Posté en tant qu’invité par estelle:
Ce n’est pas si radical que ça, par exemple l’arête O du
Colombier d’Aillon a des passages à 40° mais on peut y aller
presque toujours même par risque 3
Cet exemple vient de me mettre la puce à l’oreille… il y a peut-être més-interprétation de la méthode Munter par rapport au bulletin.
Je ne connais pas cette sortie, mais d’après le topo-guide, le sommet culmine à 2045m et c’est précisément cette altitude qui m’interpelle.
En Suisse(1), le bulletin d’avalanche indique (par exemple pour le 11 janvier 2007) un danger marqué pour les pentes de l’W à l’E en passant par le nord, AU-DESSUS de 2200m d’altitude.
La conséquence implicite est que pour une altitude inférieure à 2200m, même dans la zone « danger marqué » le danger est localement LIMITÉ(2). Donc, il serait tout à fait possible de faire une randonnée en conditions de danger limité aux alentours de Sion, à condition de rester à une altitude inférieure à 2200m. Pour être plus concrète, si le Mt Colombier se situait près de Sion, alors même que sur la carte des dangers, le danger est 3, on se trouverait dans une situation de type danger 2. D’où -d’après la méthode Munter- prendre le risque de descendre cette pente serait un risque « acceptable » (que l’on peut prendre avec un groupe).
Pour la Pointe Ronde, la situation est différente au regard de l’altitude (2700m).
Pour en revenir à la question d’altitude, j’ai observé que souvent le changement danger limité/danger marqué se situait autour de 2000m +/- 200m en cas de nouvelles chutes de neige; et était corrélé à la limite pluie/neige au début des précipitations(3). Le Mt Colombier est donc probablement souvent à la limite de changement de danger et c’est peut-être pour cela qu’il peut être parcouru par danger « marqué sur la zone » mais est probablement plutôt en conditions de danger limité en réel.
Tu peux appliquer Munter mais il faut rester conscient que si
ça marche ce n’est pas parce que c’est une méthode miracle qui
Munter n’a jamais parlé de miracle
juste d’observations… la lecture de son livre (en détails, particulièrement en ce qui concerne son choix de tirer des conclusions des statistiques) est vraiment intéressante, juger uniquement quelques phrases « hors-contexte » me semble réducteur, un comble pour méthode de réduction du risque 
En espérant que la neige vienne viiiiite pour aller observer tout ça sur le terrain… je vous remercie d’avoir lu mon message jusqu’ici… ne reste plus que quelques petites notes et c’est fini 
(1) Je ne connais malheureusement pas assez bien le système français pour juger des bulletins français. De plus, j’ai observé qu’il arrivait fréquemment que le danger annoncé pour des régions frontalières -telles le Chablais- soit plus élevé en France qu’en Suisse… alors que les avalanches ne vont probablement pas faire la différence à la frontière 
(2) En tirer cette conclusion est tout à fait correct, c’est d’ailleurs de but de ces indications d’altitude. Evidemment, la transition ne se fait pas sur 1m: à 2199m, on est « safe » et à 2200m, c’est dangereux. Mais contrairement à la transition « horizontale » (zone limité/marqué à plat sur la carte), la transition verticale est souvent rapide et nette (en 50 à 100 m de dénivellée). Voir observations sur la limite pluie neige ci-dessous et dans le texte.
(3)Par limite pluie/neige, j’entends « la limite des chutes de neige sera à 2000m au début des précipitations et va graduellement descendre en plaine » (wishfull thinking…) Ce qui en fait une situation très favorable (au niveau avalanche) en-dessous de 2000m, car il y aura une meilleure cohésion de la nouvelle couche de neige fraîche avec l’ancienne couche (bon, d’accord actuellement, l’ancienne couche… euh… est absente…
).
[%sig%]