Avez-vous déjà essayé en montagne des gants chauffants?

Posté en tant qu’invité par Laura:

moi j’ai des semelles chauffantes, chaussettes chauffantes et gants chauffants de la marque Therm-ic, qui est en fait la marque X-Action (ceux qui font les chaussettes x-socks pour le ski).
C’est cher c’est vrai mais garantie je sais pas combien d’années, et ré-utilisables à l’infini puisque c’est sur batteries.
Plusieurs modes de chauffe selon si tu cailles vraiment ou pas.
Le système chauffant est comme un petit circuit imprimé cousu dans le gant ou la chaussette, donc c’est très fin et ça ne gène pas les manip en cascade.
Voilà, faut « juste » mettre le prix :frowning:

OK, merci. A priori on ne les trouve que par internet… Tu avais trouvé un magasin pour les essayer ?

Posté en tant qu’invité par BLAN:

Tu peux les essayer les semelles et les gants chez WORDEN à La Ravoire (73) et tu peux également consulter leur site internet… Effectivement c’est cher, mais ça fonctionne vraiment bien !

Posté en tant qu’invité par Céline:

Bonjour,

Moi j’ai des gants chauffants Alpenheat acheté surhttp://touslesgants.com/?s=chauffant&post_type=product !

Avant j’utilisais des sous gants en laine mérinos avec chaufferettes et moufles… Ensemble complet qui me convenait relativement bien :slight_smile:

Pourquoi j’ai opté pour des gants chauffants car c’est très agréable d’avoir une diffusion de chaleur pendant des heures, que cette chaleur qui se diffuse jusqu’au bout des doigts est plus forte que notre propre chaleur et que ça se ressent vraiment lors des sorties les plus froides ET qu’ils sont hyper étanches.

C’est un petit investissement comme les chaussettes chauffantes de « Laura » qui à mon goût vaut le coup si on est frileu(se)x et friand(e) d’un vrai confort lors des sessions froides.

Quelques éléments pour faire avancer cette discussion qui est toujours d’actualité (et pour répondre aux auteurs de post plus ou moins méprisants, même si c’est plusieurs années après…)

La problématique du froid aux mains est complètement indépendante de la résistance générale au froid. C’est avant tout une question physiologique individuelle de circulation sanguine. Entre l’alpiniste qui grimpe mains nues par -20°, et celui qui souffre du syndrome de Raynaud, il y a une infinité de situations individuelles.

Il n’y a pas de mécanisme d’habituation. Au contraire: même sans aller jusqu’à la gelure, chaque épisode de refroidissement excessif suivi d’onglée crée de micro traumatismes au niveaux des capillaires sanguins et des terminaisons nerveuses, qui rendent les doigts de plus en plus sensibles au fur et à mesure des années. Cela vaut aussi bien chez les amateurs que chez les guides. L’évolution ultime, c’est le risque de gelure et d’amputation. Si vous trouvez ça drôle…

De nombreux alpinistes n’ont jamais froid au corps ni à la tête, même avec un équipement léger, et de moins en moins froid aux pieds, les fabricants de chaussures ayant fait de gros progrès ces derniers temps, mais continuent à avoir de sérieux problèmes de froid aux doigts. Même en applicant tous les conseils habituels (bien couvrir la tête et le corps tout en évitant la surchauffe et la transpiration, jouer avec les couches pour réguler au mieux, éviter le matériel trop serré et les points de compression, alterner gants et mouffles quand il n’y pas besoin de manip techniques, bouger les bras les mains et les doigts, ne pas rester la main crispée sur le piolet, ne pas rester les bras en élévation, bien s’hydrater…), il y a des jours ou ça ne suffit pas.

Les chaufferette jetables? L’efficacité est très limitée. Comme signalé plus haut, la réaction chimique a besoin d’oxygène: il n’y en a pas beaucoup qui circule à l’intérieur du gant, et il y en a encore moins à 5000-6000m. De plus, le transfert de cette chaleur jusqu’au bout des doigts n’est pas du tout assuré. Il est tout à fait possible d’avoir un arrêt complet de la circulation sanguine suivie d’une onglée au pouce, tout en ayant une chaufferette dans la paume de la main.

Changer de sport ? Parce pour vous, la montagne, c’est un simple sport ? Désolé, mais pour beaucoup d’entre nous, même amateurs, c’est plus que ça. C’est une passion pour laquelle on sacrifie énormément, en temps, en argent, en compromis dans notre vie sociale, affective ou familiale, pour ce besoin vital et ce sentiment de plénitude que l’on retrouve sur les parois et les pentes enneigées, et nulle part ailleurs.

Parmi les gants non chauffants, hors mouffles, les gants les plus « chauds » actuellement sont peut être les gants 2en1 de type BD Guide ou Mammut Meron Thermo, avec un gant interne en primaloft. Malheureusement, ils ne sont pas du tout adapté à l’alpinisme: le sous gant n’a aucune résistance et aucun grip, peut difficilement être utilisé sans le sur gant pour des manip de précision, et l’ensemble est horriblement difficile à ré-enfiler dés qu’on a les mains un peu humides. Ok pour le ski, mais pas pour l’alpinisme avec des passages techniques.

Les gants avec batterie existants actuellement (Thermic au autres) sont plutôt orientés ski : pas de sous gant amovible, coutures simples qui ne tiendraient pas longtemps au contact d’un piolet ou du rocher. Alors oui il est tout à fait légitime de se poser la question d’un matériel orienté alpinisme.

