un truc à savoir, c’est que statistiquement il y a beaucoup plus d’accidents sur sentier qu’en alpi proprement dit. Il est vrai qu’il y a sans doute davantage de monde … le ski de fond sans carre sur un névé dur et exposé est aussi une grande classique …
an alpi le danger, en dehors des phénomènes objectifs, est d’abord dans le terrain à chamois, ensuite dans les rappels. En deux ans au parquet de Grenoble au début des années 80 j’ai vu plusieurs dossiers de rupture de becquets de rappels entraînant la chute de la cordée, dont un à la Dibonna …
Avez vous déja eu un accident qui aurait pu vous couter la vie?
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oui, c’est vrai que j’ai vu davantage d’accident en rappel, et ils pardonnent moins. Le gros danger que j’ai vu c’est la rupture d’ancrage, ensuite les erreurs de manip, approximation et improvisation, l’absence de machard et/ou de noeud en bout de rappel, etc …
Maintenant c’est peut-être un peu biaisé par les conséquences, s’il n’y a pas de grosses conséquences il n’y a pas forcément d’enquête judiciaire.
mais plus grosses frayeurs
- il y’a 2 ans un retour au sol de 4-5m en cascade de glace avec fracture du peyronnet.
- un caillou qui m’est tombé dessus aux grands charmozs cet été
- mon casque mort en 2009 dans la bonatti au coolidge suite à une pierre sur la tete.
Posté en tant qu’invité par Pierre FOULLE:
Ma plus grosse frayeur
pan de falaise qui s’effondre en école:
escalade dans les calanques aprés une session de pluie; le rocher est sec; j’arrive non loin du relais, il faut que je traverse sur la gauche pour rejoindre la chaine. je prends un bac énorme sur un volume d’un metre de longueur a peu prés, légérement décalé de la paroi.
au moment de tracter pour attraper la chaine, l’ensemble du bloc cede. je vole, le bloc exploise en 4 parties; j’en prends une sur le crane => crane ouvert
tout vient s’effondrer au sol juste à coté de mon assureuse…
grosse frayeur, mais pas de dégats par rapport a ce qui aurait pu se passer si elle avait pris un des blocs sur elle …
En 2009, descendant d’Aurore Nucléaire, arrivés sur le glacier noir, nous lovons les cordes et nous commençons à partir quand la montagne nous tombe dessus. Je me suis couché sur la glace accroché à mon piolet. :o
J’ai pris un bloc sur mon casque qui est défoncé et le choc m’a fait rentré mon piolet dans la cuisse.
Mon compagnon de cordée n’a rien, il me ramène cloppin/cloppant au pré de Mme Carle. résultat: points de sutures à la cuisse et ostéo pour les cervicales.
C’était bien marqué dans le topo de JMC qu ça parpinait les soirs de fortes chaleur, je confirme, j’ai eu de la chance!
Un retour au sol en septembre (2010) dernier dans la traversée des petit Charmoz, 10m et « juste » une fracture du col de l’astragale. J’ai pu reprendre début janvier (2011), reprise de la montagne fin janvier (2011).
Posté en tant qu’invité par contant:
on se croit seul à avoir vecu des incidents ou accidents qui aurait pu nous couter cher…cela doit inciter à la prudence
dominique
Posté en tant qu’invité par pas malin. fr:
Au Pic nord des Cavales : alors que nous désescaladons l’arête sud, pour fuir l’orage qui approche, je mouline ma copine directement sur un becquet. Une seconde d’inattention… la corde saute du becquet… je suis entrainé par la corde que je tiens toujours main droite et j’attrape au vol le becquet main gauche… Je hurle à ma copine de reprendre le rocher en main… Ouf !
A la goulotte du Pic de Bonvoisin : nous avons pris du retard le matin, à cause d’une chute sur le glacier d’un de mes 2 potes. Mais les conditions sont excellentes, il fait bien froid et les difficultés sont derrière nous. Je cède la tête de la cordée à l’un des copains pour les dernières longueurs faciles. Tout à coup, une énorme avalanche de pierres dévale le haut du couloir. C’est pour nous. Nous sommes à l’endroit le plus étroit du goulet, en plein milieu, accroché à un bloc rond d’un mètre… Aucune chance mais on essaie quand même de s’aplatir autant que possible. Ca vrombit de tous les côtés et l’avalanche passe sans que personne ne soit touché.
