Excuse recevable.
Non je plaisante.
Avez-vous déjà croisé un alpiniste de légende ?
J’ai pareillement croisé Baquet au boulot. Effectivement adorable ,touchant presque ,et clairement du genre causant…
C’était surtout passionnant quelles légendes il avait croisé lui et pas seulement en montagne ( Rebuffat,Tazieff,mais aussi Doisneau,Guitry et j’en passe)
Même Ravel!!( tu sais ,on lui avait joué son duo et son trio ,on était gonflés ,il y avait peu de monde à jouer ces trucs à l’époque…) . Ça nous rajeunit pas Ravel est mort en 37 et les dernières années de sa vie plus tellement en mesure d’aller écouter des petits jeunes.
Des anecdotes à la pelle . Même des scoops : Rebuffat a planté un spit dans la face Sud de Midi!! ( Tu sais,il a coincé dans la dalle après la fissure en S. On est descendu en rappel et Gaston m’a dit qu’il allait demander aux Genevois,paraît qu’ils utilisent un truc qui s’appelle piton à expansion au Saleve.On est revenu ,il a planté ce truc -ça mis un de ces temps!- après on l’a enlevé!)
Je n’ai pas vérifié,mais ça m’a bien fait marrer!
Pourtant il avait un baquet à portée de main.
Pas de grosse légende de mon côté (mais connaissant plus les noms des alpinistes que leurs têtes, possible que je sois passée à côté de plein de choses !)
- Paulo Grobel sur la terrasse du Promontoire la veille de la traversée de la Meije, qui m’a charriée alors que je révisais les topos (pour moi la trav de la Meije c’était une sorte de Graal ^^)
- Max Bonniot que j’ai eu la chance d’avoir en Aspirant guide pendant une semaine (avant son entrée au GMHM) (à l’époque son échauffement dans le 6a en grosses des dalles des Chésérys m’avait marquée, de même qu’un rappel sur noeud Dufour)
- Rémi Thivel que j’ai côtoyé durant une semaine de glace au Ben Nevis. J’me rappelle juste qu’il m’avait dit que pour mon gabarit j’avais bien porté les xx Kg de charge (stage glace d’une semaine version « confort » boite de conserves etc…) (et qu’il avait galopé en mettant une bonne heure à tout le monde sur cette approche, chargé comme 2)
Des gens simples et humains, tout bêtement.
Franchement tu n’es pas très physionomiste !
Je trouve que c’est quand même vachement facile de les reconnaitre…
Jean Gounand il y a 10 ans au pied de la Cougourde, avant d’attaquer chacun sa voie. Il partait avec une femme récupérer un mousqueton à vis perdu, via une voie méconnue, mais présente dans le topo ! Il était tout surpris que je le reconnaisse et s’est excusé de ne pas me reconnaître… je lui ai dit que bien évidemment il ne pouvait pas me connaître ! En fin d’après-midi, après nos voies, nous avons bu une bière ensemble au refuge de la Cougourde. Très sympa, il m’avait conseillé « Pistou double » que je suis allé faire quelques temps après.
Liv Sansoz en avril 2017 à la cabane du Valsorey. Elle descendait du Grand Combin avec sa compagne de cordée. Je crois que c’était pendant sa tournée des 4000 des Alpes.
Le regretté JM Cambon, il y a quelques années, sur les dalles d’Ailefroide, pas loin du pilier du Levant. Le perfo à la main bien évidemment !
Rencontre avec Robert Flematti, il y a une dizaine d’années, alpiniste de légende (compagnon de cordée de R Desmaison par exemple). Très discret et d’une grande richesse humaine, un moment très fort!
Échange avec François Damilano lors d’ un festival, moment touchant en 2019 avec Franco Perlotto au refuge Boccalate qui a pu rouvrir grâce à lui, quelques mots avec Alain Ghersen au refuge Monzino en 2020 et renseignements donnés à la Chamoniarde par Max Bonniot que je n’avais pas reconnu en 2019…
Oui.Tout plein même.