Le cahier des charges ? Idéalement, un gant 2 en 1, avec un surgant étanche et resistant pour la progression générale (coutures doubles, renforts en cuir ou en cordura), et un sous-gant type de type polartec/windstopper avec une bonne dextérité, que l’on pourrait garder permanence lorsqu’il faut des manip de précision par -20°, et qui devrait avoir quand même un minimum de grip et de résistance à l’abrasion. Les résistances chauffantes doivent-elles être dans le sous gant ou dans le gant extérieur? Aux ingénieurs de décider la solution la plus appropriée, l’important, c’est qu’elles aillent bien jusqu’au bout des doigts. L’ensemble devrait être déjà bien isolant en lui même, et ne nécessiter l’usage de la batterie que de manière occasionnelle lorsque les conditions devient vraiment difficiles. Encore un fois, l’idée n’est pas de rechercher du confort comme si on était à la plage sous le soleil, mais d’avoir une sécurité en cas de grand froid, et de continuer à vivre sa passion sans voir finir ses dernières phalanges dans la poubelle du bloc opératoire.

En cascade, j’en avais marre d’avoir l’onglet systématiquement. J’ai essayé une petite chaufferette chimique dans la paume de la main, ça ne gène quasiment pas pour tenir le piolet (enfin dans mon niveau) et ça aide quand même beaucoup je trouve. Et ça dure assez longtemps…

Très content de voir qu’il y a des gens qui réfléchissent sérieusement à la question. Même si malheureusement, ce que je comprends, c’est que la solution n’existe pas encore pour les victimes du syndrome de Raynaud:weary:

Il n’y a pas de mécanisme d’habituation. Au contraire: même sans aller jusqu’à la gelure, chaque épisode de refroidissement excessif suivi d’onglée crée de micro traumatismes au niveaux des capillaires sanguins et des terminaisons nerveuses, qui rendent les doigts de plus en plus sensibles au fur et à mesure des années.

Je me disais bien aussi, que ça ne s’arrangeait pas ! C’est bel et bien de pire en pire pour moi. Et je ne suis pas un montagnard à plusieurs milliers de mètres d’altitude, mais un simple parisien qui veut pouvoir faire des trajets à vélo sans que cela ne devienne un calvaire dès qu’il fait moins de 10°C et que j’ai plus de 3" de trajet à faire…

Une fille avec un syndrome de Raynaud marqué m’avait conseillé d’utiliser les chaufferettes à l’intérieur du poignet, avec un bandeau élastique, car disait-elle, c’est là que les vaisseaux sanguins sont proches de la peau, et donc là où l’on peut le mieux réchauffer le sang. Je n’ai pas testé, mais çà semble avoir une logique, c’est là où on prend le pouls, et çà ne gène pas la préhension…

Pareil si on veut réchauffer tout le corps, le mieux c’est de caler une chauferette contre les artères fémorales (donc entre les jambes sous le pubis).

Il y a au moins un modele orienté cascade. Chez Outdoor research il me semble.

Et ca te brule pas ?

ça semble logique en effet. mais si la circulation diminue/s’arrête dans les doigts tu vas avoir l’onglée quand même.
Ou alors, le fait que le sang soit chaud limite la vasoconstriction qui limite la circulation du sang dans les extrémités ?

Ce fil ressemble à un vieux marronnier qu’on déterre de temps en temps :slight_smile:

J’ai souvent des onglées importantes en ski de rando et j’ai résolu une bonne partie de mes problèmes avec des gants chauffants.
Les détails sont là :
http://www.skitour.fr/matos/textile/ziener-gasper-as-pr

Depuis mon commentaire de 2017 je les ai utilisé avec satisfaction pendant deux saisons complètes et je compte bien les ressortir bientôt.

Sinon, gaffe, les gants chauffants perturbent généralement les DVA en mode recherche.

je dirai plutôt « pourraient » perturber,
à moins que tu ais des études détaillées à ce sujet ( jamais rien lu là-dessus)

Je n’ai jamais essayé une recherche avec le chauffage en fonction, par contre avec le chauffage coupé je n’ai vu aucune perturbation.

A mon avis, comme ça un peu à l’arrache, l’effet « antenne » de la résistance seule non branchée ne devrait guère perturber les DVA, surtout les numériques.
Par contre, il est possible que le rayonnement électromagnétique de la résistance en fonctionnement perturbe la recherche. Il faut tester en fonction des gants et des DVA.

Pour l’émission, par contre, il est probable que l’effet soit faible.

Salut,
J’utilise les alti mitt de la marque outdoor research (Men's Alti Mitts | Outdoor Research). Teste a plus de 6 000 mètres d’altitude, je les recommande

10 messages ont été scindés en un nouveau sujet : Gants chauffants et syndrome de Raynaud : retours d’expérience ?

Un message a été fusionné à un sujet existant : Gants chauffants et syndrome de Raynaud : retours d’expérience ?

Bonjour, oui les gants chauffants sont pour certains souple et d’autre rigide. Il faut choisir son modèle en fonction de l’utilité. J’avais vu un site qui proposé un grand choix de gant pour tout activité.

A mon avis t’as le mal de mer à chaque fois bein t’arrêtes le bateau… Ok je sors.

En tout cas très utile .