Avalanche d’accidents


Resultats du magistrat suisse sur l’accident.

J’ai essayé de traduire, je retiens que « la visibilité est tombée à moins de 1m, la glace se formait sur l’écran des GPS, et la neige est devenue trop dure pour permettre la construction d’un abri »

Merci pour ce retour:
J’en conclu qu’une fois basculé versant Vignettes leur sort était scellé (ou presque). Ont ils douté à ce moment à poursuivre ou à faire demis-tour ( ce n’est pas écrit).
Que faire en bas pour essayer de s’en sortir?

  • faire des longueurs de corde avec relais sur broches pour explorer le terrain et chercher le passage ?

quelqu’un a accès à la version originelle et francophone du document du magistrat ?

@vref Ce n’est pas le document du magistrat, mais voilà au moins une version francophone que j’ai traduite depuis l’article en italien :

Castiglioni avait avec lui tout l’équipement technique nécessaire, des cartes à jour de la région, des gps, des téléphones satellite et des radios. Les hommes et les femmes qui avaient payé […] étaient équipés de façon adaptée aux conditions météo de la zone à cette période de la saison, et avaient déjà l’expérience de courses similaires. Bien sûr, a posteriori, s’ils avaient disposé de couvertures de survie, de matériel pour creuser, d’équipement pour conditions polaires, peut-être auraient-ils tous été sains et saufs. Mais en parler aujourd’hui ne rime pas à grand chose.

Au départ de l’avant-dernière étape, depuis la Cabane des Dix (2900m), la météo signalait que le temps allait se gâter quelques heures après le départ, qui s’est fait à 6h20 du matin. Castiglioni avait choisi un parcours plus long, jusqu’au refuge Nacamuli en Valpelline sur le versant italien, mais sans aviser son gardien de leur arrivée dans l’après-midi. Ils sont partis à 14 : le groupe de Castiglioni et 4 Français, qui eux allaient vers la Cabane des Vignettes, près des Pigne d’Aroma (3160m), qui sert en quelque sorte de moitié naturelle de cette étape, la dernière étant Zermatt.

La tempête de neige et de glace les a surpris à plus de 3000m, pas très loin de la Cabane des Vignettes, mais séparés de leur salut par une crête raide. Tous avaient ôté leurs skis pour entreprendre un peu de la descente en crampons, mais les violentes rafales de vent les jetaient au sol pendant de longues minutes. La température ressentie était de -20°, la température réelle de -5°, et les écrans des gps étaient très vite devenus illisibles du fait d’une couche de glace qui s’y formait dès qu’on les sortait des sacs. Les survivants ont raconté que la visibilité était réduite à 1 mètre du fait de l’effet Blanc dehors. Castiglioni, du fait d’expériences similaires en Himalaya, n’avait pas perdu espoir. Il a dit qu’en 40 ans de montagne, il n’avait « jamais rien vu de semblable » et avait décidé d’écourter le parcours vers la Cabane des Vignettes. Mais ils ont fini par perdre la trace du sentier et se sont arrêtés dans l’idée de passer la nuit à l’abri. Ce qui leur fut fatal était un orage qui avait eu lieu sept jours plus tôt et avait transformé la neige en une épaisse couche de glace dure comme de la pierre, impossible à creuser sans les outils adéquats. Les alpinistes n’ont donc pas pu creuser les trous qui auraient pu leur servir de refuge et sont restés exposés au gel et à la tempête. Castiglioni a tenté de façon désespérée de retrouver le sentier vers le refuge tout seul pour ensuite pouvoir accompagner les autres mais il est tombé. Blessé, il a succombé en quelques minutes à l’hypothermie. On connait malheureusement la suite. Sur 14, sept sont morts de froid, certains sur place, deux à l’hôpital.

Les victimes s’appelaient Mario Castiglioni, 59 ans, sa femme Kalina Dumyanova, 53 ans, bulgare ; Francesca Von Felten, 43 ans, de Parme ; Marcello Alberti et sa femme Gabriella, 53 ans tous les deux, de Bolzano ; tout comme Elisabetta Paolucci, 47 ans ; Andrea Grigioni, 45 ans, de Côme.

mais ça, c’est l’article du journaliste italien, truffé de conneries comme parfois les articles de journalistes
entre autres:

  • parler de sentier quand on parle de ski de rando est un non sens total
  • [quote=« amarame, post:252, topic:214353 »]
    Les hommes et les femmes qui avaient payé […] étaient équipés de façon adaptée aux conditions météo de la zone à cette période de la saison
    [/quote]

c’est pour cela que 7 sur 9 sont morts alors que les 4 français sont tous vivants

hum …
cela fait beaucoup … trop de poids inutile pour être vrai
je suppose qu’il était équipé correctement, mais là le journaliste m’en fait douter

c’est pour cela qu’ils ont mis 10h pour faire 350m de D+ et 1,5km de distance de la Serpentine au Pigne

j’arrête là, mais tout est du même tonneau
le journaliste sert la soupe à l’agence et aux guides de chez lui
comment avoir confiance dans un guide italien après cela ??

c’est pour cela que lire le document du magistrat, avec ses termes précis et ses attendus, serait instructif

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Les français étaient en autonomie.
Les autres avaient un guide, leur guide est mort. On peut comprendre qu’ils soient moins bien armés tout seuls…

Si c’étaient un guide français, tu écrirais cela ?
Quel rapport avec sa nationalité ?
PM, il est mort en essayant de sauver ses clients. Il me semble difficile de le rendre responsable de ce qui s’est passé après…

Etat de fatigue, exposition au vent, aptitude au froid. En fait tu ne sais rien mais tu as ton avis.

