C2c

La vache! j’ai les neurones en feu! :smiley:

 mais néanmoins trÚs interessant.
Pour revenir à du concret, le témoignage de Marine me chiffonne un peu
 ( pardon Marine mais tu sais dans le sport, la suspicion est de partout et les faux cas positifs en sont surement les plus grosse victime) :frowning:

Se retrouver non seulement positif et en plus avec les effets qu’elle decrit en ayant bu une bouteille additionnĂ©e de cocaine me parait surrĂ©aliste.

Apparement, la cocaine est trĂšs « efficace » par voie aerienne et trĂšs trĂšs peu par voie digestive alors il faudrait une dose enorme dans une bouteille pour se retrouver avec les effets decrits. Et quand on connait le prix du gramme


Quelqu’un a-t-il une idĂ©e lĂ  dessus? Mais aprĂšs tout, peut etre que cela ne nous regarde pas
 Quand meme, j’ai une compet’ ce week end et 
 :lol:

PostĂ© en tant qu’invitĂ© par Maia:

Tu supposerais donc que par nature, l’individu serait unifiĂ© sans dualitĂ© interne ?

Ne mets tu pas là le doigt sur un des fondement des tensions internes à l’humain ?
L’humain est Ă  la fois un individu et Ă  la fois un ĂȘtre social. Il a la capacitĂ© de construire et entretenir une relation au temps, en ce sens qu’il sait devoir parfois choisir entre un plaisir Ă  court terme sanctionnĂ© par un dĂ©plaisir Ă  plus long terme, ou un renoncement Ă  court terme pour un bien Ă  long terme.
Tu dis « mĂȘme si elle semble indispensable au bon fonctionnement des sociĂ©tĂ©s humaines ».
Penses tu qu’une sociĂ©tĂ© qui fonctionnerait mal puisse ĂȘtre favorable Ă  l’épanouissement des individus ?
Une sociĂ©tĂ© qui fonctionne mal, n’est elle pas justement une sociĂ©tĂ© dans laquelle les relations entre les individus sont inharmonieuses, en crise, anormalement conflictuelles et donc dĂ©favorable aux individus de maniĂšre gĂ©nĂ©rale ?
Existe t’il des sociĂ©tĂ©s ou groupes humains sans Ă©ducation et sans intĂ©riorisation de repĂšres identifiant des limites entre ce qui est bon et ce qui est mauvais, pour l’individu ou pour son groupe ? Ce qu’on pourrait identifier Ă  une morale ? Peut on Ă©largir la notion de morale et ne pas l’identifier uniquement Ă  une morale precriptive (fais pas ci, fais pas ça, fais ceci, fait cela, 
).
Faut il confondre « Par delà le bien et le mal » [Nietzsche], avec absence de bon et de mauvais ? (Exercice pour csv :wink: )
Si l’individu commet des actes bon pour la satisfaction de ses pulsions spontanĂ©es mais mauvais pour un autre individu (ex : viol), ne doit il pas s’attendre Ă  une rĂ©action de dĂ©fense de l’autre ou de son groupe qui lui fera(ont) payer par un grand dĂ©plaisir en vue de le dissuader de recommencer ?

L’élaboration d’une Ă©ducation n’a t-elle pas pour but de donner les outils Ă  l’individu et Ă  son groupe permettant d’utiliser, canaliser, concilier des forces naturelles antagonistes ?
Des tensions entre des forces (souvent plus de 2/dualitĂ©) qui se confrontent pour osciller entre diffĂ©rentes positions d’équilibre souvent dynamique (comme un coureur) ne constitue t-il pas plus souvent la rĂšgle dans le dĂ©tail ?
L’illusion ne rĂ©side t-elle pas dans une vision d’une unitĂ© produite par des forces et acteurs Ɠuvrant tous Ă  l’atteinte d’un objectif identique ?
Au final, n’est-ce pas une illusion que de voir une contradiction entre l’unitĂ© apparente de l’humain et son aspect composite ?
Comme n’est-ce pas qu’une apparence de voir une contradiction entre l’individu et son groupe ?
Cela ne vient il pas d’un regard parcellaire et partial selon qu’on considĂšre Ă  tord que le bien du groupe doive se faire nĂ©cessairement par l’oppression de l’individu, ou Ă  l’inverse que l’épanouissement de l’individu doive se faire par l’abolition de toute contrainte et donc de toute rĂšgle commune, et se faisant de toute sociĂ©tĂ© ?