Alors suis allée chercher la définition de « légende » pour discriminer les « vrais » des « faux ». Hé bé j’vous rassure, ce n’étaient que des vrais (ouffff !). Parce que la notion de « légende » inclut l’imaginaire et les récits construits autour des faits, et de la personne.
Comme j’ai beaucoup d’imagination, je légendais tous ceux dont les noms apparaissaient dans des bouquins, moi ! Heureusement que je n’suis pas trop people et pas trop assidue de l’actu montagne, du coup il s’agissait surtout des auteurs de topos, ouvreurs de voies et autres stars de nos jardins verticaux d’ici et d’ailleurs !
La starification n’en a même pas pris un coup quand j’ai commencé à les rencontrer et à grimper avec eux : elle n’a fait que renforcer l’idée que la légende dira ce qu’elle veut, derrière chaque légende y a des Hommes et des Femmes avec leurs forces, faiblesses, possibles et impossibles.
Bref, pour répondre à la question…
Tiens c’est fou : moi je ne pense pas le reconnaître, alors que Môsieur FredBlabla, j’avais entendu parler de lui plus d’un an avant de le rencontrer. Comme quoi, les légendes…
Oualah, pour ça qu’il m’est finalement difficile de désigner ceux qui étaient « avant » des « légendes » (dans mon imaginaire, et le votre aussi semblerait-il), parce que la rencontre et l’échange les rend juste « humains », quoi.
Alors plutôt que de multiplier les anecdotes, je vous partage un questionnement philosophique : une légende est-elle déjà une légende avant d’avoir accompli son acte légendaire ?
Lorsque nous arrivons dans le gîte à Taghia il y a quelques années, nous tombons sur une bande de sympathiques gaillards qui nous apprennent qu’ils sont en vacance entre potes de promo de futurs guidos. Les copains étaient tout fous de découvrir que c’était l’occasion d’échanger en live avec ceux qui « écrivent l’histoire de la montagne » qu’y disaient.
Pas bien au fait des actus montagne, je ne connaissais ni les noms ni les exploits : j’ai donc juste accueilli une semaine avec une bande de joyeux lurons énervés de la grimpe (comme nous, quoi !), avec des anecdotes montagne bien sympas, et une générosité dans le partage et dans l’échange juste évidente (genre ils te proposent d’aller grimper quand ton partenaire est fatigué, à toi, la petite grimpeuse du dimanche).
Une belle semaine en belle compagnie donc : depuis sont devenus mes stars à moi, et pas qu’à moi… C’est rigolo d’entendre Charles sur les médias grand public, après cette « performance » qui « fait l’histoire », encore.
Continuez à nous faire rêver les gars (et les filles, évidemment !)
J’en sais rien mais c’est validé.
Si tu as connu Lionel Terray enfant c’est bon aussi
Ce devait être en 2005, rencontre avec Patrick Gabarrou au petit Bargy… nous étions aux prises avec Pégaze et il gravissait le pilier de Annéciens avec un jeune client. Nous avons passé donc un moment à grimper en parallèle. Je me suis demandé comment il faisait pour en même temps grimper, commenter les passages pour son second de cordée, l’encourager, gérer sa clientèle avec le téléphone portable au milieu d’un passage délicat, me surveiller du coin de l’oeil pour voir comment je m’en sortais dans la cannelure gruyère…dispensant des conseils judicieux, évoquant un peu mes Pyrénées au relais: gentillesse, intérêt pour les autres, quelqu’un qui te motive et te donne la pêche! Un beau souvenir!
Belles rencontres aussi avec Bruno Detassis à son refuge de Brenta, Jean-Michel Cambon sur ses paroi de l’Oisans et d’autres que j’oublie sûrement, hélas le temps passe!
[Legenda : les choses qui doivent être lues, racontées]
Quant à savoir si elles existent avant de s’être révélées :
Nous considérons souvent le possible comme ce qui précède le réel. Or, selon Bergson, le possible n’existe pas avant le réel, mais après lui. Le futur reste imprévisible car le réel est toujours plus inattendu que le possible.
