Alors… pour corriger quelques conneries (désolé je ne devrai pas utiliser ce mot mais je ne sais trop quoi dire d’autre…) rapidement :
- Les loups ne « prolifèrent » pas, contrairement à ce que tu t’obstine à répéter.
En effet:
Oui, cette population augmente, MAIS:
- Il serait utile de rappeler que le loup a disparu en France entre 1940 et environ 1990 (à cause de l’homme, bien sûr). Si toute augmentation à partir de 0 est une prolifération…
(Source : Loup en France — Wikipédia et Loup en France — Wikipédia)
- Le seuil de viabilité démographique se situe, d’après un rapport du Muséum national d’histoire naturelle et de l’ONCFS de 2017, de 400 à 500 individus, et est donc dépassé. Ce seuil étant défini comme « permettant d’éviter un risque minimum d’extinction de 10% à 100 ans ».
Mais le seuil de viabilité génétique, qui permet d’assurer une population viable génétiquement sur le long terme (pour citer le rapport précisément : qui permettrait à la population lupine « de s’adapter aux changements futurs et ainsi assurer sa viabilité sur le long terme »), se situe plutôt autour de 2 500 à 5 000 individus, d’après ce même rapport du MNHN et de l’ONCFS. On en est donc encore loin avec seulement environ 1000 individus. Et très loin de la prolifération…
(Source : 500 loups en France, pas moins… pas plus? - Euractiv FR (« site d’information européen spécialisé dans les politiques de l’UE »). Je n’ai pas le rapport du MNHN et de l’ONCFS lui-même sous la main, je tâcherai de le rajouter si je trouve le temps… Mais même chose sur la neutralité de ces deux entités. Non ce ne sont pas des écologistes mais des scientifiques pour l’un, et au moins autant (et plus) des chasseurs que des écologistes pour l’autre.)
- Le loup est d’ailleurs classé vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées en France de l’UICN
(Source : https://uicn.fr/wp-content/uploads/2019/02/rapport-evaluation-liste-rouge-mammiferes-de-france-metropolitaine.pdf, page 33. C’est le rapport de 2017, le dernier en date (cf. https://uicn.fr/publications/). Je t’invite volontiers à le lire si tu veux du détails.)
- Le loup ne peut pas biologiquement « proliférer » ou « pulluler », car c’est un grand prédateur qui s’autorégule en fonction de la quantité de nourriture disponible.
(Source : https://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/Protection.et_.connaisance.loup-ASPAS-A5.pdf, page 2. Oui, tu vas me dire que c’est une source partisane. Mais je fini par avoir la flemme d’aller chercher plus — peut-être plus tard. Mais tu ferais néanmoins bien de le lire, il y a des choses intéressantes, et c’est bien plus factuel et objectif que tu ne crois. Mais bon…)
Ses proies, elles, le peuvent… Et ça arrange bien les chasseurs… Et ça les dérangeraient bien aussi que le loup les régulent naturellement…
- Les loups n’attaques pas les troupeaux en meutes.
Les attaques de troupeaux sont en effet avant tout le fait d’individu isolés (généralement des jeunes) n’appartenant pas à une meute. C’est notamment la difficulté que ces individus ont à chasser seuls qui les fait se rabattre sur les proies « faciles » que sont les troupeaux. Quand ils le peuvent, les loups évitent l’homme et privilégient donc les proies sauvages (ils ont appris…).
Les tirs aveugles sur des meutes provoquant leur déstructuration, ils créent des individus isolés supplémentaires et ne font donc qu’aggraver le problème.
(Sources : https://professionnels.ofb.fr/sites/default/files/pdf/RevueFS/FauneSauvage320_2018_Art5.pdf, notamment page 5 (numérotée 32) ; https://one-voice.fr/app/uploads/2024/06/rapport_loup.pdf, page 13 ; https://www.loupfrance.fr/wp-content/uploads/Article-Faune-sauvage-tirs-derogatoires-de-loups-en-France.pdf (cité par la source précédente), l’ensemble du document y est consacré, ne concluant pas à un effet positif clairs des tirs ; MEUTES DE LOUPS - Ensemble mais pas toujours..., 8e paragraphe ; Loups en Suisse: deux raisons pour arrêter de les chasser…)
- La question de la protection par les patous est problématique, oui, notamment vis-à-vis des humains (mais pas seulement, ça leur arrive aussi de bouffer les troupeaux, et la faune sauvage…).
Mais :
Bien sûr, le problème essentiel dans le cas des patous reste leur éducation. Comme on dit, « tel chien, tel maître » …
D’ailleurs, sur le sujet de l’éducation, j’ai trouvé ça : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03981231/file/A-2022-128.pdf, notamment page 50 (numérotée 46). Et ça parle justement de bombes à poivre… Après, je n’adhère personnellement pas au « c’est la faute des randonneurs (ou autres), ils n’avaient pas le bon comportement ». C’est assez clairement en tout cas pour partie de la connerie, certains chiens étant clairement et simplement problématiques, comme le montre un certain nombre de témoignages, notamment ici sur c2c.
Une remarque supplémentaire : nombre d’attaques attribués au loup sont en réalité le fait de chiens errants, les éleveurs falsifiant la « scène du crime » pour l’imputer au loup dans le but de toucher les indemnités de l’état…
Je n’ai pas de sources sous la main mais si j’en retrouve je les mets tout de suite…
Voilà…
Tu noteras que j’ai pris le soin de sourcer au maximum mes affirmations à un point qui est bien rare ici et ailleurs…
En espérant cordialement que ça te fasse revoir un peu tes positions…
Et en espérant que ce ne sera pas déplacé au bistrot, parce qu’on est en plein dans le sujet de la cohabitation entre les troupeaux de moutons avec leur patous et les montagnards, dans le sujet de c2c donc, auquel est directement lié celui de la cohabitation entre l’homme et le loup.