Assurer d'une main

Conseiller le Revo sans l’avoir essayé… comment dire…

J’insiste: même avec deux mains le truc n’est pas idéal du tout pour descendre le grimpeur car il freine très peu. À une main (gantée) il faudra serrer fort en continu tout en laissant filer: c’est ta main et ton gant le frein, ça va bien chauffer ! Bien sûr si tu lâches il se bloquera dès la vitesse de déclenchement atteinte… mais déclencher de manière répétitive ce n’est pas le but, et ça veut dire aussi repasser en mode libre à chaque fois… comment ?

J’ai du louper un truc mais pourquoi vouloir assurer d’une main ???!!!
Déjà qu’avec deux mains certains causent des accidents ou donnent mal du mou, alors là…avec une main, comment dire…?!

Bonsoir,

Le « truc » loupé c’est que malheureusement Lulu002 a eu un grave accident. Et je pense que son caractère s’accommoderait assez mal de n’être que passive dans une cordée de 3…

Bernard

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Merci pour l’info. Je n’ajouterai alors pas de commentaire.
Bien à elle.

Évidemment, merci.
La solution « idéale » serait d’ailleurs d’avoir un(e) assistant(e) pour tous les actes de la vie quotidienne. Sauf que le jour où je ne l’ai pas, je ne peux plus « fonctionner ».

Pour couper du pain par exemple, j’ai le choix entre laisser faire quelqu’un (grimper à 3), envoyer les jambes le moignon et les dents (assureur + mouvements de main les plus optimisés possibles) ou sortir la planche à ventouses, clous et étau pour le couper proprement (ohm + autobloquant ?).

Je tiens à ce qu’il me reste d’autonomie là où il peut m’en rester. Mais je tiens encore davantage en la vie des coupains que j’ai au bout de la corde…
Alors cette solution est en effet la meilleure, mais je suis également preneuse de toutes celles qui me permettront de pouvoir former cordée de 2 « à l’ancienne »…

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Merci.

Je fouille vos idées et explications détaillées bientôt à tête reposée : le grigri je le trouvais déjà compliqué à manier à 2 mains alors à une ça me semble extrême, mais peut-être qu’il suffirait d’un apprentissage +/- des bricolages de l’outil…?
A vue de nez plus attirée par un système plus « classique » + frein / ohm (mais jamais eu l’occas’ de le tester).

D’autant qu’idéalement (j’aime bien viser l’idéal !), c’est pour continuer à grimper en gv…!

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Merci pour nous :smiley:

Salut.
Grande voie ou couenne, la seule chose qui pourrait changer c’est les cordes. Gri-gri, OHM tu seras limitée à 1 seule corde (et de diamètre pas trop fin). C’était juste pour le souligner, comme tu utilisais déjà pas mal les cordes à simple en gv.
L’ohm fonctionne bien pour ce que j’ai pu voir sur site « aseptisé ». Quid des voies avec un peu (beaucoup) de tirage ou en traversée ?

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Assurer d’un bras : les réponses tournent spontanément autour de donner du mou et à retenir une chute éventuelle ; d’autres points seraient à creuser en considération du matériel utilisé (?) :

  • comment gérer l’après chute, ex: transfert de la charge sur un point fixe
  • est-il préférable d’assurer au baudrier ou sur un point fixe
  • redescendre la victime jusqu’à soi
  • assurer un second …
  • avoir un moyen d’alerte à portée de main
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Pour clarifier j’ai essayé le Revo à deux reprises. Pas convaincu la première fois pour les raisons données, j’ai quand même réessayé quand l’occasion s’est présentée, mais pareil, ça ne m’a pas incité du tout à investir dedans. Je pense que le domaine d’utilisation ciblé est plus la salle, par exemple pour éviter de douter de son assureur si celui-ci est occasionnel.

C’était pas mon point : il faut que le système retenu permette de descendre la personne sans se bloquer tout le temps. Ça ne pose pas de réel problème en utilisation standard avec le Revo, mais au prix d’un effort continu et nettement plus important qu’avec un reverso.

Exactement : pour la GV c’est tout le répertoire des manips qui est à re-caler avec le dispositif retenu. Aucune raison que ça ne le fasse pas, mais sans doute un peu d’expérimentation à prévoir.

L’idée de partir d’un système auto-bloquant ou au moins auto-freinant me paraît saine et rassurante. Sur cette base il reste à reconstituer les bonnes séquences, trouver les petites astuces dans les situations cités par @Robbie.

