J’en remet une couche parce que je pense que c’est vraiment important de faire la différence entre ce qui peut être concerné par la propriété intellectuelle et ce qui est du bien public.
A mon sens l’exemple des gènes de susceptibilité au cancer du sein est éclairant. Identifier ces gènes représente certainement un travail énorme. Des tas de gens ont du bosser la dessus des années et la compagnie qui a dépensé sans compter pour faire réaliser ce travail n’a sans doute pas envisagé une minute que la demande de brevet serait in fine refusée. Et pourtant les juges de la cour suprême ont considéré que c’était une découverte et non pas une invention, et que concéder un brevet à Myriad c’était lui permettre d’occuper le terrain de ce gène qui existait avant d’être identifié à son seul profit.
Une voie d’escalade (toute proportion gardée car c’est quand moins important que des gènes prédisposition au cancer), c’est pareil : travail (intellectuel et manuel) de découverte des potentialité du rocher mais pas œuvre ou invention.
La comparaison avec l’escalade en salle permet de comprendre la différence et au passsage on peut rappeler que les gènes synthétiques, qui n’existent pas dans la nature, peuvent eux être brevetés.
C’est comme ça que les ouvreurs voyaient les choses avant l’apparition de l’escalade sportive. Ensuite, on a pensé qu’il était pratique de faire financer l’équipement par la vente des topos. Mais il n’a jamais été question à l’époque d’accorder à travers cette façon de faire un quelconque droit d’auteur réel ou même simplement moral aux équipeurs et de leur réserver le droit de faire des topos. Donc aucune raison aujourd’hui de dire que certains sont moralement plus légitimes que d’autres pour faire des topos. Encore une fois, les équipeurs ne sont pas plus propriétaires légalement ou moralement de leur voies que les scientifiques ne le sont de leurs découvertes.
Quand quelqu’un décrit précisément dans un article de synthèse les expériences que j’ai imaginées et réalisées et ce qu’elles impliquent sans rien me demander, il est dans son droit légalement et moralement. Et il serait impensable, totalement amoral, qu’il en soit autrement. Par contre s’il reprend une figure de mes articles pour illustrer son propos plutôt que d’en recomposer une semblable lui même, il doit me demander l’autorisation de le faire.
C2C interpellé par les équipeurs
ben pourquoi tu lui reproches qqc que tu as rendu toi même publique ?
Je ne peux que « plussoyer ». C’est une des bases de la construction du savoir depuis des « siècles ».
Moi aussi je ne peux que plussoyer ton argumentaire, sur tes expériences et sur le gène, qui sont des choses qui ont été classées dans le public. Bien que tu l’avoues toi même le gars qui a fait ses recherches auraient bien aimé mettre la barrière privé ailleurs. C’est donc litigieux et discutable. Mais passons, ce n’est pas là que tu te trompes fondamentalement.
Mais sur de pareilles expériences et découvertes protégées (protégeables) par un brevet ou un copyright…ce n’est pas la même chose et tu le sais.
Il existe donc bien un process, qui permet à une société, genre Apple, de protéger temporairement sa découverte, son logo, son systeme d’exploitation et surtout de se rembourser de ses frais de recherche, c’est défini sur 50 ans, c’est monayable.
A mon sens, c’est quasi le même systeme de brevet, copyright, je le répète encore une fois, TEMPORAIRE, qui est demandé par l’appel des ouvreurs. On va pas breveter Biographie pour 50 ans ! ni « les femmes et les grimpeurs d’abord? » on est tous d’accord, mais s’accorder pour faciliter le retour sur finance de celui qui équipe et ré-équipe et débroussaille, ça ne me parait pas amoral, ça me parait être une demande JUSTE.
C’est également la réplique en miniature du systeme de brevet existant, avec les tracas administratifs en moins, si l’accord tacite est respecté.
A qui revient le brevet ? c’est ça qui te chiffonne ? à celui qui veut bien le prendre (dans son ensemble, y compris le sale boulot), on est pas nombreux, le travail est compliqué, y a pas foulle au portillon, tu le vois bien.
Mais il est évidemment bien plus facile de ne jurer que par le systeme open-source, libre, et de ne croire que les connaissances, n’avancent que grâce à des recherches fondamentales publiques.
Sauf, qu’à ce jour, le monde de l’escalade, avance énormément grâce à de l’initiative et de la recherche privée et localement des fonds publics.
Donc tu peux en remettre des couches, autant que tu veux, depuis Gallilé, si vous faites les sourds, c’est que vous n’en avez rien à foutre du travail « privé » des équipeurs.
Salutations, bonne soirée
Mais en fait toi, tu en as quelque chose à foutre, de mon travail privé?
J’aime tellement cette discussion que quand je viens ici, je prends un message au bol et j’y réponds, c’est tellement apaisant!
Pourquoi le fais-tu, ce travail « privé »?
je ne suis pas du genre de ceux qui piétine le travail des autres, voilà pour les généralités,
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Mais, je ne sais pas, je ne tu fais quoi comme initiative privé, qui mérite respect ?
Tu vois, tu t’en fous, tu ne sais même pas ce que je fais!
Mais je ne t’en veux pas. Je le fais pour gagner ma croûte et pour faire plaisir à des gens, je n’ai pas besoin de reconnaissance.
