C2C interpellé par les équipeurs

Donc l’éthique et la morale d’un alpiniste, c’est être : mysogine, radin, voleur, compétiteur, macho, égocentrique, menteur, manipulateur et dégeulasse.

C’est vrai, tu as raison. C’est ça l’esprit montagne! D’ailleurs tout le monde s’est reconnu dans cette description parfaite et idéale
. …

Pour essayer d’expliquer les choses simplement, il faut déjà essayer de définir « l’esprit montagne » dont @Captain-iglo nous parlait…

Alors, c’est simple, en montagne, il y a les bons et les mauvais montagnards.

Le bon montagnard, lui, quand il voit une montagne, et ben il grimpe !

Le mauvais montagnard, quant à lui, par contre, quand il voit une montagne, ben c’est simple, il grimpe !

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Je n’ai pas écrit ça. Seulement on n’est pas chez les bisounours non plus.
Sinon, il n’y aurait pas besoin de vigiles au vieux campeur, ou d’antivol sur presque tout le matos de montagne à décathlon. Ce que j’ai écrit, c’est des choses que j’ai vues ou subies, seulement sur cette saison ci. @Munch pourra confirmer.
Si on se croise un jour, je te raconterai aussi l’histoire d’un coéquipier qui n’a pas voulu payer la demi pension mais a volé dans le congélateur des gardiens. Celles où j’ai dû expliquer fermement que dormir en cabane avec un partenaire ne signifie pas nécessairement que j’ai envie de lui. Et j’en passe.
Je pourrai aussi te parler du jour où, lors d’une sortie avec @Jibie des inconnus ont appelé l’hélico puis redescendu tout mon matos. Du vieux guide qui m’a prêté sa popote pour que j’aille au pic lenine seule, suite au départ de mon partenaire. Des hommes qui m’ont proposé de prendre la tête sans me juger par rapport à mes nénés. De toutes les belles rencontres, des bons moments, de l’échange d’apéro en cabanes, des rires, des anecdotes, du travail d’équipe pour optimiser les rappels à plusieurs cordées, etc.

Comme dans le reste de la vie quoi, y a de tout dans l’humanité.

Par contre en montagne, statistiquement il y a un peu moins de femmes, d’enfants, de très vieux, de pauvres. J’ajouterais que la « diversité culturelle » y est peu représentée.

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L’esprit montagne pour de la couenne péri-urbaine, on s’en tape un peu, non? C’est déplacer le problème.

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salut.
alors là j’arrive un peu comme un cheveu sur la soupe mais je me demande si on est pas un peu HS.
De plus je n’ai pas lu l’ensemble des 2806 posts précédents mais je me pose une question. J’espère qu’elle n’a pas été posé sinon ignorez là.
Le modèle économique des journaux papiers s’est cassé la figure depuis quelques années à cause des internets. Ils ont pleurés, se sont scandalisés mais rien n’a fait. Ils ont mis du temps à négocier ce virage et en font aujourd’hui les frais. Cependant ils reconstruisent bon gré mal gré un nouveau modèle.

Le papiers n’étant plus à la mode et l’information circulant de manière accessible de plus en plus rapidement et dans un contrôle assez limité, ne serai-t-il pas venu le temps de repenser un peu le système? (c’est rhétorique bien sur)
car on peut faire ce qu’on veut, mais des topos vous en trouverez toujours en circulation sur le net et si jamais C2C ne pouvait plus en pourvoir on les trouveraient très vite dans la bai des pirates. Oui c’est du vol, oui ça coûte cher à la communauté, mais c’est possible et facile a faire. Bon je sais que la montagne c’est pas que du pognon (pour certains) mais là vu qu’on parle de ça rentrons dans le vif du sujet.