Je pense par exemple à un système à trouver pour sécuriser le brin du bas (quand on assure un premier, ou après qu’il ait chuté, etc.) , et libérer la main pour d’autres manips : arranger ci ou ça, boire un coup parce que le cochon pendu tarde à repartir…

Parmi les pistes, avoir toujours à portée un machard fixé assez bas sur soi, à poste par une de ses extrémités sur un mousqueton, sur le cuissard: sécuriser le brin avec le pied le temps de la manip, faire les deux ou trois tours de machard, et dans le mousqueton. Ce machard à poste sur la cuisse pourrait aussi être utile temporairement en tête à l’arrivée au relai, pour tenir la corde et faciliter l’installation de l’assureur d’une seule main, sans le poids de la corde qui pend.

Autre piste pour sécuriser la corde du bas lorsqu’on assure un premier, un circuit à faire directement avec la main sur un système assimilable à un taquet (genre un tour et une demi-clé): genre, huits un peu spéciaux avec des protubérances (pour canyon ou secours ?) ; là aussi, fixer le truc un peu bas sur la cuisse ?

J’ai vu il n’y a pas longtemps à la salle un système autrichien , proche du smart, mais avec une petite poignée repliable à l’arrière de l’appareil pour contrôler la descente (avec le smart il faut lever le nez de l’appareil avec le pouce) : comme il faut appuyer et non lever, ça pourrait se combiner avec une pédale ? (pour donner du mou ou contrôler la descente, gardant à la main la fonction principale : tenir le brin de vie.)

Pour moi la question est celle de l’engagement et de la difficulté technique. Je pense que tu seras seconde dans un premier temps ?
Donc ça veut dire qu’il faut pouvoir assurer ton leader mais dans une voie que tu vas passer toi aussi. Donc il est probable que ton leader ait une « marge » technique. Dans ce cas, il peut accepter un engagement un peu plus important en sachant que tu pourrais avoir du mal dans des manips un peu plus exotiques que juste assurer.

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J’avoue, ce qui est la situation la plus fréquente si je ne m’abuse : j’aime l’idée que je peux être un peu précise dans le contrôle de la corde que je mets à dispo du partenaire en fonction de la config, et qu’il peut voler sans danger (voire confortablement, soyons ambitieux !).
Les notions de « victime » ou de moyen d’alerte à mobiliser, si elles restent à imaginer, sont de ma maigre expérience à la marge (genre, jamais, idéalement !?)
Assurer un second ne pose a priori aucun souci en grande voie à une main : à condition qu’il ne coure pas trop (les coupains sont joueurs…).

L’idée du « point fixe » me traverse également, avec l’idée de l’assurage au relais pratiqué aussi par nombre de « valides » : les habitués sauraient m’éclairer sur la faisabilité-praticité à une main ?
@Rob.Bonnet peut-être ?

Intéressant.
Allez je joue la chieuse : t’as déjà fait un machard de ta main non-dominante (elle le deviendra comme elle n’a pas le choix, pour l’instant elle reste « gauche ») en étant pendu dans le vide sans faire tomber le squif ?
En vrai avoir toujours une astuce est sympa en effet, faut faire des essais et reproduire reproduire reproduire pour que ça devienne « facile ».
Je ne comprends ton histoire de

Quelle serait la différence / l’intérêt par rapport au nœud de plein poing que je fais avec l’accord du coupain le temps de le prendre en photo ?

Yes ça fait un peu partie du jeu de la « répartition des tâches » de la cordée : je ne sers à rien, et il fait tout le reste :wink:
N’empêche eux ne m’ont rien demandé, c’est juste moi qui aime bien me dire que je suis un peu moins « dépendante » de l’autre et que j’ai un peu les moyens de savoir faire face à différentes situations…

Comme je commence à jouer à tenter des trucs un chouille moins balade, nous nous faisions hier la réflexion que selon le binôme, il serait possible que l’autre ait le niveau qui va bien mais pas l’expérience de tous les aléas (expérience que j’ai. Ou j’avais. Je ne sais plus. L’expérience ne disparait pas, mais si elle est inapplicable faute de bras, est-elle toujours à prendre en compte ? On bascule dans la philo, là…)

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Alors c’est pas ma main non dominante, mea culpa.

