Je connais un sentier de randonnée dont un secteur, raide et en terre, est endommagé par les VTT qui, debout sur les freins et la roue arrière qui chasse, ont lissé le PR. À la montée, à pied, il faut désormais s’accrocher à la végétation et poser les pieds sur les racines qui affleurent. Pour une même durée de fréquentation, les dégâts causés par les VTT sont autrement plus rapides, visibles et nocifs que ceux des randonneurs qui eux, avec leurs semelles, polissent le rocher (patine) au fil des décennies.Il n’y a qu’à voir l’état des sentiers des Calanques ou de Sainte-Victoire. Quant aux traileurs, c’est l’érosion dans les éboulis et les virages escamotés par les raccourcis. Les torts sont partagés.
Artificialisation de la montagne et VTT
Je connais des dizaines, centaines de sentiers endommagés par les gentils randonneurs à grosses chaussures.
C’est simple, toutes les coupes, hors sentiers, dans les PN sont effectués par les gentils randonneurs à grosses chaussures.
A nouveau, prendre prétexte des comportements déviants est une pratique d’un autre âge.
Ah non, je crois bien que notre priorité devrait être d’enrayer l’effondrement de la biodiversité. Celui-ci n’est pas encore provoqué par les émissions de CO_2. Cela va peut-être changer à l’avenir lors que le changement climatique sera bien « lancé ».
Le changement climatique est, sera, le 1er vecteur d’extinction des espèces, à fortiori pour les espèces végétales qui n’auront pas le temps de migrer.
Le changement des régimes des pluies impacte l’ensemble des écosystèmes. Idem pour la disparition progressive des châteaux d’eau que sont les glaciers et la neige en montagne qui alimentent la plaine en eau au printemps et en été.
pourtant, certaines pratiques sont interdites dans les PN, d’autres pas
Nier que les comportements déviants n’impactent pas les écosystèmes prête à sourire. Dans les Calanques, et ailleurs, un nouveau phénomène pointe son nez : la construction de cairns géants, véritables pyramides de caillasses aussi laides qu’inutiles (2m de haut pour certains). Conséquences : accélération de l’érosion là où les pierres sont prélevées et destruction de l’habitat d’espèces qui nichent sous les pierres.
Ces pratiques sont interdites dans le pnc (sauf erreur de ma part tolérées pour les grimpeurs pour baliser certains sentiers d’accès aux voies isolées) et verbalisables.
Non, il suffit de lire les articles qui en parlent, (ou bien se farcir les rapports de l’IPBES, certes imbuvable) pour comprendre que ce n’est pas le cas, pour l’instant. On peut se convaincre du contraire en restant focalisé sur nos glaciers et montagnes, qui fondent à cause du RC, cela n’enlève pas le constat au niveau mondial. C’est une cause parmi d’autres, pas la première à l’heure actuelle.
Bref, assez digressé pour ma part.
En France, il y a surtout un changement du régime des pluies qui touche une grande partie du territoire.
Quand tu fais une rando à la demi-journée pendant six semaines en étant basé à Vallorcine, ben, vient le moment où tu as fait toutes les randos possibles évitant la station… Donc, oui, pour varier, tu y vas aussi. Et, je ne sais pas combien de fois je vais devoir le redire, les TMB et ses variantes passent par cette station… Donc le discours « ya ka randonner ailleurs » n’est pas tenable.
Le discours est surtout que si tu vas dans une station, il faut en accepter les inconvénients. Par ailleurs, il faut également hiérarchiser un minimum les impacts. Les panneaux et tapis oranges sont assurément bien bien moins impactant pour la montagne que le logement où tu étais basé. Sans même parler des téléphériques & autres refuges que tu as utilisé.
Ce n’est pas parce qu’on s’est logé, qu’on a pris le téléphérique et dormit en refuge qu’on n’a plus le droit de dire quelque chose. Mais bon, l’impact de panneaux et de tapis oranges est tout de même infime dans le Disneyland Chamoniard (1).
Aller sciemment sur une piste aménagée et destinée aux VTT pour ensuite expliquer que c’est nul pour les piétons, ce n’est tout de même pas très futé. Mais, on peut également aller à pieds sur l’autoroute et expliquer que c’est nul pour les piétons : ils mettent des panneaux et glissières de sécurité sur l’autoroute.
(1) C’est un autre débat mais le Disneyland Chamoniard permet en grande partie de ne pas utiliser sa voiture et peut donc permettre de décarboner sa pratique. Ce n’est donc pas si mal in fine, notamment par rapport au standard français.
On vit bien sur la même planète, je n’ai fait qu’énoncer un des points d’inquiétude soulevé dans les années 2000, et encore rappelé à l’occasion de la dernière COP : malgré la conscience des experts de l’inanité d’une priorisation entre ces deux sujets inextricables, le changement climatique fait désormais de l’ombre à la perte de biodiversité - du point de vue des financements, des politiques menées, et de la couverture médiatique.
Je ne cherche pas « le mal » (décidément, ce champ lexical tout empêtré de moraline…), ne faisant qu’illustrer par un exemple classique cette interdépendance étroite : les efforts de préservation des milieux ne contribuent pas qu’à faire un joli paysage ou occuper les amateurs de papillons, mais sont un des outils d’atténuation du changement climatique.