Henri Bergson, Le Possible et le réel
L’idée de possible suppose en effet que le réel va devenir tel que le possible le dit. Or, ce possible n’est jamais certain : l’avenir possible ne peut donc être conçu. Il est tout au plus imaginé, mais il n’est pas possible. En ce sens, on ne peut parler de possible que rétrospectivement, une fois que les choses ont existé.
Bergson, la liberté créatrice - le possible et le réel, in La Pensée et le Mouvement - [Philofacile.com]
Les frères Bodin - Gilles et Patrice- et Jean Afanassieff à la naissance de l’ Association Indépendante des Guides du Mont Blanc sise Impasse des Moulins à Chamonix ( et avec Jean, un fameux pilier Cordier aux Grands Charmoz refait en 2015 avec Alain Ghersen)… une soirée aux choucas avec André Contamine me décrivant ses voies du Triangle du Tacul après force verres…un repas chez Afa avec Nicolas Jaeger qui rentrait de ses trois mois au Huascaran et qui préparait le Lhotsé sur la face sud duquel il allait disparaître.en 1980…un pot avec René Demaison à la suite d’une conférence… Et comme chante Brel : « Ami, rempli mon verre, encore…encore un et je vais… ». Il ne reste ici bas que Alain, et de l’Impasse des Moulins René Roulet et Christophe Briffaz …
La mémoire se ranime encore.
En 1980, étudiant, je travaillais comme vendeur au rayon montagne du magasin André Jamet à Grenoble (où André Jamet lui-même, pionnier du ski en Dauphiné et déjà bien âgé était présent tous les jours). J’avais pratiquement chaque semaine la visite de Pierre Allain, qui venait voir les nouveautés en matériel, qui venait surtout sourire en examinant les contrefaçons italiennes de ce qu’il avait précédemment inventé et créé dans son atelier de Saint-Martin d’Uriage.
J’avais bien sympathisé avec ce vieil homme qui avait l’âge de mon grand-père, à la belle allure svelte et l’oeil narquois qui ne manquait jamais de s’intéresser à mes aventures montagnardes balbutiantes !
J’ai une photo avec Alex Honnold mais ce n’était pas en montagne
Buluploplop , Molottof, …mais sur un forum : ça compte ?
sinon moins réputés qu’eux mais qui me reviennent en mémoire :
Christophe profit en 1999 à la « maison de la montagne » à Chamonix, 2 fois Gabarrou lors de films/conférences, …et puis un repas partagé avec Catherine Destivelle (été 1997 de mémoire) au refuge de Tré la tête alors qu’elle se « remettait » d’une chûte en expé qui l’avait marqué autant physiquement que psychologiquement : une discussion/échange qui m’avait touché de par sa simplicité/sincérité !
Le mythique et regretté Xaver Bongard lors d’une conférence au retour de Trango en 1993/94? après la première de « Le grand voyage »
Les 4 biennois de la « 4ème » de la Face Nord de l’Eiger (Monney, Fuchs, Seiler, Hammel) avec M. Vaucher, H. Weber, M. Eiselin (1ère du Dhaulagiri) chez moi à Plagne (CH) lors des 25 ans de cette première.
Sinon à Buoux et Verdon en 1988, pas mal de « légende » de la grimpe…
Je ne connaissais.
1992 apparemment pour Trango
Joli poster dédicacé.
Moi qui ne suis ni alpiniste, ni grimpeur,
Au dernier gros ravito (Oyacé) de l’ultra trail Tor des Géants 2012, je m’attable devant un mec souriant. On badine de la météo (parcours verglacé au col de Malatra). Un 3e trailer s’en mêle, avec déférence, et lui pose des questions sur sa vision du Tor par rapport aux autres activités montagne.
Je comprends alors que le gars souriant, c’est la star dont l’orga avait annoncée la présence.
Il fait les 300 bornes en « grosses », c’est Christophe Profit.