Bivouac ou refuge?

Posté en tant qu’invité par Erick:

La centième réponse … Je viens de lire tout ton forum sur ce sujet qui devrait t’aider à « élargir ton esprit et sortir te ton monde urbain ». Sincères félicitations pour la richesse du débat et des opinions émises. Je te souhaite de découvrir et d’apprendre l’escalade et la montagne.
La centième pour moi (Rebuffat - Mont Blanc) c’est un de mes plus beaux moments il y a une dizaine d’années quand j’avais une grosse caisse. En arrivant à Eccles après 2200 m de dénivellée et gros sacs, je ne me suis pas occupé de la toiture du bivouac (celui du dessus) ni de son exigüité ni du sérieux de son arrimage…etc … Heureux d’être dans ce lieu magique et tout aussi heureux le lendemain en sortant de la Chandelle. Comme au Promontoire la veille de sa première traversée. Comme à l’Aigle le lendemain si on n’a pas enchaîné avec la descente. Comme Leschaux avant une Walker ou un Linceul, comme Savoie et Carrel sur l’arête du Lion…etc…Ces exemples de courses - et donc de refuges - sont multiples. Ce genre de refuge, ce n’est qu’au bout de 5 ou 10 fois que tu commences à faire le difficile, à regarder ses faiblesses et son inconfort … comme des enfants gâtés ou blasés.
Il y a 4 ou 5 refuges surfréquentés en France : triple leur capacité et ils seront toujours bondés = rapport avec la course qu’ils desservent.
Le maillage du territoire en refuge est une notion à priori subjective, mais les statistiques montrent bien qu’il est suffisant.
Non à la reconstruction d’un abri au col de la Temple ou d’un refuge à Bonnepierre, comme je dis non à la remise en cause du fragile statut des Parcs. Parcours l’Oisans dans tous les sens, de hameaux abandonnés en cols alpins, traverse la Meije ou le Pelvoux, mais aussi les Moutières, monte à Dormillouse en pensant aux Vaudois, enfourche le Cheval Rouge en pensant au père Gaspard. Parcours l’Oisans et tu aimeras aussi le bivouac.
Oui pour ton débat, mais non au projet qu’il sous-tend.

Posté en tant qu’invité par Didi:

Tiens une autre idée d’emplacement pour un bivouac : au pied de la face sur du Rouget !

L’approche est longue et/ou détournée et il s’agit de voies d’escalade, pour lesquelles on n’a pas trop envie de trimballer le matos de bivouac, et dont la redescente ne passe pas au pied !

Posté en tant qu’invité par Alexis:

Ouhlalala, quel sujet brulant ! En même temps c’est vrai que c’est interessant, le refuge en montagne, c’est la même scission entre les pratiquants que l’équipement sur spits, c’est rigolo.

Bon quelques remarques :
Mariblu, tu nous dis être à l’écoute des gens, tu nous dis : « A t-on besoin d’être malade ou chirurgien pour construire un hopital ? a-t-on besoin d’être juge ou prisonnier pour construire une prison ? Le métier d’architecte s’intéresse à toute activité et forme de vie qui nécessite un abri, son devoir est alors de rencontrer les utilisateurs ! », bref, belle ouverture d’esprit. Mais as-tu posé la question de l’utilité de ton projet ? Tu as d’abord déposé ton projet, ensuite tu " fais appel à [nous] afin de trouver un public intéressé par ce projet et d’en satisfaire les attentes."

Alors moi je dis bravo : ceux que ce projet n’interesse pas et ne veulent pas le voir dans les vallée perdues des Ecrins, et ben, ils n’ont pas de voix au chapitre … Merci bien, le « progrès » se fera sans ces passeïstes primates et bourrins du sac à dos.

Heureusement qu’il ne s’agisse que d’un projet de fin d’étude, mais j’ai peur que tu n’agisse de même en temps que professionnelle, et que tes congénères n’agissent de même aussi. Pense un peu à aller moins vite, à te dire que peux être le progrès en urbanisme pour les uns, c’est d’avoir des lampadaires, mais que peut-être pour les autres, c’est de ne pas en avoir pour que la nuit revienne.

