Calculez et partagez votre bilan carbone

Effectivement, c’est la même dans le document de Carbone4 présenté plus haut que je ne comprenais pas. Ils ne justifient rien, ils signalent qu’il s’agit d’une convention : Directive (UE) 2018/2011 du Parlement européen et du Conseil relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables, Annexe V, Partie C, point 13 : « Les émissions du carburant à l’usage dont considérées comme nulles pour les biocarburants et les bioliquides »

Il faut alors revoir à la hausse le bilan carbone de ceux qui utilisent l’huile la première fois … Pensez-vous sans sourire que l’industrie agro-alimentaire soit d’accord, elle qui cherche à redorer son blason sur les sujets environnementaux ? Allez voir McDo et demandez lui de prendre le bilan carbone de vos kilomètres : ça paraît évident que la réponse sera positive.

Franchement, ce n’est pas une position tenable. Si en plus ça justifie des km parcourus, je n’ai pas de mots assez durs pour qualifier l’attitude, le raisonnement et le reste.

Elle peut être recyclée. Le document présenté explique la chose.
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Il manque un usage qui ne doit pas être anodin, c’est l’usage d’huile et graisse de récupération en tant que lubrifiant, industriel ou non. Aujourd’hui, on utilise du suif industriel de recyclage, et j’ai déjà graissé il y a quinze ans des remontées mécaniques à la filante verte issue de recyclage d’huile végétale de consommation pour des appareils à Volvic ou Evian, ou je ne sais quelle station thermale avec des RM. Je mettrai, à mon avis, cet usage au niveau des engrais.

Oui. Mais as tu des sources montrant que McDo ou autres intègre la captation de CO2 par les matières premières utilisées dans leur bilan carbone ? Ca ne concerne pas que l’huile ? Le blé utilisé pour faire le pain qui consomme du CO2 pour sa croissance est comptabilisé par qui ?
Comme le montre le questionnement de @Florence_B, l’huile végétale s’inscrit nécessaire dans le cycle « court » du carbone et ce quelque soit le nombre de recyclage.

Là je suis d’accord mais c’est un positionnement individuelle, pour ne pas dire individualiste, on ne risque pas d’effet rebond puisqu’on sera vite confronté à une compétition au niveau des surfaces agricoles.

Oui, c’est ce qui rassure au final, les biocarburants de culture initiale ou de recyclage, ça ne concernera jamais que quelques km dans la masse. Mais justement, leur rareté pourrait inciter à une utilisation intelligente pour la transition …

Pas besoin de sources, je fais confiance à l’intelligence des individus qui y travaillent … Comment peux-tu imaginer une seconde que Total ait l’idée de baisser son bilan carbone en utilisant le puits de carbone de la croissance végétale de son produit et que l’industrie agroalimentaire qu’on accuse de tous les côtés de tous les maux environnementaux ne s’en servent pas pour redorer son blason ? Ils ne sont pas stupides !

Ça doit être là-dedans : Ominea - Citepa

Dans ce cas, on doit pouvoir imputer à Total l’intégralité des émissions de CO2 pour le carburant conventionnel qu’il met sur le marché et que nous consommons ? Pas sur que ce soit un excellent calcul de la part des têtes pensantes de Total !

J’ai lu en diagonale mais il me semble qu’il est plutôt question de retour à la terre direct et pas de s’approprier le CO2 qui sera émis par la dégradation (combustion ou autre) du produit vendu.

À la récolte, ce processus a permis de fabriquer 15 à 20 tonnes de biomasse à l’hectare (50 % sous forme de grains, 50 % sous forme de paille et de racines).
Après la récolte, les pailles qui sont incorporées dans le sol se décomposent en humus, gage de fertilité des sols et réservoir de carbone.

À titre d’exemple, 7,5 à 10 tonnes de paille et racines produisent 1,1 à 1,5 tonne d’humus stable dans le sol.

Sous l’effet du progrès génétique et des pratiques culturales, la production de biomasse végétale a augmenté ces dernières années. Cela a permis d’augmenter la restitution de paille dans le sol et ainsi le stock de carbone.

La fonction de stockage dans les sols d’une partie de ce carbone absorbé est évidemment stratégique,

Pour le rapport de + de 1000 pages, c’est quoi le mot clé ? :sweat_smile:

C’est bien le cas ! Vous en avez mis l’image plus haut : c’est bien tout le poids de la barre de droite qui servira au calcul de l’émission des GES si on se sert de gazole d’énergie fossile.

