C2C interpellé par les équipeurs

A propos de ces Licences Créative Commons qui sont une sorte de convention entre diffuseurs d’information sur le net : il est loisible de les applliquer sur des contenus dont on est l’auteur. Encore une fois, ces dispositions n’ont aucune prévalence sur un Droit national qui protégerait antérieurement une publication originale. Cela ne prive pas les auteurs de leurs droits, ni du droit de copie et l’autorisation est indispensable concernant les éléments sous copyright. C’est d’ailleurs bien explicité dans ces lignes : https://www.camptocamp.org/articles/106728/fr/licence-des-contenus au paragraphe « Puis-je copier un texte ou une image d’un autre site vers camptocamp ? {#copy-to-camptocamp} »

Je pense que tu as mal compris le message de POG. Il ne veut pas dire que les équipeurs équipent pour se faire de l’argent. Je pense que personne ou presque ne pense ça.

Il dit que l’argent est la raison du conflit actuel. En gros que si les équipeurs ne pensaient pas que c2c a une influence négative sur les revenus des ventes de topo, il n’y aurait pas ce conflit.

Tu as apporté d’autres raisons au conflit et on peut débattre d’autres raisons encore, mais je suis d’accord avec POG pour dire que l’argent est sûrement l’élément déclencheur du conflit.
Malheureusement, derrière l’argent il y a aussi une sorte de lutte d’influence voire de pouvoir qui fait qu’il me semble que le feu ne s’éteindra pas en versant quelques billets dessus.

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je ne crois pas.
C’est l’ECI qui à lancé le truc, et ils ne touchent pas d’argent de la vente du topo de l’Isère.

Le nom de voie « communauté de crétins » et les commentaires acerbes de l’équipeur sur C2C et un de ses membres en particulier sur le topo d’icelles viennent également de quelqu’un qui ne touche pas d’argent provenant de la vente d’un topo.

Je crois que certains équipeurs se sentent dépossédés de leur création par C2C et craignent qu’il y ait des intérêts privés derrière, parce qu’ils ne sont pas familiarisé avec le web collaboratif et les licences libres. Je le redis donc encore, C2C est aussi né d’une volonté altruiste.

Le pognon, c’est « en plus ». Et je suis persuadé que, non seulement la vente de topo ne va pas forcément diminuer tant que ça dans l’immédiat, mais que, en plus, c2c peut aider au financement de l’équipement, en rappelant régulièrement à quoi servent les topos, en insérant dans ses topos un lien vers le topo financant le secteur décrit, en aidant à communiquer lors de futures campagnes de financement participatif…

Par contre, à l’avenir, peût-être faut il s’inquitéter effectivement de la dématérialisation du papier. Là encore, c2c, étant tenu par des bénévoles altruistes, peut faire partie de la solution, au contraire de futurs acteurs privés (rockfax ou autres).

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Hé bien pour ma part je suis beaucoup plus réservé que toi concernant le financement participatif.
Mon constat est que seuls les grimpeurs les plus engagés sont inscrits à C2C, une minorité d’entre eux alimentant les sorties et le topo, et une encore plus petite minorité participant au débat actuel.
Je pense en toute sincérité qu’une immense majorité des grimpeurs ignore et se fout royalement de la manière dont l’équipement est financé et du qui fait quoi.
Mais ces personnes, qui pour certaines ne grimpent peut-être que 3-4 fois par an, achètent néanmoins des topos (par obligation).
Ce qui ne sera plus le cas s’ils deviennent disponibles gratuitement et que le financement se fasse sous forme de dons (exemple de l’Ariège).

Il y a un gros effort de communication au niveau des SNE à faire. Il y en a déjà un certain nombre qui sont équipés de panneaux d’information.
C’est quelque chose qu’il faut utiliser !

c’est totalement faux je pense : très peu de grimpeurs actifs sont inscrits sur C2C autour de moi (par contre quasiment tout le monde, pour les GV, consulte les topos) et la plupart comprennent bien la problématique de l’équipement.