Ça me conforterait plutĂŽt dans ma pensĂ©e qu’elle ne valait pas le coup qu’on se batte pour elle.
J’envisage de risquer ma vie pour ceux que j’aime, pas de me battre pour quelqu’un qui a besoin de me soumettre Ă  ce type d’épreuve basĂ©e sur le simulacre et une forme de manipulation ?

TrÚs intéressant, mais il faudrait préciser la notion de succÚs.
On peut concevoir le succùs comme une succession de victoires sur les autres (je suis le plus fort), mais ne crois tu pas que l’on puisse aussi concevoir le succùs comme le rayonnement (charisme) d’une personne amoureuse de la vie, curieuse de tout, d’autrui, gourmande de tout, d’action ?

PostĂ© en tant qu’invitĂ© par Localcharente:

[quote=« csv, id: 917394, post:80, topic:89925 »]1- La confrontation (nécessaire) avec autrui et la compétition propre au sport moderne.
2- Deux sortes de dialectiques :
*la dialectique d’opposition stĂ©rile, qui vise la victoire et l’écrasement de l’autre (on connaĂźt tous des interlocuteurs/trices qui veulent avoir toujours raison, avoir le dernier mot, ne jamais reconnaĂźtre leurs limites, ne jamais Ă©voquer leurs faiblesses
),
*et la dialectique constructive, oĂč les Ă©changes visent non plus la victoire, mais une vĂ©ritĂ© commune ? L’important n’étant pas d’avoir raison contre l’autre, mais d’atteindre (ou au moins de viser) ensemble un rĂ©sultat satisfaisant dans la discussion.[/quote]
On peut chercher une certaine reconnaissance sans forcĂ©ment vouloir Ă©craser les autres en compĂ©tition, dans la vie, comme en dialectique. N’y a-t-il pas un plaisir certain Ă  recevoir des compliments sur la justesse de son argumentation?

[quote=« Maia, id: 917413, post:82, topic:89925 »]L’illusion ne rĂ©side t-elle pas dans une vision d’une unitĂ© produite par des forces et acteurs Ɠuvrant tous Ă  l’atteinte d’un objectif identique ?
Au final, n’est-ce pas une illusion que de voir une contradiction entre l’unitĂ© apparente de l’humain et son aspect composite ?
Comme n’est-ce pas qu’une apparence de voir une contradiction entre l’individu et son groupe ?
Cela ne vient il pas d’un regard parcellaire et partial selon qu’on considĂšre Ă  tord que le bien du groupe doive se faire nĂ©cessairement par l’oppression de l’individu, ou Ă  l’inverse que l’épanouissement de l’individu doive se faire par l’abolition de toute contrainte et donc de toute rĂšgle commune, et se faisant de toute sociĂ©tĂ© ?[/quote]
Il semble que l’humain naisse profondĂ©ment Ă©goĂŻste et que seul l’éducation lui permette une ouverture sur les autres. L’éducation, elle mĂȘme, n’est efficace que si l’enfant y trouve un intĂ©rĂȘt positif (jeu, rĂ©compense) ou nĂ©gatif (punition). On ne nait pas altruiste et la nature sociale de l’homme est loin d’ĂȘtre entiĂšrement innĂ©e. L’altruisme lui-mĂȘme n’est pas forcĂ©ment dĂ©nuĂ© de tout Ă©goĂŻsme

Il n’y a peut ĂȘtre pas une unitĂ© monolithique de l’humain, mais la vision dualiste qui prĂ©domine me parait un bien artificielle.

La concordance des intĂ©rĂȘts, de mon point de vue, est le principal ciment de nos sociĂ©tĂ©s . Il est assez facile de comprendre que les rapports sociaux avec l’ hĂŽtesse de caisse de votre supermarchĂ© le plus proche ne seront pas du tout les mĂȘmes que ceux que vous entretiendriez avec le chasseur ramenant du gibier si vous Ă©tiez membre d’une quelconque tribu du fin fond de l’Amazonie. L’invention de l’argent nous a donnĂ© la possibilitĂ© de nous affranchir de la dĂ©pendance aux autres, mais nous a laissĂ© tributaire de la sociĂ©tĂ©. Cette rupture en permettant l’émergence de l’individu, a entrainĂ©e une perte du sens de ces valeurs intĂ©riorisĂ©e.

Je ne remet pas en cause ces valeurs et leur nécessité, mais je pense que, dans le cadre de notre société , il y urgence à leur redonner du sens.
Cela me semble passer par une connaissance de soi et non par l’entretien d’un mythe sur notre supposĂ©e beautĂ© intĂ©rieure.

