PostĂ© en tant quâinvitĂ© par csv :
Laissons FrĂ©dĂ©ric, quâil ne faut pas rĂ©duire Ă ses initiales, rĂ©pondre tout seul ( extrait 1, I. LES DEUX MORALES):
http://fr.wikisource.org/wiki/Au-delĂ _du_bien_et_du_mal
Pour quelques éclaircissements (Chp :Généalogie de la morale, § Interprétation généalogique des jugements moraux) :
modifier - modifier le code - modifier Wikidata Friedrich Nietzsche [ËfÊiËdÊÉȘç ËvÉȘlhÉlm ËniËtÍĄsÊÉ] .mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Ăcouter (souvent francisĂ© en [nitÍĄÊâ]) est un philologue, philosophe, poĂšte, pianiste et compositeur allemand, nĂ© le 15 octobre 1844 Ă Röcken, en province de Saxe, et mort le 25 aoĂ»t 1900 Ă Weimar, e...
« On peut chercher une certaine reconnaissance sans forcĂ©ment vouloir Ă©craser les autres en compĂ©tition, dans la vie, comme en dialectique. Nây a-t-il pas un plaisir certain Ă recevoir des compliments sur la justesse de son argumentation?»
Sans doute, mais dâune maniĂšre toute relative, quand on sait quâau fond lâessentiel est ailleurs. Le «bien-argumenter» nâest pas le «bien-vivre». AprĂšs tout, ceux quâon appelle les « communicants » ne travaillent-ils pas beaucoup, eux aussi, leur argumentation ?
(Pour plus de détails, voir les alinéas 1 et 2 de la réponse ci-dessous: http://forum.camptocamp.org/viewtopic.php?pid=1051595 )
« que se passe-t-il vraiment dans la tĂȘte du vaincu qui sourit ou du vainqueur qui se fait humble? Se sont-ils vraiment dĂ©passĂ©s eux-mĂȘme ou se conforment-ils juste ,plus ou moins inconsciemment (ou hypocritement), Ă des comportements sociaux attendus ».
Le «comportement social attendu » ne serait-il pas plutĂŽt pour le vainqueur de tirer orgueil de sa victoire et pour le vaincu dâĂ©prouver le ressentiment rageur de sa dĂ©faite ?
Belle et pĂ©nĂ©trante exploration des profondeurs de lâĂȘtre humainâŠ
Je ne suis pas certain que vos positions soient si éloignées, Maia et Localcharente.
1- Est-ce que le dualisme que critique Localcharente ne serait pas plutĂŽt statique (des divisions en nous quasi spatiales, non articulĂ©es entre elles, cherchant Ă sâannihiler lâune lâautre, dâun cĂŽtĂ© la bonne conduite rationnelle et lĂ©gale, de lâautre les dĂ©sirs fous donc condamnables), alors que la dualitĂ© quâĂ©voque Maia serait plutĂŽt dynamique , entre forces qui sâarticulent, sâĂ©quilibrent, sans vouloir se supprimer car elles sont toutes les deux indispensables Ă cet Ă©quilibre ? Chercher son plaisir, certes, mais tout en tenant compte de la rĂ©alitĂ© et des autresâŠ
cf :
Maia:
« LâĂ©laboration dâune Ă©ducation nâa t-elle pas pour but de donner les outils Ă lâindividu et Ă son groupe permettant dâutiliser, canaliser, concilier des forces naturelles antagonistes ? Des tensions entre des forces (souvent plus de 2/dualitĂ©) qui se confrontent pour osciller entre diffĂ©rentes positions dâĂ©quilibre souvent dynamique (comme un coureur) ne constitue t-il pas plus souvent la rĂšgle dans le dĂ©tail ?"
2- Si lâhumain doit mieux se connaĂźtre, ne cherche-t-il pas Ă dĂ©passer sa tendance naturelle Ă se mĂ©connaĂźtre , sans bien sĂ»r tomber dans le dĂ©nigrement de soi, comme dit Localcharente :
« PlutĂŽt que se dĂ©passer, il me semble donc quâil est primordial de se connaĂźtre afin de comprendre ses rĂ©actions. On peut alors perdre en gardant le sourire, un sourire ironique sur notre nature profonde! Nous avons tous besoin, pour vivre sereinement dâavoir une vision positive de nous-mĂȘme. »
3-Pour parler un peu plus concrĂštement et revenir au sujet :
a- Le plaisir immĂ©diat, la gloire et lâargent ne seraient condamnables que si on les recherche comme des buts en soi dans la compĂ©tition, et non si on les rattache Ă une fin plus gĂ©nĂ©rale que son simple intĂ©rĂȘt particulier immĂ©diat.
b- Essayons de distinguer deux attitudes :
*Le dualisme statique : je ne cherche pas Ă mieux me connaĂźtre, et Ă sonder mes limites dans le but de progresser, je me contente dâaffirmer mon Ă©goĂŻsme contre tous les autres. Ou au contraire mon souci exclusif des autres en voulant Ă©radiquer en moi toute confrontation extĂ©rieure et tout plaisir personnel, afin de prĂ©server ma puretĂ© et ma « beautĂ© intĂ©rieure ».
*La dualitĂ© dynamique : Je sais bien que jâai tendance Ă vouloir dominer les autres pour oublier que je ne me domine pas assez moi-mĂȘme, alors essayons de voir plus clairement en quoi dans cette confrontation je peux continuer Ă progresser, que je gagne ou que je perde. En essayant de mieux me connaĂźtre, de comprendre un peu plus la force en moi de la loi que jâai intĂ©riorisĂ©e, ainsi que celle de mes dĂ©sirs, que jâignore tout autant que les interdits sociaux intĂ©riorisĂ©s. Ainsi peuvent coexister en moi la recherche de la satisfaction de mes dĂ©sirs personnels et le refus dâĂ©craser les autres pour y parvenir.
Et alors on sourit. Comme ces maĂźtres zen qui ne peuvent se rencontrer sans sourire. Parce quâils savent quâils ne sont des maĂźtres que dans le regard de leurs Ă©lĂšves qui les « supposent savoir », alors quâĂ leurs yeux ils perçoivent la vanitĂ© de cette dĂ©nominationâŠ