Témoignage d’un équipeur : Christian Boutonné (tiré du topo de Toulon tome 2 p. 108
C2C interpellé par les équipeurs
C’est malheureusement bien connu que les mécontents donnent plus de feedback que les satisfaits.
Par contre, sur les plateformes du style c2c, si ces commentaires sont visibles, je suis sur que ceux qui sont satisfaits s’exprimeront pour défendre ton travail (il le font d’ailleurs parfois déjà).
Après, les commentaires que tu cites ne me semblent pas être incompatible avec mon cliché. Certaines critiques sont parfois de bonne fois et tentent d’être constructives : la France est quand même championne du monde des râleurs.
Bref, je ne sais pas si mon entourage est représentatif, mais dans tous les cas, je n’ai pas l’impression que sur c2c, les gens qui s’expriment pensent que les équipeurs se goinfrent sur la vente de topos.
oui, très certainement d’où l’importance de la pédagogie et c2c peut participer à cette éducation
il y a peut-être un moment où il faut arrêter de penser que tous les grimpeurs sont des imbéciles sans savoir vivre ! Si tu ne connais pas un système, tu peux ne pas y participer sans que ce soit de la mauvaise volonté ou du manque de savoir vivre ou de l’irrespect… simplement une méconnaissance d’un problème.
Ils ne sont pas plus bêtes que les autres, si on leur dit que pour entretenir, il faut participer, un très grand nombre participera… pour autant qu’un système qui lui convienne soit en place.
Je l’ai déjà dit, je le répète, un système de dons en plus des topos permet à chacun de choisir le système qui lui convient. Entre un topo qui me convient à moitié et qui ne rapportera que 1 ou 2 € pour le rééquipement ou la possibilité de faire un don en plus d’un topo qui me conviendra davantage, je prendrai sans hésiter le don qui rapportera alors plus que le malheureux topo que j’aurai acheté
C’est simplement pour remettre les choses à plat. Mettre dans le même sac tous les topos me semble un peu court. Bien souvent les ouvreurs et les équipeurs non rien à voir avec les topos qui gagnent de l’argent.
Certains topos ( topos anglais sur le sud-est de la France, topo de certains comités départementaux FFME…), ne sont là que pour tirer profit d’un capital collectif constitué par plusieurs générations d’ouvreurs/équipeurs bénévoles.
Que Camp to Camp entre en compétition avec ce type de topo ne me gène pas ( si C2C pouvais même dans ce cas là valoriser les "petits"topos d’ouvreur ce serait top). Que Camp to Camp entre en compétition avec le topo que je fait avec PromoGrimpe sur la vallée de la Drôme, me semble pas du tout fair play par exemple. Les publications des voies que j’ai ouverte sur C2C ne m’ont jamais rien amener ( ni financier, ni matos) si ce n’est les réflexions que j’ai partagé plus haut.
Cela dit, je suis pour la liberté de faire les topos que chacun souhaite sans limite ( hormis le plagiat ). C2C est donc libre de publier des topos sur mes voies, mais mon avis est lui aussi libre.
Bravo Manu. C’est ce genre d’ouverture d’esprit qui permettra de faire avancer le debat et de trouver des solutions pour que tout le monde y trouve son compte.
Personellement je pense que la communaute des ouvreurs/equipeurs a tout a gagner a s’impliquer dans le web participatif. Bien sur il faut de l’ouverture d’esprit des deux cotes.
entierement d’accord avec toi!
Il faut simplement en prendre conscience.
L’exemple des US demontre en tout cas que cela peut marcher
L’avantage du financement participatif est souvent que cela responsabilise les donateurs: en dessous de l’objectif pas d’équipement au dessus de l’objectif, c’est du bonus. Les fonds pourront donc idéalement se focaliser sur les projets qui en ont le plus besoins et/ou qui le méritent le plus.
Du coup c’est assez différent d’un topo pour lequel on ne sait en fait pas vraiment quel est l’impact direct de l’acheter ou pas.
Bon, par contre il y a plein d’inconvénient au financement participatif qu’on retrouve d’ailleurs en filigrane des critiques de la v6: une fois que les gens se sentent impliqués dans le projet (notamment financièrement), c’est mécanique qu’ils deviennent plus exigeant et que comme tout « actionnaires », ils s’attendent à un retour sur investissement.
Le fil sur la v6 est un bon exemple de ce qui pourrait pendre au nez des equipeurs qui décideraient de se financer au travers de c2c.
Projet « Petit désert v2 » qui veut se lancer ?
Attends que les gros problemes d’acces arrivent et tu verras que tout le monde va s’en preoccuper! En gros le jour ou tu dis au grimpeurs « c’est fini on ne peut plus grimper sur cette falaise pout telle ou telle raison » comme par hasard tout le monde se met d’accord pour resoudre le probleme. Ici aux US cela passe souvent par des campagnes de financement participatif pour acheter des terrain (des tres grosses sommes donc) … et en general cela fonctionne!