PostĂ© en tant qu’invitĂ© par csv:

Laissons FrĂ©dĂ©ric, qu’il ne faut pas rĂ©duire Ă  ses initiales, rĂ©pondre tout seul ( extrait 1, I. LES DEUX MORALES):
http://fr.wikisource.org/wiki/Au-delĂ _du_bien_et_du_mal
Pour quelques éclaircissements (Chp :Généalogie de la morale, § Interprétation généalogique des jugements moraux) :

Sans doute, mais d’une maniĂšre toute relative, quand on sait qu’au fond l’essentiel est ailleurs. Le «bien-argumenter» n’est pas le «bien-vivre». AprĂšs tout, ceux qu’on appelle les « communicants » ne travaillent-ils pas beaucoup, eux aussi, leur argumentation ?
(Pour plus de détails, voir les alinéas 1 et 2 de la réponse ci-dessous: http://forum.camptocamp.org/viewtopic.php?pid=1051595 )

Le «comportement social attendu » ne serait-il pas plutĂŽt pour le vainqueur de tirer orgueil de sa victoire et pour le vaincu d’éprouver le ressentiment rageur de sa dĂ©faite ?

Belle et pĂ©nĂ©trante exploration des profondeurs de l’ĂȘtre humain
 :wink:

Je ne suis pas certain que vos positions soient si éloignées, Maia et Localcharente.

1- Est-ce que le dualisme que critique Localcharente ne serait pas plutĂŽt statique (des divisions en nous quasi spatiales, non articulĂ©es entre elles, cherchant Ă  s’annihiler l’une l’autre, d’un cĂŽtĂ© la bonne conduite rationnelle et lĂ©gale, de l’autre les dĂ©sirs fous donc condamnables), alors que la dualitĂ© qu’évoque Maia serait plutĂŽt dynamique, entre forces qui s’articulent, s’équilibrent, sans vouloir se supprimer car elles sont toutes les deux indispensables Ă  cet Ă©quilibre ? Chercher son plaisir, certes, mais tout en tenant compte de la rĂ©alitĂ© et des autres

cf :

2- Si l’humain doit mieux se connaĂźtre, ne cherche-t-il pas Ă  dĂ©passer sa tendance naturelle Ă  se mĂ©connaĂźtre, sans bien sĂ»r tomber dans le dĂ©nigrement de soi, comme dit Localcharente :

3-Pour parler un peu plus concrĂštement et revenir au sujet :
a- Le plaisir immĂ©diat, la gloire et l’argent ne seraient condamnables que si on les recherche comme des buts en soi dans la compĂ©tition, et non si on les rattache Ă  une fin plus gĂ©nĂ©rale que son simple intĂ©rĂȘt particulier immĂ©diat.

b- Essayons de distinguer deux attitudes :
*Le dualisme statique : je ne cherche pas Ă  mieux me connaĂźtre, et Ă  sonder mes limites dans le but de progresser, je me contente d’affirmer mon Ă©goĂŻsme contre tous les autres. Ou au contraire mon souci exclusif des autres en voulant Ă©radiquer en moi toute confrontation extĂ©rieure et tout plaisir personnel, afin de prĂ©server ma puretĂ© et ma « beautĂ© intĂ©rieure ».
*La dualitĂ© dynamique : Je sais bien que j’ai tendance Ă  vouloir dominer les autres pour oublier que je ne me domine pas assez moi-mĂȘme, alors essayons de voir plus clairement en quoi dans cette confrontation je peux continuer Ă  progresser, que je gagne ou que je perde. En essayant de mieux me connaĂźtre, de comprendre un peu plus la force en moi de la loi que j’ai intĂ©riorisĂ©e, ainsi que celle de mes dĂ©sirs, que j’ignore tout autant que les interdits sociaux intĂ©riorisĂ©s. Ainsi peuvent coexister en moi la recherche de la satisfaction de mes dĂ©sirs personnels et le refus d’écraser les autres pour y parvenir.
Et alors on sourit. Comme ces maĂźtres zen qui ne peuvent se rencontrer sans sourire. Parce qu’ils savent qu’ils ne sont des maĂźtres que dans le regard de leurs Ă©lĂšves qui les « supposent savoir », alors qu’à leurs yeux ils perçoivent la vanitĂ© de cette dĂ©nomination


KĂškidi ?
Heu, c’est basĂ© sur quoi, cette affirmation ? Ton expĂ©rience personnelle que tu gĂ©nĂ©ralises sans scrupule ?

