Association protection du TA

Posté en tant qu’invité par alexis(s) !:

Bonjour à tous,

Nous sommes quelques grimpeurs grenoblois à nous préoccuper de l’avenir des terrains d’aventure. Rééquipements en série de voies historiques, multiplication des spits « sauvages » ou des pitons dans d’autres, on assiste à une disparition des voies non équipées ou peu équipées de notre région. Et cela concerne particulièrement les voies de niveau moyen (TD ou moins) en moyenne montagne, qui s’avéraient propice à l’escalade majoritairement libre et à l’apprentissage de la pose de protections naturelles.

L’idée n’est pas d’affirmer la supériorité d’une pratique ni de critiquer les voies modernes (que nous pratiquons aussi) mais bel et bien de protéger un style d’escalade en voie de disparition, et de respecter les réalisations de nos aînés. Si les terrains d’aventure disparaissent de la moyenne montagne, les pratiquants exigeront tôt ou tard l’équipement moderne complet des voies en haute montagne.

Enfin, ce sujet a été maintes fois débattu sans que cela n’apporte de solution au problème. Notre initiative est de réunir les personnes qui souhaitent protéger les derniers terrains d’aventure pour définir une ligne de conduite et mener des actions concrètes. Ces actions pourront concerner le recensement des voies non rééquipées, le dialogue avec les responsables de rééquipements, et aussi des mesures sur le terrain.

Si vous vous sentez concernés par ce sujet, ou que vous souhaitez simplement en discuter de vive voix, vous serez bienvenus à notre réunion de rencontre vendredi prochain en soirée à Grenoble : a 21h au tonneau de Diogene.

Pour plus d’informations, envoyez un mail à : alexis.seguin at laposte.net ou à
alexis.demongeot at ujf-grenoble.fr

Posté en tant qu’invité par Christophe:

c’est ou le tonneau de Diogene

Posté en tant qu’invité par catherine:

Le Tonneau de Diogène, c’est à Grenoble.
Tu peux trouver l’adresse dans les pages jaunes :
http://www.pagesjaunes.fr/pj.cgi?>

et ensuite si tu cliques sur plan, tu auras le plan pour le situer. Il y a un arrêt de tram tout prêt.

Posté en tant qu’invité par catherine:

oups, voici le lien cliquable sur les pages jaunes :
http://www.pagesjaunes.fr/pj.cgi?

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Merci Catherine. Je suis en voiture est ce qu’il est possible de se garer pas trop loin.

Posté en tant qu’invité par catherine:

Pour se garer près du tonneau de Diogène, tu as le parking du musée qui est juste à côté.
Il est payant, mais c’est un moyen très simple et pas trop coûteux quand on va dans le coin.
Il y a aussi le parking qui est sous la maison du tourisme, qui est aussi tout près mais c’est moins simple pour circuler de ce côté.

En cherchant sur les pages jaunes « parking du musée », tu auras les infos pour y aller.

Attention, si tu reviens au parking tard, les grilles sont fermées, tu pourras les ouvrir avec ton ticket de parking : donc ne le laisse pas dans la voiture !

Posté en tant qu’invité par albert:

j’appartiens à la génération pour laquelle il n’y avait que du TA Je n’en suis pas nostalgique. Nous prenions des risques et c’était un paramètre de la pratique. Il est tombé en désuétude et le paramètre valorisé a été la difficulté (permise par la sécurisation) les voies moyennes sont très parcourues par des gens plus ou moins « forts en escalade » je me dis que c’est tant mieux si ils le font avec la sécurité des « voies modernes ». J’ai ouvert une voie à Ansage avant qu’Ansage existe. J’y suis retourné vingt ans après . Ils ont équipé une voie moderne en pleine dalle à un mètre cinquante des fisures et du surplomb de la mienne. J’ai fait la voie moderne avec plaisir et mon topo a été parait-il retrouvé dans le grenier de la taverne du moulin de la pipe et alors ! Votre initiative est néanmoins sympatique à mes yeux

Posté en tant qu’invité par serge:

Vendredi prochain c’est le 27 sept ou celui d’après d’après toi ?

