Avalanche à Sainte-Foy en Tarentaise

Posté en tant qu’invité par euh:

[quote=« J2LH, id: 1696708, post:36, topic:149949 »]

Pas seulement entre les lignes, le verbe « envisager » ça veut dire quoi pour toi ? Pour moi ça veut dire que la veille tu ne rejettes pas l’itinéraire d’emblée parce que de toute façon les pentes sont trop importantes pour le niveau de risque annoncé. Donc tu regardes le bulletin et la carte plus en détail.[/quote]
Pour moi le danger 2, justement on ne peut pas envisager « à peu près tout » mais qu’il faudrait déjà commencer par envisager les courses qui évitent les rares pentes décrites comme dangereuses dans le bulletin. Envisager « à peu près tout », ça correspond plutôt à un danger 1, hop je supprime les filtres. Ça dépend donc du niveau de filtre et de l’interprétation de chacun. Car à ce taux-là, je peux tout envisager par danger 4, ensuite j’élimine en fonction des facteurs humains, topo, condi…

Dans la tête des gens, danger 2 = pas de danger (je ne dis pas que tu en fais partie) et c’est bien souvent très traître.

Je rajouterai que certaines années où le manteau neigeux est très favorable, à peu près tout peut être envisagé par danger 3… peut-être plus qu’un autre jour de danger 2 d’une autre année?..

Ta phrase est à mon sens un peu simpliste.

Assez d accord avec J2, danger 2 tu peux quand même partir sur bons nombres de projets pour ne pas dire tous; après ça veut pas dire que tu vas pas devoir affiner un peu sur place ou te faire coffre, parce que si tu attends qu il n y ai plus aucun risque pour tout envisager, tu vas manquer des belles sorties…

Bonjour,

[quote=« Paul G, id: 1696431, post:12, topic:149949 »]Ce qui m’étonne, c’est qu’ils semblent y aller un par un en se surveillant, donc être conscients du risque, et prendre des précautions…
Mais le groupe du bas est regroupé dans une zone à risque, ce qui semble montrer qu’ils ne sont pas conscient du danger.

Psychologie, psychologie…
Mais pas possible d’analyse sans savoir l’expérience des participants, qui sont les leaders, etc…[/quote]

D’après le lien donné par Alex Buisse :
« La vidéo très impressionnante, et les détails (en anglais) sur henrysavalanchetalk.com/avalanche-fogli … tarentaise »
Je lis dans les commentaires en anglais qu’ils avaient choisi de s’arrêter là où était le groupe du bas, car c’était une zone à l’abri d’une avalanche petite ou moyenne dont ils craignaient la survenue. Comme la zone qui est partie semble vraiment très large, je ne sais pas bien où ils auraient pu se mettre, même éloignés les uns des autres, pour ne pas être emportés. Le plus probable est qu’ils étaient dans un endroit trop dangereux, mais ça, c’est toujours plus facile à dire après que quand on s’y engage. Apparemment, ils étaient quand-même d’un assez bon niveau, puisqu’ils décrivent que les recherches ont pu se faire très vite malgré la distance qui ne leur permettait pas de communiquer entre eux, car chacun était autonome pour décider comment commencer à chercher. Et ils me semble aussi retenir de leur discours que les recherches ont été très rapides parce qu’ils ont pu les commencer à quelques mètres des victimes ensevelies, en les ayant suivi du regard avant qu’elles le soient. Là aussi, compte tenu de l’importance de l’avalanche et du fait que la presque totalité du groupe a été emporté, c’est plutôt une indication en faveur de leurs compétences.

Bernard

Posté en tant qu’invité par euh:

Oui certes, mais si tu dis au premier touriste qu’il peut envisager à peu près tout parce que c’est danger 2, je reste convaincu que le message est un peu laxiste. Après, que ce soit ton approche, ou certainement la mienne, c’est différent.

Le bémol de la deuxième phrase veut dire ce qu’il veut dire :

« Danger 2 : Conditions favorables dans la plupart des cas. La prudence est surtout conseillée lors de passages sur des pentes raides aux expositions et altitudes indiquées dans les bulletins. »

Leurs compétences en recherche, oui, et tant mieux.
Mais pas leurs compétences en
-compréhension du BERA
-gestion du risque à plusieurs dans la pente
Dans cette pente, comme indiqué plus haut par Big Jim et moi-même, les 2 seuls endroits sûrs sont tout en haut et tout en bas. Sûrement pas à 4 au milieu de la pente !
A mon sens, avant d’être une bête en recherche, c’est mieux d’être une bête en prévention et en gestion.
Parce-que quand on cherche on ne sait pas ce qu’on va trouver.
Là, ils ont eu de la chance.