(Si j’étais taquin, je rélèverais que la reconquête végétale, pardon, « fermeture des sentiers » que d’aucuns semblent parfois déplorer n’est pas nécessairement néfaste au plan environnemental - comme quelqu’un l’a rappelé, les sentiers constituent une surface anthropisée non négligeable depuis pas mal de temps, et représentent autant de points d’accès pour les perturbations des milieux - p.ex. hordes de bi- et quadrupèdes, pathogènes, espèces exotiques envahissantes…)
Ça s’appelle justement faire du cas par cas. Le VTT c’est super bien… sauf [à tel endroit/à telles dates/avec telle intensité/avec tel comportement], pour des raisons diverses et variées mais généralement pas déconnantes (et, n’en déplaise aux paranoïaques, pas forcément pour les faire suer eux par haine absolue de leur loisir favori, ou pour gagner fric/électeurs aux dépens de nos libertés chéries).
Idem pour les balades en lama, l’escalade en falaise, le quad en forêt, la photographie de fleurs, la cueillette de chamois (ou l’inverse ?), l’élevage porcin extensif, et autres pratiques. (Je me retiens d’y ajouter la chasse : le fil est déjà assez tendu comme ça )
C’est facile d’écrire ce genre de chose sans chiffres. C’est combien « non négligeable » ?
0,001%
0,01%
0,1%
C’est facile d’écrire ce genre de chose alors qu’il n’y a pas d’études sérieuses sur l’impact du VTT versus piétons dans le PNV, dans le parc des Ecrins …
Je ne m’oppose pas à l’interdiction du VTT sur les sentiers des parcs nationaux car il y a suffisamment de choses à faire ailleurs. Mais, il ne faut pas non plus nous prendre pour des buzes en racontant des âneries. Il n’y a pas de réelles justifications environnementales interdisant la quasi intégralité du PNV et des Ecrins au VTT. Il y a surtout des excuses et une pratique confidentielle non structurée n’ayant pas eut la capacité, ni même la volonté, de faire le lobbying pour pousser ces parcs. Un parc, qu’il soit national, régional … c’est également de la politique. S’il n’y a pas un lobbying structuré avec un poids certains, y compris économique et local, il est normal & logique que les parcs ne s’emmerdent pas avec une pratique confidentielle « jeune ».
Dans ces parcs, je ne serais guère étonné que les gentils randonneurs à grosses chaussures aient de surcroit fait le lobbying nécessaire pour virer le vélo des sentiers. Cf ci-dessous l’argumentaire anti vélo du parc de la Vanoise qui ressemble à s’y méprendre aux vieux arguments de type Club Vosgien :
Il (le vélo) pose également des problèmes de cohabitation avec les marcheurs sur les sentiers.
Considérant qu’il est nécessaire de préserver le caractère et la tranquillité des lieux et de prévenir les conflits d’usages avec les autres usagers non motorisés ;
https://www.vanoise-parcnational.fr/fr/parc-national-de-la-vanoise/la-reglementation-du-coeur
On comprend donc bien que le vélo est interdit sur les sentiers car cela emmerde les gentils randonneurs à grosses chaussures. Ces vieux randonneurs à grosses chaussures sont très implantés dans les organisations et ont beaucoup plus de poids que les qlqs rares VTTistes.
C’est tellement vrai qu’il n y a plus rien à dire. Bravo Arete
Il est temps de passer à un autre problème plus important, je propose :
" Faut il repeindre les canons à neige pour mieux les intégrer au paysage"
Faudrait presque remplacer le titre de ce fil par « concours de celui qui pense avoir la plus grande »
XD
Un chiffre à la louche style 99,999% ?
Non négligeable car outre l’assiette elle-même, l’ouverture du sentier produit des effets (sols, végétation, microclimat…) de part et d’autre. Cette largeur variera évidemment selon le milieu traversé, le profil du sentier, d’éventuels apports de matière et d’espèces, les aménagements apportés… À ce titre, la tendance est désormais à concentrer les impacts anthropiques (ça n’a pas toujours été le cas !) : décourager dans la mesure du possible le hors-sentier (incitations visuelles, informations…) ; pousser au camping sur des « spots » bien choisis ; et regrouper les usages (pas forcément sur une même assiette si pratiques conflictuelles, mais pas trop loin).
Tu ne sais donc pas et bottes donc en touche.
Prend donc un carré d’un km par un km. Fait y passer pour 10 km de sentier (1m de large) et fait le calcul. C’est à la fois beaucoup (10km) et peu (1m de large).
J’arrive à 1 %, disons 2% pour arrondir.
Ca ne casse donc pas 3 pattes à un canard pour des sentiers. Bien évidement, c’est différent pour une piste taillée au bull permettant le passage du 4x4 mazouté du directeur du parc. Mais, je parlais des sentiers qui se refermaient à cause de la végétation.
Précisément : c’est tout sauf négligeable. (Et le 1 m de large de votre exemple c’est vraiment faible comme largeur impactée, sauf à avoir un « sentier de lapin »)
for the record. C’est beau.
1%, c’est négligeable.