Quelle chance, vite… sortir d’ici… avaler les 3-4 longueurs qui restent jusqu’à la brèche… Pas le temps de penser plus, une deuxième avalanche de cailloux, aussi impressionnante que la première dévale le couloir. Cette fois c’est sûr, on va y passer…le fracas nous enveloppe, ça siffle de tous les côtés… et puis plus rien… retour au calme, au soleil et au ciel bleu. Re-ouf !!
Sur un petit sommet des Ecrins, nous montons à 5 pour terminer l’ouverture d’une voie. Nous venons d’atteindre le dernier relais, à 7 longueurs de la base. Il reste environ 5 longueurs. Tout à coup, une gigantesque avalanche de pierres dévale la dépression à notre droite et ravage l’éboulis d’approche et le pied des voies où nous avons laissé les sacs. Un énorme nuage de poussière enveloppe la paroi. Au même moment des amis dans la vallée photographie le panache de fumée, très inquiets de notre sort. Deux d’entre nous préfèrent quitter les lieux en rappels. Les trois autres continuent, de toute façon, plus on monte moins on est sous la menace des pierres et il faut bien finir cette voie. Rere-ouf !!!
A Fressinières, au retour d’une cascade de glace, je crois malin de gagner du temps en descendant directement une pente de neige raide plutôt que de la contourner. Sans crampons, je m’élance dans la pente que je crois en neige molle (en janvier…!). La neige est ultra dure et je pars en glissade sur le dos, sur le ventre, tête en haut puis en bas, le casque est dans le sac, avec les crampons et les pioches. 200mètres plus bas, des blocs, des arbres, des murets de pierres. Après quelques saltos dont je suis bien incapable en temps normal, la glissade s’arrête. Je n’ai heureusement heurté aucun arbre ou bloc mais le casque est en miettes dans le sac, les crampons ont perforé le sac… mais pas mon dos. J’ai la cheville explosée… j’en suis quitte pour un retour à quatre pattes. Le visage tuméfié comme après un match de boxe, il me faudra beaucoup de persuasion le soir pour convaincre ma copine que c’est bien moi et de me laisser entrer !!!
Au Verdon, je remonte une corde fixée la veille dans la nuit après avoir ouvert deux longueurs. Tout à coup un bloc d’environ 50cm auquel je n’ai pas été présenté se détache des environs du relais 20m plus haut et tombe sur ma jambe. Aucune vibration dans la corde, aucun sifflement dû à la chute, l’effet de surprise est total. Heureusement, il s’agit de la jambe libre, celle dont le pied n’est pas passé dans la pédale du jumar. Sinon je pouvais aller récupérer le morceau en bas. Heureusement aussi, la trajectoire du bloc ne passait pas par ma tête non casquée, sinon je n’avais plus de tête. Re re re-ouf !!!
hivers 2010, nuit au refuge des conscrits pour tenter le dome le lendemain.
Au lieu des 20cm de neige dans la nuit, on en a récolté 60cm et en vilain redoux (5’), resultat on renonce, et je me fais embarquer par une plaque a vent a la descente.
Plus de peur que de mal: pas de crevasse ni de barre rocheuse, mais quand meme, cela m’a bien refroidit…
J’aime bien les chiffres.
Sur une petite 60ne de galères alpinistiques, j’ai compté
21 chutes de blocs
16 glissades ou dévissages
6 mauvais temps
5 chutes liées à erreur de l’assureur
5 avalanches
3 crevasses
1 rupture d’amarrage du rappel
et 1 doigt coincé dans le ring…
Les risques dépendent évidemment du type de pratique.