Pour ma part, je suis pour que ce projet se fasse sur le glacier des Ecrins, cette vallée est perdue en terme de wilderness, on peut continuer à la massacrer sans problème. Peut-être qu’un jour on se dira qu’on est allé trop loin et qu’on veut quelque chose de plus simple. Le fait que tes idees soient héliportables est importante pour pouvoir les enlever le cas échéant !!!

Alexis

Posté en tant qu’invité par Erick:

Je suis « primate, passéiste et bourrin du sac à dos » - notamment du Grand Oisans Sauvage. Je suis désolé de te contredire en estimant « avoir droit au chapitre » .
Je me suis déjà exprimé courtoisement le 21 septembre (01 h 45) , notamment sur le maillage des refuges et sur les quelques refuges saturés.

Posté en tant qu’invité par Alexis:

Monsieur ne supporte pas son statut de passeïste ou ne sait-il pas lire ?-)

Alexis, goguenard.

Posté en tant qu’invité par Erick:

Mes excuses : effectivement, je viens de relire ton message et je l’ai mal interprété ( je sors d’une garde Samu et suis un peu crevé…). J’ai vraiment été bourrin sur ce coup-là !!! Que veux-tu, j’aimerais tellement qu’on laisse le wilderness qui nous reste comme il est !

Posté en tant qu’invité par Christophe:

NON, NON et RE NON.
Pour l’instant le Rouget ne ressemble pas encore à l’école d’escalade qu’est devenu la Dibona.
Une des raisons est probablement que l’accès est relativement long. Mais faut pas éxagérer cela se fait parfaitement à la journée en démarrant de la Bérade.

Posté en tant qu’invité par typloum:

Ouffff !! je suis d’accord avec vous deux

Posté en tant qu’invité par Alex:

Pour l’instant le Rouget ne ressemble pas encore à l’école
d’escalade qu’est devenu la Dibona.
Peut-être que la Dibona est devenue une école d’escalade pour que le refuge soir rentable ?

Alex

Posté en tant qu’invité par OlivierC:

Christophe a dit

NON, NON et RE NON.
Pour l’instant le Rouget ne ressemble pas encore à l’école d’escalade qu’est devenu la Dibona.
Une des raisons est probablement que l’accès est relativement long. Mais faut pas éxagérer cela se fait parfaitement à la journée en démarrant de la Bérade.<

Bonjour le débat…c’est NON, NON et RENON pour certains…
T’aurais quand meme pu ajouter que la face sud s’atteind relativement bien depuis le refuge du Soreiller…donc on peut s’en passer (d’un bivouac)

A la journée depuis La Bérarde, c’est pour les grands fort comme toi qui en ont…de la caisse à revendre…
Et qui connaissent le chemin de montée…parce que de nuit c’est plus que paumatoire à ce qu’on dit.
Amicalement

PS: si certains veulent clamer leur OUI, OUI et RE OUI…ça va élever le débat un peu…

Posté en tant qu’invité par mariblu:

Alexis: « Mais as-tu posé la question de l’utilité de ton
projet ? Tu as d’abord déposé ton projet »

C’est vrai que j’ai d’abord déposé le sujet. Toutefois une grande marche de manœuvre nous est donnée, et on peut ajuster et affiner les sujets avant de présenter le projet devant le jury. D’autre part, on ne peut pas dire que j’invente la lune, les refuges ça existe et il y a des alpinistes et pas seulement des touristes, qui sont bien content de pouvoir y dormir.
Les premiers refuges, refuge-abris n’ont pas été construit par des architectes mais par des alpinistes! Comme je l’ai plus ou moins dit, je me place juste dans l’utopie d’une demande que j’essai d’appliquer à une réalité. Mon intention n’est pas de recouvrir la planète de refuges. Je me pose simplement cette question : Comment construirait-on un refuge-bivouac aujourd’hui, en respectant toutes les valeurs les plus nobles, tout en profitant des possibilités que nous offrent les nouvelles technologies (je ne parle pas de prise usb et autres). Je pense qu’on peut faire de très bon compromis entre tradition et technologie.
Doit-on raser tous les abris, bivouacs et refuges du massif ?

