Artificialisation de la montagne et VTT

D’après ce que j’ai compris des argumentaires de ce fil, l’idée est de démontrer que ma pratique a moins d’impact que la tienne.
L’artificialisation n’est qu’un épiphénomène dans l’histoire.
J’ai bon ou j’ai mal compris ?

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Ca fait depuis 30 ans que c’est effectivement l’argument anti-vélo de certains gentils randonneurs à grosses chaussures.
Il y a son pendant contre le trail.

La plupart du temps, c’est surtout une question de générations, avec la mise en scène d’une incompatibilité des pratiques par quelques vieux grincheux n’acceptant pas les autres pratiques.

Y a une variante qui tente de réconcilier tout le monde : dire que de toute façon les impacts ne comptent pas si ça ne bulldoze pas sur 6 mètres de large et n’émet pas de CO₂ :slight_smile:

Misogyne, ça pourrait être une directrice et non un directeur ?

Hé ben, rien que ça. Mais il vaut mieux lire cela que d’être aveugle. On touche le fond.

Dans les Calanques, il faut venir voir certains secteurs complètement défoncés et défigurés par des amateurs de course à pied qui prennent un malin plaisir à snober les sentiers balisés pour emprunter des vallons et des thalwegs où ont été tracés des itinéraires bis dans la caillasse pour leur petit plaisir égoïste. Spectacle désolant de pans de colline devenus terrain lunaire. Laissons faire, au nom de la compatibilité des pratiques…hum.

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T’as un peu mal compris car ça c’est ce que @Arete voudrait faire croire. Que le sujet n’est que les vieux grincheux en grosses chaussures qui n’aiment pas les gentils et modernes VVTistes :slight_smile:
Pourtant quand on lit le post initial je ne vois pas de haine envers les vélotistes. Je vois un sujet sur l’aménagement outrancier en montagne. Il certes question de pistes de VTT mais il y a plein d’autres exemples, y compris (plus rares) certains projets de sentiers pédestres (évidemment agrémentés de multiples panneaux d’interprétation que personne ne lit) qui n’ont souvent pas d’intérêt et pourraient tout auant être évités.
Par contre détruire la lisiilité et la qualité des itinéraires pédestres existants du fait des aménagements (pistes ski ou VTT ou tout autre chose) ça c’est bien dommage. Même en station on est capable de préserver de beaux itinéraires si on y fait un peu gaffe.
Et attirer des touristes l’été en station c’est pas débile ça permet d’utiliser des lits qui sont de toute façon là pour l’hiver.

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La plupart des sentiers font 30cm de large au sol, et 1m de large à 1,5m du sol.
Mais quand des arcosses envahissent un sentier, il faut les couper jusqu’à 5m en amont (et 2m en aval). Car sinon, une arcosse qui ne semblait pas gêner, gênera l’année suivante car elle pousse jusqu’à 1m par an. Dans ce cas, l’impact est de 7-8m en largeur. Mais ça laisse de la place pour les framboises => + de biodiversité.

Sinon, l’entretien du sentier au sol est entre autres effectué par les sangliers, qui parfois font du bon boulot en retaillant un sentier qui était en train d’être comblé (sentier en traversée dans une pente). A charge aux randonneurs de tasser la terre (les sangliers ne font pas tout).

Il y a aussi les sentiers de chamois et de moutons dans les alpages en pente (quand ils ne sont pas surpaturés). Sur et autour du sentier, il y a un dégradé de pente de 0° à 45-50° au lieu d’une pente uniforme à 30 ou 35°, donnant une variété d’exposition au soleil et d’humidité, entrainant une forte biodiversité. Rien à voir avec une pente d’inclinaison constante, où pousse quasi une seule espèce d’herbe.

Non ça c’est une sente à chamois. La plupart des sentiers font pas loin du mètre (et certains beaucoup plus)
Tu peux mesurer approximativement sur geoportail.

A propos des Calanques et du VTT :



http://www.calanques-parcnational.fr/fr/velo-et-vtt-dans-les-calanques-marseille-cassis-la-ciotat

Le fait que les jugements de goût (et en particulier ceux qui expriment une supériorité) ne puissent pas être tranchés de manière définitive n’implique pas qu’il ne puisse pas y avoir de discussion à leur sujet. C’est d’ailleurs pour cela que nous discutons tous avec nos amis de la qualité de tel ou tel film, ou de tel ou tel livre. Et comme l’ont rapelé certains, le fait que les « préférences » soient variables selon les individus n’implique pas que la société, au travers de choix collectifs, ne puisse favoriser telle ou telle préférence. Ainsi, les études d’impact de projets touristiques incluent-ils, par exemple, les dommages « visuels », ce qui n’aurait aucun sens si aucun consensus n’était possible au sujet des préférences.
Dans le cas qui nous occupe, il ne s’agit pas tant d’un jugement de goût que d’un jugement de nature morale, qui consiste à affirmer la supériorité des pratiques qui ne détériorent pas la qualité de l’expérience des autres pratiques par rapport à celles qui le font. La randonnée n’a quasiment aucun impact sur la qualité de l’expérience des autres pratiques. A l’inverse, une piste de VTT à fort impact visuel détériore la qualité de l’expérience de la plupart des autres usagers.