Je laisse chacun tirer ses conclusions, et réfléchir à ce qu’il peut faire pour limiter ses risques…
le cas ou j’ai été le plus proche de ne pas revenir:
WE de l’ascension 1979 (oui, cela remonte loin !)
mauvais temps le dimanche; nous redescendons donc de l’oberaletschhutte, tranquilement;
aprés avoir quitté le glacier, le groupe (nous étions 6) s’éparpille, chacun à son rythme sur le sentier dégagé
dans une grande pente d’herbe que le sentier traverse, j’arrive vers une plaque de neige et j’entends un « woof »
je pense « tiens, elle ne va pas tarder à partir, celle la; bof, j’ai bien le temps de passer »
je m’engage donc sous la plaque sur le sentier dégagé
arrivé au 3/4 de la largeur de la plaque, gros bruit: je léve les yeux pour voir de grosses boules de neige qui accrochent mes spatules de skis (en position pyramide sur mon sac) et qui me basculent dans la pente ou je roule dans les boules; la falaise en dessous n’est qu’à une trentaine de métres
Puis tout s’arrête
je vois quelques derniéres boules passer, et je remonte plus vite que mon ombre les 10 ou 15m qui me séparent du sentier
c’est le sentier , pourtant pas trés large, qui a arrêté le plus gros de la plaque
j’en ai été quite pour une grosse frayeur
mais je ne vois pas comment prévoir précisement et limiter ce risque
Posté en tant qu’invité par capausud…toutes:
Un petit trek au Maroc voici quelques années…
Pas loin de la vallée de l’Ourika, le Mont Toubkal et ses 4078m; le premier campement du trek est à ses pieds, on se le fait.
Tout se passe bien, la montée n’est pas trop difficile et la température parfaite; vue imprenable depuis le sommet, désert au sud, océan à l’ouest, enfilade de la chaîne de l’Atlas à l’est-nord-est, Marrakech et le Rif au nord… Grandiose.
La redescente se passe aussi bien que la montée jusqu’à ce que:
nous marchons tous les six, non encordés et traversons un pierrier tout ce qu’il y a de plus anodin… qui décroche en bloc! Une plaque de 200m2 à vue de pif qui avalanche avec nous dessus. A peine le temps de comprendre ce qui nous arrive (ce qui a évité peut être de faire une co…rie) et nous voilà surfant sur une vague de roches qui soudain s’arrête net! Miracle, on est tous restés debout, mais 20m plus bas que là où nous étions avant… un peu plus livides, peut être, même nos potes marocains qui étaient pourtant plutôt foncés de peau à l’origine. Silence total tout le reste de la descente.
Depuis, dans les cailloux, je fais gaffe…
effectivement, pour moi, cet accident est arrivé beaucoup trop tôt (21 ans) et mes ambitions de guide de haute montagne définitivement abandonnées !
J’avais ouvert avec un copain une voie « sévère » à l’Hortus (falaise calcaire de 90 m au nord de Montpellier) en 1978 avec du « tire clou » et de l’Ao et A1 : son nom : la MATAKITERANI : 90 m / ED
J’y suis revenu en janvier 1979 avec un autre copain et comme à l’époque, tous les « as » de l’escalade nous poussaient à grimper en « libre » (voir en « solo » : ce que j’ai beaucoup fait aussi à l’époque, en montagne aussi !..), j’ai « jauni » des passages (c’est à dire « libérer » des passages pour les faire en libre total) qui étaient 6b pour l’époque
A 6 mètres de la sortie, n’étant pas assez fort techniquement, j’ai tiré au dernier clou dans un petit toit, que j’avais moi même planté quelques temps avant…et là le clou s’est arraché et dans ma chute il a entraîné les autres clous jusqu’au relai (6 clous sont venus bien sagement en faisant « gling gling » jusqu’à mon baudrier) et moi, j’ai allègrement dépassé le relai « sur étrier » où était vaché mon copain pour finir 40 mètres plus bas ! en plein vide à 10 mètres du sol ! Je venais de faire 50 mètres de vol, avec juste un « touché » au milieu de ma chute (tout était surplombant) qui m’a cassé le pied droit en mille morceaux !
Là où ça c’est encore corsé, c’est que pendant ce temps, mon copain là-haut, criait comme un animal qu’on égorge (j’ai su après qu’il s’étranglait avec la corde qui l’avait saucissonné ), qu’il était pendu en plein vide (tous les clous du relai avaient aussi sautés ! seuls un coinceur et un coin de bois que j’avais rajouté en sécurité avaient retenu, et ma chute, et mon copain pendu en plein vide;;;
Et comble du tout, pour ne pas mourir étouffé, il coupa un des deux brins de corde (je ne le savais pas quand j’ai vu arriver à ma hauteur la corde qui virevoltait en plein ciel…et moi encore pendu à 5 mètre de la paroi et à 10 mètres du sol ! J’ai cru qu’il allait couper la corde qui restait pour pouvoir respirer…et moi finir ma course en m’écrasant comme un œuf, 10 mètres plus bas ; un mauvais moment de plus à passer pour moi à ce moment là, vous savez !
