Ce que « j’ose » résumer en lisant plusieurs articles : selon les guides Italiens le guide était parfaitement équipé : carte, gps, téléphone satellite. Selon un survivant (encore sous le choc?) c’est lui seul qui a conduit le groupe… Où est la vérité ? Le groupe de 10 personnes du guide italien a été décimé : 7 morts, un seul bien portant et deux personnes encore à l’hôpital. Le groupe de 4 français s’en est tiré avec des légères gelures… Qu’ont fait les français de tout juste pour s’en tirer ?? On a aucune nouvelle de leur part. Un jour, je pense, nous connaîtrons toute la « vérité » sur ce drame et chacun pourra tirer des enseignements pour la suite. Que tous ces personnes reposent en paix et condoléances aux familles.
Avalanche d’accidents
Bonjour,
Ce n’est pas contradictoire : le guide était bien équipé, il a guidé le groupe, mais il est le premier a être décédé dans les difficultés. Le mérite du communiqué des autres guides italiens est au moins de réparer ce point là, afin de ne pas faire retomber toute la responsabilité sur une accumulation de négligences de la part du guide. A partir du décès du guide, un des membres avait un Gps et a tenté de conduire le reste du groupe. Mais sans expérience du lieu, il n’a pas su conduire le groupe jusqu’au refuge, ni eu l’idée de s’arrêter avant dans un endroit mieux protégé pour y faire un abri. Le Gps sans expérience, sans connaissance de l’endroit, peut être un piège : il montre que le refuge n’est pas loin, il incite à continuer, il ne montre pas forcément les difficultés qui restent à franchir ni les lieux adaptés pour faire un abri de secours.
Bernard
une hypothèse:
Les italiens faisaient un long raid ils avaient peut être déjà beaucoup puisé dans leurs réserves. Les français peut être pas.
Il y a un indicateur tout simple peut-être : en voyant les petits sacs de certains(nes) je me dis qu’avec nos sacs de 12 kg pour 5 jours on est peut-être dans le « trop » (eau, bouffe, doudoune, etc, crampons)… là je crois qu’on est dans le « juste »…
Le juste me semble surtout de ne pas porter de jugement, voir même de ne pas disserter publiquement, sur cet accident.
D’une part, nous ne connaissons rien des circonstances exactes et précises.
D’autre part, ce n’est ni le moment, ni l’endroit pour faire ce genre « d’analyses ».
Si on souhaite tirer des enseignements des accidents, il y en a suffisamment de beaucoup plus anciens, sous-entendu qu’il est possible d’évoquer publiquement, sur un média de masse, sans risquer de trop interférer avec le deuil des proches.
Dans ce genre de circonstances, il me semble souhaitable de considérer que les proches vont lire nos propos, et donc de s’abstenir durant une durée certaine. En gros, respecter une période de deuil.
On sait bien que c’est difficile et que nous avons tous tendance à en discuter dans le café du commerce. Mais, le café du commerce c2c est un média de masse public.
De toutes façons, il serait plus qu’étonnant que les raisons/causes de l’accident soit une nouveauté dans la pratique montagne.
Oui bien sur… Je voulais dire le juste au niveau poids loin de moi l’idée d’un jugement de valeur…
bjr,
la version de la police cantonale à savoir le guide « aurait passé la nuit avec le groupe » me paraît peu vraisemblable : pourquoi?
la logique de bon sens aurait voulu que son groupe ne reste pas sur l’arête et aille ailleurs creuser des trous pour s’abriter du vent et se réchauffer…
autre interrogation sur le fond de sac des membres du groupe:
- couverture de survie
- moufles
- réchaud
- bougies
- fusées éclairantes
- ration de survie etc…
et autre interrogation concernant les membres d’un raid: - préparation physique,technique et mentale
Génial, raconte, tu étais là pour auditionner tous les survivants ? Pour recouper tous les témoignages ? Tu as inventorié le matériel sur place ? Tu as lu les rapports d’experts météo et médical ?