Pfff… c’est ça qui est fatiguant. Répéter et répéter encore et encore que « la plupart des cas » ce n’est pas « tous » les cas. Que "prudence conseillée etc. etc… " implique qu’il faut lire la totalité du bulletin et tout à l’avenant. A croire que le gens ne comprennent pas le français ou ne savent pas lire ou ne comprennent pas ce qu’ils lisent.

Posté en tant qu’invité par matouzalem:

et s’ils prolongent leurs analyses, ils peuvent etre persuadés d’avoir grillé un kolossale stock de cartouches de chance…et leur apporter un peu d’humilité face à la blanche neige…quelque soit leurs formations et ambitions; je leur souhaite tous du bon ski.

Posté en tant qu’invité par Mid:

[quote=« J2LH, id: 1696712, post:37, topic:149949 »]C’est justement ce qu’il ne faut pas prendre en compte pour savoir si tu y vas ou pas, du moins pour ce qui concerne le risque d’avalanche (perso je ne vais pas m’engager dans du 50°, mais ça n’a rien à voir avec les avalanches).
Il est vrai qu’un meilleur skieur a plus de chances de s’en sortir mais c’est une grave erreur de penser qu’on peut s’aventurer dans une pente parce qu’on est bon skieur alors qu’un skieur moins bon se ferait prendre par une avalanche. Le gain de sécurité est bien trop faible quand on est bon skieur, même si tu as 2 ou 3 ou 4 fois plus de chances de t’en sortir c’est encore trop faible, ce n’est pas l’ordre de grandeur des problèmes de sécurité.[/quote]

Dans l’absolu, c’est sûr. Mais dans la pratique, selon la configuration de la pente, certains très bons skieurs (dont beaucoup de pros du freeride notamment) jugent qu’il peuvent y aller de manière plutôt safe, même si ils pensent que ça a des chances non-négligeables de partir. Parce qu’ils savent qu’avec leur niveau, dans la configuration considérée, ils sont quasi sûrs de pouvoir s’échapper. Globalement, ces skieurs déclenchent toutes les saisons des avalanches (généralement peu grosses, c’est vrai), mais s’en sortent bien, alors qu’un skieur moyen se ferait coffrer.

Je concède qu’il s’agit d’un facteur d’appréciation qui concerne une petite frange des skieurs. Et dans le cadre de l’avalanche de St-Foy, j’ai de la peine à imaginer quelque skieur que se soit être capable de s’échapper une fois engagé de plusieurs dizaines de mètres dans la pente avant que la plaque ne parte…

Posté en tant qu’invité par matouzalem:

il n’y a ka descendre plus vite que l’avalanche non, t’es doué ou pas faut savoir ; Dans la société , il y a toujours eu ceux qui creusent et d’autres ? ben la c’est pareil non?

Alors on a le choix entre :

ou entre

Alors qui croire ?

Et bah moi j’irais bien skier avec John

Un peu le même scénario que l année dernière, mais moins marqué ,les années avec peu de neige malheureusement sont dangereuse cause du manteau neigeux instable…Christian 73

Quand on regarde la video, la plaque s’est décrochée en plusieurs endroit avant de ne former qu’une seule grosse avalanche. Pour en échapper, il fallait descendre plus vite que la propagation de la rupture de la couche fragile. Je n’ai pas calculé d’après la vidéo, mais c’est souvent > 50m/s :slight_smile:

En bas, mais avec assez de retrait voire en montant sur le versant d’en face.
Je dois avouer que je respecte rarement cette distance de sécurité, pour éviter de perdre des virages.

Oui. Par contre on peut envisager à peu près toutes les classiques.

Ce n’est pas rare que le risque 3 est dû à un risque de coulée de lourde important l’après midi en versant S, alors qu’en versant N c’est tout bon. Si on compare un risque 2 causé par un risque de plaque de neige sèche en versant N, c’est sûr qu’on peut se dire que le niveau de risque est pipo.
Ne pas s’en tenir qu’au niveau de risque, sinon ça n’a pas de sens.

Mouais…
Ca m’est déjà arrivé plusieurs fois de ne pas déclencher une plaque grace aux fats : la conclusion est qu’il ne faut pas en abuser, on joue vraiment avec le feu, il suffit que la couche au-dessus de la couche fragile fasse 35cm au lieu de 40cm par exemple, et ça déclenche.
Mais à mon avis, si on ne compte pas les chutes, le niveau du skieur importe moins que la pression des skis (qui dépend de la surface des skis, de son flex, et du poids du skieur).
En effet, en ski on recherche des « sensations », qui sont en fait des accélérations.
Un bon skieur ira peut être vite, avec un rayon de virage assez grand mais pas trop, donnant une bonne accélération.
Un skieur moyen, qui ne souhaite pas aller vite pour limiter les conséquences d’une perte de contrôle ou d’une chute, ira lentement, mais pour compenser fera des godilles pour avoir un rayon court donnant de bonnes accélérations aussi (mais plus courtes).
A moins de descendre tout droit sans freiner, en grande courbe on appuie tout autant qu’en godille.
Il y a eu des études à ce sujet, à retrouver.

