Avalanche d’accidents

Bonjour,

Nuit du dimanche à lundi …

https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/arolla-victimes-du-froid-tout-presde-la-cabane-753991

-> 6 morts région Arolla

https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/valais-deux-jeunes-alpinistes-suisses-meurent-de-froid-et-d-epuisement-dans-la-region-du-monch-754137

-> 2 morts au Mönch

Lundi

-> 2 morts Chamonix

-> 1 mort saas-fee

Ça fait pas mal de morts / blessés … Paix à leur âme.

Je me pose une question peut être un peu bête … Mais pourquoi aller en montagne dans des conditions « très » dangereuses ? Sans préparation adéquate ( je peux me tromper ). C’est dommage.

Faites attention à vous ! :slight_smile:

Après le simulacre d’alpinisme (de ski-alpinisme) qu’est la ‹ Patrouille des glaciers ›, la montagne montre son vrai visage, sévère, exigeant, dangereux, mais à la beauté sublime. Que les malheureuses victimes d’accidents reposent en paix. Lancées à la recherche de quelque chose de plus grand que leur quotidien, elles sont mortes d’amour pour les hautes cimes.

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Je ne vois vraiment pas ce que vient faire une polémique sur la PDG ici, et je crains que tu sois très optimiste sur les motivations des victimes : le Pigne ça n’est pas le K2 et je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de pratiquants de la Haute Route qui pensent que ça mérite d’y laisser sa peau.
J’espère qu’on pourra avoir un jour le retour de l’enquête pour mieux comprendre ce qui a conduit à ce désastre.

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:thumbsup::blush::innocent:

« À chacun son Everest K2 » !!!

Pour Arolla : ce que je sais c’est que pour notre petit groupe (un encadrant + 3 dont moi) samedi déjà visibilité 10m et vent pour passer le passage d’Oren… et le lendemain ça s’est dégradé, de Nacamuli on a renoncé à joindre Aosta par le haut et on est prudemment passé par la vallée, un peu de pluie et de vent pour nous… mais le brouillard, le vent surtout devait être très mauvais en altitude (et le Pigne, passage « obligatoire » pour ces groupes si je me trompe pas, c’est haut !). Seuls à quatre à Aosta… super l’accueil et le repas de Diego ! (je crois qu’il désespérait de ne voir plus personne jusqu’à samedi, c’est dire la météo !) les gens avaient annulés. J’ai plutot mal dormi, inquiet pour le lendemain ! On a donc renoncé à l’épaule de la dent d’Hérens et on s’est échappé par la fenêtre de presque beau lundi matin : pas plus de 30cm de fraiche par le col de la Division puis le col du Mont Brulé… Essentiel, on avait 2 gps avec les traces… si le groupe (tous débutants??) a perdu son guide il était peut-être complètement paumé, et là tu as beau être très bien « équipé » comme disent les médias… et je note que des groupes ont rebroussé chemin…

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Cet élément de sécurité me semble indispensable aujourd’hui, n’en déplaise aux quelques inconditionnels des cartes papier qui ne servent strictement à rien dans le brouillard…

Les cartes seules ne servent à rien dans le brouillard, mais avec une boussole et un altimètre, on peut tenter de se débrouiller. Il est cependant évident qu’avoir plusieurs GPS dans un groupe, et des personnes qui savent s’en servir en orientation, c’est une sécurité appréciable. L’effet pervers est de se lancer dans une course avec une mauvaise météo parce qu’on a un GPS.

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Sans doute parce qu’il permet aujourd’hui de se sortir de mauvais pas dans lesquels on n’aurait pas été se mettre autrefois.

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Le GPS est évidemment un excellent outil de sécurité, mais encore faut il savoir s’en servir, pouvoir le lire, qu’il soit alimenté, y avoir rentré les bonnes infos, être encore capable d’avancer, et aussi de choisir une stratégie qui permette de s’en sortir.
J’ai l’impression que plusieurs des groupes touchés étaient en raids - dc avec des infos météos moins précises que lorsqu’on peut consulter un ordi et un grand écran. Et avec toujours la tentation d’essayer de passer pour ne pas tout annuler. Moins d('infos sur les risques et + de tentations d’y aller…

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Le seul élément de sécurité réellement indispensable, aujourd’hui comme hier, est son cerveau.

Le GPS civil existe depuis 18 ans.
Vouloir opposer GPS versus carte/boussole/altimètre n’a guère de sens. A fortiori parce que les personnes ayant le plus de compétence en orientation avec un GPS sont généralement également des experts de l’orientation sans GPS.
Il n’y a pas de secret : pour bien s’orienter avec un GPS, on doit également savoir bien s’orienter avec une carte, voir même également sans carte.

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Mouais, j’ai pas vraiment l’impression que c’était un groupe de touristes en short.
Je pense qu’ils savaient très bien qu’ils n’étaient pas loin du but mais quand le guide ne revient pas et que tu es coincé sur une pente de glace sans visibilité et que tu as commencé à attendre, ça doit pas être facile de prendre la décision de bouger, sans compter l’épuisement, l’inertie du groupe, l’espoir d’une amélioration météo ou d’un secours etc.

D’ailleurs, peut-être que si ils avaient bougé, le bilan aurait été encore plus lourd.

