Avalanche à la Pointe ronde (Suisse)

Posté en tant qu’invité par Yvo:

belle franchise et lucidité de la part de l’autre guide qui me montre la qualité de son approche même si j’ai parlé, pour certains un peu attivement, d’inconscience
une leçon de plus suite à cette avalanche
et comme disait Sacha Guitry je crois: ce que je sais, c’est à mon ignorance que je le dois!!!

Posté en tant qu’invité par quette:

Tu l’as vu !
Le J de ton psedo signifie peut-être Jésus

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

25° ça me parait peu

Je l’ai vu.

Moi pas.

Et puis il ne faut pas oublier qu’il ne faut pas

uniquement penser à la pente où on est mais également la pente
au dessus.

Je ne m’en serais pas douté…

mais sur du 25° max, moi j’ai jamais vu d’avalanche de neige seche. Le chiffre qu’avance Munter (29° max) me parait plus conforme à mes observations.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Mic’hel a écrit:

mais sur du 25° max, moi j’ai jamais vu d’avalanche de neige
seche. Le chiffre qu’avance Munter (29° max) me parait plus
conforme à mes observations.

C’était de la neige sèche, lourde mais sèche, c’est parti en plaque sur de l’herbe couchée.

Posté en tant qu’invité par LUC:

Les échanges de point de vue autour de l’avalanche de la Pointe Ronde sont très intéressants à plus d’un titre et sont révélateurs d’un manque d’humilité face aux dangers de la montagne et d’une conception de la prise de risque très discutable.
Certaines personnes se disent prêtes à prendre des risques dans des pentes raides, d’autres personnes se montrent très sûr de leur connaissance du manteau neigeux et de leur capacité à évaluer le risque d’avalanche, d’autres encore tiennent un discours tendant à indiquer qu’elles pensent que les avalanches n’arrivent qu’aux autres et qu’elles maitrisent les risques.
J’aimerais tout d’abord dire que la prise de risque que nous sommes prêts à accepter en descendant des pentes raides à ski dépend du prix que nous accordons à la vie. Je ne peux m’empêcher de citer Walter Bonatti qui a écrit: «Aucune montagne aussi belle soit elle ne mérite qu’on y perde la vie». Avec l’expérience de nombreuses années de pratique du ski de montagne, j’ai compris la signification profonde de cette citation que j’ai transposée à ma pratique du ski de montagne.
Certaines personnes acceptent de prendre un risque de 1/100 de déclencher une avalanche. Pour ma part je ne suis pas de ceux-là, je n’accepte pas de prendre des risques aussi élevés. Avec la situation nivologique que nous avons connue au début de l’hiver 2005-2006, j’ai préféré restreindre mon terrain de jeu à des sorties où j’étais sûr de ne prendre aucun risque même avec un risque d’avalanche de niveau 3 voire 4, ce qui ne m’a pas privé de belles descentes en poudreuse. Il n’y a pas que dans les pentes raides qu’on peut faire du bon ski ! La bonne question à se poser avant de se lancer à ski dans une pente présentant un risque est de savoir si le jeux en vaut la chandelle.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

LUC a écrit:

Certaines personnes se disent prêtes à prendre des risques dans
des pentes raides, d’autres personnes se montrent très sûr de
leur connaissance du manteau neigeux et de leur capacité à
évaluer le risque d’avalanche, d’autres encore tiennent un
discours tendant à indiquer qu’elles pensent que les avalanches
n’arrivent qu’aux autres et qu’elles maitrisent les risques.

Et d’autres pensent qu’il n’y a pas de honte à renoncer quand on a un doute.

J’aimerais tout d’abord dire que la prise de risque que nous
sommes prêts à accepter en descendant des pentes raides à ski
dépend du prix que nous accordons à la vie.