PostĂ© en tant qu’invitĂ© par Maia:

Disons que la notion de valeur intĂ©riorisĂ©e est commune Ă  la psychologie et Ă  la sociologie ; celle du moi ou de sa perception subjective comme de sa comprĂ©hension relĂšve de la psychologie et n’est donc a priori pas Ă©vidente.
Si on veut approfondir, et sans remonter trop loin, je propose de commencer par le 18Ăšme siĂšcle avec David Hume et ce qui m’apparaĂźt comme l’une des premiĂšres rĂ©flexions Ă©toffĂ©es sur l’identitĂ© et le « moi ».
Poursuivre par Nietzsche avec notamment sa gĂ©nĂ©alogie de la morale et Ecce homo ; et puis, plus proche, plus moderne et plus dĂ©cisif, Freud avec l’invention de la psychanalyse et la crĂ©ation des concepts d’inconscient et des 3 instances que sont le moi, le ça et le surmoi.

Pour ma part, et en espĂ©rant ne pas trahir la pensĂ©e de csv, j’emploierais prĂ©fĂ©rentiellement le terme de besoins que je substituerais Ă  celui de dĂ©sir.
Nos dĂ©sirs Ă©tant assez facilement identifiables, mais souvent le fruit d’intĂ©riorisations ne rĂ©pondant pas toujours trĂšs bien Ă  nos besoins propres.

Ah ben c’est loupĂ©, car tu dis :

alors que :

Bon, mettez-vous d’accord, et je repasse demain :smiley:

PostĂ© en tant qu’invitĂ© par Maia:

[quote=« Bubu, id: 917665, post:87, topic:89925 »]

Ah ben c’est loupĂ©, car tu dis :

alors que :

Bon, mettez-vous d’accord, et je repasse demain :D[/quote]

Mais non Bubu, on peut jouer sur les mots ou bien chercher Ă  se comprendre.
J’ai supposĂ© que csv avait utilisĂ© « dĂ©sir » au sens d’« aspiration ».
On peut rĂ©duire « dĂ©sir » au sens de pulsions primitives, ou l’étendre Ă  l’ensemble des envies.
C’est pourquoi je prĂ©fĂšre parler de « besoins » pour les envies rĂ©pondant Ă  notre personnalitĂ© et apportant une satisfaction durable, et rĂ©server le terme de « dĂ©sir » pour dĂ©signer nos envies inadĂ©quates, car ne comblant pas le manque que l’on croit satisfaire. La diversion est de courte durĂ©e et le manque Ă©tant toujours prĂ©sent, il faut constamment tenter de le combler (comportement compulsif).
J’ai soif et dĂ©sire boire un verre d’eau rĂ©pond Ă  un besoin. Je dĂ©sire manger une truffe au chocolat ne rĂ©pond pas Ă  un besoin, mais Ă  une recherche de plaisir.
Si je désire manger des truffes au chocolat à longueur de journée, il est probable que ce désir cherche à répondre à un besoin non satisfait.

Je ne pense donc pas que nous soyons en désaccord tant que csv ne dira pas le contraire. :stuck_out_tongue:

PostĂ© en tant qu’invitĂ© par Maia:

PS :

[quote=« Maia, id: 917686, post:88, topic:89925 »]csv a écrit :

mes dĂ©sirs, que j’ignore 

Bon, mettez-vous d’accord, et je repasse demain :D[/quote]
Mes dĂ©sirs dont j’ignore les ressorts.
Si les désirs sont facilement identifiables, leurs ressorts ne le sont pas.
C’est comme ça que je le comprends.

PostĂ© en tant qu’invitĂ© par csv:

[quote=« Maia, id: 917700, post:89, topic:89925 »]Mes dĂ©sirs dont j’ignore les ressorts.
Si les désirs sont facilement identifiables, leurs ressorts ne le sont pas.
C’est comme ça que je le comprends.[/quote]
+1
Maia a sans doute mieux exprimĂ© ce que j’avais peut-ĂȘtre dit maladroitement.
Les ĂȘtres humains sont souvent conscients de leurs dĂ©sirs, mais moins souvent des causes qui les dĂ©terminent.
Je voulais simplement insister non seulement sur notre ignorance de l’origine des interdits sociaux que nous avons intĂ©riorisĂ©s depuis notre enfance (Localcharente), mais aussi sur notre ignorance de l’origine de nos dĂ©sirs.
Le lien de Maia est sur ce point intéressant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmund_Freud#R.C3.A9sum.C3.A9_des_principaux_concepts_freudiens

AprĂšs, j’aurais bien quelques questions Ă  poser Ă  Maia sur sa diffĂ©rence besoin-dĂ©sir, mais je ne vais pas surcharger inutilement -c’est sans doute dĂ©jĂ  fait, hĂ©las !- le fil par des discussions accessoires
 Ou alors en MP.