Position du mashard au repos sur le baudrier

Mettre le mousqueton sur le pontet, ou où tu veux…
Sortir une des boucles.


Défaire le huit (le huit c’est juste pour que le ficelou ne pendouille pas trop au repos)

La suite dépend si tu veux faire ton autobloquant sur 1 ou 2 cordes :
2 cordes : faire 5 à 7 tours autour des deux cordes et recliper la boucle dans le mousqueton


1 seule corde : le nœud précédent ne fonctionne pas car il ne « mord » pas et glisse. Pour contrecarrer ça, il faut tresser le nœud. Commencer par un tour mort et ensuite tourner 5 à 6 fois autour de la corde en passant bien par-dessus l’autre brin du ficelou.

Pour défaire le nœud, dans un cas comme dans l’autre, enlever une boucle du mousqueton et défaire les tours (si tu es loin de la paroi, tu balances la boucle et l’inertie fait le reste).

Jamais perdu un mousqueton avec cette méthode.

Ficelou diamètre 6mm, plutôt souple, longueur 1,80m. Boucles aux extrémités = queues de vache.

Edit : pour la longueur, je ne sait plus si c’est pas 1.50m plutôt. On doit pouvoir faire plus ou moins la même chose avec un ficelou de diamètre 5mm en anneau peut-être que ça bloque mieux sans avoir besoin de tresser sur une corde à simple

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En effet le point fixe serait peut être la meilleure solution, déjà ça évite de te faire tabasser sur un vol. L’assurage du premier se fait au demi cab. Tu peux le confectionner d’une main, par contre toujours le même soucis a une main, soit tu tire du mou, soit tu as une main derrière. Il y aurait bien le coup du machard en backup sur la cuisse qu’il faudrait coincer contre le rocher pour qu’il coulisse mais c’est un peu usine à gaz…

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Alors moi je n’ai aucun souci à être second, je sers à ce que la cordée fasse la belle sortie, qu’on se fasse tous plaisirs, que l’on arrive en haut, que l’on profite du moment et de la vue… non vraiment faire une sortie en second n’est pas une punition ni même je me sens inutile (sans second pas de leader et personne en haut)

:star_struck: :star_struck:

elle est transmissible dans tous les cas non ? :wink:

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Ni la ficelle.

Le mousqueton n’a pas de raison de quitter son poste, ni le machard de quitter le mousqueton : tu peux même le serrer à poste sur le mousqueton. Pour installer le machard sur la corde, tu as juste à faire le tour de la corde et à clipper dans le mousqueton qui est resté en place.

Je fais comme ça (sans chercher à le faire d’une main il est vrai) pour machardiser les cordes qui pendent sous moi avant d’installer le descendeur: ni la ficelle ni le mousqueton ne bougent, pas de risque de laisser tomber quoi que ce soit.

Le coup du taquet: l’intérêt est de pouvoir sécuriser la corde sans jamais la lâcher. De ce point de vue c’est mieux aussi que le machard, mais il reste à trouver l’accessoire qui pourrait jouer le rôle du taquet.

Illustration : un taquet à fixer à plat pont : tu fais un tour, puis une demi-clé : ça se fait sans problème d’une seule main sans rien lâcher.
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Mieux : un taquet de drisse, à fixer verticalement sur le mat (ou la cuisse) : le brin vient du haut ; tu passe dans la gorge au dessous de l’appareil, puis en haut (moins d’un tour): la drisse (ou la corde) est bloquée dès le premier passage en haut, par le V ; dès ce moment aussi, par son poids, la drisse pend vers le bas, ce qui sécurise la tenue. En bateau on termine quand même un tour complet et on fait la demi-clé à la remontée sur le bec du haut (mais la drisse est déjà sécurisée au premier passage)

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Ça me parait bien plus pratique à mettre et à enlever en un instant qu’un noeud de plein poing : t’as même pas besoin de faire arrêter ton grimpeur…

Seul hic : on va pas te percer des trous dans la cuisse pour fixer le truc :wink: : donc faut soit trouver un autre moyen de le fixer sur la sangle du cuissard, soit trouver un autre appareil présentant deux « cornes » pour pouvoir faire un tour autour.

Là par contre aucun intérêt par rapport à juste un cabestan temporaire sur le relai.

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Lulu, la grimpeuse en porte-jaretelles ! :grin:

Je pose ça là, il y en a peut-être qui se font plus aisément d’une main (sans devenir nœud-nœud) :wink:

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