Blocage en escalade: que faire?

IL y a l’envie et je pense qu’il y a plusieurs bons conseils qui sont sortis dans cette discussion. Certains qui me parlent plus que d’autres… :slight_smile:

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Je n’ai pas tout lu…
Mais quand même ça m’a fait penser à mon cher et tendre @Munch, qui a signé notre but à la pierra menta alors qu’il était en second dans du 4 bien équipé. Trop de gaz pour lui, surtout qu’il avait fait le choix de se placer face au vide au relais pour m’assurer : il n’a jamais voulu grimper plus haut. Pourtant il avait grimpé bien plus dur auparavant !

Alors on a fait quelques sorties en 4-5, je faisais les parties les plus grimpantes en tête, lui réapprenait à se faire plaisir dans les plus simples. D’abord sur de la dalle (tête de la maye notamment), puis de plus en plus en verticalité mais toujours du facile (pilier Cheze à la tête sud du replat par exemple), avec quelques tours en salle pour libérer un peu sa technique aussi.
Du coup, il est arrivé à passé du 6a en second après 8-10 mois, du 5a-b en tête mais il avait toujours la possibilité de m’utiliser comme joker si besoin.
Puis je suis tombée enceinte donc fini la grimpe en tête pour moi. Et bien il a relevé le défi progressivement et passe désormais du 5c en tête, même en sachant qu’il n’y a pas de joker.

Fais toi confiance, choisis des voies adaptées, et prends du plaisir…

Je t’ai envoyé un MP…

Je suis bien placé pour savoir que ça n’a rien à voir.

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Parmi tous les grimpeurs que j’ai pu croiser qui avait peur du vol , aucun n’a pu vraiment vaincre cette peur après plusieurs décennies de grimpe .

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Pour les personnes sensibles à la peur du vol, chez qui cette crainte s’est enracinée, s’en libérer n’est pas un processus binaire : non, il ne suffit pas de faire 2 exercices et un aléluia et c’est réglé.

C’est un travail permanent de capitalisation de confiance en soi, en l’équipement et en l’assureur.

Bref, pour cette catégorie, dont je fais malheureusement partie, la lutte contre la peur du vol passe par la mise en place du routine et d’un travail à chaque session d’escalade.

Il faut surtout oublier qu’on se faire mal, de se blesser et ça n’a rien d’évident. J’ai faillit écrire qu’il fallait accepter de se faire mal mais non, c’est oublier le risque qu’il faut réussir à faire et ça n’a rien d’évident.

Bon alors au cas où il y a des gens que ça intéresse… :see_no_evil:

Hier soir, en salle, j’ai pris mon premier vol. Mon premier vrai vol je dirais, c’est-à-dire que je ne m’y attendais pas, que j’avais pas particulièrement envie de tomber mais que ça a lâché quand même (quand j’essayais de clipper le relais). Et j’avais pas clippé la dégaine du dessous et j’étais au dessus d’un surplomb, autant dire que je suis tombée un bon bout et que j’ai poussé un cri :joy:

Mais je suis fière de moi car même si je sentais que j’avais les bras pétés, j’ai vraiment été jusqu’au bout et je ne me suis pas reposée (et j’ai donc enchaîné une 6a).

En tout cas pour le moment ce début de saison en salle se passe bien. J’ose plus (+) me lancer, même si je ne suis pas sûre de réussir, et je fais des trucs que j’aime pas trop pour progresser. J’espère que ce vol marque une sorte « d’étape » et que ça ira mieux pour la suite. Reste plus qu’à faire pareil sur le rocher :wink:

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non il faut clipper le relais pour valider un enchainement…

Si j’ai bien compris c’est bien ce qu’elle a fait, après son vol.
C’est vrai qu’un bon vol de temps en temps ça redonne confiance. En tout cas bonne continuation et surtout fais-toi plaisir :wink:

Meuhh non, il faut toucher la prise de sortie 3seconde minimum et c’est bon … (ah : je relis son post … c’est pas clair)

Hello.

Attention, ne tombe pas dans le travers psy de te dire « J’ai fait un gros vol, c’est bon je suis vaccinée » … non, non : ton subconscient à besoin de plus de pratique de la chute pour qu’il intègre cela comme un élément non dangereux.

Je te suggère de faire, pour chacune de tes voies, tu arrives au relais : tu ne le clippes pas, et tu sautes. Tu fais ça tout le temps.

Sauf que ce n’est pas forcément un élément non dangereux, surtout dans des voies faciles 5a-5b avec de belles petites terrasses calcaires (par exemple) pour se péter les chevilles (ou plus). C’est factuel.
En tout cas mon subconscient à moi ne pourra jamais omettre la dangerosité. J’aimerais, mais je peux pas.