Il va y avoir un virage a négocier d’ici pas longtemps. Comment on s’y prend?
1- on fait un financement tipeee directement aux équipeurs locaux?
2- On donne directement l’argent à une confédération qui le redistribue?
3- On s’en tape, de toute façon quelqu’un trouvera bien une solution, et si au pire faut cracher au bassinet ben ma fois ça fera moins de monde sur les parois… (celle la c’est pour l’humour)

Pauvre, c’est que l’appel des ouvreurs ne se limite pas seulement à de la « couenne péri-urbaine », mais inclu y compris les grandes voies ! :stuck_out_tongue:

Si si ! Rien que ça !

"4- Nous demandons à C2C de renoncer à ces topos exhaustifs, couennes ou grandes voies, car cela met gravement en danger la pérennité de nos terrains de jeu , en étant clairement concurrentiel avec les topos papiers ou numériques qui servent directement à l’équipement et à la maintenance."

Et le jour où les ouvreurs, les équipeurs, l’ECI38, la LARA, la FFME, les CT, les clubs, les grimpeurs, et tous les « Collectifs » autoproclamés prouverons avec des vraies preuves concrètes posées sur la table que C2C « met gravement en danger la pérennité de nos terrains de jeu », et ben on en reparlera !

Mais pour l’instant, il faut attendre encore un peu…

Ça plane quand un peu au dessus de l’appel de nos amis du 38.

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Je faisais de l’autodérision :wink:
Et désolé de m’être trompé de destinataire :slight_smile:

@pulse : pour ce site, j’ai eu l’info d’un des ouvreurs/équipeurs : « ils » l’ont abandonné pour ne pas gêner les ventes du topo ; d’où le peu d’infos :wink:

Donc en fait, TOUT LE MONDE dit qu’il y a un problème. …mais il faut quand même le prouver. …

Je ne crois que ce que je vois disait St Thomas. Encore faut-il ouvrir les yeux…

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Bien sûr, toute affirmation le devrait, ou au moins être prouvable.
Et ce n’est pas « tout le monde », il y a des contre-exemples cités plus haut parmi les 2800 message

Non non, les ouvreurs n’ont pas compris. Leur appel est faux. Ce n’est pas une histoire de fric, ils n’ont pas bien compris (cf. les messages plus haut).

Merde à la fin, un peu d’honnêteté ne ferait pas de mal. Le problème est clairement le fric. Je ne juge pas ceux qui ont ce problème, puisque j’ai le même, mais il faut arrêter avec l’hypocrisie. C’est visiblement ça (comme d’habitude) le nerf de la guerre. En tout cas c’est ce qui ressort de cet appel.

Si le problème est l’argent, il n’y a que trois solutions :

  1. Sur chaque « fiche » de couenne c2c appelle les grimpeurs à acheter les topos locaux, comme ce qui a été fait en exemple pour je ne sais plus quelle voie.
  2. Les équipeurs arrêtent d’équiper.
  3. C2C arrête de traiter de grimpe… mais ça semble mal parti pour leur faire avaler la pilule.

Tout le reste est du blabla.

Ou alors, il faut que les ouvreurs intentent une action en justice contre C2C, mais je crains qu’ils n’aient aucune chance. Ou alors qu’ils inventent une autre solution pour emmerder C2C, mais attention à le faire dans les limites de la légalité, parce que l’équipement sauvage, par exemple, est quelque chose de légalement condamnable… et faut pas croire que tout le monde va fermer les yeux indéfiniment.

Merci pour cet article très intéressant.

La racine du problème est de manière manifeste, le fait que l’escalade en site sportif, (tout comme l’alpinisme, le "terrain d’aventure) devrait se pratiquer sous sa propre responsabilité et ne pas impliquer celle du propriétaire du terrain.

Sache pour ta gouverne que ce dernier point a fait l’objet de précision de la part du collectif :
https://forum.camptocamp.org/t/c2c-interpelle-par-les-equipeurs/199458/1965?u=mister_orange

Ce qui signifie que le collectif ne remet pas en question la description des sorties en grande voie ou encore l’éventuelle création de nouveaux itinéraires si besoin est. Il s’agit simplement d’éviter de retrouver des schémas du type qu’on peut rencontrer pour Presles.

