S’il n’y a vraiment rien, la seule solution c’est bien l’assurage (très) sec à l’épaule.
Assurage du haut sans relai
Tu as juste répété ce que j’avais déjà dit…!
Mais vaut mieux deux fois qu’une
Désolé ! Dans ce cas, je rends à César…
Euh, si on sort au delà du dernier relai équipé, c’est qu’on ne descend pas en rappel dans la voie. Et donc il est utile voire indispensable d’emporter les chaussures d’approche.
De toute façon, même pour un rappel dans la voie, c’est bien plus confortable avec des chaussures.
Et donc, on met les chaussures au dernier relai équipé, puis on continue en corde tendue en étant encordé court, sauf si on sait ou qu’on estime très probable de pouvoir construire un (ou plusieurs) relai sans faire de corde tendue.
Pour certaines voies, forcément majeures, on a cette configuration (du genre 100m de gradins herbeux avec >50% d’herbe sans équipement) au milieu de la voie, entre 2 sections grimpante comportant >50% de rocher. Auquel cas, c’est conseillé de mettre les chaussures pour franchir la zone herbeuse non équipée.
Bof, il y en a que ça ne gêne pas trop…
Oui, sans aucun doute, selon la configuration. Il peut tout aussi bien être dangereux de changer de chaussures en pleine pente à chamois sans aucun endroit où de tenir. Chacun verra selon la configuration et les circonstances.
Donc en début de dernière longueur puisque le « dernier relai », selon la question, est supposé ne pas exister. Encore faut-il s’en être inquiété et non pas le découvrir au dernier réta.
Vous avez déjà assuré à la taille ou l’épaule une vraie chute du second avec une corde moderne genre joker (pas une glissade type école de neige) ?
C’est comme ça que j’ai fait une chute au sol de 10 m en second (prise qui casse), le premier qui n’avait pas trouvé le relais et m’assurait à la taille assis dans l’herbe…
Il y a quelques voies comme ça ou un spit est planté très haut sur une vire de sortie herbeuse, toujours mentionné dans le topo (encore faut il le trouver…en chaussons car bien sûr c’est le second qui se colle vos chaussures…).
T bloc ou mini trac sont une excellente solution si on a ça , et anticipé le coup sur le dernier point (comment on sait que c’est le dernier ?..), en général le gars va pas être chaud pour d’escalader du 3 en chaussons… s’il le fait, assurer sur ce point et faire arrêter son second au point d’en dessous qui vous assurera du coup avec un bon point de renvoi pour que vous puissiez partir en chaussures avec assez de longueur de corde a la recherche d’un ancrage fiable, l’aventure quoi.
C’est mal.
Chacun doit porter ses chaussures, accrochées derrière le baudard. Les chaussures d’approche dignes de ce nom ont un anneau de sangle au talon prévu à cet effet. Mais on peut bricoler avec les lacets.
Grace à un bon topo indiquant le nb de points pour chaque longueur. Sinon, on considère qu’il n’y en a pas d’autres au-dessus et qu’il faudra se débrouiller sans.
les chaussures qui pendouillent au baudard, ça me gonfle dès la première longueur. Perso c’est dans le sac à dos.
en faisant bien gaffe de pas laisser de mou sinon ça peut arracher la gaine en cas de chute.
https://www.petzl.com/FR/fr/Sport/Assurage-du-second-avec-MICRO-TRAXION--attention-a-toute-chute?ProductName=MICRO-TRAXION
Ok, mais dans ton sac à dos, pas dans celui du second.
Et donc ta technique empêche de prendre un seul sac pour la cordée.
A moins d’accepter le risque de devoir assurer sans relai dans l’herbe en chaussons, et tout autre imprévu où il est pratique d’avoir les chaussures avec soi. A toi de voir.
Perso, avec un dernier relai béton, c’est pratique d’avoir les chaussures avec soi, car je peux les mettre pendant que j’assure le second. Pendant que le second met les siennes, je peux ranger la corde, ou aller repérer le début de la descente ou le relai de rappel, etc.
Bah oui c’est 1 sac chacun. J’vais pas porter l’eau, la bouffe et les fringues de mon second quand même…
Et c’est plus agréable au retour, avec 2 ptits sacs tu remets tout dedans pas besoin de garder baudard et cie.
Intéressant car il est bien signalé la position de la jambe aval et du buste : explications pas courantes !
Tout à fait et cela est fondamental.
C’est ce que l’on appelle placer son pied fort ou sa jambe forte en appui/blocage. De même le pied ne doit pas être dans l’axe, mais tourné pour mieux bloquer.Et la corde toujours tendue : on doit avoir la sensation de tirer constamment la personne pour éviter tout risque de choc qui ferait partir en avant…Le second doit donc grimper quand il sent la corde le tirer, et ainsi de suite…
C’est écrit où ?
Dans le manuel du parfait grimpeur plein de certitudes ?
J’aime mieux porter mes chaussures au baudard perso, mais il m’est arrivé moultes fois de porter également celles du copain s’il avait moins de marge, ou de le laisser me délester des miennes dans la config inverse.
L’adaptation c’est la Vie, non ?