Franchement je ne pense pas que beaucoup se posent la question sous cette forme, tu peux être profondément attaché à la vie mais ne pas avoir compris à quel point l’estimation du risque d’avalanche est difficile, voire impossible.
Tu peux être passé 1000 fois dans une pente dans des conditions qui te semblent similaires et ça part la 1001ème fois. Tu ne sais pas non plus combien de fois tu es passé à la limite sans t’en être rendu compte.
On est dans un domaine où il y aura toujours des accidents mais également dans un domaine où il y a beaucoup de comportements inadaptés qui augmentent ce nombre d’accidents et là je veux tout particulièrement parlé d’itinéraires inadaptés au niveau de risque. On enregistre beaucoup d’accidents par risque 4, si les randonneurs et autres avaient compris que par risque 4 on doit éviter toute pente supérieure à 25° il y aurait eu 2 fois moins de morts l’année dernière. Le risque 4 c’est moins de 10% des jours et plus de 50% des accidents, il doit bien être capable de rester sage quand le risque 4 est annoncé non ? (Je ne dis pas qu’il ne faut pas sortir par risque 4)

Posté en tant qu’invité par levieux:

LUC a écrit:

Je ne peux
m’empêcher de citer Walter Bonatti qui a écrit: «Aucune
montagne aussi belle soit elle ne mérite qu’on y perde la vie».

J’ai redécouvert ce grand alpiniste dans une emission récente consacrée au K2. avec des films d’époque.

Posté en tant qu’invité par SANGLIER74:

Tu parles de LUC ou de BONATTI ?

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

LUC a écrit (mais c’est moi qui souligne):

[…] d’autres personnes se montrent très sûr de
leur connaissance du manteau neigeux et de leur capacité à
évaluer le risque d’avalanche, d’autres encore tiennent un
discours tendant à indiquer qu’elles pensent que les avalanches
n’arrivent qu’aux autres et qu’elles maitrisent les risques.
[…]
Avec la situation nivologique que nous avons connue au début de
l’hiver 2005-2006, j’ai préféré restreindre mon terrain de jeu
à des sorties où j’étais sûr de ne prendre aucun risque même
avec un risque d’avalanche de niveau 3 voire 4, ce qui ne m’a
pas privé de belles descentes en poudreuse.

Donc, tu te classes :

  • dans les personnes qui sont très sûres de leurs connaissances du manteau neigeux et de leur capacité à évaluer le risque d’avalanche,
  • ou dans celles qui tiennent un discours tendant à indiquer qu’elles pensent que les avalanches n’arrivent qu’aux autres et qu’elles maitrisent les risques???

Je dis ça parce que j’ai pris la même stratégie pour l’hiver 2006, éviter au max les pentes raides… Mais je ne dirais pas que je n’ai pris aucun risque, juste que j’ai réduit le risque à une valeur qui me semblait acceptable.
Le risque zéro, il faut bien garder à l’esprit que ce n’est qu’un enfantillage ou un discours de Sarko.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Nicolas a écrit:

Le risque zéro, il faut bien garder à l’esprit que ce n’est
qu’un enfantillage ou un discours de Sarko.

STP classes ce que je vais écrire dans la catégorie « enfantillage » plutôt que « discours de Sarko », je préfère :wink:

Je me demande sincèrement dans quelle mesure la formule toute faite qui dit que le risque zéro n’existe pas ne vient pas justifier des comportements à risque.
D’abord il faut comprendre ce qu’on entend par risque 0, si il s’agit du niveau de risque d’avalanche donné par les services météo alors le risque zéro n’existe pas parce qu’il n’est pas prévu dans l’échelle européenne des risques et que le risque est donné pour un massif entier à partir du moment ou un risque d’avalanche existe sur ce massif.
Par contre il existe des endroits sans risque d’avalanche même quand la météo indique risque 5 sur le massif et où on peut aller randonner.

Il est sans doute vrai que je raisonne en raquettiste mais je considère moins m’exposer au risque d’avalanche quand je sors par risque 4 que quand je sors par risque 3, voire par risque 2. Par risque 4 il faut savoir renoncer aux pentes.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

J2LH a écrit:

STP classes ce que je vais écrire dans la catégorie
« enfantillage » plutôt que « discours de Sarko », je préfère :wink:

Tu sais, j’aurais pu mettre Ségo aussi (« la zéroïtude du risque »)… mais là je crois qu’on dévie un peu ;oP. Remplacer

Je me demande sincèrement dans quelle mesure la formule toute
faite qui dit que le risque zéro n’existe pas ne vient pas
justifier des comportements à risque.

