Assurage du haut sans relai

Bonjour,

J’aurais voulu savoir quelle est la meilleure façon d’assurer son second du haut si je sors d’une grande voie sans relai possible.
Par exemple une dernière longueur qui se finit par un rétablissement sur un plateau herbeux.

Y a-t-il une solution judicieuse pour ce cas?

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Peut-être à prévoir un court piolet de rando par exemple : après un peu de « terrassement » tu te vaches dessus et tu assures à l’épaule ou à la taille.

Penser aussi à une paire de gants et accessoirement avoir un vêtement un peu épais ( en cas de glissement de la corde, ça brûle vite fait ! )

L’idéal est d’arriver à te caler au sol (t’asseoir) avec de bons appuis des pieds, légèrement en écart afin d’être le plus stable et d’assurer à la taille, ou avec un appareil d’assurage sur ton pontet, la corde étant donc, comme toi, le plus bas possible, et défilant entre tes pieds.

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Slt,
Normalement, avant de faire la course, tu dois connaitre, te renseigner, sur les « conditions » de celle-ci, ou bien être accompagné de quelqu’un qui connait.
De fait, tu auras anticipé les besoins, et le matériel à prévoir.
D’une manière générale il faut avoir un moyen de se longer : arbre, rocher, poser deux points (tamponnoire), etc… Dans ce cas tu peux prévoir ce qu’il sera le plus adapté. Notamment une deuxième corde (statique) pour aller chercher un amarrage (très) éloigné, peut être…
Sur un terrain herbeux, un pieu (qu’on utilise en alpi pour les secours crevasse) est très pratique, ou par défaut, un piolet. Mais attention ! Il y a des manières de faire et d’utiliser ce type de « montage ». Cela s’apprend avant d’être confronté au problème.
Ensuite, assurage à l’épaule (debout) ou à la taille (assis) selon la configuration : pente ou non, distance de recul suffisante, qualité du sol pour les appuis, placement des pieds (décalage sur le pied « fort »), poids du partenaire, etc, etc,…
Mais quoi qu’il en soit la corde devra rester systématiquement tendue (sensation de tirer le second) pour éviter tout choc qui entrainerait une chute en avant si tu ne peux te longer de manière totalement sécu. Cela veut dire une bonne communication entre les deux.
Et surtout, si tu as un doute sur les conditions, sur les manips à effectuer, et bien le mieux reste encore d’aller dans une course où tu ne seras pas confronté à ce problème !

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En général (litote), à la sortie des voies équipées, il y a un relais (sur plaquette/broches scellées/pitons). Ou y’a des arbres (ou des gros becquets rocheux) pour faire relais.

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Grande voie, ça dépend… si la dernière longueur c’est du 2/3, dans ton pré tu assures comme dit loin, pieds calés et à la taille (tu peux aussi ajouter un tibloc sur le dernier point avant de sortir mais il faut avoir prévu le coup). Si c’est du 7/8, pas de relai possible=y’a un truc qui déconne.
Le piolet court pour la progression en pente d’herbe dangereuse, oui, mais pour un assurage je sais pas …

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Si vraiment la sortie est délicate et qu’il n’y a rien pour assurer, cela va être indiqué dans le topo … ou sinon, cela veut dire que tu es sorti de la voie et arrive n’importe où.

Après, moi j’ai toujours avec moi deux très longue sangle dynema, qui permettent de bricoler.

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Assurance à la taille ou à l’épaule ( ou au baudrier sur un demi cabestan- on est plus en 1930 :wink: ) : un bon calage pour l’assureur, si possible une vision sur la progression du second , des difficultés pas insurmontable pour le second, un assurage du second sans mou sur la corde et le tour est joué .

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@Tonijo : Bien que ce ne soit pas en terrain herbeux, à titre d’info et de complément, voici un lien pour comprendre et voir les manips d’assurage à l’épaule et à la taille.

Mais encore une fois, se renseigner sur les conditions et les configurations de la course pour connaitre le matériel et manips dont on aura besoin, EST la première des choses à savoir faire, et à faire !

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Ca n’empêchera pas que pour un certain nombre de voies le dernier relai est souvent dans la dernière partie en bon rocher et qu’il reste toujours le passage pour se rétablir au delà de la falaise. Je pense que c’est sur ce point que @Tonijo pose la question.

