Posté en tant qu’invité par Aupasdelaboille:
Le vrai et seul problème est que, dans tous les cas, l’ouvreur, c’est à dire celui qui fait tout le travail, supporte tous les frais, dessine le premier topo (peut-être pas très beau, mais juste et complet) finit toujours par être sucé par les éditeurs de topos à caractère commercial ‘faiseurs de fric sur le dos d’autrui’ (ils savent mettre les formes pour obtenir ce qu’ils veulent ; après, c’est une autre chanson).
Ces messieurs, dont l’égo est souvent gonflé à l’hélium, poursuivent deux objectifs :
- mettre leur nom en évidence
- s’en mettre plein les fouilles.
Un nouveau sommet a été atteint lors de la parution d’un ouvrage récent, dit ‘historique’, traitant de l’escalade. Y figurent, sur de très belles photos couleurs, des gars qui n’ont pas ouvert une seule voie dans le massif concerné XXX, alors que des équipeurs réputés ayant à leur actif des centaines de lignes ne sont même pas mentionnés par les auteurs, ou alors par trois lignes en PS.
Copinage, clientélisme, favoritisme, politique (plaire à ceux qui peuvent être utiles à la ‘carrière’) ?
Certains éditeurs connaissent (pas tous).
Honnêteté intellectuelle, redistribution des bénéfices pour aider à l’entretien, au rééquipement, à l’ouverture de nouvelles lignes ?
Tous ne connaissent pas (ou alors je n’en connais pas… qui connaissent).
La solution: saupoudrer le milieu d’un poudre magique baptisée éthique ?
Redescends sur terre, bonhomme, tu n‘as plus l’âge de croire au Père Noël. Prends ton Hilti, ta brosse, ton marteau, ta scie, ton sécateur, ton courage, casse ta tirelire… et transpire, pour toi, pour les grimpeurs sympas, et pour les autres aussi.
Achetez les topos des ouvreurs, pas ceux des commerçants!
Bonne grimpe à tous.