Avalanche d’accidents

Le mien fait 12h avec consultation, environ. Ensuite, on peut recharger facilement, le monde moderne offre plein d’opportunités. De nombreux alpinistes arrivent bien à avoir un téléphone allumé en permanence, or un téléphone offre une autonomie beaucoup plus limitée!

Oui, un GPS avec une carte « calibrée » de l’endroit où tu randonnes, ça me semble une évidence, désolé de ne pas avoir précisé.
Je randonne en France, en Suisse et en Italie, je suis toujours situé au mètre près (enfin, 5m environ… et c’est vrai qu’en situation particulière, le signal se détériore un peu, mais cela ne m’est jamais arrivé de façon assez grave pour manquer un refuge comme les Vignettes). C’est vrai que je n’ai jamais utilisé mon GPS en dehors de ces 3 pays… mais je le ferai à l’avenir. Et je vérifierai le calibrage si tu me dis que ça peut poser problème…

Oui un gps ça permet de s’orienter, ça permet de suivre un trajet prédéfini ou de revenir sur ses pas (avec les prérequis de la batterie, du captage des satellites, et d’avoir chargé selon les besoins carte, wp, trace, et de savoir l’utiliser, etc…).
Mais même avec un gps de champion du monde, et un utilisateur du même top niveau : cela n’arrêtera pas une vraie tempête où on ne peut même plus avancer.

Un GPS de randonnée permet aussi et surtout d’être positionné (et orienté) très précisément sur une carte topographique (il y a même des cartes gratuites pour le monde entier, même si elles sont parfois moins confortables à lire que des cartes payantes, elles sont précises).

C’est vrai. Mais tu peux parfois essayer de ramper (j’ai dû ramper une fois pour passer une arête lors d’une tempête de foehn)… et le cas échéant, si tu as un GPS, tu es au moins sûr d’aller dans la bonne direction. Bref, même si cela n’aurait peut-être rien changé, il n’empêche que je garderai toujours cela comme règle personnelle à respecter (si possible). Bien sûr, je n’impose à personne d’avoir la même règle que moi.

Personnellement c’est une habitude que j’ai prise depuis longtemps mais sauf terrain vraiment spécifique ( ou à VTT ), c’est le smartphone que je prends avec de bonnes cartes dedans et une appli que je connais bien. Je m’assure si possible qu’au moins une autre personne dans le groupe soit également équipée.
Je peux l’utiliser avec des gants légers (ou en mode dégradé avec mes gros gants) et il résiste à une petite pluie ou de la neige humide.

Sauf cas de raid éloigné, extrême ou d’impossibilité d’actualiser la météo pendant plusieurs jours, je pense que dans nos terrains de jeu habituels tu as le choix de ne pas te mettre dans des situations pourries où le smartphone sera au delà de ses limites.

Pour le cas d’Arolla, peut-être que le GPS aurait pu leur faire gagner du temps (du moins si on en crois l’unique témoignage publié à ce jour) et leur permettre d’arriver au refuge avant le gros mauvais temps. Mais là où ils ont été pris, je ne pense pas que le GPS aurait pu les sauver : si la visi est nulle et le vent très fort tu ne peux pas te lancer dans une pente un peu raide comme celle qui permet de rejoindre les Vignettes. D’ailleurs si le guide s’est tué c’est probablement parce qu’il a tenté le coup.

Ton raisonnement est valable sur terrain tranquille où tu peux progresser sans voir où tu mets les pieds. GPS ou pas, dès que le terrain est compliqué le truc est de faire en sorte de ne pas s’y trouver quand le mauvais arrive.

Ce problème existait avant la cartographie numérique quand tu prenais la position des points remarquables sur la carte papier et que tu la reportais dans ton GPS.
(je crois sans en être sûr que ça a été une des causes du dramatique accident entre Benevolo et Chivasso en 2008)

Mais ce problème n’existe plus depuis que la cartographie est 100% numérique : si tu utilise une appli avec des cartes online ou offline, tu n’as rien à calibrer ou recaler, il n’y a aucun risque de décalage.
De même pour les traces : si tu récupères une trace issue d’un GPS ou un itinéraire tracé avec un logiciel elle est forcément bien calée.

Le seul risque qu’il reste c’est quand tu te fais tes propres cartes à partir de scan de cartes papier ou de copies d’écran, là il faut bien faire gaffe au système géodésique et bien vérifier à différents endroits de la carte que tout est bien calé comme il faut.

