Posté en tant qu’invité par pas malin:
[quote=« cumulus66, id: 1246748, post:180, topic:58513 »]
[quote=« pas malin. fr, id: 1245201, post:169, topic:58513 »]Au Pic nord des Cavales : alors que nous désescaladons l’arête sud, pour fuir l’orage qui approche, je mouline ma copine directement sur un becquet. Une seconde d’inattention… la corde saute du becquet… je suis entrainé par la corde que je tiens toujours main droite et j’attrape au vol le becquet main gauche… Je hurle à ma copine de reprendre le rocher en main… Ouf !
A la goulotte du Pic de Bonvoisin : nous avons pris du retard le matin, à cause d’une chute sur le glacier d’un de mes 2 potes. Mais les conditions sont excellentes, il fait bien froid et les difficultés sont derrière nous. Je cède la tête de la cordée à l’un des copains pour les dernières longueurs faciles. Tout à coup, une énorme avalanche de pierres dévale le haut du couloir. C’est pour nous. Nous sommes à l’endroit le plus étroit du goulet, en plein milieu, accroché à un bloc rond d’un mètre… Aucune chance mais on essaie quand même de s’aplatir autant que possible. Ca vrombit de tous les côtés et l’avalanche passe sans que personne ne soit touché.
Quelle chance, vite… sortir d’ici… avaler les 3-4 longueurs qui restent jusqu’à la brèche… Pas le temps de penser plus, une deuxième avalanche de cailloux, aussi impressionnante que la première dévale le couloir. Cette fois c’est sûr, on va y passer…le fracas nous enveloppe, ça siffle de tous les côtés… et puis plus rien… retour au calme, au soleil et au ciel bleu. Re-ouf !!
Sur un petit sommet des Ecrins, nous montons à 5 pour terminer l’ouverture d’une voie. Nous venons d’atteindre le dernier relais, à 7 longueurs de la base. Il reste environ 5 longueurs. Tout à coup, une gigantesque avalanche de pierres dévale la dépression à notre droite et ravage l’éboulis d’approche et le pied des voies où nous avons laissé les sacs. Un énorme nuage de poussière enveloppe la paroi. Au même moment des amis dans la vallée photographie le panache de fumée, très inquiets de notre sort. Deux d’entre nous préfèrent quitter les lieux en rappels. Les trois autres continuent, de toute façon, plus on monte moins on est sous la menace des pierres et il faut bien finir cette voie. Rere-ouf !!!
A Fressinières, au retour d’une cascade de glace, je crois malin de gagner du temps en descendant directement une pente de neige raide plutôt que de la contourner. Sans crampons, je m’élance dans la pente que je crois en neige molle (en janvier…!). La neige est ultra dure et je pars en glissade sur le dos, sur le ventre, tête en haut puis en bas, le casque est dans le sac, avec les crampons et les pioches. 200mètres plus bas, des blocs, des arbres, des murets de pierres. Après quelques saltos dont je suis bien incapable en temps normal, la glissade s’arrête. Je n’ai heureusement heurté aucun arbre ou bloc mais le casque est en miettes dans le sac, les crampons ont perforé le sac… mais pas mon dos. J’ai la cheville explosée… j’en suis quitte pour un retour à quatre pattes. Le visage tuméfié comme après un match de boxe, il me faudra beaucoup de persuasion le soir pour convaincre ma copine que c’est bien moi et de me laisser entrer !!!
Au Verdon, je remonte une corde fixée la veille dans la nuit après avoir ouvert deux longueurs. Tout à coup un bloc d’environ 50cm auquel je n’ai pas été présenté se détache des environs du relais 20m plus haut et tombe sur ma jambe. Aucune vibration dans la corde, aucun sifflement dû à la chute, l’effet de surprise est total. Heureusement, il s’agit de la jambe libre, celle dont le pied n’est pas passé dans la pédale du jumar. Sinon je pouvais aller récupérer le morceau en bas. Heureusement aussi, la trajectoire du bloc ne passait pas par ma tête non casquée, sinon je n’avais plus de tête. Re re re-ouf !!![/quote]
tu sais que tu as le droit de changer définitivement d’activité, après tout ce que tu viens de nous décrire ! ; personne t’en voudra !..[/quote]
C’est vrai, mais c’est étalé sur 30 ans, alors ça amorti un peu le choc.