Posté en tant qu’invité par Papours:
Merci @Yugo :
Voilà pourquoi à mon avis, proposer simplement à Kairn de diffuser des communiqués d’associations de protection de la nature ne tient pas la route.
Il ne faut pas oublier que Dollo est chroniqueur pour tout ce qui touche à la rubrique nature (désormais « milieu montagne »)… ce n’est pas rien. Et vous avez bien compris que Kairn ne le garde que parcequ’il a le temps de publier sans cesse et surtout, parcequ’il leur permet un certain niveau de référencement vis ses sites attrape-nigauds. Bref, c’est une affaire commerciale.
Alors on peut bien entendu comprendre que Kairn ait besoin d’être rentable… mais de là à faire passer une bonne partie du monde de la grimpe (aux yeux du grand public en tout cas) pour des beaufs anti-nature… c’est plus que culotté : c’est un peu décider pour tous.
Autre remarque importante : je refuse catégoriquement qu’on insinue que réfléchir et agir pour une cohabitation entre l’Homme et les grands prédateurs est une forme d’extrémisme !
L’extrémisme, c’est la position d’éradication de l’ours pronée par une frange du monde de l’élevage pyrénéen.
Il y a quand même d’un côté des extrémistes qui proposent d’en finir avec une espèce présente dans les Pyrénées depuis 250 000 ans… et de l’autre, ceux qui agissent pour la cohabitation. Eux par exemple :
http://www.pastoralepyreneenne.fr/v2/
Ou eux :
http://www.fiep-ours.com/lecture.php?op=lecture&sid=308
Ou encore eux :
http://www.buvettedesalpages.be/2006/05/agneau_broutard.html
On est loin, très loin de la fable mensongère de l’écolo bobo parisient que je ne recontre que très rarement… et qu’il est si commode d’invoquer pour brider toute réflexion digne de ce nom…
Enfin, je reviens sur les sondages à propose de l’acceptation de l’ours : celui de 2008 (effectué après les lâchers de 6 ours en 2006, donc à un moment où les populations voyaient bien de quoi il s’agissait) a été fait en distinguant bien les zones de montagne et les autres zones. Ce sont bien des montagnards qui ont été intérrogés et qui dans tous les départements (sauf la zone montagne de l’Ariège avec un 49%) se sont tous montrés favorables à l’ours à plus de 50%. Je suis désolé mais c’est une donnée incontournable…
Question : pourquoi dans ce pays il n’ya qu’en matière de protection de la nature qu’il faut attendre 100 % d’opinions favorables pour lever le petit doigt ? Quelle décision économique, d’urbanisme, d’aménagement quelconque attend 100% de personnes d’accord pour démarrer.
Je le répète : les pyrénéens sont, concernant l’ours, dans une position de neutralité bienveillante.
Je passe mon temps tous les étés dans toutes les vallées pyrénéennes à récolter les avis des habitants (et des visiteurs), je peux vous dire deux choses :
1 - les pyrénéens ont l’ours chevillé au corps dans leur majorité, c’est leur culture ! Ce sont les histoire de papy au coin du feu qui raconte quand il était petit, c’est le père qui gardait les brebis et explique comment son patou avait réussi à faire fuir l’ours, ce sont les traditionnels carnavals de l’ours et plus récemment, avec le renforcement de la populaiton d’ours, les fêtes commes « les estivales du pays de l’ours » où tout le village fait la fête autour du retour de cet animal. Ce n’est pas du folklore : c’est une élément culturel ancien et parfois, localement, actualisé et vécu aujord’hui.
2 - les gens qui s’expriment sur l’ours dans les Pyrénées le font selon un clivage très net : ceux qui sont curieux et veulent en savoir davantage sur la manière dont ça se passe, la vie de l’ours, etc… et ceux qui ne comprennent pas que l’on dépense un centime pour étudier une espèce animale, la suivre, la protéger. Qu’est-ce qui détermine ce clivage ? Le plus souvent (c’est quand même très net), c’est l’âge ! Les vieux sont davantage dans la négation du fait de pouvoir utiliser même un minimum de moyens financiers pur protéger la nature !
Je pense que c’est le cas avec quelques intervenants de ce forum
Voilà, pas envie de polémiquer davantage avec les spécialistes de la fausse symétrie qui sévissent ici aussi : ils se sont bien regroupés… et je le répète, j’en ragerait s’ils étaient vraiment représentatifs du monde de l’escalade. Ce serait vraiment trop bête pour une activité si riche et si noble.