Roooohhhh…
Avez-vous déjà croisé un alpiniste de légende ?
Avec La Main de Rivory Joany…
Bien vu!
Bonsoir.
Je suis ce fil avec quelque attention (que l’on se rassure, je vous épargnerai les raisons qui me motivent, qui peuvent ne pas tenir au catalogue des noms cités …)
Merci Lulu de ta question.
Je voudrais bien argumenter la réponse que te propose csv, qui me parait ne pas épuiser la question.
Littéralement : « ce qui est devant être lu, devant être raconté » … soit.
Le réel doit bien sûr être raconté : cela s’appelle la science, ou bien l’histoire, je crois (on en connais quelque falsificateur actuellement actif, qui justifie à lui seul que l’on dise le réel !).
Mais je me demande : le réel est souvent trivial (pas toujours, pas toujours … ), accessible aux sens (pas toujours, pas toujours … ). On peut le confronter et l’opposer aux données de l’expérience (à tous les sens du terme), à notre environnement, aux objets et aux souvenirs qui constituent qui nous sommes …
Alors, pourquoi les écrire, pourquoi les lire, pourquoi les raconter ?
Selon moi, l’imaginaire est le vrai territoire de la légende. Si on l’écrit, si on le raconte, c’est qu’il n’est pas accessible à l’ordinaire des jours, qu’il est dans le lieu réel qui nous distingue des choses : le monde des songes.
Mettons : l’Illiade.
Donc …
Donc quoi ?
…
Selon cette manière de voir, il n’y a pas de nom, pas de personne, rien de concret ni de touchable, ni qui que ce soit avec qui l’on puisse causer, prendre un café, partager une corde … qui s’appelle « alpiniste de légende ».
Mes alpinistes de légende, bien sûr, je les garde par devers moi. Leur nom est indicible, leurs ombres floues, leurs itinéraires; leurs voix, leurs voies, leurs hauts faits comme leurs faiblesses ne sont pas vérifiables dans wiki.
N’ayant pas de nom, pas de biographie, pas de première ni de dernière dans leurs CV, ils me constituent cependant. Je les aime et les consulte souvent comme des familiers bienveillants, très doux et tranquilles …
Qu’ils vivent longtemps !
Et donc ?
Ça m’epatera toujours comment certains arrivent à faire une dissertation à une question de 8 mots mais sans répondre à la question.
Bon j’avoue j’ai pas tout lu (loin de là).
« When the legend becomes fact, print the legend. »
Pour ma part ça doit bien faire cinquante ans que je m’interroge sur ce qu’est (ou serait) le réel… Disons que si je dis UN réel je vois un (petit) peu mieux, mais alors LE réel ne me paraît vraiment pas accessible, ne serait-ce que parce que je ne sais pas ce que c’est.
(Désolé pour cette digression matinale je retourne dans le vent qui souffle fort dehors)
J’ai déjà croisé en montagne François Damilano, Stéphane Benoist, Patrick Berhault, Yuji Hirayama…
J’ai aperçu Roger Frison-Roche, JC Droyer et Balladur dans les rues de Chamonix.
Je suis allé à un concert d’AC/DC avec Antoine Rolle, légende ultime !
Je l’ai croisé au col de Balme. Mais c’est HS
Balladur, hors sujet ? Lorsqu’il déambule sur la mer de Glace, alpenstock en main, dans un costume de la meilleure laine anglaise, tout en gérant l’inquiétude de Marie-Josèphe… c’est la grâce incarnée. On est au-delà de l’alpinisme.
J’avais dormi chez Kami Rita Sherpa à Thame, une belle personne très simple dont je n’ai découvert l’assiduité à l’Everest que par la suite.
Grâce à Manu Ibarra, que je ne remercierais jamais assez, j’ai eu la chance de participer au cinquantenaire de la voie des Parisiens à Saillans, j’avais gagné le concours photo.
J’étais avec un copain féru d’histoire comme moi, nous nous étions calés en bout de table pour ne pas déranger quand il fut question de reconfigurer le plan de table : suite a une longue et complexe série de rotations, nous nous sommes retrouvés au milieu de la table des invités : j’avais Paragot à ma gauche, Sonia Livanos à ma droite, bref nous étions au milieu du topo Coupé jaune (présent lui aussi).
Quelle soirée, que d’histoires !
Depuis beaucoup nous ont quittés hélas.
Tita Piaz et Achille Ratti.
(Bon je sais j’ai plus de vingt-cinq ans et demi, merci !)
Légendes sur camptocamp. entre autres :
amy
Bernard Amy
le_Gab
Patrick Gabarrou
mipi
mipi
sabaton
yves remy
Please EDIT !
En juillet 1988 (je sais que ça date !), avec un ami anglais, nous venions de faire le Couturier à la Verte. Nous étions redescendus par le Wymper et jusqu’au parking du téléphérique des Grands Montets où nous attendait la voiture.
On était plus que « cuits » par cette virée et, alors qu’on s’affairait à ranger notre matériel, un bruissement d’air nous a interpellés…
C’était ma légende de l’époque !!
Un des alpinistes les plus complets, Jean Marc Boivin, qui venait aussi de la Verte mais qui se posait à 10 mètres de nous… en parapente.
Nous avons échangé quelques mots comme si nous nous connaissions depuis toujours…