« J’ai peur que tu n’agisses de même en temps que professionnelle, et que tes congénères n’agissent de même aussi. »

Pour ce qui est de la vie professionnelle, les architectes ne créent pas de demande, ils répondent à des commandes publiques ou privées, ce n’est pas exactement la même chose. Dans ce cas là, il faudrait plutôt s’acharner sur les politiciens, les associations, les particuliers, bref tout le monde et la société en générale. « Faut-il pendre les architectes ? »

Posté en tant qu’invité par OlivierC:

Salut Marie,
En espérant que ton diplome avance dans le sens que tu souhaite le faire évoluer.
Il est peut-etre un peu tard pour proposer un lieu, pour l’emplacement d’un bivouac, mais, dans le massif des Ecrins, il y avait un petit bivouac situé sur la moraine du col d’Arsine proche du lac en formation vers 2400m et qui n’existe plus depuis 6 ou 7 ans. C’était une cabane (de chantier, bois/métal)rudimentaire dite « des glaciologues ».
Il y avait 6 places.
J’y ai dormi de nombreuses fois et c’est bien dommage qu’elle ait disparu…maintenant, il y a la cabane de berger dessous vers 2200m, mais pas disponible l’été.
Le refuge de l’Alpe est à env 1h30 de marche, ça permettait de se raprocher des courses vers les Agneaux et le lieux est magnifique, trés minéral…

Sinon, je suis tombé dans le dernier Montagne mag sur le futur projet pour le refuge du Mont-Rose qui va surement en électriser certains…A voir…je sens déja la haine monter dans les chaumières…et la corde à noeud se préparer!

Je crois qu’il n’y a pas de création sans modernité…mais le fossé c’est creusé entre les Architectes et le public, parce qu’il (le public) persiste dans la nostalgie d’une certaine tradition.
Pour cette raison, il me parait difficile de produire une oeuvre collective.
A qui la faute? A la culture institutionnelle, à nous les Archis?

Il se passe la meme chose avec les Arts, la musique, la danse…

C Parent(architecte) a dit:
« L’architecture ne rempli plus aucun role, si ce n’est celui d’abriter quand on en a les moyens, mais ce n’est pas ça l’architecture. Elle doit prendre et devancer les grands mouvements. »

Bon courage pour ton diplome et pour l’aprés.

Posté en tant qu’invité par albert gehant:

Les affreux demi tonneaux italiens rendent bien des services. C’est un modèle héliportables de BIVOUACS qui a fait ses preuves dans toutes les Dolomites. Au plus près de chez nous, allez faire un tour à la voie normale du Viso par PONTECHIANALE ou encore allez voir le petit demi tonneau qui permet de faire l’aiguille des glaciers. Il y avait autrefois le petit refuge de la tour rouge au Grépon .j’'y ai couché, il s’est écroulé sous le poids des ans et des ordures déposées entre lui et la paroi. Mais qui fait encore la course Grépon mer de glace ou pic de roc Grépon ? Et puis les jeunes d’aujourd’hui sont bien plus forts, bien mieux équipés que les jeunes vieux d’aujourd’hui ! Est-il bien nécessaire d’équiper encore d’avantage !