C’est sympa que le ministère public valaisan t’a permis de te joindre à l’enquête ! C’est assez rare pour être mentionné !
Sauf erreur il y a peut-être une nuance entre le Communiqué écrit du Ministère public
« Le guide n’a pas quitté son groupe durant la nuit »
et
l’oral du porte-parole de la Police:
« Le guide a passé la nuit avec son groupe »
Perso je fais plus confiance au Communiqué écrit du Ministère public, ayant souvenir de qq imprécisions de l’ancien porte-parole de la Police par le passé, par manque de connaissance du milieu (?).
En jouant sur les mots, le Communiqué laisserait la possibilité d’avoir quitté AVANT ou APRES… ???
Tellement peu d’infos actuellement qu’il est encore difficile de savoir…
Pfeuu!!=On y était pas!! heureusement pour nous et malheureusement pour nos ami(e)s alpinismes, car nature, qui est souvent imprévisible, quand elle se déchaîne avec le vent, te fait vivre l enfer sur terre et sur mer en 5 minutes!! de très forts alpinistes se sont souvent retrouvés en difficulté!! Dont act!+je suis sûr que le guide et-ou les leaders ont tout fait pour protéger leurs groupes. Mais on s est tous aperçu un jour, qu’en difficulté et exténué, que l’on peut réagir différemment aux dangers ET de plus épuisé!!=L’ instinct grégaire de tout un chacun peut ressurgir et nous pouvons avoir des réactions bizarres en paroi ou autres!!=moi le premier!! fuir le danger…n oubliez
Les 4 chaufferettes a mettre dans les poches et autres!!+ a tester par grand!!galère galères cet hiver à freissiniere par -25degrés!! j ai eu les doigts gelés pour les activités. …alors épuisé …j image pas!! A+
Oui mais…
Selon la Police cantonale, le guide a été retrouvé du côté des Vignettes… (je veux dire qu’il aurait donc à priori fait la majeure partie de la traversée et descente du Pigne avec le groupe)…
c’est de « flat light » en anglais
Bonjour.
Ce n’est pas tout à fait vrai: l’un des français (une française de 56 ans selon un communiqué de la police cantonale valaisanne) fait partie des 2 hospitalisés qui s’en sont sortis vivants.
Quant à ceux qui parlent de réchaud et bougie: essayez d’allumer un réchaud ou une bougie dans les conditions dantesques qu’ils on subies!! (J’ai déjà essayé à 3500m par -25°: même sans vent, impossible!). Et une ration de survie complètement gelée, on ne peut pas la manger.
Creuser un abri: n’oubliez pas qu’ils étaient sans visibilité, sur un glacier, avec donc un risque non négligeable de se retrouver dans une crevasse (et en plus pour creuser un trou pour s’abriter sur un glacier, il faut des piolets et c’est long: expérience vécue).
J’ai donc une petite expérience de galère en haute montagne, bloqués sur un glacier à 3500m par -25°, avec une opération de secours qui a duré 33h (entre le moment où on les a appelés et le moment où les derniers d’entre nous ont été à l’abri). Enorme différence avec le drame d’Arolla: par chance pour nous, le vent était négligeable. Pourtant, deux d’entre nous ont dû être hospitalisés avec des gelures profondes aux doigts. Alors, j’imagine bien ce qu’ils ont pu vivre et je me garde de juger.
P’tit’ étoile.
Mise au point RTS du 13.05.2018, a parlé du drame d’Arolla. Mais toujours peu d’infos officielles et validées.
OK mais…
Cet accident interpelle de par son ampleur.
Probablement plusieurs ici essaient de comprendre ce qui s’est passé, le timing, pour tenter d’en tirer des enseignements… Car on n’est pas forcement meilleurs et plus à l’abri… Si cela peut éviter des accidents ultérieurs…
Si on en discute pas à chaud, on risque de ne jamais en discuter, ça tombera dans l’oubli.