Note que c’est toi qui traite les gens de cons … bref … Mon raisonnement tient autant pour les ponts par exemple, les automobilistes les empruntent quotidiennement et se contre-foutent de la manière dont ils sont calculés, bâtis ou entretenus (et je les comprends) ou encore des monuments historiques : pourquoi penses-tu que l’entrée est payante ? Imagines-tu sincèrement que le mécénat suffirait à les entretenir ?
ben non, pas vraiment, c’est toi qui décris la majorité des grimpeurs avec une attitude d’imbécile… Bref comme tu dis
pour les ponts, c’est quand même un peu différent non ? les ponts sont un bien public payé et entretenu par nos impôts il me semble… Quant aux monuments historiques, en plus de l’entrée tu as généralement la possibilité de participer à l’entretien.
Je n’ai jamais dit que c’était suffisant, j’ai dit qu’il fallait EN PLUS des topos donner cette possibilité là[quote=« Marmotaine, post:1310, topic:199458 »]
un système de dons en plus des topos
[/quote]
On en revient à « les topos ou rien ». Alors que:
1/ personne n’a apporté d’éléments concrets démontrant une diminution des ventes de topo, et encore moins de la responsabilité de C2C dans celle-ci.
2/ personne ne souhaite la mort des topos papiers.
3/ personne ne défend un financement unique via des appels aux dons.
4/ Manu et Laurent ont soulignés que le problème n’était pas vraiment financier.
Bonjour,
Je trouve que tes 2 paragraphes sont contradictoires.
Soit il n’y a que les grimpeurs les plus engagés qui utilisent c2c et dans ce cas c2c n’a aucune influence sur les topos et la plupart des grimpeurs, donc aucune raison que les éditeurs de topos s’inquiètent.
Soit la majorité des grimpeurs se met à utiliser c2c pour y trouver des topos, et dans ce cas ils y trouveront les explications sur le financement et le renvoi vers les topos à acheter pour financer, et aussi le renvoi vers des sites de paiement direct pour les équipeurs qui décideront de passer par ce moyen.
Dans les 2 cas, je ne vois que des avantages à avoir c2c, il suffit de profiter de sa présence pour y ajouter les informations pertinentes.
Bernard
Je me trompe peut être mais plus je lis ce sujet et plus j’ai l’impression que c’est un duel « professionnel de la montagne » contre « amateur ».
Un peu comme si des guides faisaient une pétition contre le CAF pour concurrence déloyale.
C’est exactement ça
(super cet extrait!)
Inscrits j’insiste, c’est à dire possesseurs d’un compte. Tu peux très bien consulter le site sans être inscrit. Je ne vois pas de contradiction pour ma part : tu as ceux qui consultent, parmi eux certains sont inscrits, et encore parmi ces derniers une minorité aliment les topos et renseignent les sorties.
A noter que c’est l’IGN elle même qui met à disposition gratuitement sur internet le contenu des cartes qu’elle vend. Si elle le fait, c’est bien parce elle s’est rendu compte que l’un ne concurrence pas l’autre.
je suis bien d’accord avec toi. d’ailleurs ton exemple illustre un de mes propos.
j’ai ton topo du diois. Pas de nouvelles voies dans le secteur, donc pas de raisons de le racheter : conclusion, si tu comptes la dessus pour équiper tes nouvelles voies (ou rééquiper les anciennes), on est mal barrés.
Idem pour ton topo de Saint Moirans. Ok il y a des nouvelles voies, mais je ne sais pas s’il y a un nouveau topo, de plus si il y en a un, c’est pas forcément facile à trouver.
D’où l’importance de repenser le système de financement par les topos à mon sens. Et je comprends pas trop les gens qui s’arcboutent à cet unique système. Je dis pas qu’il faut le remplacer par uniquement des contributions financières en ligne, mais que pour moi c’est une piste assez inévitables. Et donc que le combat contre C2C me parait mal posé.
Un topo papier pour les ouvreurs/ équipeurs c’est plus qu’un suite de longueurs avec des cotations. C’est aussi une façon de faire passer un esprit, des informations ( historique, petites histoires…), des consignes (sur l’environnement naturel et humain), plein de trucs qui disparaissent dans les topos C2C ( souvent pas le nom des auteurs de la voie, ni la date d’ouverture, ni du bas ou du haut…) au profit des petites histoires des répétiteurs.
Maintenant si C2C à des scrupules ( qui me semblent justifiés) à eux de prendre leur courage à deux mains et de mettre en place un système de redistribution avec les critères C2C. Et là est le vrai problème !
Je pense qu’il faut refaire un petit bilan de tout ça…
Nous ne nous « battons » pas contre les topo en ligne style appli etc etc et une évolution de l’information, tournant numérique est absolument à prendre, avec mise à jour etc etc etc
Nous nous battons contre le tout gratuit et le manque de moralité (et pas d’éthique) qu’on certain à récupérer des informations sur des voies qui, même si elles ne nous appartiennent pas ont été construite de nos petites mains, avec nos petit sous et avec tous les « accotés » que nous « gérons », les réunions avec les proprio, les écolos, les chasseurs etc etc etc etc
certains diront que c’est un combat de coq, peut être
un conflit de génération peut être
je crois que c’est avant tout un esprit lié à une certaine manière de concevoir l’escalade…le partage…le respect … la politesse que l’on ne pourra nous enlever.
ben dis donc manu à quelques minutes sur la même longueur d’onde