Au secours le secours est malade

[quote=« crspgpompier, id: 1563468, post:100, topic:137777 »][/quote]

+1 CQFD

Posté en tant qu’invité par lecteur:

Je suis juste praticant de la montagne et lecteur de ce débat passionné.
Ce que je comprends :

-Il y a le secours en montagne « historique » et qui a fait ses preuves (PG et CRS) très ciblé sur les zones de montagnes (Alpes et Pyrénées)
-Il y a le secours plus large qui s’applique à toute la France (Pompiers).
-Et puis il semble que les pompiers qui sont localisés aussi en zone de montagne veulent participer aussi aux interventions dans ce milieu particulier de la montagne. Et je peux comprendre. De plus dans des zones comme calanques, verdon, massif central où PG/CRS ne sont peut être pas présent (j’en sais rien) ca me parait un plus pour les victimes.

Pourquoi ne pas créer un « corps spécial » au sein des pompiers qui travaillent dans les zones de montagnes de toute la France ?
Ces pompiers seraient sélectionnés et formés de la même manière (dans les même formations ? Même bâtiments ?) que pour les PG/CRS.
En cas de forte demande ils seraient présents en plus. Pourquoi pas imaginer une rotation à 3 (Pompiers/PG/CRS) plutôt que celle qui existe à 2 ?
Dans les départements non couverts pas les PG/CRS ils seraient présents.

Il y a pas un politique pour comprendre le problème et trouver des solutions simples ?
C’est qui le ministre qui dirige les pompiers, les CRS, Le PG ?

Bonjour,

Je pense que ça existe déjà :
http://www.enimp.fr/

La question est peut-être autre : les gendarmes font valoir qu’ils sont habilités à constater les faits, pour l’enquête.
Mais ce n’est qu’un début de réflexion. Quand les pompiers interviennent sur un accident de la route, il y a bien aussi des gendarmes qui viennent pour faire les constatations et l’enquête.
Vaut-il mieux réduire les intervenants en envoyant des personnes chargées à la fois de faire le secours et l’enquête ?
A mon avis, il vaut mieux des intervenants différents, pour que ceux qui doivent faire le secours puissent se consacrer exclusivement au secours, sans arrière-pensée comme quoi s’ils font ça, ils risquent de négliger l’enquête. Mais forcément, envoyer à la fois des secouristes et des enquêteurs, ça coûte plus cher que d’envoyer des secouristes-enquêteurs. Et donc, envoyer dans les Alpes ou les Pyrénées des pompiers comme secouristes, ce serait éventuellement payer double pour avoir des gendarmes enquêteurs au même endroit.
Pour continuer la réflexion, je me demande quelle proportion des accidents de montagne nécessite une enquête ? Quand un randonneur fait un faux pas et se casse une jambe en tombant sur le côté du chemin, il y a une enquête ? Ou bien c’est seulement s’il y a une hypothèse que quelqu’un l’a poussé ?

Bernard

ministère de l’intérieur (sauf paris et marseille)

ministère de la défense et ministère de l’intérieur

déjà, vu les ministères de tutelles, ça risque d’être difficile

Il me semble que Tout accident entraînant un décès, ou mettant en cause un professionnel, un militaire, un encadrant bénévole, ou concernant un mineur, et tout accident d’avalanche donnent obligatoirement lieu à établissement d’un procès-verbal transmis au parquet territorialement compétent, qui vérifie l’existence éventuelle d’une infraction pénale. En gros 150 décès accidentels hiver / été en montagne par an.

Des gendarmes traditionnels ne pourraient pas faire l’enquête : ces enquêtes nécessitent d’être montagnard pour constater les accidents dans un milieu périlleux tel que la montagne. C’est l’avantage des gendarmes : ils coûtent moins chers puisqu’ils font le secours et l’enquête (jamais l’enquête au détriment du secours pour aller au devant des détracteurs) …

[quote=« bernard guérin, id: 1564184, post:103, topic:137777 »]