Oui, absolument, d’ailleurs si nous, frêles bipèdes, sommes encore ici pour l’écrire et le lire… Après, certaines personnes en quête de certitudes, s’échinent à modéliser toutes choses, confiantes en la mathématique pour reprendre le contrôle de leur existence, quitte à en éliminer cette pointe de sel que l’on nomme « l’imprévu » ; l’invité surprise en quelque sorte. Celui-là même, compagnon impromptu, avec qui ont été parfois écrites ces belles pages qui nous ont fait rêver. Au passage, je me « risque » à partager la réflexion de l’auteur de ce billet : https://www.manu-ibarra-alpineguide.com/2022/04/alpinisme-dangers-risque-gestion-malchance-haute-montagne-escalade-existe.html?fbclid=IwAR064RA_A7iA4yul9W_51rQbVefTdUuTJ_MuEJFw3cGZpKBMsDZMqeHYEy4
Réponse un peu globale (et qui ne va pas trop me rajeunir )
Avant 1985, avec les copains, on n’assurait qu’à l’épaule. Cf ci-dessous dans la Directissime de la Concave
On voyait pas trop l’intérêt de trimballer des bidules (8 ou autres) qui servaient qu’à un truc et pesaient lourd, alors que l’assurage à l’épaule et le rappel en S pesaient rien et que pour les rappels vraiment taquets, on descendait sur mousquetons.
On a donc retenu un certain nombre de chutes du second ou du premier à l’épaule sans problème, c’était juste une question d’habitude, comme celle ci-dessous, où le copain a dû attendre que je remonte sur les prussiks pour se détendre un peu ! (Je précise que sur cette photo, la corde du haut est la corde d’attache, la corde du dessous, c’est la corde de tirage pour monter le matos
)
D’ailleurs, l’assurage en moulinette on le faisait aussi à l’épaule, ce qui n’était pas forcément très confortable pour l’assureur quand on travaillait les passages.
Pour ma part, c’est le fait de devenir moniteur à l’UCPA en 1985 qui m’a fait passer à l’assurage au 8. Avec les stagiaires fallait faire les choses bien, même mettre un autobloquant en rappel… le comble
Et donc pour répondre à la question de départ, sans redire tout ce qui a été déjà dit, je pense que ça vaut le coup de se préparer au truc à l’avance. Pour ma part dans ces cas-là, je préfère assurer à la taille plutôt qu’au demi-cab, en étant bien calé, avec n’importe quoi pour me vacher et éventuellement m’aider à soutenir un peu le poids, si possible le moins pire possible : prussik sur les touffes d’herbe, tête d’alouette sur romarin, sac poubelle enterré dans la neige… la liste est longue.
D’expérience, je sais que si je m’y prends bien, je peux tenir les 80 kg du copain un bon moment. Bon. Je sais aussi que si je m’y prends mal, je peux le retenir d’une seule main tout en attrapant au vol, de l’autre main… juste avant de plonger dans le vide… le becquet dont la corde vient de sauter Mais ça, c’est le genre de manoeuvre que je n’ai jamais enseigné à mes stagiaires
D’ailleurs j’ai évité de la reproduire trop souvent, on va dire pas plus d’une fois tous les 50 ans, ça suffit largement.
Faut aussi bien anticiper d’autres possibilités, par exemple, si t’es encordé en double, ravaler un brin et monter en simple 50 m plus haut chercher un meilleur relais ; ou alors se décorder, jeter les cordes en bas et dire au second que tu l’attends au bar, etc.
Collector ça !!!
Salut.
Essaye l’assurage à l’épaule en tenant ton pote a 30 cm du sol, tu te rendras compte rapidement… ça te prendra 10 min de ton temps et tu seras fixé.
Sylvain
Ca m’est arrivé. J’avais mal lu le topo… Il y avait une longueur de plus de 25 m. (On n’avait pris qu’un brin).
Pour une sortie en neige, le manuel d’alpinisme du club alpin autrichien propose une technique avec piolet planté dans la neige, assureur assis dessus, répartition du poids entre le piolet et le pontet et assurage au demi cabestan. Cette technique vaut d’être partagée, rien que pour la gueule du moustachu sur le dessin. D’après le bouquin, on peut retenir jusqu’à 2,2-3 kN en fonction de la qualité de la neige.
Les sorties sur plateau herbeux/caillouteux, voire éboulis, sont un classique des Dolomites, et je m’y suis fait surprendre un paquet de fois dans ce genre de situation. C’est vraiment pas agréable et j’ai souvent regretté d’être allé trop loin en bout de dernière longueur. L’assurage à l’épaule dans ce cas-là, c’est en dernier recours.
Une solution est de finir la longueur plus tôt tant qu’il y a du bon rocher et de faire relais sur ce qu’on trouve (le(s) derniers point(s) fixe(s), un béquet, une grosse lunule, un beau relais sur coinceurs/friends). S’il y a un gros bloc stable enfoncé sur l’herbe, que je n’ai pas de sangle/d’anneau de corde assez long, et qu’il me reste de la corde, je fais une fois le tour du bloc, une queue de vache côté second, je ferme la boucle avec un mousqueton à vis sur mon pontet, et d’un coup, je suis vaché et j’ai mon relais.
Bon ça vaut ce que ça vaut et dans ce genre de situation scabreuse, je ne crois pas qu’il y ait de solution universelle.