Bloqué entre deux relais

Posté en tant qu’invité par Ours:

Bonjour,

Je me posais cette question, en tête avec des cordes doubles 2x50 m 2x60 m, sur une longueur de 40 m, que faire si on n’est bloqués à 35 m ?
Si le pas est vraiement trop dur ou qu’on ce retrouve sur une voie plus dure par erreur, la nuit arrive le temps presse, il faut redescendre,
Les derniers points sont de vieux pitons pas de possibilité de poser de coinceurs… Le rappel depuis le dernier point semble être la meilleure solution…

Je dirais rappel sur le dernier point avec un maillon rapide, un mouskif, une dégaine… suivant le matos.
Et si le point est vraiment minable, quand tu redescend au point encore avant, remettre une protection (maillon rapide, un mouskif, une dégaine)

Après qui dit point minable, dit que pour mettre le rappel en place, ça va pas être de la tarte, faut avoir la place de se vacher et de passer le rappel dans le point.

Ou sinon, moulinette jusqu’au relais, en laissant les deux derniers points.

la solution la moins pire serait de ravaler un brin (pour un mini rappel de 25 ou 30m), tu restes encordé sur l’autre que l’assureur ravale au fur et à mesure, ça a des chances de limiter les dégâts en cas de rupture du point de rappel (si on peut rappeler sur 2 points c’est pas plus mal), en renouvelant la manip tu arrives au relais; ça sous entends que tu as pu dés escalader jusqu’au dernier point (si tu a volé dessus…ça lève des doutes sur sa solidité); ça marche en théorie, en pratique si tu n’as pas de radio, bonjour la galère pour communiquer à 40m…

Quand il y a pas le choix, il y a pas le choix.

Mieux vaut descendre en rappel sur un piton rouillé que de prendre un plomb dessus.
Un rappel, c’est une force de 1 à 1.5 KN exercé sur le point.

Un plomb de ce type (35 m au dessus du relais), ce peut être 4 kn ou plus, tout dépend de l’absorption du choc par la corde etc.

Sinon, faut avoir un tamponnoir et des chevilles autoforeuses.
Pas génial pour la paroi, mais quand on s’est mis en grand danger…

Posté en tant qu’invité par Ours:

Merci pour ces réponse si on n’as pas de chevilles autoforeuses la solution de Oggy me semble raisonnable… même si une corde double ne doit pas trop prendre de plomb sur un brin mais bon c’est pas de chance s’il le piton lache et que le brin ou l’on reste encordé lâche aussi et il vaut mieux se sortir d’affaire surtout s’il y a un autre danger comme de l’orage.

Posté en tant qu’invité par Ours:

C’est vrai, il faut mieux éviter le plomb et si ca arrive, on est fixé…

Tu dois confondre avec une corde jumelée dont les 2 brins doivent être clippés.
La résistance d’une corde à double est toujours calculé sur 1 seul brin. Si ta corde est en bonne état, tu ne crains donc rien à prendre un plomb dessus.

Posté en tant qu’invité par Ours:

Effectivement c’est bien une corde à double et les brins peuvent être mousquetonnés séparément, surtout pour équilibrer et réduire le tirage.

Un soir d’hiver dans mon appart, j’avais mis au point une méthode qui me paraissait fiable pour descendre en rappel dans un cas comme cela … si ca dit à qqun, je peux prendre un moment pour la reconstituer.

Posté en tant qu’invité par Ours:

Si tu as le temps pourquoi pas …

Posté en tant qu’invité par Alexia:

ben à ta place je déscaladerais jusqu’au relais d’avant où je poserais un rappel en laissant un bout de cordelette.
Si t’es arrivé jusque-là c’est que tu peux redescendre!!!

Bon, je m’étais fait une séance de remue méninge un soir où il n’y avait rien à la télé, et cela avait donné ces notes. Attention, testé dans mon salon seulement :P, donc J2 va probablement trouver à redire.

[code]En grande voie, on a 2x50m, on butte après le 25ème mètre, donc impossible de se faire mouliner:

  • Solution 1 : Désescalader

  • Solution 2 : Voler de points en points

  • Solution 3 : La réchappe en rappel :

    • On revient sur la dernière dégaine clippée, on s’y vache au cabestan sur le mousqueton du bas.
    • On retourne le mousqueton du haut
    • On met sa sangle de rappel au harnais, on l’utilise pour se vacher sur le mousqueton du haut de la dégaine,
      avec un mousqueton supplémentaire.
    • On place le machar sur les brins descendants et on l’attache au pontet
    • On tire environ 1m50 de mou que le machar va bloquer et on fait sur ce mou, du côté du point une queue de vache
      avec les deux brin. Si on a une dégaine à disposition, on le sert un peu et on passe un mousqueton de la dégaine
      dans la boucle de la queue de vache, si on n’a pas de dégaine, on sert fortement la queue de vache en laissant
      une boucle dépasser sur au moins 10cm.
    • On place son descendeur sur les deux brins descendant (entre la queue de vache et le machar) et on l’attache sur le
      noeud intermédiaire de la sangle de rappel.
    • On défait les cabestans, on se met en tension dans la sangle de rappel.
    • On peut enlever la sangle de la dégaine du mousqueton du haut : on ne laissera qu’un des mousquetons de la dégaine.
    • On se désencorde, noue les cordes ensembles et on la passe dans le mousqueton resté en place sur le spit (le même où
      nous nous sommes vaché).
    • On enlève la queue de vache, remonte le prussik et le descendeur, on se met en tension sur le descendeur
    • On dévache la sangle de rappel, on descend et enlève les dégaines que l’on rencontre, pour rejoindre notre
      assureur au relais précédent. Durant tout ce temps, pas besoin de communiquer avec son second, ce dernier continue à
      assurer comme si de rien était.