De toute façon, dans cette problématique, il ne faut pas s’arc bouter, d’un coté comme de l’autre, sur des principes je pense. On est pas dans un problème politique ou social…
Coté équipeurs, qu’on tente une campagne de financement participatif et on verra bien (remarque : ca n’a rien de révolutionnaire, une bonne partie des membres
de clubs comme l’ECI ou greenspits se sont inscrits, comme moi , juste par solidarité pour donner un peu de sous directement à des équipeurs, par pour profiter d’un creneau de salle ou d’un topo en exclusivité)

Coté C2C, qu’on rende le champ « ouvreur » obligatoire (avec remplissage auto en cas de non-connaissance) et qu’on explique aux contributeurs souhaitant absolument creer des couennes que la voie doit être parcourue, que le topo local doit être cité, etc…

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Excuse-moi, mais [quote=« Baltringue, post:1297, topic:199458 »]
autour de moi
[/quote]
ce n’est pas super représentatif comme échantillonnage.
Sur le groupe Facebook des grimpeurs de Montpellier sur lequel je suis inscrit, cette problématique a été mis en avant plusieurs fois et de manière totalement neutre et impartiale pour essayer de recueillir tous les points de vue.
Sur plus de 1300 inscrits, les nombre de participants à la discussion se limite à une dizaine de personnes.
Ce sont les gens passionnés ou impliqués qui s’interrogent comme on le fait sur C2C, mais pour de nombreuses personnes l’escalade n’est qu’un loisir parmi d’autres … mais néanmoins elles participent actuellement au financement de l’équipement en achetant des topos.
Je ne vois pas au nom de quoi elles continueraient à le faire si tu leur offres l’information gratuitement …

L’argent sur les topos est globalement un mythe hormis certains gros topos.

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tu parlais de grimpeurs actifs, c’est juste qu’on a peut être pas la même définition : je parle de gens qui grimpent toute l’année, en couenne, en GV, en salle, un peu peu partout en europe, brefs de vrais passionnés.
Tout ceux que je connais savent bien qu’une part de l’argent des topos est utilisée pour équiper (en théorie…)

par contre là où je te rejoins, c’est que la grande masse des grimpeurs ( pas de notion péjorative) qui grimpe soit en salle pour la gym, soit de temps à temps en couenne quand il fait beau, n’est pas trop au courant de ces notions. C’est le mérite de cet appel; mais en effet qui reste cantonné au microcosme des grimpeurs vraiments actifs.

Ben alors difficile de comprendre la virulence de certains propos.

c’est un peu l’impression que j’ai. Du moins sur l’Isère. 1,50 € par topo de duhaut vendu, c’est pas ça qui a payé l’équipement et l’entretien des falaises.
Ca s’est sûrement beaucoup amélioré avec ZeTopo, mais c’est pas les quelques milliers d’euros par an, voire quelque dizaines de millers en comptant large, qui peuvent payer un permanent au ct38 et les frais d’équipement/entretien des nombreuses couennes de l’Isère.

1 - l’info est DEJA disponible gratuitement assez facilement. C2C ou non :

https://www.google.fr/search?client=ubuntu&hs=b4g&channel=fs&dcr=0&ei=ScEOWo2eHIGkwQL2voaYBg&q=french+climbing+guides+scanned+to+pdf+torrent&oq=french+climbing+guides+scanned+to+pdf+torrent&gs_l=psy-ab.3...49378.51038.0.52053.0.0.0.0.0.0.0.0..0.0....0...1.1.64.psy-ab..0.0.0....0.RwepSvBRrL4

Pi avant, on photocopiait les topos des copains, maintenant, on va au vieux campeur à Grenoble, on dégaine son smartphone et hop … :

Pour l’année 2017 !
Bien sûr le prix de vente du dit topo couvre les frais d’impression, et permet à Promo Grimpe d’acheter du matos qui permet d’équiper ou de rééquiper les voies décrites dans le topo.
Mais pour moi le côté monétaire est anecdotique.
Ce qui n’est pas le cas de tous les topos mais une bonne part d’entre eux.
Je pense que je peux donc revendiquer l’adjectif de bénévole et ne pas accepter l’échine courbée les clichés sur les ouvreurs/équipeurs… Non mais !

