Posté en tant qu’invité par J.Marc:
J’utilise presque toujours un autobloquant en rappel, même en couenne. Exception : voie courte (moins de 15m), où je me fais assurer d’en bas par un compagnon compétent, qui tient les 2 brins de la corde. Mais c’est par habitude, je ne le conseille pas , et je sais que j’ai tort.
Un pote a eu la vie sauve grâce à son autobloquant, sur un rappel de 20m légèrement diagonal : il se tenait à une écaille pour traverser un peu ; l’écaille lâche (une demi-tonne !) et lui broit le pied ; hurlant de douleur, il lâche tout, et est stoppé par son autobloquant. Heureusement ! Car si sa copine, qui à cet instant était 10m plus loin, était restée au pied pour tenir le rappel, ou bien elle se serait enfouie en courant (et plus d’assurance) ou bien elle aurait été écrasée par les 500 kg de roche ; soit un ou deux morts selon le cas. Alors grâce au machard, le pote s’en est tiré avec seulement hélico, 2 mois d’hosto et 2 ans sans grimper, mais il est vivant (et sa copine aussi).
Dans l’exemple ci-dessus, le rocher était assez moyen. Les rares cas où j’ai la paresse de ne pas mettre d’autobloquant, je précise que c’est toujours sur du rocher très sain. Mais à la réflexion, je vais peut-être prendre la bonne résolution de toujours en mettre un.
Lequel ? machard non tressé, cordelette de 7mm ; ça bloque toujours (contrairement au tressé), et ça se décoince bien (grâce à un diamètre suffisant ; 6mm, c’est moins top) pour peu qu’on mette l’autobloquant sous le descendeur, ce que je fais toujours depuis 2 ans (mais pourquoi n’ais-je pas changé plus tôt ?).
En travaux sur corde (équipement, nettoyage), j’ai un shunt comme autobloquant ; plus pratique (mais trop lourd pour être utilisé en escalade).
1 minute de perdue pour installer un autobloquant, c’est peut-être 50 ans de vie de gagnée…