Posté en tant qu’invité par nico59:

Salut à tous

et oui cette discussion est particulièrement intéressante mais il faut peser le pour et le contre. Car l’équipement des voies permet à beaucoup de gens de grimper. et sincérement je suis plutôt pour l’équipement des voies en moyenne montagne. Rien que la différence de budget matériel est énorme. En site équipé, la plupart des gens ont 60m de corde, 10 dégaines et 1 « 8 ». Rien à voir avec le matériel et l’expérience nécessaire au TA. Le problème est à mon avis aussi bien la sécurité du grimpeur (responsabilité du maire du site…) que son budget. Qui grimpe en falaise équipée? Les bons grimpeurs pour s’entrainer et les grimpeurs plus occasionnels. Et ces derniers fréquentent peu les grandes voies.
A ne surtout pas oublier: beaucoup de vallées de montagne vivent du tourisme… alors certains puristes critiquent l’équipement, l’aiguille du midi, les via ferrata… mais sans ces nouvelles pratiques il y a longtemps que les corbeaux volerainet sur le dos pour ne pas voir la misére.

mais je suis bien d’accord pour garder du TA. à mon avis, le meilleur moyen est de garder des voies non équipées dans des sites majoritairement équipés. à condition de le préciser dans les topos. grimper en TA demande plus d’engagement qu’en site équipé. alors si on combine les 2, l’éventualité d’une réchappe est beaucoup plus envisageable… donc accessible aux « débutants » du TA. non?

je ne serais pas la à la réunion ( j’habite Lille ) mais s’il y a un compte rendu, ca m’interesse.

a+
Nico59

Posté en tant qu’invité par serge:

Même avec des voies équipées à proximité, une réchap peut être problématique.

En fait le sujet est pour moi de laisser des zones (pas forcément les plus belles) pour la pratique du TA facile. C’est à dire pour tester son matos et sa technique sans se mettre aux triple pets parce qu’on est dans du ABO-.

Posté en tant qu’invité par alexis(s) !:

Bon vendredi prochain, ca veut dire demain soir.

Si vous avez quelque chose a dire, vous pourrez le faire demain, 27 sept 2002, a 21 h au tonneau de Diogene, demandez Alexis.

C’est un bar le tonneau de Diogene, situe sous une excellente librairie philosophique et esoterique et politique et …

Et c’est un Bar a Grenoble.

Posté en tant qu’invité par alexis(s) !:

Ah, j’oubliais, notre action se veut evidement plutot grenoblo-grenobloise (allez, je vous concede le dauphinois).

Si quelque chose sort de la beuverie de vendredi soir (autre qu’une galette), on vous tiendra evidement au courant.

Posté en tant qu’invité par Bouquet des Chaux:

Bonjour,

Bonne Idée.

Je crois qu’il faut garder la notion d’Aventure avec un Grand A et le choix du pratiquant(s’il veut y aller ou pas).
Sinon les voies terrain d’Aventure où nous avons envie de se retourver sur les traces des anciens…ne seront plus là.
Il y a des ouvertures à réaliser sur toute la planète !
Gardons ces premiéres comme elles étaient!
Un peu de respect !

Gaël

Posté en tant qu’invité par eric b1:

Bonne initiative !
On oppose souvent les voies modernes gougeonnées de Presles(ou autre) au terrain d’aventure super banzai dans d’austères parois (et désertés).
En fait, si j’ai bien compris le souhait des Alexis, il s’agit plutôt de préserver des voies « classiques » en recensant les voies qu’il est proposé à la communauté de conserver en état ou dans un état de référence donné.
Il s’agirait donc de multiplier les exemples du type voie des Savoyards à la Dibona : voie de difficulté classique, interressante, avec un équipement « historique » : quelques pitons et la pose logique et régulière de quelques coinceurs.
Pour cet exemple la conservation est garantie par la vigilance des gardiens du Soreiller, mais pour les autres sites, c’est à la communauté de gérer son terrain de jeux.
Le risque est que tacitement tout soit possible pour ce qui n’est pas dans la liste.
Mais d’un autre coté, nous avons tous connu des voies qui nous ont impressionnées lors du premier parcours et qui aujourd’hui ne laissent plus aucun souvenir car avec des spits régulièrement espacés : pas de recherche de l’itinéraire, l’hétérogénéité de l’escalade apparaît, plus de concentration dans les passages …
Enfin la caractéristique historique de notre pratique fait parti de ses richesses…

Eric

Posté en tant qu’invité par raph:

Salut,
Le Pb n’est pas nouveau mais l’initiative est méritoire. Je ne suis pas Genoblois, donc je ne pourrais pas passer. Quelques idées en vrac :

