Bivouac non prévu en montagne

De mon temps quand on était trop tard sur l’horaire, ou fatigués ou danger d’avalanche etc… on bivouaquait et on descendait le lendemain.
Ça vous est déjà arrivé ce genre d’aventure ?
Racontez-nous :slight_smile:

maintenant hop un p'tit coup de tel pour le taxi du pghm

LU SUR LE DAUBÉ

[quote]
Vers 16 h 30, deux alpinistes, épuisés, craignant une avalanche, ainsi que l’horaire avancé, ont dû faire appel aux secours. Ils se trouvaient au sommet de l’Ailefroide centrale. Ils ont été redéposés indemnes à leur véhicule, à Ailefroide (Vallouise-Pelvoux).
Hautes-Alpes | Isère . Deux alpinistes épuisés secourus dans les Hautes-Alpes

Euh…non.
Enfin bon un peu mais pas du tout dans des conditions extrêmes. Traversée des Alpes. Partis le matin des granges de la Brasque (sous le mont Tournairet) on pensait finir le jour même à Nice.
Mais la chaleur, la fatigue et la longueur quand même nous ont fait arriver à la nuit tombante au charmant village d’Aspremont où on a planté la tente sur la place centrale qui a la bonne idée d’être en herbe :wink:

Bon c’était juste histoire de dire quelque chose hein.

Ah ah moi j’en ai une mieux : arrivés trop tard dans un village pour trouver où dormir on avait posé nos duvet sur de l’herbe bien confortable.
On a été réveillés au petit matin par l’arrosage automatique :joy:

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Pas besoin de douche :wink:
Sinon lors de la même traversée des Alpes, arrivés trop tard à Briançon et épuisés on a visé le premier hôtel venu à la Vachette ou au Fontenil je ne sais plus trop. On était deux mecs. il restait une seule chambre avec lit double et papier peint rose bonbon :wink:

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Pour ma part beaucoup de retours nocturnes après de trop longues courses d’alpi.
Et un bivouac imprévu à la descente du Täschhorn.
Partis à 3 pour l’arrête S du Täschhorn. Tout se passe bien à la montée. On est à peu près dans les temps. Au sommet, on décide de descendre sur l’autre versant vers la Kinhütte. Et là… tout dérape!
Aucune préparation de l’itinéraire de descente, tard en saison (septembre), topo hors d’âge des années 70 (le glacier a bien changé). On commence la descente droit dans la pente pour se retrouver au dessus des gros seracs… Bien joué! Bon a va quand même ouvrir le topo. Il faut remonter pour reprendre le bon itinéraire qui contourne ces seracs. On arrive ensuite sur un replat du glacier qui se révèle être un véritable champ de mines mais recouvert de neige bien molle en plein après midi… Résultat je passe dans un pot. Encore du temps de perdu pour sortir du trou. Le temps file et on se retrouve à louvoyer dans un terrain crevassé/merdique et à finir par tirer des rappels de 25m (eh oui on n’avait qu’un seul brin de rappel) sur abalakov dans de la glace vive pour rejoindre la langue terminale du glacier. Il fait nuit quand on arrive à s’extirper du glacier. On décide de passer la nuit sur la moraine. On sait que le refuge n’est plus très loin mais on a assez merdé, donc repos!
Fatigués, plus d’eau, plus grand chose à manger, pas de sac de couchage. On se pose sur la corde, on met les pieds dans le sac à dos pour se protéger au maximum du froid, et c’est parti pour une longue séance de claquage de dents. A l’aube on se remet en route et on retrouve le sentier de la Kinhütte pas loin de notre lieu de bivouac. 1 heure après on est au refuge pour prendre un café chaud et prévenir les proches que tout va bien. Le gardien avait observé notre périple. Je pense qu’il nous a pris pour de bons touristes. Et il avait raison.
Moralité: préparer son itinéraire de descente avec un topo à jour. Appeler le refige pour avoir des infos sur les conditions. Eviter l’impro et la fuite en avant. On aurait mieux fait de descendre par l’itinéraire de montée.
On a bien fait de bivouaquer à la sortie du glacier. Déjà sur la moraine on a caillé mais sur le glacier je n’imagine pas.
Pas une seconde nous n’avons envisagé d’appeler les secours. Certes on n’était pas dans une position confortable mais personne n’était blessé et techniquement on maîtrisait notre descente même si compte tenu de la configuration du glacier on progressait très lentement.
Ca fait des souvenirs…

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C’est sûr ça laisse des souvenirs :sweat_smile:
L’astuce des pieds dans le sac à dos quand il fait froid c’est bien mais si on laisse les chaussures dehors, le lendemain matin pour les mettre on a l’impression de devoir enfiler une boîte de conserve de sardines (vide) ouverte à l’ancienne (avec la clé à sardines que les d’jeuns n’ont peut-être jamais connue) avec la languette qui reste ouverte :crazy_face:
Ça m’est arrivé à ce bivouac :sweat_smile:

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On n’a pas enlevé les chaussures, il faisait trop frisquet.
Du coup pas trop de problème pour les remettre le lendemain matin. :grinning:

Jamais arrivé après minuit .
Pas de chance :wink:
On force tous les passages pour descendre. surtout quand on est trop léger en équipement .
Tant qu’on marche il y a de la vie .
Le « non prévu « ( hors retard lié à un accident grave) c’est le résultat de l’inobservance de tout un tas d’avertissement sans frais qui s’empilent au long de la journée et dont on ne tient pas compte. ( préparation approximative, retard sur l’horaire, perte d’itinéraire, condition défavorable, forme physique défaillante ).
Ça peu coûter cher.

Pas forcément… ça peut être aussi dû à des choses non prévues.
N’empêche si ça ne t’est jamais arrivé de devoir bivouaquer en montagne sans l’avoir prévu, et hors accident, et que ça de termine bien… tu as manqué une aventure :sweat_smile:

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C’est tard minuit. Ce ne serait pas « l’inobservance de tout un tas d’avertissements sans frais qui s’empilent au long de la journée et dont on ne tient pas compte ? » :wink:
Sur le fond tu n’as pas tord, mais tout n’est pas si binaire. Sinon personne ne se ferait prendre par un bivouac improvisé.
Par contre « On force tous les passages pour descendre »: pas d’accord. Il vaut mieux forcer de jour avec de la visu que de nuit sous peine d’aggraver sa situation et de risquer l’accident. Je préfère le bivouac improvisé (dans des conditions météo correctes on s’entend) qu’une descente de nuit dans du terrain à chamois.

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J’en connaissais deux qui y ont laissé la vie quand le « non prévu » est venu sonner la fin de la partie .
Le genre « d’aventure » que j’ai fort heureusement pu éviter par quelques coups de collier salutaire.

C’est ce que j’écrivais « hors accident « ou incident .
Jamais eu à vivre ça .
J’ai toujours préféré dormir au chaud dans mon lit .

Mais si, tu as tort !

Oui bien sûr « hors accident et qui se termine bien ».
J’ai en mémoire des récits de tentatives terribles de sauvetage hélas.

C’est la conduite à tenir qui est conseillée par les PG eux même lorsqu’ils font des présentations à des encadrants de club par exemple. De leur point de vue ça évite le risque d’un sauvetage le lendemain à cause d’une erreur liée à la mauvaise nuit.
Ca n’empêche pas d’être prêt à passer la nuit dehors.

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Il y en a plein les cimetières , connu ou inconnu et arrêté par la nuit ( sans téléphone of course ) et qui ont mal fini sans incident notoire sur le parcours si ce n’est du retard sur l’horaire .
Et que ce sont ces récits tragiques qui nous aiguillonnaient pour boucler la boucle coûte que coûte à une certaine époque .
Actuellement et si c’était à refaire j’envisagerai d’apprivoiser le bivouac consenti et organisé pour approcher différemment certaines courses .
Disons que au-dessus de 3000 m sans équipement cela peut laisser des souvenirs cuisants que de stagner dans le « non prévu » d’une nuit sans équipement adéquat .

Ok, ça ne t’est jamais arrivé de devoir faire un bivouac non prévu après minuit, mais avant ça compte aussi, catherine n’a pas donné d’heure.

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Ah ben nous y avait bien le local en bas dans son 4x4 qui nous demandait si on descendait dormir en bas, et on aurait bien voulu…
Mais de nuit, on n’a jamais trouvé la descente !

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Une sacré aventure (que j’ai relue avec plaisir)
:slight_smile:
J’aime beaucoup ce que tu as noté par rapport à ce bivouac :
« Le bivouac improvisé dans la descente a été l’apothéose de ces ressentis… Si je m’amusais d’abord à l’idée que, pour être une Vraie Alpiniste, il me « fallait » vivre cela… j’ai vite déchanté, me rendant bien compte que c’est avant tout une expérience éprouvante , pour le corps et pour l’esprit ! Mais aussi une expérience tellement riche, tellement forte… »

Je me permets de répondre par un article sous la rubrique ‹ Articles ›. :smiley:

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Ba oui .
plus on s’arrête tôt et plus c’est long et plus ça doit être bon :scream:
Mais je laisse ce genre de petit plaisir à d’autres Je ne suis masochiste :wink:
Je préfère marcher que de grelotter sans bouger.
Je parle aussi d’une époque où Il n’était pas possible de prévenir personne de son retard qui allait forcément inquiéter inutilement
( et se voir engueuler en rentrant ) .
D’ou le forcing avant minuit .
Et le boulot le lendemain à 7 h pétante ou le contremaitre il en avait rien à faire des tes exploits de la veille et de ta fatigue.
Une autre époque .