Attention, ce n’est pas à Total, mais à l’utilisateur final. Et ce n’est pas vraiment à l’agro-alimentaire, mais au consommateur de produits agro-alimentaire : en fait, dans ton bilan carbone. Ceux qui ont été faits plus haut.

Mais comprenez bien les lobbys qu’il y a derrière : il suffit de lire les réaction de CE forum sur ce qu’il convient de faire après avoir vu son bilan carbone pour comprendre ! Je suis patron de Total ou de Monsanto, je mets un pognon de dingue pour que les méthodes de calcul présentent le résultat de façon à ce que ce ne soit pas dans mon secteur d’activité que les gens se focalisent pour « décroitre » !

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Bon du coup, j’a posé la question à ceusse qui sachent. Il doit y avoir une couille dans ce que je raconte, je vois pas où. Je ne comprends pas, l’erreur serait trop énorme, ce ne doit pas en être une.

Je ne comprend pas bien quel est le problème.

La combustion d’1 t de pétrole contribuera à plus d’émissions de CO2 intégré aux cycles courts du carbone que son équivalent en biocarburant. Peu importe la manière dont on compte (bien sur il ne faut pas compter 2 fois).

Après comment l’Homme choisi de le compter ou de l’imputer à un individu c’est autre chose. Ca a plus à voir avec les sciences sociales.

Hum je serais curieux de savoir ce que ça veut dire pour Total.

Moins que le pétrole. Beaucoup moins avec un mélange pétrole + huile au bon ratio ou avec Oléo100 (5 fois moins)

Il y a deux contraintes techniques, les fortes variations de viscosité et la dilatation en fonction de la température. Mais au niveau de la combustion, c’est plus complet, l’huile contient des doubles liaisons oxygène.

Non, la Directive européenne 2003/30/CE reconnaît l’huile végétale comme un biocarburant , ce qui s’impose à tous les états membres.

L’huile de colza est un sous produit des tourteaux de colza. Si on enlève pas l’huile, le tourteau ne peut alimenter le bétail en hiver.

Et ? Ca ne dit rien des volumes nécessaires pour réduire le bilan carbone sans les jeter des véhicules qui fonctionnent encore.

Statistique: Consommation totale d'essence et de diesel par le trafic routier en France de 2004 à 2021 (en milliers de mètres cubes) | Statista

Si il y a compétition, on peut en mettre à la place des vignobles. Il y aura moins besoin d’importer de tourteaux de soja qui pousse en Amazonie.

Pourquoi pas.
Mais ça ne dit toujours rien des volumes nécessaires pour réduire le bilan carbone sans les jeter des véhicules qui fonctionnent encore.

Il faut évidemment le coupler avec l’interdiction de vendre des véhicules neufs de plus d’une tonne. Et utiliser une régulation artificielle de la consommation de carburant sur les nouveaux véhicules, même quand le conducteur ne sais pas conduire le pied léger. (Malgré des carburants à 2 € le litre, il y a encore des conducteurs qui enfoncent les accélérateurs et utilisent les freins à tout bout de champ sans rien anticiper).

Mais ça ne dit toujours rien des volumes nécessaires pour réduire le bilan carbone sans les jeter des véhicules qui fonctionnent encore ceci bien évidemment coupler avec l’interdiction de vendre des véhicules neufs de plus d’une tonne en utilisant une régulation artificielle de la consommation de carburant sur les nouveaux véhicules puisque malgré des carburants à 2 € le litre, il y a encore des conducteurs qui enfoncent les accélérateurs et utilisent les freins à tout bout de champ sans rien anticiper.

En 2021, nous avions besoin de 45 822 milliers de m3 d’essence ou diesel pour le trafic routier en France.

ces m3 ne sont pas un besoin, une très grande part est gaspillée, par des petits déplacements, des déplacements inutiles, des domiciles trop éloignés du travail, des véhicules trop lourds, des moteurs trop puissants, des dispositifs anti-pollution qui accroissent la conso etc.

Le volume nécessaire doit être le plus petit possible.Il ne doit pas être comparé avec le volume de pétrole actuellement consommé (gaspillé).

