Oui je suis tout â fait d’accord avec toi.
J’ai toujours limité le nombre de personnes que j’encadrais en ski de randonnée c’est plus sympa, et plus simple à gérer. Mais la sollicitation néfaste sur le manteau neigeux, qui peut provoquer le départ d’une plaque, n’a pas forcément besoin d’un gros poids :
Cela dépend du manteau neigeux, de la configuration du terrain, et comment on se comporte.
S’il y a une strate fragile que l’on fait effondrer à un endroit, même petit, cela peut entraîner l’effondrement d’une zone très étendue de cette strate, tel un chateau de carte. Même seul, cela peut arriver en retirant les skis pour monter à pieds ou à crampons, d’atteindre cette strate si elle est peu profonde. A la descente aussi en skiant comme un bourrin. Si on est plusieurs, le risque de sollicitation est plus important, d’où l’importance de l’espacement, et de bien choisir les points de regroupement.
C’est sûr que le nombre de personnes présentes (pas forcément du même groupe) peut donner une sensation de sécurité, et on peut voir des comportements bien craignos comme des gens qui s’arrêtent groupés avant un passage un peu compliqué sans observer qu’ils sont sur un pont de neige.
Du coup dans un certain sens le ski de rando en solo serait moins dangereux, si on a suffisamment de connaissances en nivologie, et si on est capable de se gérer et rester critique dans nos choix, malgré l’appel des « sirènes » ?
J’ai fait beaucoup de sorties seule (pas que en ski) et c’est vrai que j’étais en général plus attentive à ma sécurité si je ne croisais personne, mais ça m’est arrivé quelques fois de réaliser que j’étais en train de faire une bêtise, emportée par le plaisir de la balade.
Et ça ça peut être un super piège ! En solo ou avec un groupe de copains. Par contre en gérant un groupe, sincèrement je ne crois pas que ça me soit arrivé.