Le même jour 3 alpinistes ont survécu dans des conditions similaires dans le massif du Mont-Rose
https://www.blick.ch/news/schweiz/westschweiz/drei-bergsteiger-aus-bayern-ueberleben-schneesturm-im-monte-rosa-massiv-wir-entdeckten-eine-erfrorene-alpinistin-id8341561.html
Take care

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Attends, on est loin d’une pente extrême! La pente en neige passe à ski sans aucune difficulté. Mais c’est vrai que par temps déchaîné, tout devient terrible. Je ne dis donc pas que ça les aurait sauvé d’avoir un GPS. Mais je dis que j’en prendrai toujours un si possible à partir d’aujourd’hui, même dans des endroits que je connais bien.

N’ont-ils pas été bloqués juste avant le court passage en pointillé ?

Pourquoi le guide se serait tué si c’est une pente débonnaire ?

Débonnaire, j’en rajoute peut-être un peu, mais contrairement à ce que sous-entendent les traits rouges du CAS, cette descente se fait habituellement skis aux pieds… et même à la montée, on ne déchausse pas toujours, de loin pas! Et je ne suis pas un extra-terrestre. Loin de là.

Tiens, je te mets les courbes de niveau avec le passage habituellement le plus facile de cette arête. Je te jure qu’on est très loin du ski extrême.

Le guide s’est vraisemblablement égaré. Ce qui est tout à fait pardonnable étant donné les conditions.

Mais pardon, je ne voulais pas lancer un débat sur la dangerosité. Tout est dangereux, surtout se lever de son lit le matin.

Ce que je pense, c’est que le fait d’avoir un point rouge sur cette carte à l’endroit où tu te trouves, c’est super-pratique et ça peut sauver des vies, c’est exactement ce qu’offre un GPS. Libre à chacun de préférer s’en passer.

Merci pour l’explication. C’est rassurant…

Plus ou moins la même chose en photo aérienne :

en plus large (passage et refuge) :

C’est en effet un outil de sécurité comme beaucoup d’autres, que l’on prend (possède) ou pas. Le DVA en alpi l’été c’est parfois utile mais peu de personne sont équipées à cette saison.
Sur une sortie à la journée avec une météo annoncée comme stable il me semble raisonnable de ne pas avoir de GPS.

On ne voit pas grand chose, de plus la photo est en été. En hiver ça passe en effet à ski, mais le passage doit changer d’une année à l’autre. Une trace GPS sera très utile mais pas infaillible.

On en voit suffisamment pour se rendre compte qu’il y a des barres, + ou - hautes, et il n’en faut pas beaucoup pour être tout cassé en cas de saut …

Une vue d’en face :

Je pense que tu exagères, si tu regardes la carte avec les pentes à plus de 30 degrés, dans ce coin on a du 35 et plus…(j’ai un bon souvenir de celui ci justement, car je l’ai fait en raquette et c’était pas simple en descente…)
C’est la partie la plus pentue avant d’arriver à la cabane et ce n’est pas surprenant vues les conditions qu’ils se sont arrêtés justement la…
Quand tu ne vois que qq mètres devant toi, et que tu as du mal à savoir ou est vraiment le sol, voir si cela monte ou cela descend, dans de telles pentes cela me parait presque impossible de prendre le risque d’y aller (gps ou pas)… surtout qu’ils étaient nombreux en plus…

Dans une situation comme celle ci, il faut creuser un trou, et aussi continuer à s’alimenter, boire, manger si possible… avec le stresse certains l’oubli, mais ils avaient peut être plus rien non plus … ?
Ce qui pose question ce sont les prévisions météos, étaient elles justes, et surtout avaient ils l’info de l’horaire, l’intensité de cette tempête avant de partir le matin ?

C’est vrai. Mais ça me rassure d’avoir ça comme règle. Après, comme tu le dis, c’est un choix personnel.

Une chose m’interpelle dans ce drame :1 guide pour 10 clients.

Précision: c’est 1 guide, sa femme « assistante guide » et 8 clients. En tout cas, la femme du guide avait une fonction d’encadrement.

Comment fait-on pour être « assistant guide » ? J’ai du mal à saisir, pour moi soit on est guide soit on ne l’est pas…

Peut-être s’agit-il « d’aspirant-guide » ?

J’avais lu quelque part qu’elle était accompagnatrice, mais peut être ai-je mal lu ou bien qu’il y a eu confusion…