Manifestement, tu ne connais pas vraiment le processus de « Recherche et Développement » privé et public, ni la propriété industrielle pouvant en découler.
Un brevet n’est pas pour 50 ans. En France, c’est de 5 ans à 25 ans. L’INPI te donnera toutes les infos en 1 clic.
Tu parles régulièrement de Copyright. Ça n’existe pas en France. En France, c’est le droit d’auteur (sous-entendu qui présente des différences avec le Copyright anglo-saxon).
Un logo est également une problématique différente. Le graphisme d’un logo se protège au titre d’une marque.
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Respect? Tout ce qui est fait de bien par quiconque mérite le respect.
Je pense que presque tous les grimpeurs respectent et apprécient ton travail si tu équipes.
Mais le respect ne passe pas uniquement par l’achat de topos. C’est une des options.
Allei, je t’illustre la problématique.
Je suis paysagiste.
Quand je bosse pour une commune, certains gros contribuables me paient beaucoup (via leurs impôts). Je leur en suis reconnaissants.
D’autres petites gens me paient presque rien voire rien du tout, ils sont libres d’être pauvres, après tout.
Certains me remercient et me félicitent pour mon travail, je trouve ça aussi très plaisant.
Certains m’offrent le café, merci à eux.
Certains s’en foutent royalement de mon travail, mais je m’en fous, je continue pour ceux qu’il comble.
Quant à moi, je suis fanatique de topos, même si je ne les suis pas toujours (alpinisme, pas escalade, je ne fais pas d’escalade). Si je faisais de l’escalade, j’en aurais tout plein, mais ce n’est pas une exigence, jusqu’à nouvel ordre. Sinon, il faut faire voter une loi, parler ici ne sert à rien. Mais vraiment à rien.
Oui et toi & Bubu, vous connaissez tout mieux que tout le monde,
tu parles anglais mieux que moi,
et ça vous autorise à piétinner le travail des autres ?
remplace 50 ans par 5 à 25, prend l’exemple du copyright, pour une ouverture sur le monde et répond à la question posée au dessus.
Est-ce si difficile d’écouter la demande d’un équipeur genre l’ECI qui te dis qu’ils n’ont pas fini d’équiper et de mettre en suspend un topo ?
Intelligent comme tu l’es, je suis surpris que tu ne comprennes pas .
Si c’est vraiment ça le problème, je comprends la demande des équipeurs… mais c’est vraiment ça???
Au début de la discussion, il n’y avait pas plutôt un problème de vente de topos et de reconnaissance des ouvreurs?
Parce que s’il s’agit de ne pas mettre sur C2C une voie en cours d’équipement, il me semble que c’est normal.
oui moi aussi,
mais pas pour Shtroumph à lunettes et le Grand Shtroumph savant, eux estiment qu’il est de leur devoir Mormon d’informer au plus vite la communauté qu’une ligne de spit viens de fleurir…
Je prend un langage plus adapté à ta profession…tu vois, je ne m’en fous pas !
la bise
Eh oui, même la poésie permet de nous remercier, parfois.
Si le débat est de savoir si une voie doit être dans C2C avant même son ouverture intégrale, là, je comprends mieux votre grogne… mais ce n’était pas ça qui était dit au début de la discussion, où on parlait de c2c comme d’un empêcheur de vendre des topos qui rapportent des sous (ce qui est loin d’être prouvé, ça pourrait même être l’inverse, surtout en renseignant le champs bibliographique) et comme une structure qui refusait d’attribuer le mérite des ouvertures aux ouvreurs (ce qui est faux, il y a un champs qui ne demande qu’à être rempli).
@noname123, là j’ai tout oublié mais même moi j’avais déduit ton massif de prédilection et ton identité, il y a quelques semaines en arrière. Tu avais dû semer des indices, sans doute.
En tous cas, je te souhaite de continuer à découvrir des lignes par là bas, c’est bien d’être audacieux.
et oui bonsoir POG je confirme, je passe juste et je vois cet échange censé enfin, les 1ers problèmes, sont venus de là effectivement, (en plus de topos exhaustifs de couenne également) …le reste , à force de ne pas être entendus, écoutés, en a découlé…
mais bon, on ne va pas refaire l’histoire, c’est un peu tard… ?
Bonsoir.
merci
Le fait que C2C puisse aider à tarir une vente de topo papier est un effet secondaire d’une mise en ligne -exhaustive et complète d’infos-, on a bien compris que c’était pas le but premier, réfléchir comment atténuer -temporairement- et à la demande des ouvreurs, cet effet secondaire, n’a rien de diabolique, ni rien d’absurde comme demande.
D’autant que les solutions pour y arriver, une pincée de patience et une graine de compassion pour les laborieux du perfo, ne semblent pas hors de portée du grimpeur « standard », encore moins d’un grimpeur dîplomé bac+7 en droit de la propriété intellectuelle.
Merci pour le bibliothon, c’est bien, et c’était nécessaire. Personne ne le nie.
@noname123 n’oubliez pas de vous attaquer aux autres sites et pages mettant des topos en lignes.
Il n’y a pas que C2C et C2C a sans doute et de loin la meilleure éthique (bien que je sois pas forcément d’accord avec tout, C2C est un excellent compromis).