Juste pour rebondir : du coup on laisse béton ou on assure comment ?
Assurage du haut sans relai
Ou des sardines plus adaptées :
C’est un peu psychologique (mais les lames plantées dans une fissure je te mets au défi de les sortir comme ça).
Tout à fait, et il suffit de pratiquer du dry pour savoir que cela tient très bien, et parfois, est même « difficile » à récupérer. (Tout est relatif bien entendu)
Ceci étant je parlais de « sardines » parce que l’aspect herbeux / prairie me faisait penser au camping et je pensais que cela allait être évoqué, mais plus sérieusement, des broches plantées à 45, triangulées, peuvent servir à se longer, puis assurer assis, à la taille, ou au 1/2 cab sur son pontet.
Tu vas dire : on ne pense pas à prendre des broches avec soi…quand on va grimper en falaise ! Et ben si… si avant la course, on s’est renseigné sur les conditions de celle-ci, justement !
En terrain instable (un peu comme pour certaines crevasses ou à la descente) il m’est arrivé de faire passer le « second » en premier, en assurant depuis le dernier relais en place, tout en ayant demandé à la personne de se désencorder au sommet. Puis on suit, désencordé (en avalant la corde au fur et à mesure, ou pas, selon).
C’est quand même pas compliqué de prendre une foreuse, un peu de ciment, de l’eau, un truc pour touiller, un perfo, une broche… Ça devrait faire partie du fond de sac de tout grimpeur de TA digne de ce nom.
Ou simplement quelques câblés ou pitons, ou sardines, en fond de sac.
Généralement on ne va pas dans ce genre de voie sans un peu de préparation. Et dans le cas contraire faire des rappels reste envisageable, quitte à sacrifier des mousquetons qui serviront de maillon, le prix d’une mauvaise préparation.
Ou simplement un gland ou une pine (je parle pas du second hein mais du fruit du chêne ou du pin), un arrosoir et de la patience.
J’ai même appris à la fin des années 70 au CAF en stage pratique à stopper avec assurance à l’épaule planté debout dans la neige ( et vaché à la taille sur un piolet ancré ) d’un névé pentu à stopper la glissade d’un premier de cordée qui se jetait au bout de la corde dans la pente 15 mètres au dessus du second de cordée.
Il fallait ravaler le maximum de corde jusqu’à ce que premier de cordée passe au niveau de l’assureur ( et ça va vite !) pour ensuite stopper la glissade en dynamique sans bloquer la corde tout de suite .
Et ça fonctionnait parfaitement .
Bien entendu il fallait pour l’assureur des gants , une veste pouvant supporter la brûlure de la corde et éviter toute peau à découvert surtout pour la gars qui se jetait dans la pente… ( la neige de névé d’été quand ça frotte sur la peau ça fait de vilaine brûlure ) .
J’ai jamais rencontré ce cas de figure en 55 ans d’escalade dans le monde entier !
Aurais tu un exemple précis ?
Peut être ouvreur de bouse à Cap Canaille, quand tu t’attaches au dernier relais, il reste 3 m à monter sans assurance ( idem pour prendre le rappel )
Bon, y’a souvent un morceau de corde plus au moins pourrie pour te donner l’illusion que tu risques rien mais c’est très théorique !
J’ai vu ça à Joshua Tree sur des voies de deux trois longueurs. D’ailleurs je me suis demandé comment les gars descendaient parfois … Pareil pour les blocs, quand tu voies sur le topo que la voie par laquelle descendre c’est la seule qui te semble accessible à la montée, tu commences à te poser des questions existentielles
Je savais pas qu’il y avait des prairies au sommet des cailloux de Joshua Tree, comme quoi on apprend à tout âge
Ou bien une pente de graviers, ou un toit en ardoises … par exemple.
Là t’as les arrêts de neige normalement.
Pas nécessairement.
C’est la question que je posais un peu plus haut. Et hasard où pas, avant de voir ton message, me suis dit « tiens c’est vrai des voies de mixte a la croix de Chamrousse sont dans ce cas ».
(Bon, c’est du mixte, donc y’a de la neige et on a un piolet, donc problem solved).
Je recommande à tous d’acheter et lire « Compagnons de bordée » de Dominique Potard et la petite nouvelle qui relate l’ascension de l’Aiguillette du Lauzet avec un « pinpin » à l’assurage et un relais dans l’herbe sur une vire terreuse …
Une situation qui était fréquente dans les années 70 …
Mais oui ! sérieux, j’avais jamais pensé que je pouvais mettre ça dans le sac !!! (si situation pâturage vertical prévue). La conique doit pouvoir s’amorcer avec un caillou.
l’arme absolue en Ecosse ou en Auvergne… mais vaut mieux que les mottes soient gelées…
Le tire-bouchon du canif quoi !
m’enfin… (eee, elle a pas du servir beaucoup en fait, je me souviens plus…)