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La dégradation d’un milieu provient surtout d’une fréquentation mal maîtrisée, que ce soit à pied, en vélo, à ski, à cheval, en véhicule à pétrole, à voile ou en chameau.

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N’importe quoi. La dégradation provient en premier lieu des comportements, de l’incapacité de certains à comprendre que la nature en général et les PN en particulier sont des sanctuaires, pas des luna-parcs ou s’expriment des pratiques égoïstes de consommation du sport ou d’activités. Si tout le monde était « aware » (j’ai pas dit woke hein), tous les sports pourraient être pratiqués en bonne entente et dans le respect de l’environnement.
Une fréquentation mal maîtrisée ? Une utopie. Mettre un flic ou un garde à chaque point d’entrée d’un parc ? Il en faudrait autant que le nombre de pratiquants dont certains s’enorgueillissent de contourner les règles et de défier l’autorité publique et l’ordre établi, les règles de bon sens, etc…

Tu peux réduire le nombre de visiteurs. Si ceux-ci persistent dans les conduites inappropriées, la dégradation continue.

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En gros, tu répètes, en huit lignes, ce que François a déjà dit en deux.

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Et toi, tu as une opinion personnelle sur cette problématique, plutôt que de te cantonner au harcèlement ? Après, certains s’étonneront de l’image écornée que donne le forum de ce site.

Ça ça me paraît très bien.

Premièrement, je ne te harcèle pas.
Si tu as cette impression, je m’en excuse.
Mais le ton de des interventions reste souvent pénible, ce qui ne nous empêche pas d’échanger.

Deuxièmement, j’ai une opinion personnelle sur cette problématique, qui d’ailleurs n’en est pas une pour moi, puisque je vis en altitude dans une ville transférée tous les ans à la montagne avec tous les désagréments induits -heureusement temporairement, c’est-à-dire une station de ski.

Donc perturbation anthropique sur 7-8 m, merci. Effet lisière etc., altération du couvert, rudéralisation, établissement de xénophytes… Tout ça c’est de la « biodiversité » certes :smirk: et puis les framboises c’est bon, de quoi se plaint le monde.

Les sentiers en contour (~en ligne de niveau sur des versants, qu’ils soient ouverts par l’homme puis entretenus par bipèdes et quadrupèdes, ou seulement du fait du pacage avec création de banquettes) sont parmi les plus appréciables pour des marcheurs (et moins facteurs d’érosion, si bien conçus) - pas nécessairement pour du VTT de descente… :wink:

Je ne comprends pas le problème d’une perturbation anthropique sur qlqs % du territoire si cela augmente la bio diversité et que ce n’est pas une réserve intégrale. De toutes façons, la quasi totalité du territoire français métropolitain à été façonnée par l’homme depuis des centaines d’années.
Certains peuvent vouloir virer l’homme des territoires. Mais, la forêt primaire n’existe plus. Ca fait un bail qu’on l’a brûlé pour nous chauffer, pour cuisiner ou même pour faire tourner des usines. Elle ne reviendra pas en France métropolitain.

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Ils disent deux choses un peu différentes : l’un attribue la dégradation à des comportements, l’autre à la fréquentation.

Et on en revient à la vaine querelle façon « tu préfères des dents en bois ou une jambe en mousse »… (© VousSavezQui)

Qu’observe-t-on dans la pratique ? Généralement, une fréquentation qui croît ET la perpétuation de comportements inadaptés, produisant chacun des effets variés (et leur conjonction). Chaque catégorie déployant dès lors des trésors d’intelligence et de rhétorique pour prouver que les problèmes n’existent pas ou sont moins pires que d’autres, et/ou que c’est son camp qui en pose le moins et que d’autres font pire (faut dire, c’est plus rigolo de jouer aux procureurs et avocats, que réfléchir à des solutions alambiquées susceptibles d’« emmerder » à la fois surfréquenteurs paisibles et vandales impénitents :stuck_out_tongue_closed_eyes: )

L’un ne va pas sans l’autre. La proportion d’abrutis étant la même un peu partout, il ne semble pas inepte de corréler le nombre d’abrutis avec la fréquentation. Et quand on sait qu’il suffit d’un ou deux crétins pour foutre par terre tout un truc…

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