Posté en tant qu’invité par Gypaetus Barbatus:
[quote=« gtm, id: 830964, post:13, topic:82943 »]Surtout: explorer le Poliscellu et essayer d’y faire une voie « abordable » (je me comprends et adore me perdre… Une fois que tout est fini!): j’ai reperé l’arete sud de A Taula, ça me motive bien (i y a très peu de chances qu’on arrive jusque là!) mais je n’ai pas compri comment ateindre le pied de la voie, et c’est tant mieux, je tiens à le découvrir seul, ou peut etre une voie plus simple sur la Punta Poliscellu?
Et tout d’abord évidemment deux trois voies pour s’échauffer, comprendre le style de grimpe et l’orientation dans les maquis (c’est ce que je redoute le plus: ne jamais atteindre le pied de certaines voies!!! Au fait: le maquis est il dangereux? cochons sauvages, barres rocheuses invisibles…)
En tous cas, heuresement qu’il y a de tels espaces pour rever durant l’année, elle devient plus supportable![/quote]
J’ai fait quelques voies à la Taula. Pour les réussir, il faut déjà apprendre à évoluer dans le maquis (long apprentissage! Même les locaux se paument!). Monter au pied de la Taula est déjà une grande aventure car les infos à disposition sont très maigres. Il va falloir construire intégralement ton itinéraire d’approche et de retour! La Taula ne se gravit pas lors du premier séjour!!! C’est illusoire car l’approche est très éprouvante, surtout chargé. L’isolement est TOTAL. Les orages sont très VIOLENTS. Les tempêtes GIGANTESQUES, il suffit de voir les immenses pins Laricio éclatés; cela fait froid dans le dos. La brume monte très vite et l’ambiance devient FANTOMATIQUE. On ne parvient plus alors à s’orienter. La descente de la Taula est très COMPLEXE dans un terrain TRES ACCIDENTE. Suicidaire de nuit!!! Même avec un répérage au préalable. Et la paroi est TRES TRES haute…
Il m’a fallu plusieurs années de contemplation et de recherche d’infos avant de me décider à la gravir; très rares sont les cordées qui se sont aventurées là-haut! La paroi fait trembler même les habitués du massif et les locaux… L’ambiance est assez oppressante.
Bref, là-haut, tout est démesure…et l’omerta y règne en maître…bon courage pour glaner des infos…Mais lorsque l’on y a goûté, on se languit d’y retourner!!! Pour résumer l’ambiance, on peut rapporter cette expression d’un des ouvreurs de l’époque : « le haut Polisechellu est une véritable usine à rêves… »
Bon courage!