@Tonijo dans ce genre de cas plusieurs possibilités:

  • Il y a un arbre ou un béquet pas loin: tu passes une sangle dessus ou tu fais le tour et tu assures à l’épaule ou avec un système d’assurage

  • Il n’y a pas d’arbre ou de béquet mais du bon rocher avec des fissures: avec un ou deux coinceurs peut permettre de bricoler un relai de sortie.

  • S’il n’y a rien de celà j’ai tendance à aller jusqu’au bout de la corde pour essayer de trouver un endroit où me caler assis bien tenu au niveau des pieds et si possible en mettant du frottement avec la corde sur le sol. Mais là ça devient un poil limite comme situation.

Dans tous les cas l’assurage du second dans ce genre de situations doit se faire de façon hyper tendue pour ne pas avoir à retenir un choc.

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Dernière possibilité, si le parking est en bas, ou qu’un sentier permet de rejoindre le haut des voies (et un parking en haut) :

  • Redescendre en rappel depuis le dernier relais équipé.
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Clairement, l’idée c’est davantage de piocher un peu pour se faire une plateforme, dégager un bec rocheux ou accentuer une marche naturelle, sachant qu’on peut avoir des chaussons aux pieds. Si enfin on s’inspire d’un ancrage type corps mort, ça peut toujours ajouter un peu de tenue pour l’assureur (pas pour l’assuré)

S’il n’y a vraiment rien, la seule solution c’est bien l’assurage (très) sec à l’épaule.

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Tu as juste répété ce que j’avais déjà dit…!
Mais vaut mieux deux fois qu’une :stuck_out_tongue:

Désolé ! Dans ce cas, je rends à César…

Euh, si on sort au delà du dernier relai équipé, c’est qu’on ne descend pas en rappel dans la voie. Et donc il est utile voire indispensable d’emporter les chaussures d’approche.
De toute façon, même pour un rappel dans la voie, c’est bien plus confortable avec des chaussures.
Et donc, on met les chaussures au dernier relai équipé, puis on continue en corde tendue en étant encordé court, sauf si on sait ou qu’on estime très probable de pouvoir construire un (ou plusieurs) relai sans faire de corde tendue.
Pour certaines voies, forcément majeures, on a cette configuration (du genre 100m de gradins herbeux avec >50% d’herbe sans équipement) au milieu de la voie, entre 2 sections grimpante comportant >50% de rocher. Auquel cas, c’est conseillé de mettre les chaussures pour franchir la zone herbeuse non équipée.

Bof, il y en a que ça ne gêne pas trop…

Oui, sans aucun doute, selon la configuration. Il peut tout aussi bien être dangereux de changer de chaussures en pleine pente à chamois sans aucun endroit où de tenir. Chacun verra selon la configuration et les circonstances.

Donc en début de dernière longueur puisque le « dernier relai », selon la question, est supposé ne pas exister. Encore faut-il s’en être inquiété et non pas le découvrir au dernier réta.

Vous avez déjà assuré à la taille ou l’épaule une vraie chute du second avec une corde moderne genre joker (pas une glissade type école de neige) ?
C’est comme ça que j’ai fait une chute au sol de 10 m en second (prise qui casse), le premier qui n’avait pas trouvé le relais et m’assurait à la taille assis dans l’herbe…
Il y a quelques voies comme ça ou un spit est planté très haut sur une vire de sortie herbeuse, toujours mentionné dans le topo (encore faut il le trouver…en chaussons car bien sûr c’est le second qui se colle vos chaussures…).
T bloc ou mini trac sont une excellente solution si on a ça , et anticipé le coup sur le dernier point (comment on sait que c’est le dernier ?..), en général le gars va pas être chaud pour d’escalader du 3 en chaussons… s’il le fait, assurer sur ce point et faire arrêter son second au point d’en dessous qui vous assurera du coup avec un bon point de renvoi pour que vous puissiez partir en chaussures avec assez de longueur de corde a la recherche d’un ancrage fiable, l’aventure quoi.

C’est mal.
Chacun doit porter ses chaussures, accrochées derrière le baudard. Les chaussures d’approche dignes de ce nom ont un anneau de sangle au talon prévu à cet effet. Mais on peut bricoler avec les lacets.

Grace à un bon topo indiquant le nb de points pour chaque longueur. Sinon, on considère qu’il n’y en a pas d’autres au-dessus et qu’il faudra se débrouiller sans.

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