Bonjour,

Je pense que ça existe déjà :
http://www.enimp.fr/

La question est peut-être autre : les gendarmes font valoir qu’ils sont habilités à constater les faits, pour l’enquête.
Mais ce n’est qu’un début de réflexion. Quand les pompiers interviennent sur un accident de la route, il y a bien aussi des gendarmes qui viennent pour faire les constatations et l’enquête.
Vaut-il mieux réduire les intervenants en envoyant des personnes chargées à la fois de faire le secours et l’enquête ?
A mon avis, il vaut mieux des intervenants différents, pour que ceux qui doivent faire le secours puissent se consacrer exclusivement au secours, sans arrière-pensée comme quoi s’ils font ça, ils risquent de négliger l’enquête. Mais forcément, envoyer à la fois des secouristes et des enquêteurs, ça coûte plus cher que d’envoyer des secouristes-enquêteurs. Et donc, envoyer dans les Alpes ou les Pyrénées des pompiers comme secouristes, ce serait éventuellement payer double pour avoir des gendarmes enquêteurs au même endroit.
Pour continuer la réflexion, je me demande quelle proportion des accidents de montagne nécessite une enquête ? Quand un randonneur fait un faux pas et se casse une jambe en tombant sur le côté du chemin, il y a une enquête ? Ou bien c’est seulement s’il y a une hypothèse que quelqu’un l’a poussé ?

Bernard[/quote]

[quote=« Zian, id: 1564193, post:105, topic:137777 »]

Il me semble que Tout accident entraînant un décès, ou mettant en cause un professionnel, un militaire, un encadrant bénévole, ou concernant un mineur, et tout accident d’avalanche donnent obligatoirement lieu à établissement d’un procès-verbal transmis au parquet territorialement compétent, qui vérifie l’existence éventuelle d’une infraction pénale. En gros 150 décès accidentels hiver / été en montagne par an.[/quote]

C’est vrai, mais toutes les interventions nécessite quand même un compte rendu adressé au proc. . Il y a enquête poussée dans les cas que tu énumères, mais une enquête simplifiée est réalisée systématiquement (succinte sur les événements sans infraction bien sur) .

Les Gendarmes sont aussi experts auprès des tribunaux et de toute façon les sapeurs pompiers ne sont pas OPJ à ma connaissance.


[Edit modération : pour citer un passage, sélectionnez-le avec la souris et cliquez sur l’onglet « Citer le texte sélectionné » sous le message… :wink: ]

Posté en tant qu’invité par vagabond:

[quote=« lecteur, id: 1564166, post:102, topic:137777 »]Pourquoi ne pas créer un « corps spécial » au sein des pompiers qui travaillent dans les zones de montagnes de toute la France ?
Ces pompiers seraient sélectionnés et formés de la même manière (dans les même formations ? Même bâtiments ?) que pour les PG/CRS.[/quote]

La tendance actuelle avec la RGPP est de regrouper au maximum et/ou supprimer des corps de fonctionnaires.
La création d’un corps unique pour l’ensemble des secours français par fusion des gendarmes/CRS concernés et pompiers serait une bonne chose permettant de mutualiser l’ensemble des moyens au niveau du territoire national. Il en va de même pour la sécurité civile : actuellement, chacun possède son hélico, au prix que coûte une telle machine, on pourrait ainsi tous les repeindre de la même couleur (je propose un bariolé bleu/blanc/jaune/rouge/noir pour ne pas faire de jaloux…) !

La question de l’enquête sur les accidents est un faux problème qui pourrait très bien se résoudre par l’assermentation/commissionnement des personnels de secours sur la partie qui les concerne.

Pour l’anecdote, jusqu’à il n’y a pas longtemps (et peut-être même encore pour pallier des trous) les secours/assistance en mer martiniquais étaient assurés par l’hélico de… la douane. Le secours en France, c’est tout de même un joyeux bordel actuellement !

Assermenter ou commissionner ne donnerait pas de connaissances en matière de constatations ! Il faut être agent de police judiciaire ou officier de police judiciaire pour enquêter sur un accident . Par conséquent il est tout bonnement impossible de confier le secours qu’aux pompiers par exemple . Sinon risque de redondance de moyens …

Les CRS ne sont pas, dans leur majorité, Officiers de Police Judiciaire si je ne m’abuse, si ?

ils sont tous agents de police judiciaire ou officiers de police judiciaire

[quote=« illos, id: 1564641, post:112, topic:137777 »]ils sont tous agents de police judiciaire ou officiers de police judiciaire

[/quote]

Les CRS ne sont pas tous systématiquement officiers de Police Judiciaire

Non. Ou alors on procède comme pour des accidents routiers avec présence de blessés, ont dissocie le secours, proprement dit, du constat et chacun se déplace sur zone avec son hélico.

