Posté en tant qu’invité par mariblu:
Désolé de ne pas faire de réponse personnalisée, mais vous commencez à être nombreux.
Vous semblez dire que je m’obstine avec mon site du glacier blanc, mais le problème c’est que je ne fréquente pas la haute montagne et que je n’aurais pas le temps et les capacités de parcourir toutes les Alpes avant le mois de décembre. Vous êtes alors mes seuls repères et l’intitulé de mon projet peut alors être modifié.
Le glacier blanc (même s’il n’est pas représentatif) est donc pour moi une référence ( j’y suis monté au mois de juillet). Il me permet de comprendre ce qu’est un glacier, un refuge, et tout ce qui va avec. Il est vrai qu’en me retrouvant au refuge du glacier blanc, j’ai eu l’impression d’être sur la terrasse d’un chalet au milieu des pistes de ski en pleine saison sous un beau soleil beau, tellement il y avait de monde.
Le module pourra bien sûr être implanté ailleurs, et heureusement car sinon où est l’intérêt d’être héliportable et autonome ?
« Par ailleurs qu’as- tu à faire de nos avis sur tel ou tel refuge? Ce n’est pas le problème. »
C’est pourtant très important de comprendre ce que vous rechercher, et ça me permet de faire des recherches sur ces refuges et de voir ce que je n’ai pas pu voir puisque je ne pratique pas la haute montagne. Pour moi c’est encore un monde inconnu.
Vos réponses m’aident à formuler et réajuster mon sujet et ma problématique.
Pour les militants du Wildeness, comme je l’ai déjà dit, ne vous affolez pas trop c’est juste un projet d’école, un peu plus enrichissant pour moi, qu’un projet institutionnel ou une villa pour les riches…
Moi, je me demande quand même, si 8m² dans un paysage immense, cela est vraiment tellement envahissant et visible! Es-ce juste l’idée de s’arrête pendant la course qui dévalue l’effort ? Ou est-ce le flux et l’invasion de votre paradis qui vous font peur?
Je suis partisane de la rénovation des cabanes historiques, c’est ce qu’essaie de faire le parc, mais ce n’est pas toujours facile de mettre le parc, le caf et les communes d’accord.
Pour ce qui est de construire quelque chose comme on le faisait dans le temps, je doute que le transport des matériaux à dos d’homme et d’âne, ainsi que les conditions de travail soit encore réalistes. Vous avez pensé aux syndicats ?
Je pense qu’il faut trouver un juste équilibre entre les nouvelles technologies et les pratiques traditionnelles. La politique du parc est à l’aménagement réversible, qui laisse ainsi le choix aux générations à venir de garder ou de détruire toute intervention.
« Depuis que les accès ont été facilités et le parking agrandi ( il ya des jours il ressemble à celui d’un grand centre commercial…il n’y manque même pas les baraques à frites…peut être une grande marque au nom américain pourrait elle aussi envisager de s’y installer ), l’affichage et le balisage omniprésent, la publicité agressive tous médias confondus, la fréquentation n’a fait, bien sûr, qu’augmenter… »
« Pour le site du glacier blanc, reduire le bivouac sauvage est tout a fait possible: 1-interdire le parking du pré de madame carles aux voitures. 2-montée
a pied depuis ailefroide obligatoire ou navette payante, rotation par 1/2 h (comme au site du Viso, Queyras) »
Le problème du pré de madame Carle, c’est qu’il est géré par la commune et non par le parc des Écrins. La volonté du parc est de déplacer le parking sur Pelvoux, mais la commune n’est bien sûr pas d’accord, puisque cela réduirait la fréquentation du site et donc les bénéfices.
Peut-on réellement reprocher au parc d’avoir créer ce parking, alors qu’avant lui les automobilistes se garaient n’importe où, et sans aucun respect du site ?