    En cas de rupture du point où on s’est arrêté, le vol sera arrêté par l’assureur et :

    • Durant l’installation du rappel, quand on est encordé, cela est la même chose qu’un vol sur la dégaine précédente.
    • Pendant qu’on s’est désencordé mais pas encore noué le rappel, la queue de vache va bloquer le descendeur lors du vol.
    • Pendant la descente, c’est le machar qui va nous bloquer. D’où l’importance de faire un machar bien serré ou un
      prussik : le noeud doit être bidirectionnel. En cas de vol faudra évidemment lâcher le machar sinon tout va filer et le
      descendeur finira par buter contre le noeud raboutant les cordes.[/code]

Posté en tant qu’invité par Ours:

Merci pour cette solution à méditer et a essayer dans le salon pour bien la comprendre, et être sur du fonctionnement.
Avant d’être pendu à 200 m pour essayer de l’utiliser !!!
Si j’ai le temps je fait un essais à la maison et vous en donne mon point de vue…

ça me semble tout à fait valable ton histoire Jfb, étant un bourrin je me serais vaché direct, posé le rappel puis posé mon matos de descente mais effectivement si le point pete j’aurais été 200m plus loin … Manip à réviser chez soi c’est mieux lol

Je ne comprends rien à cette manip ! Tu te vaches sur le premier mouskif de la dernière dégaine ou sur un maillon rapide que tu dois avoir accroché qq part sur le baudar vu que tu es en grande voie ( et que tu es soit prévoyant soit échaudé par qq expériences antérieures), tu te désencordes sur un brin, tu poses un rappel avec ce brin ( même pas la peine d’autobloquant puisque le second peut continuer à t’assurer sur l’autre brin) et tu descends. Non ? En fait dans ton scénario, tu t’imposes des conditions assez improbables en grande voie ( plus de dégaines après 25m, pas de vache…

Une réponse en image avec ce lien.
Christian Trillaud : la sécurité en réchappe en escalade

Relis-moi, ce que je décris est prévu (en théorie de salon) pour donner une manip qui te permet de rester en sécurité, même sur tu fais le rappel de réchappe sur un point douteux susceptible de casser

Mais pour te répondre :

  • Il me reste évidemment plusieurs dégaines sur moi (je ne suis pas arrivé au relais)
  • Je me vache d’abord au cabestan sur le mousqueton du bas de la dégaine (comme pour un repos)
  • Ensuite, je n’utiliserai pas de maillon rapide : j’abandonnerai le mousqueton se trouvant déjà dans le point de la dernière dégaine en place
  • Ensuite, je prend ma sangle de rappel, je lui met un mousqueton au bout et je passe ce mousqueton dans le mousqueton du haut de la dégaine.
  • Ensuite je pose le rappel en utilisant 2 brins, en prenant quelques précaution (queue de vache, autoblocant bi-directionnel) pour que cela demeure sûre en cas de rupture du point.

Mais pour le reste, il me semble avoir été clair.

Es-tu sûr d’avoir saisi le point principal qui est qu’on a dépassé le milieu de la corde ce qui interdit de se faire mouliner ou de rappeller sur un brin.

Et je me répète : ce que j’indique n’est que le fruit des réflexions d’un profane, n’a pas été testé en condition réelle et je ne le publie que pour participer à la réflexion qui me semble intéressante, avec la conclusion : prudence, prudence !

[quote=« patacap, id: 1346540, post:16, topic:120800 »]Une réponse en image avec ce lien.
http://christian.trillaud.free.fr/escal … /index.htm[/quote]

+1 et avec les images en plus !!

ne serait-il pas plus simple (et sur) de

-faire une moulinette jusqu’au dernier points béton/ après le milieu de la corde
-se vacher sur le dernier point béton, rappeler la corde et refaire une moulinette jusqu’en bas (ou un rappel si le point est béton et que la moulinette est toujours trop courte)

ceci permettant de rester toujours sur un schema simple: je descend en moulinette, et si la moulinette est trop courte, je fais une moulinette intermédiaire.

[quote=« patacap, id: 1346540, post:16, topic:120800 »]Une réponse en image avec ce lien.
http://christian.trillaud.free.fr/escalade/rechappe/index.htm[/quote]
Au final ça confirme les idées proposés par Jfb car même si le mec parle beaucoup de moulinette à la fin il confirme que le rappel est la solution la plus adapté sur un point pourri, l’utilisation d’un autobloquant bi directionnel assurant une sécurité en cas de rupture du point.