[quote=« Zian, id: 1564193, post:105, topic:137777 »]

Il me semble que Tout accident entraînant un décès, ou mettant en cause un professionnel, un militaire, un encadrant bénévole, ou concernant un mineur, et tout accident d’avalanche donnent obligatoirement lieu à établissement d’un procès-verbal transmis au parquet territorialement compétent, qui vérifie l’existence éventuelle d’une infraction pénale. En gros 150 décès accidentels hiver / été en montagne par an.[/quote]
j’avoue que je suis un peu perdu après les réponses à ce post!
actuellement, que se passe-t-il lorsqu’il y a un accident avec intervention des secours en montagne?
et plus précisément, si ce sont des pompiers qui font le secours, font-ils l’enquête eux-même?

Posté en tant qu’invité par rintintin73:

[quote=« ƒЯ4nç¤1$, id: 1564782, post:115, topic:137777 »]

[quote=« Zian, id: 1564193, post:105, topic:137777 »]

Il me semble que Tout accident entraînant un décès, ou mettant en cause un professionnel, un militaire, un encadrant bénévole, ou concernant un mineur, et tout accident d’avalanche donnent obligatoirement lieu à établissement d’un procès-verbal transmis au parquet territorialement compétent, qui vérifie l’existence éventuelle d’une infraction pénale. En gros 150 décès accidentels hiver / été en montagne par an.[/quote]
j’avoue que je suis un peu perdu après les réponses à ce post!
actuellement, que se passe-t-il lorsqu’il y a un accident avec intervention des secours en montagne?
et plus précisément, si ce sont des pompiers qui font le secours, font-ils l’enquête eux-même?[/quote]

les gendarmes ou la police vont avoir du boulot si des que cela implique « Il me semble que Tout accident entraînant un décès, ou mettant en cause un professionnel, un militaire, un encadrant bénévole, ou concernant un mineur, » car c’est le quotidien en ambulance et il n’y a pas forcement les forces de l 'ordre. !!!

Posté en tant qu’invité par vagabopnd:

Le commissionnement correspond en général à une formation car on peut être commissionné pour certains textes en particulier mais pas tous.
La formation au commissionnement comprend les connaissances en matière de constatations, formation qui pourrait être commune à l’ensemble de ce nouveau corps. Ainsi il n’y aurait pas redondance de moyens.
L’assermentation est le fait de prêter serment devant un juge : en gros, c’est ce qui donne du poids à l’agent de la force publique, et qui fait que ce qu’il dit fait foi jusqu’à preuve du contraire.

Enfin, tu oublies une catégorie d’agents : les agents chargés de certaines missions de police spéciale. Il n’y a pas que les APJ ou OPJ qui exercent des missions de police ! Evidemment plus tu tapes haut, plus la personne peut user des possibilités offertes par le code de procédure pénale. Mais pour enquêter sur un accident, il n’y a -à mon sens du moins, mais peut-être me goure-je- pas besoin d’être OPJ.

Posté en tant qu’invité par vagabond:

Donc je réitère, dans le cadre d’un corps unique, commissionné et assermenté lui permettant d’effectuer des constatations :

Posté en tant qu’invité par tiery:

C’est drôle mais je viens de lire le livre d’un medecin du secours en montagne qui raconte quelques anecdotes vécues. Il explique qu’il a lui-même été un précurseur dans ce métier et qu’il a fallut qu’il s’adapte, qu’il "invente"ce métier. Certains de ses collègues PG et CRS ne comprenaient pas trop pourquoi ils devaient se l’embarquer… au début. Tout ça pour rappeler que le secours se perfectionne toujours, notamment lorsque l’on y associe de nouvelles compétences.
Ce qui est surprenant, c’est que longtemps le secours a fonctionné avec des bons alpinistes (PG,CRS) avec la qualité de police judiciaire, mais que l’arrivée de toubib dans les équipes est finalement pas si vieux, comme si la priorité était donnée à une hypotéthique enquête plutôt que le soins à la personne.

On peut voir de plusieurs façons cette évolution, mais ce que je retiens, moi : cette évolution va dans le sens d’une « judiciarisation croissante » de notre société, et plus particulièrement dans le domaine des sporst de pleine nature.

Je peux en parler, car je suis bénévole d’une fédération, en tant qu’encadrant, entre autre.