Voilà, 50 mètres, c’est l’Arc de Triomphe !! Je crois que j’ai bien mérité un hommage au soldat inconnu tous les ans, vous ne pensez pas ?
Posté en tant qu’invité par Al. pas connecté:
… Et comment tu en est sorti ??
je m’en suis sorti de la façon suivante :
une fois que j’avais compris que mon copain ne couperait pas toute la corde ! que de mon côté, j’avais certes un pied en mille morceaux mais que le reste allait bien ! et après m’être calmé le palpitant (ça secoue je t’assure) ; j’ai récupéré la corde en trop qui pendait, je suis remonté au prussik sur ma corde (avec en fait des sangles tubulaires…) et je me suis revaché donc plus haut dessus (j’étais à 5 mètres de la paroi…) ; puis j’ai défais mon nœud d’encordement pour mettre les deux cordes bout à bout (nœud de pêcheur double…); et enfin, une fois fait, je me suis fait un « descendeur » avec des mousquetons et je suis descendu (en passant le nœud…) ainsi jusqu’au sol, avec mon pied droit cassé en position à 45 ° tourné vers l’intérieur de la jambe (hum que ce fut bon…)
J’ai eu beaucoup de chance pour arriver au sol ; en effet, cette falaise est très parcourue par des grimpeurs et des randonneurs et quand ils ont levé la tête et qu’il ont vu un mec pendu à 10 m du sol dans mon état, ils ont immédiatement placé des couvertures au sol pour m’accueillir, pendant que d’autres prévenaient les secours !
Et finalement, les pompiers + brancards sont arrivés (moi bien au chaud dans les couvertures) avec un docteur qui était tellement essoufflé (la marche d’approche est courte mais très raide avec des éboulis…) qu’il n’arrivait plus à prendre sa respiration, se calmer et…gonfler l’atèle…gonflable (avec la bouche !) ; et moi qui me marrait comme un con à voir tout ça ! Puis ils ont encordé mon brancard et ont encordé certains des pompiers et tout ce petit monde est descendu précautionneusement tout l’éboulis jusqu’à l’ambulance .
Pendant ce temps, des copains qui avaient fait une voie en parallèle juste à gauche à côté, sont venus au niveau de mon copain pendu dans le vide et ils l’ont aidé à couper cette corde et à l’installer sur la corde simple qui restait et il est descendu tout seul en rappel, sur un brin « pourri » jusqu’au sol ! chapeau Norbert !
(mon ami est mort des années plus tard au Mt Blanc dans le Mont Maudit côté Sud…; mon fils s’appèle…Norbert !)
Et vive la vie ! elle ne mérite d’être vécue que si elle l’est intensément ! Ce fut le cas ce jour là
PS
j’ai repris l’escalade trois mois après (déjà avec mon plâtre de marche, j’allais grimper en second au Pic St Loup ! et marcher au Caroux…) ; je voulais reprendre très vite car j’avais autour de moi des exemples de copains qui, traumatisés, ont définitivement arrêté ce sport !
Ben dis donc! Ça a dû être sérieusement flippant de voir les pits s’arracher un à un…
J’en frémis rien que d’y penser.
T’as eu sacrément du bol! Et été sacrément courageux de regrimper de suite.
Chapeau
Hé bé … !
