Posté en tant qu’invité par Nicolas:
J2LH a écrit:
pour qu’il y ait formation de gobelets, il faut aussi une
circulation de vapeur d’eau !
Oui, toute la transformation de la neige sèche à l’intérieur du
manteau est basée sur ce principe (en plus des contraintes
mécaniques)
Recette N°1 derechef, jongler avec les généralités, là ça casse un peu le discours : soit toute la transformation est baseé sur des échanges de vapeurs d’eau (et quid des diférences de T°?), soit il y a d’autres facteurs (dont mécaniques), mais là on ne peut affirmer deux choses contraires sans changer explicitement de domaine de validité.
En gros, on en vient à la recette N°3 : éviter de vérifier la cohérence du discours.
mais ne t’inquiète pas, la vapeur d’eau circule
très bien dans le manteau, si ce n’était pas le cas la
formation des ponts de glace entre les grains fins n’aurait pas
lieu elle non plus mais tu
La recette 3 semble quand même fortement liée au manque de relecture…
Sur le fond, y’a un problème de généralisation : il existe des cas (quand la neige est trop dense) où les échanges de vapeur nécessaires à la métamorphose de gradient ne peuvent plus se faire. C’est notamment le cas pour les grains fins frittés des plaques (à vent) dures. L’Anena cite comme limite 300 à 350kg/m3. On peut effectivement vois, sur certains manteaux ventés d’automne, alterner des sections de grains fins frittés et des sections de face planes.
cela peut arriver par exemple dans les arcosses adorés de
Bubu…;
Une croute de regel est également favorable mais il me semble
que c’est avant tout parce qu’arcosses, rochers ou croutes de
regel favorisent les forts gradients qu’il y a formation de
gobelets, pas vraiment parce que ça favorise la circulation de
la vapeur d’eau.
Contradiction, toujours contradiction… Les deux effets sont sans doute également valables, donc autant mettre l’accent sur celui qui donne tort à l’autre!
par contre, comme ces cristaux sont très stables sur le plan
des métamorphoses, seul un réchauffement les fera changer de
type de grains,
Oui, bien qu’on puisse également observer un faible retour des
faces planes vers les grains fins.
Sur le plan technique, le mot « faible » est assez vague mais je suis content de l’entendre (la reversibilité de cette transformation était à la base de mon raisonnement d’hier).
ils se retrouvent recouverts au fur et à mesure
par les chutes de neige successives, ce qui fait qu’on en
retrouve finelement profond dans le manteau neigeux.
Non, pas besoin de chute de neige pour trouver des gobelets au
niveau du sol, ils peuvent se former au niveau du sol.
Bolognesi : « … on trouve souvent des couches de gobelets à
la base des manteaux neigeux… »
Là, c’est plutôt la recette N°3 : poster dans la précipitation en étant obnubilé par la contradiction. Il y a une petite nuance entre « se trouver » et « se former », mais comme le savent bien les acteurs de commedia dell’arte un bon quiproquo est un ressort comique puissant…
Et ça produit le message suivant :
MDR ! Tu imagines sans doute que les cristaux montent et
descendent dans le manteau.
Une quatrième erreur cognitive : s’approprier le raisonnement de son interlocuteur alors qu’on ne l’a pas compris.
Donc, ontologiquement, il suffit de 3 ou 4 principes pour faire des discussions sans fin, remettons-les dans l’ordre :
1 avoir l’esprit de contradiction
2 confondre généralités et cas particuliers, et mélanger habilement le tout de manière à être le plus contradictoire possible, comme l’avait bien pointé Alexis,
3 ne pas hésiter à s’approprier le raisonnement de son interlocuteur afin de le transformer et d’en modifier la validité, ce qui peut permettre d’être encore plus contradictoire,
4 (à mi-chemin entre forme et fond) ne surtout pas se relire et conserver des incohérences dans son propre discours qui permettent une contradiction maximale.
Bon je trouve ça intéressant quend même d’analyser ce genre de discours… comment ça, pas vous? Bon, c’est pas grave, ça fait longtemps que la discussion est partie en monologues…
Allez, bonnes randos à toutes et à tous et soyez prudents hein
Nicolas