Posté en tant qu’invité par marieblu:

Pour l’instant voici la tournure que prennent les choses :
De la voiture au glacier, de 1200m à 4000 m, cinq lieux d’accueils aux fréquentations et aux besoins différents : Vallouise (le parking, information, orientation, éducation), Ailefroide (« l’authenticité », le village, la valorisation des produits locaux ), le pré de madame Carle ( accueille et observation), les refuges ( manger, dodo, il faut récupérer), le bivouac (pour les plus courageux).
On part de l’accueil des Locaux, touristes, promeneurs, randonneurs, alpinistes, à la hauteur de Vallouise pour finir avec les alpinistes. On en perd un à chaque palier, et on se sent plus léger :- ).
Donc pour réduire la fréquentation pendant la saison estivale, on déplace le parking sur Vallouise et on met en place une navette.
Politiquement ça risque de poser des problèmes : financement de la navette, des travaux, et risque de diminution du tourisme… (mais les politiques dans une utopie, ils passent au-dessus). Non, sérieusement, il faut trouver le juste équilibre entre sauvegarde d’un patrimoine naturel et préservation de l’activité, c’est un peu la difficulté du sujet. Donc on met des barrages, des paliers pour filtrer la fréquentation.
C’est bien beau de parler, mais concrètement qu’es ce que ça donne : adaptation de l’existant et intervention en douceur, mise en place de l’accueille à Vallouise (parking, sanitaire, attente navette, lieu d’information), ré urbanisation d’ailefroide village( c’est pas très agréable de s’y promener ), réduction du parking du pré de madame Carle, au refuge je ne sais pas trop s’il faut faire quelque chose, et bien sur le « refuge bivouac » qui restera le plus gros du travaille.
Donc le site me sert à raconter une histoire pour positionner le « refuge-bivouac », il est également cité à titre d’exemple, comme valeur démonstrative, puisque par définition un « refuge bivouac » héliportable peut se mettre n’importe où (ou presque) et surtout dans les lieux que vous m’avez indiqué ;- )

Merci à Sahar, julien, julien2 et Pantxo, pour m’avoir emmené au refuge de l’aigle. C’était une super expérience qui fait mal aux cuisses, aux fesses, aux mollets, mais qui rempli la tête de couleur.

Posté en tant qu’invité par jc:

marieblu a écrit:

un refuge bivouac héliportable peut se mettre n’importe où (ou presque)

et surtout dans les lieux que vous m’avez indiqué ;- )

Il peut aussi ne pas se mettre du tout. ne pas oublier tous les avis contre. Merci.

Posté en tant qu’invité par marieblu:

Je recherche des photos précises et exploitables des sites d’implantation que vous m’avez conseiller pour le « refuge bivouac » :
En bas du Pic du Glacier Blanc.
Neige cordier : au pied de l’arête sud du pic du glacier blanc.
Les agneaux : au col jean Gauthier ou environs.
Aux alentours du col des Écrins, et du dôme : versant la Bérarde, au sommet de la moraine de bonnepierre.
A la Roche Forio.
Versant sud des Écrins.
Glacier noir

Ces photos me permettront de concevoir le bivouac en fonction de la topographie du site, de l’orientation, de la vue, de l’accessibilité…

Merci à tous
Marie marieblu@hotmail.com

Que ceux qui sont contre toutes constructions, ne s’affolent pas. Le site est cité à titre d’exemple, je ne peux pas présenter un non-projet, je ne vous oublies pas et j’en tiendrai compte dans mon discourt de présentation.

Posté en tant qu’invité par tilt:

sur ce lien (pécho sur google images), il y a des photos interessantes concernant le vallon de bonnepierre et le col des écrins. Voir avec son auteur pour les utiliser :wink:

http://perso.wanadoo.fr/farouk.kadded/sorties/barre_ecrin/photo_barre_ecrin.htm

Posté en tant qu’invité par Stefano:

Voilà mon adresse e-mail: elche.cubano@hotmail.com
J’attends le quest…

Ciao… Stef

Posté en tant qu’invité par eyack:

si tu veux j’ai fait mon projet de fin d’etude sur les « traitement des dechet en site isole, cas des refuges de hautes montagne »

je peut te le mailer si tu me donne une adresse

eyack97@voila.fr

ciao

Posté en tant qu’invité par marieblu:

Ha oui c’est génial, ça m’intéresse carrément. J’ai vu des études sur l’assainissement, mais pas sur le traitement déchet de manière générale.

Voici mon adresse
marieblu@hotmail.com