Ca peut être un travers tentant, oui…

Ce que je voulais y dire, c’est qu’il ne faut pas complètement confondre « niveau de risque qu’on estime suffisament faible pour être acceptable » et « risque nul ».
En pratique, ça veut dire qu’il faut conserver le matériel de secours (APS, airbag, etc…) et les stratégies qui vont avec (un par un quand ça craint, gestion des abris…), même si on estime ne pas prendre trop de risques, parce que les estimations du risque qu’on peut faire sont toujours entachées d’erreur, et que je ne connais guère de courses faisables en ski de rando où je puisse dire « là ça ne partira jamais » en tout point de la course.

Enfin, évidemment, dans le cas des raquettes où on va aussi bien en terrain 100% plat que sur les pentes, c’est à relativiser! Mais, comme tu l’as relaté, il suffit parfois d’un mauvais bout de talus…
Nous autres skieurs sommes trop attirés par les pentes.

Posté en tant qu’invité par POG:

Je veux pas me mêler de ce qui me regarde pas, mais là, je suis en ville de Sion, et y’a un risque zéro d’avalanches de neige.

Nicolas a écrit:

Le risque zéro, il faut bien garder à l’esprit que ce n’est
qu’un enfantillage ou un discours de Sarko.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Nicolas a écrit:

Enfin, évidemment, dans le cas des raquettes où on va aussi
bien en terrain 100% plat que sur les pentes, c’est à
relativiser! Mais, comme tu l’as relaté, il suffit parfois d’un
mauvais bout de talus…
Nous autres skieurs sommes trop attirés par les pentes.

Il est bien connu que plus c’est bon et plus c’est dangereux à ski alors que ce serait presque l’inverse à raquettes où rien ne vaut un beau plateau après une belle chute de neige.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

POG a écrit:

Je veux pas me mêler de ce qui me regarde pas, mais là, je suis
en ville de Sion, et y’a un risque zéro d’avalanches de neige.

Et du coup, c’est un enfantillage que de sortir en ski de rando.
CQFD, non?

Posté en tant qu’invité par POG:

Si tu aimes le portage, ça risque en plus de s’apparenter à une volupté de fin gourmet.
CQQFD (C’est cucul, mais Faut l’Dire!).
Bon , je vous laisse, y’a d’la neige lundi.

Nicolas a écrit:

Et du coup, c’est un enfantillage que de sortir en ski de
rando.
CQFD, non?

Posté en tant qu’invité par LUC:

Nicolas a écrit:

Donc, tu te classes :

  • dans les personnes qui sont très sûres de leurs connaissances
    du manteau neigeux et de leur capacité à évaluer le risque
    d’avalanche,
  • ou dans celles qui tiennent un discours tendant à indiquer
    qu’elles pensent que les avalanches n’arrivent qu’aux autres et
    qu’elles maitrisent les risques???

Je me classe ni dans la premiere ni dans la seconde categorie. Mais sachant tres bien que l’estimation du risque d’avalanche est tres difficile, je suis sorti uniquement sur un itineraire que je connais parfaitement pour l’avoir deja fait plus de 50 fois ces 20 dernieres annees et ou je connais chaque pente (en evitant systematiquement toutes les pentes pouvant presenter un risque) et ou je sais ou se trouvent les pieges a eviter quelque soit le niveau de risque et je peux dire que j’ai reduit le risque a une valeur tres proche de zero.

Je dis ça parce que j’ai pris la même stratégie pour l’hiver
2006, éviter au max les pentes raides… Mais je ne dirais pas
que je n’ai pris aucun risque, juste que j’ai réduit le risque
à une valeur qui me semblait acceptable.
Le risque zéro, il faut bien garder à l’esprit que ce n’est
qu’un enfantillage ou un discours de Sarko.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

LUC a écrit:

Mais sachant tres bien que l’estimation du risque d’avalanche
est tres difficile, je suis sorti uniquement sur un itineraire
que je connais parfaitement pour l’avoir deja fait plus de 50
fois ces 20 dernieres annees et ou je connais chaque pente […]

http://skirando.camptocamp.com/article751-20.html : Piège N°1…
Bon, je chipote, mais c’est juste pour illustrer mon propos ;oP.