Si on réduit le bilan carbone sans les jeter des véhicules qui fonctionnent encore bien évidemment coupler avec l’interdiction de vendre des véhicules neufs de plus d’une tonne en utilisant une régulation artificielle de la consommation de carburant sur les nouveaux véhicules puisque malgré des carburants à 2 € le litre, il y a encore des conducteurs qui enfoncent les accélérateurs et utilisent les freins à tout bout de champ sans rien anticiper, le volume nécessaire ne sera pas le plus petit possible.

J’ai mieux. On interdit tous les véhicules de + d’une tonne, neufs comme vieux :wink: et on doit pouvoir faire encore plus petit !

Les véhicules existant (qui sont rarement vieux) ont reçu une autorisation de circuler, difficile de la retirer, ou alors il faut dédommager. L’intérêt des véhicules existant, c’est qu’il n’ont pas besoin d’être fabriqué avec un mauvais bilan carbone à la clé.

Toute ressemblance avec ce qui se passe dans les ZFE serait hors de propos. Mais passons.

On rechercherait donc le plus petit volume nécessaire^1 avec des véhicules existant (qui sont rarement vieux) qui ont reçu une autorisation de circuler, difficile de la retirer, ou alors il faut dédommager. Delà à dire qu’on ferait de l’huile de friture pour les véhicules existants, il n’y a qu’un pas. Je pourrais rouler dans mon Partner de 2007 rebadgé Fram Frites pendant que Jean Grégoire se contentera d’un pot de yahourt de 800kg pour trimballer ses clubs de golf. Une certaine conception de la contrainte partagée.

^1 notons que dans ce plus petit volume nécessaire, le bilan carbone de la fabrication n’intervient pas. Compliqué tout ça.

Jusque là, ça ne s’est pas imposé à tous.

Et le ministre n’a pas tord, y’a qu’à lire la directive pour constater qu’il ne s’agit que d’une lettre d’intention … « Les États membres devraient veiller à ce qu’un pourcentage minimal des biocarburants … »

Mais sinon oui, aujourd’hui c’est légal, Julien Bayou a bien fait voter en juillet dernier un amendement dans la loi de finance 2023 permettant de réutiliser l’huile en carburant légalement. C’est paru au JO en décembre…

Mais ce n’est pas totalement direct de la frite au réservoir. Pour être légal, il suffit de ne pas voler l’état :
Les huiles alimentaires usagées valorisées définies au 5 peuvent être utilisées, pures ou en mélange, comme carburant pour les véhicules. Elles sont soumises à la taxe intérieure de consommation, au tarif applicable au gazole prévu à l’article L. 312-35 du code des impositions sur les biens et services.

Après c’est vrai qu’au niveau des polluants, on est meilleur. Mais ici, on parle bilan carbone. Je note que tu ne parle pas d’huile de tournesol qui au dire de tous est un bien meilleur carburant car elle ne fige pas/peu notamment et permet de rouler en hiver.

Les quantités restent infinitésimales pour les besoins du marché d’une part (0.05 pour mille si on regarde l’année la plus basse du graphique de @pulse ci-dessus), et d’autre part,
avec cette huile, comme avec l’huile de récupération, il est possible de faire des produits a bien plus haute valeur ajoutée que du carburant … Si des tensions sur les matières premières apparaissent, cette filière n’en sera jamais une pour la bagnole individuelle. Je peux me tromper, mais tout indique qu’on ne dépassera jamais les histoires anecdotiques.

A un moment donné, il faudra bien admettre que la voiture individuelle et le droit offert de se déplacer par son biais sont des concepts en fin de vie.

Boire ou conduire, il faudra choisir !!!

Bref, la promotion des biocarburants c’est vraiment encore un truc pour être sûr de rater la transition énergétique et se retrouver à subir la sobriété … La sobriété non désirée, ça s’appelle juste être pauvre dans le vocabulaire de Jancovici.

Son indice de cétane est moins bon. Mais en effet elle supporte mieux les très basses températures, mieux aussi que le gazole.

Il y a un pourcentage d’huile végétale dans le gazole distribué à la pompe depuis des années.

Ah, ok.

Oui, mais encore une fois, là, il ne s’agit pas d’huile de récupération, mais une filière d’huile de colza depuis la plante. De quoi discute-t’on ?