On sait bien que c’est difficile et que nous avons tous tendance à en discuter dans le café du commerce. Mais, le café du commerce c2c est un média de masse public.
Perso moyen d’accord avec le « café du commerce », car c2c est une site spécialisé montagne, ou seuls les membres peuvent poster. Sinon où discuter de montagne ?
Le public qui y vient cherche des infos montagne et ne va pas sur LeMatin.ch.
De toutes façons, il serait plus qu’étonnant que les raisons/causes de l’accident soit une nouveauté dans la pratique montagne.
Pourtant les piqures de rappel sont parfois utiles ?
Tout à fait, je trouve que les analyses d’accident apportent toujours quelque chose.
D’ailleurs j’avais prévu d’aller dans ce secteur ce week-end là et j’ai renoncé au vu des prévisions de foehn très fort en ayant en tête l’accident survenu en 2000 à Tête Blanche.
Je trouve qu’avoir en tête des cas précis est toujours plus parlant qu’une vague notion de risque théorique.
Et ça me semble le bon endroit ici pour relayer des informations officielles et en discuter, sans juger les protagonistes et dans le respect des victimes.
Ici le guide était expérimenté et le circuit très classique, il reste des témoins (notamment le groupe de français qui n’était pas sous la responsabilité du guide), je suis sûr qu’il y a des enseignements à tirer de cet accident.
Ce jour là, quand on est arrivés à Aosta en début d’après-midi, deux jeunes suisses (qui avaient tentés la Dent d’Hérens par du raide) attendaient que ça s’arrange pour rentrer à Zermatt !.. Ils sont partis et franchement ça faisait pas envie, je me suis dit qu’il faisait bon être jeune (et compétent) !.. et puis trace gps ou pas ??? Apparemment ils sont bien arrivés. Mais c’est pas du tout la même logique qu’un groupe, on le sait…
Jamais sans mon GPS.
Désolé par avance pour ce texte, ce n’est pas un jugement, mais le résultat d’une tristesse profonde.
Oui, il y a un jour où la mort est là, et l’on n’y peut rien. Les choix pour l’éternité se font avant, si on estime que ces choix peuvent se faire (chacun est libre à ce propos).
Ce jour-là, tu peux être en voiture, dans ton lit ou en montagne.
Là, c’était en montagne. Alors ça touche ceux qui ont foulé la même neige et les mêmes rochers.
A quelques mètres d’un refuge douillet. A quelques mètres d’une cuisine chaude et de couvertures accueillantes.
Et c’est vexant. Alors fi des débats débiles sur la différence entre i-phone, samsung, radio-satellite ou que sais-je, avoir une carte et un GPS fonctionnel (pas un truc qui n’est pas fait pour résister au froid et aux chocs, un vrai GPS!) dans la poche de chaque participant à une rando en haute montagne est devenu très facile aujourd’hui. OK, un GPS peut tomber en panne. Comme une carte peut être impossible à déplier. Mais sur un groupe aussi nombreux, au moins un GPS aurait bien résisté aux conditions dantesques.
Bien sûr, ce n’est pas le propos, mais je ne randonnerai plus jamais sans mon GPS.
P.S. J’écris ça après avoir vu le reportage qui semble positionner sans hésitation le lieu du drame. Le Pigne est la première « vraie » montagne que j’aie gravie… et je l’aime toujours autant… mais je ne passerai jamais plus sur cette petite arête débonnaire (à quelques mètres du refuge) sans une pensée pour ce drame.
Jamais sans mon GPS ???
Si GPS avec écran couleur tactile, il y a un problème de l’autonomie
Sinon il faut avoir programmé le bonne système des coordonnées étant donnée que la Suisse, l’Italie et la France utilise des ellipsoïdes et projections différents dans leur cartographie. A mon connaissance, il n’y a pas de WGS84 sur les cartes suisses topo. Il y a le même problème avec de traces téléchargés. Ca joue a quelque dizaine de mètres.