Plus ou moins
Audit de la Cour des Comptes sur les stations de ski
Sacré visionnaire, encore un qui a pris les rapport du Giec pour une plaisanterie… bravo
Moi je le comprend. Au delà d’un certain seuil de pognon il y a un moment ou tu es obligé de faire n’importe quoi avec
Un peu surpris pour Ceillac
« D’ici à 2050, de nombreuses stations, en particulier celles qui sont situées dans le sud des Alpes, vont devoir cesser leurs activités de remontées mécaniques. »
D’ici à 2050, c’est du moyen/long terme, autant dire jamais. La doxa actuelle, c’est le court terme (5 ans, une mandature). Je suis donc prêt à parier mes savates que les stations vont continuer à investir dans les RM et les canons au lieu de rechercher des activités alternatives.
La liste des 163 stations françaises avec leur indice de vulnérabilité est dans l’Annexe 3, p135 et suivantes du rapport cité plus haut par @Gros
Edit : Et le Tableau n° 4, p49 du résultats du score de vulnérabilité pour les dix stations les plus vulnérables (dont Ceillac)
ce qui est fortement impacté par l’indice « finances publiques »
Ceillac n’a pas un risque climatique énorme, mais est pénalisé par cet indice
(c’est la Cour des Comptes, pas Meteo France…)
C’est aussi pour évaluer les possibilités économiques différentes des stations contraintes d’affronter le changement climatique :
Les publications scientifiques concernant les perspectives d’enneigement à moyen et long terme des stations de ski françaises renvoient, comme évoqué supra, un message très négatif, marquant des situations critiques nombreuses. Même si le facteur climatique est essentiel, à la fois sur la fiabilité de d’enneigement, mais aussi sur les risques glaciaires et périglaciaires, les contrôles menés par la Cour et les chambres régionales des comptes mettent en évidence que la vulnérabilité d’une situation ne peut être évaluée à l’aune de ce seul facteur.
Afin d’appréhender la vulnérabilité de ce secteur, les juridictions financières ont développé pour les besoins de la présente enquête un outil d’évaluation du risque pesant sur les stations de ski. Il s’est agi d**’identifier, pour les 163 stations de montagne pour lesquelles les données étaient disponibles, un score de vulnérabilité spécifique à chaque station.**
Celui-ci a été obtenu par la mise en relation de trois types de données : le risque climatique, le poids socio-économique de la station et la capacité financière de l’autorité organisatrice des remontées mécaniques.Le premier composant du score de vulnérabilité repose sur la probabilité d’apparition du risque climatique associée à la perte d’enneigement naturel ou de neige produite. Celui-ci comporte trois sous-indicateurs : l’indicateur de vulnérabilité au changement climatique par station, l’altitude haute du domaine skiable permettant de prendre en compte la capacité des stations à déplacer en hauteur leurs pistes et la durée moyenne d’ouverture des stations constatée sur les 10 dernières années. Cet indicateur de vulnérabilité climatique est notamment fondé sur les résultats de l’étude précitée permettant de classer les stations de ski en fonction de leur exposition au changement climatique.
Le deuxième composant permet d’évaluer la gravité du risque, à travers l’impact économique et social de la possible cessation d’activité d’une station de ski pour un territoire donné. L’hypothèse méthodologique retenue est fondée sur le fait que la fermeture définitive ou temporaire d’une station aurait des conséquences d’autant plus graves pour le territoire que cette station est fortement peuplée à l’année, qu’elle comporte un domaine skiable étendu, des équipements importants et de nombreux hébergements touristiques générant des retombées économiques. À ce titre, les sous indicateurs retenus sont la population permanente de la commune « support » de la station en 2019, le nombre de lits touristiques décomptés par l’Insee et le moment de puissance de la station.
Enfin le troisième composant du score de vulnérabilité cherche à prendre en compte la capacité des acteurs publics locaux à s’adapter. Celui-ci repose sur la surface financière de l’autorité organisatrice des remontées mécaniques au sein d’une station donnée, à travers ses charges courantes des remontées mécaniques pour l’année 2021. Ainsi, plus cette surface financière est importante, plus l’entité serait en mesure de déployer des moyens financiers pour s’adapter.
(page 46)
C’est le principe d’une entreprise, jusqu’à ce qu’elle ferme elle continue à investir et à tourner comme si de rien était. Et jusqu’à la veille de la fermeture, elle assurera que tout va bien.
Une entreprise n’a en général pas de vision à 20 ans. Si elle en a une à 3 ou 4 ans c’est déjà pas mal.
cetres
Mais la, on parle ce collectivités locales, qui fonctionnent avec l’argent public.
C’est pire. De l’argent public il y en aura toujours.
Quoiqu’il en coûte ?
En fait les collectivités locales doivent emprunter pour investir .
J’espère que les financiers (privés) sauront être plus exigeants au moment d’accorder ces prêts.
Et s’ils se basent sur ce rapport, ils risquent de financer surtout les stations les mieux notées (donc souvent les plus grosses)
C’est surtout qu’il n’est pas à ceux qui le dépensent, du coup ils n’hésitent pas à investir !
Merci Mollo, pour ce partage.
Le gars du refuge Là-haut est simplement lunaire ! Ça me dégoûte.
L’appellation refuge est complément galvaudée avec ce genre d’endroit.
Un autre article sur le sujet. ce n’est pas une enquête, plutôt une chronique témoignage…
Effectivement, on est dans le déni (au moins dans le 65)
Interview de notre président du conseil départemental
https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-de-la-redaction-de-france-bleu-bearn-bigorre/ski-et-changement-climatique-le-president-du-65-denonce-un-rapport-caricatural-de-la-cour-des-comptes-2657565
Quand 2-3 stations ont un peu tiré leur épingle du jeu alors que la majorité des autres étaient fermées à la date de l’interview, que les magasins de montagne étaient à -40% de chiffre d’affaires…
Tout va bien!!!
Les électeurs votent pour des politiques en espérant que c’est un bon choix pour améliorer ou maintenir leur niveau de vie.
Quoi d’étonnant à ce que ces politiques privilégient le niveau de vie - dc l’activité économique ?
Le dérèglement climatique est un pb à l’échelle du monde et de qqs décennies, il dépasse complètement les vues de la plupart des politiques élus, qui regardent avant tout le court terme pour pouvoir communiquer sur leurs actions…
Les électeurs des régions montagneuses vont ils voter pour qq un qui proposerait d’accélérer le recyclage des stations vers d’autres formes de loisirs ? A mon sens ce serait bien, mais je n’y crois pas bcp.