Il y a t-il un article fiable qui donne les horaires ? ça ferait d’après toi une arrivée au sommet du pigne pas avant 18-19h. 6h20->8h20-9h pour sortir du G. Tsena refien.-> 18h20-19h au pigne.

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A mon avis, c’est clairement le problème: soit ils ne savaient même pas qu’il était mort et espéraient son retour, soit ils savaient qu’il était mort et difficile de bouger si celui qui a bougé s’est tué… En plus, ils pouvaient très bien espérer une éclaircie. Ça amène à réfléchir sur la gestion de la « hiérarchie »: je pense qu’il faut peut-être s’inspirer du modèle militaire dans ce genre de situation de crise.

Pour moi difficile de savoir ce que le groupe laissé seul aurait du faire, si ce n’est peut-être la tactique des manchots (voire la marche de l’empereur). Dommage qu’il n’y ait pas plus d’info concernant les conditions de survie des 4 français (c’est peut-être un hasard). C’est vrai qu’on a beaucoup d’infos sur « comment faire un abri », mais pas grand chose sur « que faire si on ne peut pas faire un abri ».

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En voilà une réflexion essentielle.

Bonjour.

D’autant plus que 3 Italiens ont également survécu (ils étaient 10 dans le groupe, guide compris et non 9 comme semble le croire Vref, 6 sont morts par hypothermie).
Pour Vref, autre point à prendre en compte: la fatigue éventuelle (y compris psychologique). Si je me souviens bien, le groupe avec guide était au dernier jour de leur raid, ce qui n’était pas le cas des 4 français, qui commençaient leur week-end (à vérifier). Et il est évident que le décès du guide a sûrement eu un effet psychologique défavorable pour le groupe qu’il encadrait. La survie dans des conditions difficiles n’est pas seulement une question de matériel.

P’tit’ étoile.

La traduction de l’article laisse supposer qu’ils n’étaient pas tous équipés de couverture de survie. Alors, je vous l’accorde, une couverture de survie avec des rafales de vent très fortes, ça ne sert peut-être pas à grand chose si on ne peut pas la sortir, mais ça laisse quand même la place à de gros doutes concernant : [quote=« amarame, post:252, topic:214353 »]
équipés de façon adaptée aux conditions météo de la zone à cette période de la saison
[/quote]
La couverture de survie ne fait-elle pas partie du fond de sac qu’elle que soit l’activité envisagée ?

On était pas très loin ce jour là (Nakamuli-Aosta)… Je crois qu’il n’y avait pas grand chose à faire à part ne pas être là :worried: y’a un ensemble de facteurs… alors avec des pelles tu fais un mur de neige ou un igloo mais ça c’est dans les manuels… sans visi avec la tempête sur de la neige gelée et surtout sans guide…

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Ceux qui en avaient une ont survécu ?
Pour emballer un blessé en short-t-shirt ça fait le job, mais dans le cas précis, sans être spécialiste, je ne pense pas que de s’allonger dans la couverture de survie aurait sauvé des vies.

Personnellement je ne prends que rarement une couverture de survie en hiver. Si la couverture de survie coupait si bien le vent et le froid, je ne prendrais pas de doudoune ni de goretex… A La limite une par groupe, pourquoi pas.

Ça fonctionne aussi pour emballer un blessé bien équipé pour le froid. Et une seule sera peut-être insuffisante (une pour isoler du sol et une autre pour emballer). La température du corps chute d’autant plus vite quand il fait froid, autant mettre toutes les chances de son côté. Et puis, c’est pas vraiment ce que ça coûte et ce que ça pèse…
Pour l’avoir essayé, tu sens vraiment la différence même avec une goretex (et pourtant je n’étais pas blessée).

Dessous je ne pense pas que ça serve à grand chose, s’assoir sur son sac isolera beaucoup plus.
et il faudra de toute façon s’assoir sur celle qui nous entoure si on veut qu’elle tienne et que l’air ne passe pas trop. Dans le cas décrit le problème c’est le vent pas la température, le refroidissement par rayonnement ne sera pas bien grand devant celui par convection forcée.

Je n’ai jamais dit que la couverture de survie était la solution idéale pour ce genre de situation, juste qu’il me semble que c’est un élément important à avoir sur soi en montagne (ou ailleurs) et qu’à ce titre, on peut se poser la question de ce qu’ils avaient également omis de mettre dans leur sac.
Ensuite je répondais à @Ml2 sur l’utilité de la couverture de survie même en hiver.

La couverture de survie bloque le vent et limite ainsi la « convection forcée » et donc, dans une certaine mesure, la perte de chaleur… a condition bien sûr de pouvoir s’envelopper de façon suffisamment étanche ce qui n’est pas facile par grand vent…

Oui elle fait coupe vent et je pense que c’est très important ici (c’est le problème des pertes par le sol qu’il me semble secondaire). pour bien s’abriter avec la couverture il faudrait être dos au vent, pas simple si on ne peut pas faire au moins une plateforme.

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une couverture est bien utile si on peut s’emballer dedans ou comme tapis de sol dans un abri mais par grand vent, faut oublier … j’ai dû en sortir une du sac dans des conditions bien différentes il y a des années. On était sur une vire avec un rappel coincé : on attendait de l’aide et/ou que ça ce calme un peu. Je vais pas rentrer dans les détails ici, c’est hors sujet. Mais juste pour dire que la couverture n’a pas tenu 2 minutes avant de partir en lambeaux dans la tempête …

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