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Le cliché de l’équipeur, pour moi, c’est:
"ce sont des bénévoles passionnés qui prennent leur temps et une partie de leur argent pour ouvrir et équiper. Une partie de leur équipement est parfois financé par la vente de topos et les milieux associatifs (clubs, fédé etc.). "

Je me trompe ? J’ai l’impression que ce cliché est unanimement partagé autour de moi.

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Pas vraiment, je reçois régulièrement des plaintes de grimpeurs qui se plaignent :
-Qu’une pierre bouge. (Il suffit qu’ils la purge.)
-Que la cotation est trop sèche. ( et alors ?)
-Que les points sont trop loin ( jamais trop près!)
-Que les noms ne sont pas marqués aux pieds des voies ( un nom et des spits à suivre !)
-Que le topo n’est pas assez précis ( bientôt une photo du passage clef avec la séquence à faire)

  • ect…ect…
    très rarement un petit merci, un mot pour dire j’ai coupé une ronce, purger une pierre, remonté le muret de la terrasse…
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sinon, manu, personne ici ne disait que les équipeurs se font du fric en vendant des topos hein ? Par « gros sous » POG pensait « argent pour participer à l’achat de points »…

et pour relancer le débat sur " le gentil topo papier" contre « le méchant topo de Camptocamp » :

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Témoignage d’un équipeur : Christian Boutonné (tiré du topo de Toulon tome 2 p. 108

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C’est malheureusement bien connu que les mécontents donnent plus de feedback que les satisfaits.

Par contre, sur les plateformes du style c2c, si ces commentaires sont visibles, je suis sur que ceux qui sont satisfaits s’exprimeront pour défendre ton travail (il le font d’ailleurs parfois déjà).

Après, les commentaires que tu cites ne me semblent pas être incompatible avec mon cliché. Certaines critiques sont parfois de bonne fois et tentent d’être constructives : la France est quand même championne du monde des râleurs.

Bref, je ne sais pas si mon entourage est représentatif, mais dans tous les cas, je n’ai pas l’impression que sur c2c, les gens qui s’expriment pensent que les équipeurs se goinfrent sur la vente de topos.

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oui, très certainement d’où l’importance de la pédagogie et c2c peut participer à cette éducation

il y a peut-être un moment où il faut arrêter de penser que tous les grimpeurs sont des imbéciles sans savoir vivre ! Si tu ne connais pas un système, tu peux ne pas y participer sans que ce soit de la mauvaise volonté ou du manque de savoir vivre ou de l’irrespect… simplement une méconnaissance d’un problème.
Ils ne sont pas plus bêtes que les autres, si on leur dit que pour entretenir, il faut participer, un très grand nombre participera… pour autant qu’un système qui lui convienne soit en place.

Je l’ai déjà dit, je le répète, un système de dons en plus des topos permet à chacun de choisir le système qui lui convient. Entre un topo qui me convient à moitié et qui ne rapportera que 1 ou 2 € pour le rééquipement ou la possibilité de faire un don en plus d’un topo qui me conviendra davantage, je prendrai sans hésiter le don qui rapportera alors plus que le malheureux topo que j’aurai acheté

C’est simplement pour remettre les choses à plat. Mettre dans le même sac tous les topos me semble un peu court. Bien souvent les ouvreurs et les équipeurs non rien à voir avec les topos qui gagnent de l’argent.
Certains topos ( topos anglais sur le sud-est de la France, topo de certains comités départementaux FFME…), ne sont là que pour tirer profit d’un capital collectif constitué par plusieurs générations d’ouvreurs/équipeurs bénévoles.
Que Camp to Camp entre en compétition avec ce type de topo ne me gène pas ( si C2C pouvais même dans ce cas là valoriser les "petits"topos d’ouvreur ce serait top). Que Camp to Camp entre en compétition avec le topo que je fait avec PromoGrimpe sur la vallée de la Drôme, me semble pas du tout fair play par exemple. Les publications des voies que j’ai ouverte sur C2C ne m’ont jamais rien amener ( ni financier, ni matos) si ce n’est les réflexions que j’ai partagé plus haut.
Cela dit, je suis pour la liberté de faire les topos que chacun souhaite sans limite ( hormis le plagiat ). C2C est donc libre de publier des topos sur mes voies, mais mon avis est lui aussi libre.

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