  • faire acceder le plus grand nombre au falaise par l’équipement pour faire de l’activité dans le vallées comme le dit nico59… mais quid du patinage des prises dans les voies équipées : la nature supporte - elle une forte fréquentation ? dans de nombreux sites écoles un peu anciens, on voit une baisse de la fréquentation parce que les nouveaux ne prennent pas de plaisir à grimper sur le rocher patiné (Gailland à Chamonix, 2 aiguilles à la Sainte Victoire…). Ca tue aussi la pratique…
  • l’équipement se fait préférentiellement dans les voies en bon rocher : ca ne gêne personne que le TA soit de plus en plus cantonné à des voies en mauvais rocher ?
  • l’information ne suit pas : on équipe sans prévenir. Combien de fois on vient faire une vieille belle voie qu’on a déniché amoureusement dans un vieux topo, et on se retrouve avec ses coinceurs et ses pitons au pied d’une ligne de spits tout neufs.

Voilà, moi aussi je fais de la falaise équipée (même majoritairement) et même de la salle… mais du TA aussi et j’ai l’impression que l’équilibre n’est plus respecté entre les différentes pratiques.

Posté en tant qu’invité par pierre:

Il faudrait faire passer ce message à la FFME (qui équipe sans états d’ames les voies classiques du mercantour par exemple) et à nombre de bureaux des guides qui brochent les classiques pour y trainer la clientèle « en toute sécurité » comme on dit maintenant.

Posté en tant qu’invité par pierre:

j’espère que vous saurez vous faire entendre, mais ce n’est pas gagné.
Les voies historiques, la culture de l’escalade et de l’alpinisme, qui s’en soucie à part quelques rêveurs ?

la pression de la société, jeunesse et sports en tête et son bras armé la FFME est de valoriser les pratiques sécuritaires, normalisées, asseptisées, innodores et sans saveur, encadrables et encadrées, rémunératrices.

Que dire de la prolifération des via ferratas, souvent en plein milieu du terrain d’aventure.

Posté en tant qu’invité par David:

Salut Alexis !

Pourrais-tu nous faire un petit CR de votre rencontre ? Ca m’intéresse et cela peut en intéresser d’autres.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Ce qui interesse la FFME est avant tout le nombre de pratiquant, et peut une medaille d’or a des futurs JO.
Si pour cela il faut betonner toutes les falaises de France ce n’est pas vraiment le cadet de leur soucis.
Le plus simple pour contrer le reequipement des classiques est, chaque foi que tu vas faire une voie, de prendre avec soi un peu de matos pour enlever les spits. C’est plus simple de les enlever que de les mettre. Il suffit de commencer. Il n’y a pas besoin d’avoir de concertations, il suffit d’agir. D’ailleurs le reequipement se fait sans concertations.

Posté en tant qu’invité par Guillaume:

Je ne suis pas de Grenoble, je voulais juste faire part de mon avis concernant de frequentes derives des puristes et de leurs ethiques en bois, que vous eviterez j’espere.
J’ai grimpe de temps en temps dans du terrain d’aventure et je ne souhaite absolument pas que ces voies soient equipees.
Ceci dit les « extremistes » comme les anglais ou certains americains commettent souvent des erreurs, par exemple en refusant absolument la pose de spits. Dans les grandes voies d’artif du Yos, beaucoup de fissures bouchees ont ete massacrees par la pose de pitons et autres friends. Là où des rings ou des spits auraient duré 20 ans sans rien abimer, maintenant des fissures extremes sont devenues presque faciles. D’ailleurs certaines des voies de libre de El Cap n’existeraient tout simplement pas sans tous ces larcins involontaires…
Ce n’est qu’un exemple, peut etre pas le mieux choisi, mais il est edifiant. Faut parfois regarder un peu plus loin que le bout de ses friends et ne pas etre trop borné… (attention je ne dis pas que c’est votre cas !)… et surtout accepter d’avancer.

Pour donner mon sentiment personnel, j’ai toujours trouve que les defenseurs du TA faisaient un peu figure d’anciens combattants. A quoi sert-il de prendre absolument des risques dans des grandes voies (je ne parle pas de haute montagne où l’engagement est différent et intrinsèque) ? J’avoue que j’ai du mal a comprendre (ca ne veut pas dire que j’ai raison !) Les voies modernes engagees mais equipees correctement ou on grimpe entre les points (pas un point tous les metres) mais sans risquer de se fracasser sur une vire, me semblent être l’avenir de l’escalade.

Voila
Guillaume