Posté en tant qu’invité par fnouf:
depuis mars 2007 les claviers ont chauffé
moi, je redescendais seul un petit couloir a 35° pas très large, neige durt, confiant
trop peut etre,
puis un coin plus glacé, des crampons mal placé, je pensais a autre choses et hop la glissade
je perd le piolet, je fais la boule de flipper de droite a gauche entre les rochers, j’arrive a reprendre le piolet et j m arréte apres 50m
sa pouvait encore le faire sur 200m
un peu mal au genoux et qq douleurs pendant une semaine
donc concentration, casque, automatisme et …
[quote=« pas malin. fr, id: 1245201, post:169, topic:58513 »]Au Pic nord des Cavales : alors que nous désescaladons l’arête sud, pour fuir l’orage qui approche, je mouline ma copine directement sur un becquet. Une seconde d’inattention… la corde saute du becquet… je suis entrainé par la corde que je tiens toujours main droite et j’attrape au vol le becquet main gauche… Je hurle à ma copine de reprendre le rocher en main… Ouf !
A la goulotte du Pic de Bonvoisin : nous avons pris du retard le matin, à cause d’une chute sur le glacier d’un de mes 2 potes. Mais les conditions sont excellentes, il fait bien froid et les difficultés sont derrière nous. Je cède la tête de la cordée à l’un des copains pour les dernières longueurs faciles. Tout à coup, une énorme avalanche de pierres dévale le haut du couloir. C’est pour nous. Nous sommes à l’endroit le plus étroit du goulet, en plein milieu, accroché à un bloc rond d’un mètre… Aucune chance mais on essaie quand même de s’aplatir autant que possible. Ca vrombit de tous les côtés et l’avalanche passe sans que personne ne soit touché.
Quelle chance, vite… sortir d’ici… avaler les 3-4 longueurs qui restent jusqu’à la brèche… Pas le temps de penser plus, une deuxième avalanche de cailloux, aussi impressionnante que la première dévale le couloir. Cette fois c’est sûr, on va y passer…le fracas nous enveloppe, ça siffle de tous les côtés… et puis plus rien… retour au calme, au soleil et au ciel bleu. Re-ouf !!
Sur un petit sommet des Ecrins, nous montons à 5 pour terminer l’ouverture d’une voie. Nous venons d’atteindre le dernier relais, à 7 longueurs de la base. Il reste environ 5 longueurs. Tout à coup, une gigantesque avalanche de pierres dévale la dépression à notre droite et ravage l’éboulis d’approche et le pied des voies où nous avons laissé les sacs. Un énorme nuage de poussière enveloppe la paroi. Au même moment des amis dans la vallée photographie le panache de fumée, très inquiets de notre sort. Deux d’entre nous préfèrent quitter les lieux en rappels. Les trois autres continuent, de toute façon, plus on monte moins on est sous la menace des pierres et il faut bien finir cette voie. Rere-ouf !!!
A Fressinières, au retour d’une cascade de glace, je crois malin de gagner du temps en descendant directement une pente de neige raide plutôt que de la contourner. Sans crampons, je m’élance dans la pente que je crois en neige molle (en janvier…!). La neige est ultra dure et je pars en glissade sur le dos, sur le ventre, tête en haut puis en bas, le casque est dans le sac, avec les crampons et les pioches. 200mètres plus bas, des blocs, des arbres, des murets de pierres. Après quelques saltos dont je suis bien incapable en temps normal, la glissade s’arrête. Je n’ai heureusement heurté aucun arbre ou bloc mais le casque est en miettes dans le sac, les crampons ont perforé le sac… mais pas mon dos. J’ai la cheville explosée… j’en suis quitte pour un retour à quatre pattes. Le visage tuméfié comme après un match de boxe, il me faudra beaucoup de persuasion le soir pour convaincre ma copine que c’est bien moi et de me laisser entrer !!!
Au Verdon, je remonte une corde fixée la veille dans la nuit après avoir ouvert deux longueurs. Tout à coup un bloc d’environ 50cm auquel je n’ai pas été présenté se détache des environs du relais 20m plus haut et tombe sur ma jambe. Aucune vibration dans la corde, aucun sifflement dû à la chute, l’effet de surprise est total. Heureusement, il s’agit de la jambe libre, celle dont le pied n’est pas passé dans la pédale du jumar. Sinon je pouvais aller récupérer le morceau en bas. Heureusement aussi, la trajectoire du bloc ne passait pas par ma tête non casquée, sinon je n’avais plus de tête. Re re re-ouf !!![/quote]
tu sais que tu as le droit de changer définitivement d’activité, après tout ce que tu viens de nous décrire ! ; personne t’en voudra !..