Les conséquences avaient rapidement étés observées par le parc :
- agrandissement des zones érodées par le piétinement,
- formation d’un réseau de sentiers dispersés,
- orniérage et décapage du sol par le roulement des véhicules,
- abandons des déchets en périphérie,
- dégradations de la flore
- dégradation de la pelouse et du sous bois de mélèze…
De plus on ne peut pas leur reprocher d’avoir tout bétonné ou goudronné, tous les matériaux utilisés sont issus du site.
« ca m’étonnerait fort que les bivouac soient plus polluants que les refuges … la majorité des chiottes de refuges envoie la m*** dans un glacier, un couloir, … sans parler de l’eau de vaisselle, douche, … au moins avec les bivouac c’est moins concentré, donc plus facilement « absorbable » par le
sol. »
Avec la charte environnement et les nouvelles normes appliquées aux refuges, ça ne va plus être le cas longtemps, un certain nombre de refuge ont déjà étés transformé, et ça va bientôt être le cas du refuge des Écrins.
« Qui va nettoyer et entretenir, même si vous êtes tous des alpinistes super clean ? »
Un refuge non gardé, peu être surveillé, ça existe, mais c’est vrai que c’est cher !
Dans le cas du glacier blanc (même si on est presque tous d’accord pour dire qu’il n’est pas adapté) les gardiens des refuges pourraient peut être les gérer.
« Le 10 Août 1005 par beau temps, le refuge du glacier Blanc était à moitié vide. Qui a dit sur fréquentation ? »
C’est vrai qu’on assiste à une division de la montagne : il y a les sites sur fréquentés par beau temps, et les sites isolés qui tendent à être délaissés.
« Personnellement, je verrais un aménagement des zones de bivouac identifiées
comme telles (sous les cosmiques par ex, vallon de bonnepierre etc…) dans
l’accès à l’eau et le traitement des déchets, plutôt que de construire
(encore !) des boites de conserve dans un milieu naturel par excellence.
Notre intégration en montagne passera par la non construction !! »
Je me suis entretenu avec l’architecte du parc des écrins, qui m’a conseillé de travailler dans ce sens. Les dégâts autours des refuges (très fréquentés) sont incontestables, pourtant personne ne semble être attiré par le bivouac à proximité des refuges. Mais qui construit ces demi-lunes de pierre autour du refuge des écrins? Ils ne se sont pas construit tout seul !
Je pense aussi qu’il est nécessaire de faire quelque chose. Je ne parle pas de camping de haute montagne, mais d’une simple arrivé d’eau et d’un WC (caché dans un tas de pierre si vous voulez), cela éviterait de voir du PQ un peu partout.
Vous semblez tous d’accord pour dire qu’un accueil agréable fait tout le refuge, qu’une sur fréquentation à tendance à le dévaluer, et que ceux qui sortent leur repas du sac sont alors très mal accueilli. J’ai lu que les seuls revenus d’un gardien sont les repas, les bénéfices des nuitées sont quant à eux versés au caf. La cause n’excuse en rien les faits.
J’ai aussi pu lire que le salaire du gardien du refuge des Écrins est alors équivalent au double du salaire d’un bon guide de haute montagne, alors que d’autre ont réellement du mal à survivre ! C’est peut être toute la politique de gestions des refuges en tant que service public qu’il faut revoir, et qui pourrait changer le comportement de certain gardien.
Une charte des refuges est signée depuis 1999, elle comprend entre autre une partie sur le devoir d’accueillir et d’informer. Apparemment, ça n’a pas fait son chemin.
Je voulais juste encore vous demander ce que vous pensez du refuge le l’aigle. Il a l’air apprécié alors qu’il est pas mal exposé avec sa tôle rouge. Détruit-il le paysage ? Faudrait-il le détruire, le remplacer ou le déplacer ? Ou c’est finalement l’ambiance, le gardien, et les gens qu’on rencontre qui donne une valeur sentimentale supérieure à toutes les autres ?
Pour ceux qui veulent encore le questionnaire, la 34éme place et les suivantes sont encore à prendre :- )
Merci à tous !
marie