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C’est également mon avis. On ne peut pas penser que parce qu’il y a une corde on ne risque rien. La plupart du temps dans les voies de niveau raisonnable (et ça va bien au delà de 5b) la première chose qui nous freine n’est pas la corde mais le cailloux,

Pour beaucoup il est extrêmement difficile de faire ce pas qui va nous mettre les pieds au dessus du clou dans une position au caractère aléatoire et risquer de se faire mal. Il ne s’agit pas d’accepter la chute mais de ne pas avoir cette pensée en tête.

Dans le contexte évoqué ci-dessus, une voie de SAE en 6a, c’est - à moins d’avoir une quiche comme assureur - objectivement non-dangereux.

Je ne connais pas le contexte exact, je ne m’y suis pas intéressé et je réponds sur une problèmatique globale.

Quand bien même, même en salle, même en moule, le risque d’avoir son menton qui tappe une prise si on tombe existe. Le danger est réel, factuel.
En fait, du moment où tu es pas en devers, t’as des risques. Donc c’est pas irrationel d’avoir peur.

+1 Double fracture du pied en ce qui me concerne il y a une quinzaine d’années: je réfléchis donc toujours à deux fois avant de me lancer dans un pas délicat en tête (et je renonce souvent). Et personne ne pourra me convaincre que voler ce n’est pas dangereux.
P’tit’ étoile.

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j’ai vu une video de Nina Caprez qui explique que pour elle c’est l’accumulation des pires chutes qui l’ont vaccinée, et surtout permis de passer outre… je pense la même chose sauf que dans mon cas je n’ai pas encore passé en revue tous les scénarios effroyables inimaginables… enfin il y a un petit mois je me suis fait une belle frayeur en coiffant la corde avec mon genoux et la remontant ainsi sur 2/3 mètres incapable de me réorganiser, j’ai cherché à atteindre le bac salvateur a la sortie du bombé, pensant ainsi m’en sortir, excès de confiance? j’ai eu le bac dans un dernier élan mais la corde sur cet ultime mouv dynamique s’est verrouillée autour de mon cuissot m’interdisant de tenir l’inaccessible refuge… chute tête en bas sur 2 dégaines, belle vision du ciel et du sommet qui s’éloigne , très vite arrêtée par mon assureur qui à eu du mal a dynamiser, grosse frappe du casque contre le calcaire, calcaire 1 casque 0… fendu en deux bon pour le rebut, pas de mal belle frayeur, je pense que je ne ferais plus cette erreur… vive le casque (sans lui c’était PGHM) en hélico car le site est totalement inaccessible (grosse via cordata pour y accéder…)

voilà ce que dit Alex Megos : (mais bon, en effet, dans les voies qu’il fait, il y a du devers et pas de vires…

La peur de tomber, voilà pourquoi les gens n’arrivent pas à progresser en escalade et à repousser leurs limites. En réalité ce n’est pas compliqué de changer les choses. Grimpez jusqu’à votre limite et acceptez de prendre vingt, trente chutes. Je n’étais pas moi-même toujours à l’aise avec l’idée de tomber en falaise, mais finalement si vous décidez de prendre une chute de vingt mètres (sic), avec la hauteur nécessaire bien sûr, et bien ensuite croyez-moi, vous n’avez plus peur de tomber. Et ça marche, cela m’a étonné moi-même. Bien sûr, commencez en étant juste un mètre au-dessus du spit, sautez, voyez que ça marche et ensuite augmentez la hauteur (rires). L’escalade n’est pas une activité dangereuse. Conduire une voiture l’est, comme des centaines d’activités quotidiennes. L’année dernière 3500 personnes sont mortes sur l’autoroute en Allemagne. Cela fait beaucoup pour une activité aussi simple que la conduite. Et 250 personnes sont mortes dans le monde en faisant des selfies. Alors non, l’escalade n’est pas dangereuse.

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Dans le même état d’esprit, Dave MacLeod dans 9 out of 10 climbers make the same mistakes raconte qu’il lui a fallu des milliers (vraiment) de chutes avant d’en arriver la ou il est et de pouvoir prendre les bonnes décisions dans des situations réellement dangereuses (trad très mal protégé par exemple)
De mémoire, il dit que 90% de ses chutes sont dégaines vers les pieds, une vingtaine de 12 mètres de haut et une dizaine de 20 mètres… et que celles qui se passent bien donnent un gros gain de confiance.

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