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ça plane tellement que l’association Greenspits est signataire de l’appel ainsi que bon nombre de leurs membres …

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Ils auraient répondu oui mais bon, ça aurait été kif kif

Dans la problématique des droits d’auteurs et d’internet. je pense que le problème se pose principalement sur la première édition du topo papier d’un site.
Normalement ( esprit montagne ? :slight_smile:), par respect du travail réalisé par l’ouvreur et aussi de la collectivité qui a financé l’opération ( on l’oublie trop souvent ici). il ne devrait pas y avoir de topo exhaustif rentré sur C2c le temps d’un laps de temps " raisonnable" à définir entre gentlemen. Laisser aux auteurs le plaisir de nous faire découvrir le site, les voies , le milieu et de valoriser leur travail.
Ensuite, c’est la loi du marché pour les topos papier et de l’internet pour l’échange communautaire d’information.
Soit le topo papier est bon, il se vendra bien et les rééditions seront attendues et se vendront très bien ; soit il est mauvais et un autre topo papier aura tôt fait de le remplacer.
Avec le temps, les infos finissent par circuler dans les milieux de la grimpe via les réseaux de grimpeurs ( les copains, les copains de copains…) comme cela à toujours été le cas ( photocopie, puis fichiers, blogs perso…) et finalement par compilation d’information un topo complet mais different et actualisé en continu se crée dans c2c. Cette info fait aussi une belle publicité du topo papier. Je ne comprends pas que des ouvreurs veuillent se priver de ce médias gratuit pour diffuser leurs oeuvres.
Pour les réédition ultérieures se pose souvent le problème que les ouvreurs et/ou équipeurs ne sont plus forcément les mêmes. On parle pas du tout ici des conflits parfois violent qui opposent différents ouvreurs sur les sites, menés chacun au nom du respect de la sacro sainte éthique, du " bon droit" à équiper, notamment les sites qui ont évolué au fil du développement de l’escalade vers une pratique sportive. par ex pour les vénérables " écoles d’escalade".
En fait, ce qui apparait clairement ici, c’est que le modèle de financement des voies et sites sportifs n’est plus en phase avec l’époque. Les grimpeurs de couennes consomment en masse de l’escalade perçue uniquement via le biais de la performance et du rendement ( faire des croix). A la course en avant de la perf répond l’inexorable Course en avant de l’équipement. Jusqu’a épuisement des sites… Une bulle spéculative est en train d’exploser.
A part un accès payant pour les rats des falaises ( on ne voit pas pourquoi ils contribueraient à un financement participatif), au pied des couennes en saison, je ne vois pas trop comment le financement des futurs équipements et surtout rééquipements, pourra être assuré en grimpe péri urbaine, notamment. ( les tentatives, en via ferrata souvent font long feu). Et qu’on arrête avec l’éthique et la morale pour la grimpe sportive. C’est un business que chacun ici, qui a pu s’occuper du financement des équipements ou rééquipements, a pu côtoyer ou finit par découvrir plus ou moins amèrement, quand lui, travaille et se démène bénévolement au sein des assos.

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Tu parles de collectivités territoriales ?
Parce qu’elles au contraire souhaitent un retour sur investissement au profit de son territoire (ils dépensent pas pour faire plaisir à celui qui demande) et à tout intérêt à ce que le site soit fréquenté et pour cela il faut qu’il y ai un max de communication.

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Oui. Le topo est dans un premier temps (indicateur bilan première année) un indicateur direct de rentabilisation attendue de l’équipement. Par contre c’est évident que les CT attendent beaucoup plus en terme de retombées éco sur le commerce, les hébergements et les consommations associées et les emplois que cela pourrait pérenniser , maintenir ou créer.