Ah merci Marcel Maurice pour ce sympathique (comme toujours) texte
Je mets ici le lien Bivouaquer ou passer la nuit
Aïe si ça se trouve je n’ai jamais bivouaqué
Ah merci Marcel Maurice pour ce sympathique (comme toujours) texte
Je mets ici le lien Bivouaquer ou passer la nuit
Aïe si ça se trouve je n’ai jamais bivouaqué
Merci Catherine. C’est sympa (comme toujours aussi).
Continuons à nous poser la question.
Tant que marcher de nuit en étant fatigué ne signifie pas risquer de glisser dans un ravin ou des barres en désescaladant des gradins herbeux soumis à des chutes de pierres.
C’est sûr qu’en arrivant au parking à 23h et chez toi à 1 ou 2h du mat, après une course de 15 ou 18h, tu es frais le lendemain à 7h…
C’est dingue ce que les récits de montagne sont ancrés dans mon esprit dans tous les moments « forts »…
En mode moins guilleret, j’ai été traversée par des pensées similaires quand on descendait du Badile, genre : « y en a un paquet qui ont marché des heures voire des jours avec des bouts de jambe en moins, et qui sont toujours là pour le raconter des années plus tard, alors ce n’est pas un bras pendouillant qui va m’arrêter ! »
Comme quoi, l’expérience des autres est riche, elle peut (entre autre) rassurer et donner l’envie et la force d’un après…
Et voui, je n’avais rien filmé de cette escalade et de cette nuit, à cours de batterie internes
Une des plus dures mais plus belles expériences de grimpes que j’ai vécu à ce jour…
L’heroisation lors de la mise en récit des aventures tragiques de certains ne doit pas faire oublier que ce sont des exceptions que leurs exploits et que la règles c’est plutôt d’y laisser des grosses plumes voir sa peau.
C’est à comparer toute proportions gardées à la lecture des récits de rescapés de camp de concentration ou de guerre ou de catastrophe aérienne ou la vie est mise à très rude épreuve.
L’exception de celui qui survie confirme la règle que tout les autres ont disparu.
Mais la lecture du récit du survivant à aussi comme fonction d’opérer une sorte d’apaisement des sentiments contradictoires qu’il éprouve fasse au récit tragique qu’il a sous les yeux et auquel Il s’exposera peut être un jour volontairement et pas nécessairement en toute
connaissance de cause et de conséquence.
Question du contrat qui te lie avec ceux que tu laisses à la maison pour assouvir sa soif De petite d’aventure égoïste et nombriliste.
Tu dis ou tu vas et tu rentres à l’heure ?
Et tu fais tout pour remplir le contrat partir.
D’où la course avant minuit pour trouver la cabine téléphonique et dire que tout allait bien.
C’est ton problème;
Tu n’as qu’à dire que le contrat, c’est « je rentre peut être ce soir, peut être demain, et peut être jamais si je me suis mis une boite en voulant absolument descendre avant minuit pour passer un coup de fil ou faire plaisir au patron ».
100% d’accord.
Et pas le tiens effectivement
Et je vais arrêter là cette petite conversation.
Génial !
La notion de « choix » ou d’« imprévu » serait donc cruciale…?
Question qui peut permettre de réfléchir une législation sur l’interdiction du bivouac : si on grimpe toute la nuit et qu’on sieste la journée (ce qui n’est donc pas du bivouac !), c’est légal ?!
Sûr que quand le GRIMP débarque à la sortie de ta voie post boulot au cap Canaille en pleine nuit juste parce que des touristes ont vu les frontales depuis le resto, je me dis que certains de nos choix doivent être vraiment inconcevables…
C’est du vécu?
Ils le sont.
Surtout pour ce que tu appelles des « touristes»
On est tous le « touristes » de quelqu’un !
Sinon y a une autre option : ne pas donner d’horaire de retour histoire d’être sûr de ne pas être en retard (au contraire, partant pour des grosses courses j’ai toujours annoncé de ne pas s’inquiéter avant le lundi soir ou mardi, alors quand je rentrai le dimanche à point d’heure j’étais considérée comme en avance !).
C’est parce que tu ne t’es pas collé assez à tonton Tchoi pour te réchauffer ça .
Bien qu’il n’y ait pas eu de bivouac, je crois avoir pris beaucoup plus cher à la Meije (avec le même protagoniste étonnamment) en découvrant la grimpe en chaussons sur la glace, ou même à la fin de notre grande traversée calanquaise (sûrement parce qu’il est étonnament plus facile de faire du feu dans le désert qu’au ras de l’eau quand la houle s’intensifie ).
Bah oui : ils nous ont dit ne pas s’inquiéter beaucoup vu qu’on bougeait, mais être obligés de venir vérifier comme ils avaient été appelés.
Évidemment que nous sommes tous le touriste de l’autre : comment imaginer que nous ayions envie d’aller nous lancer de nuit dans des aventures verticales alors que nous pourrions, comme « tout le monde » aller se poser devant la télé…
Chacun sa facon de se ressourcer (mais moi je n’appelle pas les pompiers parce que je m’inquiète de les voir au resto ).
Exactement !
Pour ma part, s’il m’est arrivé plusieurs fois de ne pas bivouaquer à l’endroit prévu, je ne me souviens que d’une fois où nous n’avons pas atteind la cabane du côté de l’Aletsch. Horaire de trajet explosé, départ très tardif, oubli de 2 frontales sur trois… On avait cumulé les erreurs mais passé une belle nuit sous les étoiles sur un bout de moraine.
Tout est affaire de contexte et d’époque .
Avec trois gamins à la maison et ta compagne qui doit impérativement prendre son poste à 5 h du lundi matin la tête sur les épaules et les yeux en face des trous et qui doit dormir paisiblement pour récupérer de la fin de semaine infernal ou tu l’a laissé se démerder avec les gamins pour aller bagnauder pour la nième fois à 250 bornes de là avec tes potes sur la belle et attirante haute montagne en hiver.
J’ai juste arreté à temps ce cirque avant que ça finisse mal et que je ne laisse comme un de mes héros de l’époque trois orphelins de père inconsolable et une veuve éplorée sur le carreau.
Un bon héros et un héros mort .
Et du coup, en quoi descendre coute que coute avant minuit garantit qu’on ne laissera pas trois orphelins de père inconsolable et une veuve éplorée sur le carreau ?
Car pour revenir au sujet, aucun de ceux qui ont du faire un bivouac non prévu l’ont fait pour le plaisir, mais bien justement parce qu’ils ont jugé que c’était la solution réduisant le plus le risque de laisser trois orphelins de père inconsolable et une veuve éplorée sur le carreau.
100% d’accord même sans les marmots ni la veuve.
Oui c’est ce que je pratique aussi sauf que au bout d’un moment la supercherie est découverte si tu arrives toujours largement en avance…
Pourtant le récit que tu narres un peu plus loin nous montre bien que tu aurais aimé l’arrivée de l’helico si le petit avion avait passé le message…
Avion ou téléphone… le principe est le même…
Bivouac imposé par les circonstances.
Ahh, un fil de discussion « c’était mieux avant ». Ca faisait longtemps.
Avant « on » n’appelait pas le « taxi » (sic), tout simplement parcequ’on ne pouvait pas…