétains ne sont pas devenues expos : elles l’ont toujours été. Et elles l’étaient même davantage avant par la corrosion des pitons en place (j’en sais quelque chose, j’en ai changé quelques uns dans chacune…). Il a fallu se battre pour garder leur caractère… Pourquoi ? tout simplement parce qu’en montagne, tu rencontres des voies dans lesquelles tu t’engages uniquement que si tu es sûr de ne pas tomber. Et que pour apprendre ça avec une relative sécurité (en dehors du carton), y a que le Caroux.

La mémoire carousienne et le caractère des voies se transmettaient au parking, en rencontrant des cordées, et t’étais sûr en faisant ces passages que que tu pouvais affronter avec une relative sécurité des passages du même grade ailleurs que dans le massif. Pour rappel, le départ commun des Sabots, c’est Vinf et le piton historique était parfaitement placé. Et si tu avais peur du carton, eh bien tu passais ton chemin ou t’attendais d’être plus aguerri. Je n’ai toujours pas fait la voie du chapeau, la voie des Toits ou la Tonky pour ces raisons et ne parlons pas de la Gilou…

Le topo moderne est quand même assez pauvre, les photos ne remplacent pas les textes et il n’est précis que sur les sites de couennes, ce qui est le meilleur indice sur la philosophie de ceux qui ont été les maîtres d’œuvre du projet et de leur rapport à la grimpe en TA.

Bon comme souvent on ne parle plus du sujet initial : on critique pour critiquer…
C’est bien dommage.
A plus

Comme quoi les avis divergent, il y a pas mal de points ou on peut équiper dans cette voie.

Et oui on critique! des critiques qui montrent la non cohésion du projet, non cohésion qui se retrouve aussi cette disparité disparité d’équipement pour une même dénomination de voie « semi TA ».
Disparité qui n’a rien a voir avec les contraintes des voies
Cette disparité est surprenante , d’autant plus que le projet a était vendu sous l’argumentation de la sécurité (rassurer l’onf propriétaire majoritaires de lieux), et du développement touristiques .
Sécurité: le projet la négligé via cette disparité qui est effectivement trompeuse(pour un massif qui se veut et qui était une « école de TA »), d’autant plus que l’escalade au caroux a la spécificité d’être pleine de reliefs (chute pas recommandée)
Dévellopement touristique: a part les gorges tu vois personne, le projet est trop restrictif, aucune ambition de développer d’autres offres verticales(via ferrata et canyon par exemple) pour étoffer les activités .

Pour ce qui est des itinéraires d’accès ,on remarque que sur l’ensemble du massif il y a un rafraîchissement des sentes.
Il semblerait que se soit dû au travail de bénévoles locaux.
Effectivement se balader et accéder aux secteur est plus clair qu’a une époque, et c’est d’ailleurs plus sympa