On était dans le coin en famille le WE passé, montée à Bertol depuis Arolla samedi (foehn violent en bas mais sinon plutôt ensoleillé) dans l’idée de traverser sur Zermatt via Tête Blanche dimanche. Dimanche matin il y avait encore des éclaircies mais le coin Tête Blanche --> Zermatt était bouché et comme la météo annonçait un renforcement du foehn, on est sagement redescendus entre 8h et 9h30, encore un peu de soleil mais vent assez violent par moments. Ca s’est ensuite rapidement bouché partout dès 10n (disparition du Mont Collon dans le rouleau de foehn). De retour à la maison, on a profité de l’après-midi ensoleillée pour grimper dans le Jura…:sunglasses:

Quelques groupes guidés sont quand même partis en direction de Tête Blanche à 6h, mais le guide avait prévenu qu’en cas de white-out à Tête Blanche c’était track-back sur Bertol - Arolla et qu’il ne tenterait en aucun cas de descendre le Stöckji au GPS…je ne sais pas ce qu’ils ont fait pour finir.

Nous on n’a eu aucun mal à renoncer parce qu’on venait juste passer un WE avec les enfants (13 & 16 ans) pour leur montrer Bertol et la belle descente sur Zermatt et pas pour « cocher » la traversée. On y retournera donc l’an prochain au 1er beau WE de printemps, quitte à s’y reprendre et à annuler X fois jusqu’à ce que ça marche. . Mais je comprend bien qu’un groupe en train de boucler sa Haute Route, un rêve unique pour beaucoup de gens qui savent qu’ils n’y retourneront pas de sitôt, puisse avoir une autre approche et insister un peu plus.

Retrospectivement tout cela fait quand même froid dans le dos. Ma mère nous a téléphoné, terrorisée, convaincue qu’on était aux Vignettes et pas à Bertol…en tous cas paix aux âmes de tous ces montagnards italiens.

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Ta réaction me semble assez logique vu le foehn annoncé :slight_smile:

J’étais à Météorire à Salvan et quand je vois comme ça ventilait, j’ose pas imaginer en haut…
Savoir renoncer est la meilleure garantie de vie en montagne !

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savoir s’orienter dans le brouillard sans carte, t as un gps greffé dans le cerveau ?

dans un bon brouillard bien épais tu perds tout tes reperds

Kryst0f est un pigeon, tu savais pas ? Idéalement, si tu as un cerveau, tu ne te fais pas coffrer par le brouillard dans une zone compliqué sans carte et sans avoir pris des repères avant coffrage … C’est sans doute ce qu’il a voulu dire. Une fois les repères pris, si tu es trois, tu peux t’orienter encore tout de même. La précision ne sera pas au top, mais bon, c’est mieux que zéro

Le GPS m’a été d’une grande aide à deux reprises dans ma « carrière », et à chaque fois dans le brouillard: une fois pour la descente du Taillefer à ski, une autre fois au Népal. Dans le premier cas, on s’est faits surprendre par la météo à la suite d’un horaire explosé, dans le second il fallait avancer (traversée sur plusieurs jours en autonomie). Dans ces deux cas, carte boussole et alti ne m’auraient été d’aucune utilité ou presque… (Je tiens à préciser aussi que je n’ai rien contre les cartes papier, j’ai commencé avec, je sais tirer un azimut et elles font partie du quasi quotidien dans mon boulot…).

Je suis bien d’accord que réfléchir a priori sur sa course, les conditions et son itinéraire reste la base. Je pense aussi qu’il y a aussi l’effet « raid » que mentionne @Paul-G qui pousse à quand même sortir pour ne pas annuler… Est-ce que les clients de guides ne poussent pas derrière ? C’est la question qu’on peut naturellement se poser (cf. avalanche d’Entraunes cette année).

je suis d’accord avec « l’effet raid », pour l’avoir vécu (manque d’infos et volonté de passer)

par contre j’ai vu un « effet guide » inverse de ce que tu dis : je ne sais pas si les clients poussent mais j’ai vu des guides faire demi-tour « météo » là où on est passés (avec de l’orientation, des bonnes couches thermiques et de la motivation) Ils doivent aussi penser « plaisir » (le client reviendra pas si son seul souvenir est d’avoir galéré dans la tempête)

Pour les GPS, c’est en effet top en jour blanc dans certains terrains (reliefs peu marqués ou piégeux) ou certaines conditions à éviter (niveaulogie douteuse …) mais la plupart du temps le combo carte-boussole-alti permet largement de se démerder !

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Un témoignage

Si ce que le témoin dit est exact, le guide s’est lancé dans la course sans GPS.
Ca n’est sûrement pas l’arme absolue dans le mauvais temps, surtout si il y a des passages tendus (comme c’est le cas pour accéder aux vignettes je crois) mais je pense que le GPS a du éviter bien plus d’accidents qu’il n’en a provoqué et de toutes façons on ne reviendra plus en arrière c’est évident.
D’où l’utilité d’en avoir plusieurs dans le groupe avec des gens capables de s’en servir (le danger du guide qui seul sait où il est et ou il va…)
Et la nécessité de savoir renoncer…

C’est bizarre ce que je lis : je défie de sortir la carte avec des rafales de neige à 70 km/h et de prendre le temps de prendre tes azimuths… surtout si tu as des lunettes… Et avec le Gps y’a pas besoin de compétences, il faut avoir ton tracé pour si ça craint c’est tout, pas besoin d’en abuser (et y’a pas de problème de batterie si tu t’en sers juste si ça craint). En tout cas nous lundi (un petit coup de gps entre Division et col du Mt Brulé sans visibilité) on est rentré à Arolla…