???

[quote=« Francois, id: 1696780, post:53, topic:149949 »]

???[/quote]
+1 avec François.
Tu fais peur à tout le monde, là!

C’est plutôt que je me pose des questions. Comment savoir que c’est une plaque si tu ne l’as pas déclenchée ? Tu sais les reconnaître ? Voilà une avancée importante dans la science avalanchesque !

Tu n’as pas compris, quand je dis que par risque 2 on peut envisager à peu près tout ça veut juste dire que la simple information « c’est niveau 2 » ne permet par d’exclure beaucoup d’itinéraires (je serais bien incapable d’en citer un seul) alors que « c’est risque 3 » permet d’éliminer d’office un bon nombre d’itinéraires. Ensuite bien sûr il faut affiner avec le bulletin.

Des potes avec des skis plus étroits l’ont déclenché derrière moi.
Idem à la montée où je ne fais pas de wouff, mais le pote avec plus de pression fait des wouff.
C’est le même genre de différence que lorsque une fille de 45kg se fait plaisir sur de la top moquette, alors qu’au même endroit tu casses la croute et tu trouves que c’est quasi inskiable.
Rien d’extraordinaire.

Sinon, pouvoir reconnaitre des plaques (pas toutes), ce n’est pas difficile. Déclenchable par moi-même tout de suite là maintenant, c’est plus dur. Mais si je ne suis pas sûr de la déclencher, et si l’incertitude sur le fait de ne pas la déclencher est trop grand, ben je n’y vais pas (ou en restant au bord, ou …).

Posté en tant qu’invité par azertyuiop:

[quote=« Bubu, id: 1696805, post:57, topic:149949 »]

Des potes avec des skis plus étroits l’ont déclenché derrière moi.
Idem à la montée où je ne fais pas de wouff, mais le pote avec plus de pression fait des wouff.
C’est le même genre de différence que lorsque une fille de 45kg se fait plaisir sur de la top moquette, alors qu’au même endroit tu casses la croute et tu trouves que c’est quasi inskiable.
Rien d’extraordinaire.

Sinon, pouvoir reconnaitre des plaques (pas toutes), ce n’est pas difficile. Déclenchable par moi-même tout de suite là maintenant, c’est plus dur. Mais si je ne suis pas sûr de la déclencher, et si l’incertitude sur le fait de ne pas la déclencher est trop grand, ben je n’y vais pas (ou en restant au bord, ou …).[/quote]

t’as une sacrée rigueur scientifique, quand même. Ce n’est pas parce que les gens l’ont déclenché après toi que c’est lié forcément au fait que tu aie des fats… Il est connu qu’une avalanche peut se déclencher après plusieurs passages, c’est d’ailleurs le cas (fat ou pas !!!) dans l’avalanche en question.

Tu as peut etre gentiment commencé à effondrer la couche fragile, qui a fini de le faire sous le passage de tes copains…

Posté en tant qu’invité par euh:

[quote=« azertyuiop, id: 1696894, post:58, topic:149949 »]

[quote=« Bubu, id: 1696805, post:57, topic:149949 »]

Des potes avec des skis plus étroits l’ont déclenché derrière moi.
Idem à la montée où je ne fais pas de wouff, mais le pote avec plus de pression fait des wouff.
C’est le même genre de différence que lorsque une fille de 45kg se fait plaisir sur de la top moquette, alors qu’au même endroit tu casses la croute et tu trouves que c’est quasi inskiable.
Rien d’extraordinaire.

Sinon, pouvoir reconnaitre des plaques (pas toutes), ce n’est pas difficile. Déclenchable par moi-même tout de suite là maintenant, c’est plus dur. Mais si je ne suis pas sûr de la déclencher, et si l’incertitude sur le fait de ne pas la déclencher est trop grand, ben je n’y vais pas (ou en restant au bord, ou …).[/quote]

t’as une sacrée rigueur scientifique, quand même. Ce n’est pas parce que les gens l’ont déclenché après toi que c’est lié forcément au fait que tu aie des fats… Il est connu qu’une avalanche peut se déclencher après plusieurs passages, c’est d’ailleurs le cas (fat ou pas !!!) dans l’avalanche en question.

Tu as peut etre gentiment commencé à effondrer la couche fragile, qui a fini de le faire sous le passage de tes copains…[/quote]
+1

D’ailleurs c’est bien connu que les freeriders pro ne déclenchent jamais d’avalanche grâce à leurs fats :stuck_out_tongue:

Même si on ne déclenche pas d’avalanche on est dans l’erreur quand on est là où d’autres déclencheraient une avalanche.